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mercredi 7 avril 2010

Hors de mon chemin Perfide Albion!

Pour espérer remporter le quart de finale retour de Champion's, il fallait jouer en rouge. En revanche, pour se qualifier, mieux valait jouer en noir. Paradoxe inhérent aux matches aller/retour, ce sont bien Lyon et le Bayern de Munich qui s'affronteront en demi-finale. La soirée des outsiders en somme.

C'est soirée de gala au Stade Chaban-Delmas. Pour célébrer l'événement, les Footix bordelais (c'est bizarre mais le pognon en Champion's indigne moins les ultras que celui de la Coupe de la Ligue, étonnant non? aurait dit Desproges) ont rempli les travées de l'enceinte avec force drapeaux histoire de donner l'impression que l'ambiance est chaude.
Sur la feuille de match, Laurent Blanc décide d'éjecter Chalmé du côté droit pour lui substituer Sané catastrophique dans l'axe au match aller. En défense centrale, Planus retrouve son acolyte Ciani après 1 mois d'absence. Côté rhôdanien, Gomis remplace Lisandro suspendu, Gonalons est titulaire dans le midfield avec Källström (on dit Chèlstreume bordel Christian Jeanpierre!). On a compris, le Lyon de ce soir sera dégueulasse ou ne sera pas. Le privilège de ceux qui ont 2 buts d'avance...

Bordeaux, pour se qualifier, doit envoyer du jeu. Trémoulinas, Wendel, Gourcuff et Chamakh ont pour mission de scorer le plus vite possible pour faire douter les Gônes et les maintenir sous pression. Pourtant, c'est Alou Diarra qui décoche la frappe de la soirée met sa praline fracasse la barre transversale d'Hugo Délire.
Juste avant la pause, Wendel passe le cuir à Très-Mouligasse (au passage: il faut faire une analyse ADN de Lizarazu car ça doit être son fils; et puis aussi avec Chamakh pendant qu'on y est: ce ne sont pas des commentaires sur TF1, c'est un cirage de pompes bordelaises) entre Chelito Delgado Rêvé-hier qui centre sur Chamo qui dévie sur Cissokho. 1-0, Bordeaux est on fire. La seconde mi-temps sera haletante. Les minutes passent et les joueurs au scapulaire retrouvent leurs vertus offensives. Cependant, les Girondins ne se font pas assez dangereux. Mais à 5 minutes de la fin, Wendel place un coup de carafon en direction de la lucarne lyonnaise. Problème: dans les bois des Gônes, il y a Hugo Lloris qui claque en corner d'un arrêt de classe mondiale. Avec l'horizontale miraculeuse du match aller, plus de doute: Lloris est le meilleur gardien avec un passeport français.

A l'arrivée, Lyon, avec la pire équipe alignée depuis 10 ans, passe en demi de Champion's. Life is unfair... En 10 jours, Bordeaux a quasiment tout perdu. Sans oublier les blessures de Fernando, Diarra voire Planus. La fin de saison risque d'être longue.

En règle générale, Sir Alex Ferguson se trompe rarement. Alors, quand il préfère aligner Gibson plutôt que Scholes et Nani plutôt que Giggs, on peut être certain qu'ils vont faire le spectacle. Annoncé forfait, Rooney est finalement... titulaire à la place de Berbatov. Fergie considère qu'un Rooney à 40% vaut toujours plus qu'un Andy Garcia bulgare au max. Berbatov: un air de Parrain III mais un destin à la Luca Brasi du côté d'Old Trafford...

Au bout de 10 minutes, la messe est dite: Gibson et Nani ont déjà fait trembler les ficelles de Butt. La soirée bavaroise se transformera en calvaire croit-on. Le troisième pion signé Gibson à la 40ème sonne le glas des derniers espoirs du double menton Van Gaal. Croit-on. Mais 3 minutes plus tard, Olic redonne espoir au Bayern. Côté MU, pas de quoi s'affoler.

Dans une entrevue mardi soir, Sir Alex avait déclarer que Ribéry courait aussi vite (sic) que Gary Neville. Alors, l'Ecossais a préféré aligner le Brésilien Rafael à droite. Arrivé avec son frère jumeau Fabio, Rafael ne laisse aucun doute sur ses aptitudes footballistiques: c'est une banane confite. A 40 mètres de ses bois, il accroche Ribéry et récolte son second jaune. Va voir sous la douche si j'y suis. C'est la 51ème minute. Malgré cela, Wazza cède sa place à la 55ème. On va pas crever Shrek pour rien. Même à 10, MU ça reste plus fort que ces Boches.

Sauf que le Bayern Munich a un fuoriclasse dans ses rangs. Son nom? Arjen Robben! Il avait déjà qualifié son équipe d'un golazo monumental face à la Fio et il a récidivé à 15 minutes du terme avec une frappe sublime dans le soupirail (copyright Jean-Michel Larqué) de Van der Sar à la suite d'un corner de Ribéry, bien dégueu une nouvelle fois dans un match couperet. Ni contre la Fio ni contre MU, il n'a été capable de prendre le jeu à son compte. Contrairement à Robben décisif dans tous les matches cruciaux du Bayern cette saison.

Enfin, il est à noter que depuis un bail, les 4 demi-finalistes proviennent de 4 championnat. De plus, et depuis 2003, aucun club anglais n'est présent dans le dernier carré cette saison. Où sont donc passés les palucheurs de Premier League? La Champion's retrouve une certaine saveur cette saison. Et avec de telles demi-finales, force est de constater que ce changement d'air n'est pas fait pour nous déplaire.

Choa d'Arelate

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