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mardi 30 novembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 12)

Valdès, Abidal, Piqué, Puyol, Dani Alves, Busquets, Xavi, Iniesta, Messi, Pedro, Villa, Keita, Bojan, Jeffren: la perfection footballistique depuis le Grand Milan de Sacchi.

Edel: la relance de l'année.

Maicon: faute de marquage qui coûte un but en 1ère mi-temps et exclusion en 2ème; pas de doute, le Portiste a réalisé un grand match face au Sporting Portugal.
Sergio Ramos: quand Franco Baresi affirme que l'Espagnol ne sait ni défendre ni attaquer et qu'il est catastrophique, on peut le croire les yeux fermés. Mais si on a vu le clasico, on comprend encore mieux.

Soro: Soro est arrivé sans s'presser, le beau Soro, le grand Soro... qui a offert 2 pions à Valenciennes.

Azpilicueta: au moment où Di Meco visitait les animaleries pour manger un rat, le Basque se déglingue les croisés. Le repas est donc reporté à la saison prochaine.

Pastore: le match contre la Roma l'a encore prouvé, le futur du football joue à Palerme.

Pirès: tout le stade s'est levé quand il a accéléré; le pauvre ne s'en ait pas remis et est sorti à la pause.

Pujol: un des joueurs les plus sous-cotés de Ligue 1. Le lob inscrit face à Arles est un petit bijou.

Hamsik: se déchire sur un corner frappé par Di Natale qui rentre directement, plante une mine la minute suivante, loupe l'égalisation sur penalty. L'irrégularité a un visage. Et une crête.

Berbatov: le Andy Garcia goût bulgare n'avait plus marqué depuis son triplé face à Liverpool; samedi, il est devenu le 4ème joueur à inscrire un quintuplé en Premier League. Reste plus qu'à être régulier maintenant.

Cardozo: absent depuis 2 mois, il a réalisé le match de rentrée parfait contre Beira Mar. Un penalty plein de sang froid pour vaincre le signe indien, une frappasse déclenchée hors de la surface et une inspiration sublime pour faire scorer Saviola. Peut-être le début de la remontée de Benfica en Liga Zon Sagres.

Cesc Romero

Bar Concordia, Rotterdam: une histoire du clasico

Barça/Real Madrid ou le match le plus attendu de l'année, le moment de voir enfin un peu de ballon dans cette Liga espagnole dénuée d'intérêt tant les 2 mastodontes écrasent toute concurrence. Rencard est pris au Bar Concordia, haut lieu de la vie estudiantine de Rotterdam, pas que ce troquet soit fabuleux, plutôt qu'il se situe en bas des principaux logements étudiants.

Rotterdam a connu ses premières neiges dimanche, la température est en dessous de zéro mais, à l'intérieur, c'est l'Espagne. Les hinchas des 2 camps sont déjà nombreux et se renvoient des chants. Avec mon acolyte Sam, autant féru du Barça que de mauvaise foi footballistique, on est censé dîner avant la partie. Leçon de l'avant-match: ne jamais sous-estimer l'appétit de supporters avant un clasico. Plus rien à manger ou presque et des gens qui louchent sur tes frites. Heureusement, il reste la bière pour patienter. La bière, c'est comme les filles: rien ne vaut les brunes...

Le match commence enfin. J'ai beau être hincha de València, j'ai un beau maillot Iniesta sur le paletot. Real Madrid ou Barça: la neutralité n'existe pas, il faut choisir son camp. Et moi, être pour la Casa Blanca? Même pas en rêve! Au bout de 2 minutes, une chose nous frappe: le backfour madrilène joue très haut avec les latéraux très rapprochés des arrières centraux. Ou le meilleur moyen de se faire prendre dans le dos et de donner toute latitude à Villa et Pedro pour déborder.

5ème minute de jeu: un souffle parcourt le bar. Le lob de Messi heurte le poteau droit de San Iker. Evidemment, le seul qui beugle "golazo" avant tout le monde, c'est moi. Le duel Pulga/CR7 commence fort à l'avantage de l'Albiceleste...
10ème minute: Iniesta pour une cascade de Xavi. Ficelle. Le bar s'enflamme, les Catalans glorifient les 2 purs produits de la Masia. Ce n'est qu'un début.
20ème minute: au terme d'un mouvement de 20 passes, El Guaje Villa met une sauce à Ramos et son serre-tête et offre sa tournée de caviar à Pedro. Les supporters culés exultent: Illa illa illa Villa Maravilla!!! En tant que supporter ché, je connais bien ces paroles mois aussi!
22ème minute: Abidal a passé la ligne médiane et sollicite le une-deux. Le Barça n'a pas attendu pour chambrer les Meringues...
Par la suite, Pedro a la balle du 3-0 met s'entrave sur Casillas au lieu de rendre la pareille à Villa absolument seul. On est encore en 1ère période et le Barça peut déjà commencer les vendanges.
La leçon de ballon continue tout le reste de la mi-temps. Messi se la joue Cricri Ronaldo avec une frappe de 30 mètres ultra-perso qui tue une tortue volante puis avec une simulation grotesque. Les Madridistes reprennent de la voix malgré leur infériorité numérique. J'en profite pour provoquer
Sam. Normalement, le méchant, la catin, le simulateur, c'est CR7! "Ouais mais pour une fois qu'il le fait, combien de fois ce connard?! Et tout à l'heure avec Pep hein!". Une argumentation qui en vaut une autre après tout, même si les 2 Barcelonais n'ont pas été très clairs... Cela démontre néanmoins que la puce n'y est pas du tout et qu'il balbutie son football. De l'autre côté de la cancha, le Portugais ne flambe pas non plus des masses: un coups franc de peu à côté et une frappe de loin et rideau. Le duel annoncé n'a pas réellement lieu.
Au milieu, Özil prend Busquets sur le râble et Khedira n'a pas l'impact nécessaire pour contester le grand Sergio.
Jusqu'à la pause, se succèdent les chants à l'encontre des Portugais dès que l'un d'eux à l'outrecuidance d'être en gros plan. Joao et Ricardo apprécient modérément cet enthousiasme.

A la mi-temps, je file à côté du zinc retrouver mes acolytes catalan Pau, Aureli et Xavi. Alors les gars, Villa j'avais pas raison?! J'aurais dû parier un bifton ou deux tiens!
D'emblée, Messi continue de manger la feuille, oublie El Guaje libre de tout marquage pour tenter sa chance et tirer sur Pepe. Après ce nouvel échec, l'Argentin retrouve la vue.
52ème minute: Messi pour Xavi, les filets tremblent mais la gonfle n'est pas rentrée. Fausse alerte mais tous les voyants sont au rouge pour les Meringues.
55ème minute: Messi lance Villa parti dans le dos de Pepe. 3-0. Le Concordia est en éruption, la gent blaugrana retourne le bar au son de "Visca Barça, visca Catalunya!". Les Madrilènes... ah ben en fait, ils sont tous partis. Dommage, ils manquent le doublé d'El Guaje encore lancé amoureusement par un Messi retrouvé (58').
Il reste 35 minutes à jouer et si les Culés continuent sur cette lancée, Cricri va passer sous le baby...

Sympas, les Catalans font tourner la gonfle et réinventent la passe à 10. Lassana Diarra a beau être entré à l'heure des citrons, il ne récupère aucun ballon. Pis, il est à l'origine des 2 buts. Quant à la Benz', c'est Robinson Crusoë.
Pau, Aureli et Xavi se régalent dans le bar, lancent des hommages successifs à Karanka, Raul et surtout Sara Carbonero et ses 2 nouveaux amis en silicone.
Pendant ce temps-là, le Barça continue de marcher, Pep-show sort Villa pour Bojan puis Pedro pour Jeffren. Jeffren qui rentre, sans doute un chambrage de Guardiola qui avait fait rentrer le Vénézulien à la place d'Ibra lors de la demi de Champion's dite "demi de la Muraille de Chine".

Dans les arrêts de jeu, les souhaits de "Manita" sont exaucés: débordement de Bojan et but de Jeffren. Le calice jusqu'à la lie pour la Maison Blanche. Asi asi juega el Real Madrid! La baston de fin de match ravive les cris d'amour pour Ramos et le Portugal. Dès le coup de sifflet final, l'hymne du Barça est scandé à plusieurs reprises. Effusion à proximité du zinc, Aureli a les yeux rouges.
La victoire est totale, l'humiliation en long, en large et en travers. La fête ne fait que débuter pour les Catalans avec binouzes, cigares et cigarettes qui font rire. Le taulier du bar ne dit rien, trop content d'avoir fait autant d'argent un lundi soir. Rotterdam entera se va de borrachera!!!

Dehors, le sol est recouvert de neige et les 5-0 sont affichés sur chaque pare-brise de voiture mais ce soir, à l'intérieur du Concordia bar, c'était une enclave catalane. Un souvenir impérissable.

François "Cesc" Miguel Boudet

lundi 29 novembre 2010

Le Sporting Portugal tient Porto en échec, Benfica en profite

Evénement en Liga Zon Sagres! Le Sporting Portugal a fait match nul avec le FC Porto dans son stade José Alvalade (1-1) dans le choc de cette 12ème journée de championnat. Un des hommes de la partie fut le défenseur auriverde du Porto Maicon. Coupable tout d'abord sur l'ouverture du score du Chilien Valdés où il passe complètement au traviole, laissant le Lisboète face à Hélton (qui sort étrangement d'ailleurs); en prenant un carton rouge à la 68ème minute alors que les Dragons prenaient le dessus sur les Lions. En effet, 10 minutes auparavant, Falcao avait égalisé au terme d'un très beau mouvement collectif. Pas de quoi s'affoler néanmoins pour les hommes de Villas Boas. Avec 32 points obtenus sur 36 possibles, O Porto caracole en tête avec 8 points d'avance sur Benfica.

Os Encarnados n'ont pas loupé l'occasion de recoller (un peu) à Porto. Sur la pelouse de Beira Mar, les Benfiquistes ont mis quasiment 1 mi-temps pour trouver la failler. Pour sa rentrée avec 2 mois d'absence, Oscar Cardozo a transformé un penalty sifflé pour un tirage de maillot dans les arrêts de jeu (45'+2). Ensuite, le Guarani s'est offert un doublé d'une frappe splendide (allez voir le résumé, ça vaut le coup d'oeil) et a délivré un gol tout fait au Conejo Saviola grâce à une très belle inspiration dans la surface. Le retour de Cardozo peut être le tournant de la saison des Gloriosos qui retrouvent enfin leur meilleur buteur.
De son côté, Beira Mar a manqué plusieurs fois le coche, notamment Ronny qui a mangé outrageusement la feuille à 2 reprises.

Le Sporting Braga a bien profité de sa victoire en Champion's face à Arsenal pour se refaire la cerise en championnat. En effet, après une série de 3 défaites consécutives, les Archevêques l'ont emporté face au Nacional Madeire (2-0). Double buteur en C1, Matheus l'a joué Actor Studio en plongeant allègrement dans la surface de réparation. Lima le... Brésilien peut remercier Bracalli, le portier du Nacional qui a repoussé le penalty frappé par Hugo Viana dans ses pieds (66'). En fin de match, Paulo César confirma la victoire avec une mention spéciale pour le passage à vie de Viana (90+4).Au classement, le Sporting remonte à la 7ème place, à 2 points de la dernière place qualificative pour l'Europa League.

L'Académica s'est adjugé la victoire sur la pelouse du Vitoria Setubal (0-1). Os Estudiantes ont fait tout de suite la différence avec un but de Diogo Valente inscrit d'entrée de jeu (5'). Après une défaite à dom' il y a 2 semaines de cela face au Sporting Portugal, Coimbra se replace à la 5ème place du championnat avec 18 points.

L'équipe-surprise de la semaine est l'Union Leiria qui a disposé dePortimonense (1-2). Pourtant, c'est le promu qui avait ouvert la marque dès la 2ème minute par le Cap-Verdient Lito. Finalement, Leiria a fait la diff' en 2ème période des buts de Zé Antonio (56') et Carlao en fin de match (79'). Cette partie n'a vraiment passionné personne puisqu'il n'y a pas de feuille de match digne de ce nom.

Enfin, le perdant de la 12ème journée est le Vitoria Guimaraes, défait par le Maritimo modeste 14ème. Les buts de Funchal ont scoré en 1ère période tout d'abord par le Brésilien Kléber (11') puis par le Sénégalais Baba (33'). Avec cette défaite, Guimaraes laisse Benfica seul dauphin de Porto (21 points contre 24 pour le SLB) mais conserve 2 points de plus que le Sporting Portugal.
A la lecture de la feuille de match, les supporters arlésiens auront le loisir d'avoir des nouvelles de deux vieilles connaissances. En effet, Malek Cherrad s'est exilé à Madeire pour cirer le banc et Valentin Roberge, joueur testé une après-midi en juillet dernier, qui est titulaire. Faut pas s'étonner pourquoi le Maritimo est le premier non-relégable.


Enfin, pour la bonne bouche, une citation de Luis Fernandez sur le plateau de 100% Foot: "pour le match Lille/Sporting Portugal, je parie sur une victoire sur le Sporting qui est actuellement leader du championnat portugais et qui joue bien au ballon". Je rappelle qu'il est sélectionneur d'Israël et qu'il a une émission radio quotidienne sur l'actualité du football...

Francesco della Nuéjouls

L'AC Arles coule à Valenciennes

Les Lions sont-il en état de mort clinique? Deux jours après la nouvelle lourde défaite subie à Valenciennes, la question est toujours aussi insistante. En effet, comment les Acéistes ont-ils pu commettre autant d'erreurs en défense et totalement manquer de précision dans leurs tentatives face au but adverse?
La faillite mentale de l'équipe depuis le début de saison ne semble pas s'estomper. Pis, elle ne cesse de coûter des points journée après journée.

En premier lieu, la défense acéiste a été totalement absente, affaiblie par la suspension de Laurenti. Hadzibegic fit un choix étonnant en titularisant Mejia côté droit plutôt que de faire confiance à Abenzoar, certes de retour de blessure, mais spécialiste du poste. Par ailleurs, le technicien Bosniaque aurait également pu décaler Soro et faire confiance à la charnière made in Real Madrid. Devant la piètre prestation de Soro, il ne fait désormais peu de doute que les 2 Espagnols seront associés en charnière au prochain match. Il ne sert à rien d'accabler l'ancien Lorientais tellement sa prestation fut mauvaise. Dans ses cages, Cyril Merville a fait ce qu'il a pu mais il fut impuissant sur le lob parfait de Pujol. Au passage, quand on voit des joueurs du niveau de Pujol, Danic ou Cohade, on ne peut s'empêcher de penser qu'avec un recrutement un peu plus intelligent, l'ACA aurait pu bâtir une équipe tout à fait compétitive malgré des noms moins ronflants.

Par ailleurs, il faut absolument renforcer le milieu de terrain. Pas assez agressifs dans l'entre-jeu, les Arlésiens ne se comportent pas comme une équipe promue en Ligue 1. Même si cela n'est pas plaisant à voir, il faut impérativement que les Lions apprennent à mettre des coups et à couper les initiatives adverses à 45 mètres du but. A l'arrivée, peu de ballons sont récupérés et Dja Djédjé fournit trop d'efforts pour presser, ce qui se ressent cruellement quand il se retrouve en position de marquer, d'autant plus qu'il ne paraît pas en confiance ces temps-ci.

En face, VA a fait le travail proprement et a su faire ficelle aux moments opportuns. Le fossé qui séparait les Nordistes des Provençaux fut criant. A l'évidence, on a senti la cohésion d'une équipe rodée, habituée à jouer ensemble depuis déjà quelques années. Arles doit faire face à de nombreuses blessures et à un 11 qui n'est jamais le même d'un match sur l'autre. Fort heureusement, Kermorgant est de retour (il a marqué avec la réserve dimanche face à Carpentras) et on espère enfin voir Jonathan en Ligue 1 (un triplé hier en DH).

L'AC Arles n'arrive toujours pas à enchaîner les bons résultats et s'enlise plus que jamais à cette 20ème place. Désormais, le premier non-relégable est à 9 points et il semble plus que jamais utopique de croire à un miracle devant de telles piètres prestations. Les Acéistes doivent se remobiliser et resserrer les rangs. Il reste 4 matches avant la trêve, les Lions doivent impérativement sortir du coma dans lequel ils sont plongés s'ils veulent réellement s'en sortir.

François Miguel Boudet

vendredi 26 novembre 2010

Barça/Real Madrid: finale aller de la Liga

Et ben ça y est! Enfin! Enfin, le championnat espagnol commence! Nan parce que les matches précédents, c'était pas comme au Brésil, le championnat régional du bled du coin? Ah non, c'était la Liga. Bon ben merci d'l'info, j'étais point au courant. Donc, le clasico Barça/Real Madrid. Le pognon de Flo Perez contre le Més que un club Unicef. Deux façons de voir le ballon sur la cancha. Parce que bon, les anciens délires de Laporta, c'était bon pour les Footix accrocs à Téléfoot. D'un côté, The Special One Mourinho et son football souvent plus efficace qu'esthétique; de l'autre, le Pep-show et son toque.

Cette saison, le clasico s'offre une petite variante. En effet, plus que l'opposition entre 2 clubs qui se détestent au plus haut point, le Real Madrid représentant le pouvoir et le franquisme (Santiago Bernabeu était un combattant franquiste pendant la Guerra Civil en 1936/1938 et a participé à l'invasion de la Catalogne par les Nationalistes) et le Barça symbolisant la non-soumission à l'Etat central, c'est davantage à un duel entre Leo Messi et Cristiano Ronaldo qui est attendu. Les 2 meilleurs joueurs du monde face à face. Si le jeu de Leo Messi fait l'unanimité tant son jeu est limpide et génial, on ne peut retourner cette observation à Cristiano. Aussi beau gosse et arrogant que Messi est fade hors terrain, le Portugais n'a certes pas le même jeu aussi délié de l'Albiceleste mais ses facultés de dribbles, d'accélération et de débordement demeurent exceptionnelles. Mais, c'est bien connu, dans les grandes rivalités, il faut un méchant. Et le méchant, c'est Cri-cri pas de doute. Pour ce qui est des stats, y a pas photo jusqu'à présent. Messi, c'est 7 golazos en 6 matches contre zéro pour CR7.

Jusqu'à présent, le Real Madrid est l'un des 3 derniers clubs toujours invaincus depuis le début de saison avec Manchester United et Porto. Ainsi, les Merengues arrivent au Camp Nou avec 1 point d'avance sur les Blaugranas qui ont été défaits une seule fois, face à l'Herculés Alicante de Trezegol. Pour ce qui est des autres chiffres, Madrilènes et Catalans sont quasiment à égalité. Au niveau de l'attaque, c'est kif-kif: 33 cageots en 12 matches soit plus de 2,5 buts par match! Tout simplement ahurissant. Pour la défense, l'avantage est au Real Madrid avec seulement 6 buts encaissés contre 8 pour les Culés.

En revanche, au niveau des affrontements récents entre ennemis héréditaires, l'avantage est clairement pour le Barça. Ainsi, sur les 4 dernières confrontations, les Barcelonais l'ont toujours emporté (11 pions inscrits; 2 encaissés). Dans les esprits reste toujours l'humiliation 2-6 au Bernabeu en 2009. Sauf que cette année, c'est le Mou sur le banc. Et le Mou, il a un très bon souvenir avec le Barça. C'était en avril dernier quand il s'était payé les Culés avec l'Inter en demi de Champion's. Le match retour avait été mythique et les Blaugranas ont très envie de lui faire payer le match retour joué en mode Muraille de Chine. Ce qui est certain, c'est qui le Real Madrid l'emporte lundi, à peu près toute la Terre et ses environs seront au courant. Evidemment, la provoc' a commencé en conf' de presse avec comme chef des francs-tireurs le Mou et Cricri aux sons de "le meilleur gagnera et le meilleur ce sera le Real". Inutile de préciser que si le Barça met une mandale aux Meringues, les 2 passeront pour des andouilles...

En tout état de cause, profitons bien de ce clasico reporté à lundi en raison de l'élection du Parlement catalan dimanche. Car il faudra attendre encore 6 mois pour revoir un match intéressant en Espagne. Le vainqueur de la finale aller aura acquis un avantage psychologique indéniable pour la suite de sa saison. Cependant, il faudra un jour s'interroger sérieusement sur l'intérêt de la Liga si la situation perdure car, à force, aussi peu de concurrence, ça risque de vite devenir pénible.

Choa d'Arelate

Champion's: les jeux sont presque faits (2ème partie)

Fin du récapitulatif de la 5ème journée de la phase inutile de groupe de Champion's. Tout est réglé mais il reste une once d'incertitude pour la Roma et Arsenal.

Groupe E.
La Roma a eu de la chance au tirage en héritant d'un groupe franchement aux pâquerettes avec le Bayern Munich, Bâle et Cluj. Pas de quoi trembler outre mesure. Sauf qu'à un match de la fin, la Louve peut encore être éliminée par les terribles Suisses du FC Bâle. Bon, on va pas créer une atmosphère tendue pour que dalle, les hommes de Ranieri ont tout de même 3 points d'avance et doivent prendre 1 point contre Cluj qui vient tout juste de bazarder son coach. Si vous voulez jouer de l'oseille, misez sur un pion encaissé par les Giallorossi: en effet, les Romains ont toujours encaissé au moins un but par match lors des 5 matches précédents.
Contre le Bayern, les coéquipiers de Totti ont renversé la vapeur de façon magistrale après avoir été menés 2-0 sur la pelouse du Stadio Olimpico. C'est l'inévitable Mario Gomez qui a marqué les 2 buts allemands en 1ère mi-temps. Et puis, la Roma s'est mise à jouer. Tout d'abord, Borriello a réduit l'écart avec un contre supersonique de Ménez. Ensuite, les tauliers ont pris le contrôle: De Rossi puis Totti (sorti du banc) sur pénalty ont offert un succès capital pour la qualif'.
Dans l'autre match, Bâle devait l'emporter face à Cluj pour continuer à y croire. Mission accomplie sur la plus petite des marge. Pour vous donnez une idée de l'importance de la partie pour l'UEFA, on dira simplement que c'étaient des arbitres français...Néanmoins, le résumé vaut le coup, ne serait-ce que pour le coach de Cluj qui fond un fusible et pour avoir des nouvelles de Yapi Yapo.

Groupe F.
Depuis la défaite au match aller au Vélodrome, la date du 23 novembre était cerclée de rouge sur les agendas marseillais. Alors l'OM est allé se geler au Loujniki et son synthétique acheté au rabais au Saint-Maclou de la Place Rouge et a fait le taf. Plutôt bien d'ailleurs. 3-0 sans coup férir. Même Brandao a marqué d'une frappe croisée. Avant cela, Ptit Vélo Valbubu avait enlevé les toiles d'araignées dans les bois ruskov et Loïc Rémy avait délivré les Olympiens d'entrée de 2ème période. Au passage, le défenseur qui se tourne au moment de la première frappe mangée par Lolo a dû finir au goulag pour une bêtise pareille.
Hip hip hourra! L'OM parvient enfin à son Graal: les 1/8 de Champion's. Margarita est heureuse, ça fait 18 millions d'€ dans les caisses de club, Dassier rayonne car il peut continuer à faire croire qu'il est le président. Le temps est à l'enflammade donc. Jusqu'à ce que les Phocéens tirent le Barça ou MU histoire de calmer tout ce beau monde.
Sinon, y avait match à Stamford Bridge et Chelsea a réussi l'exploit d'avoir été mené au score par Zilina. N'est pas Marseille qui veut mon pote! Avec son équipe B, les Londoniens ont quand même claqué le beignet des Slovaques grâce à Porridge euh... Sturridge et La Maloude sur un service de Drogbiche. Chelsea prem's du groupe, sacrée surprise.

Groupe G.
Là aussi la messe est dite. Le Real Madrid s'est baladé à l'ArenA d'Amsterdam et a amusé la galerie. En revanche, l'histoire ne dit pas si les Merengues ont fini au quartier rouge. Benzema a mis un golazo des familles, de même qu'Arbeloa. Comme quoi tout peut arriver... A part ça, Cricri a remis un doublé histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes.
Pour la bonne bouche et afin que les anti-Mourinho gesticulent jusqu'à lundi, Xabi Alonso et Sergio Ramos ont intentionnellement pris un rouge pour arriver vierge en huitièmes. Nombreux sont ceux qui réclament une sanction. Et depuis quand contourner le règlement doit-il être puni?
Beaucoup promettaient à Auxerre l'humiliation en Champion's. S'il est certain que les Icaunais n'ont pas révolutionné le joga mochito, personne ne pourra affirmer qu'ils ont été totalement ridicules. Avec leurs moyens, ils ont plutôt bien résisté au Milan, actuel leader de la Serie A. Pour la qualif' en Europa League, ça risque d'être chaud tout de même, dans la mesure où les hommes de Jeannot Fernandez se frotteront au Dollar de Madrid à Santi Bernaboeufs.

Groupe H.
Fallait pas aligner ton équipe bis Tonton Arsène! Face au Sporting Braga, complètement aux chouquettes en championnat, les Gunners se sont débrouillés pour paumer et attendre la prochaine journée pour s'assurer de la qualif'. Coup de bol, faut juste faire match nul minimum contre le Partizan Belgrade qui a une équipe de foot inversement proportionnelle au niveau de ses hooligans (0 point, 1 but inscrit, 10 encaissés). Sauf tremblement de terre et tornade cataclysmique, Arsenal se qualifiera mais risque de finir 2ème dans un groupe bien pérave.
En revanche, le grand bénéficiaire de la journée est sans conteste le Chakhtior Donetsk qui a étrillé le Partizan en terres serbes 3-0. En effet, pour être éliminés, les Ukrainiens doivent prendre 4 cageots minimum sur sa pelouse contre Braga.

Cesc Romero

jeudi 25 novembre 2010

Champion's: les jeux sont presque faits (1ère partie)

La 5ème journée de la phase inutile de groupe a livré une nouvelle fournée de qualifiés pour les 1/8 de finale en février prochain. Désormais, 13 des 16 équipes sont connues et il reste un semblant de suspense dans les groupes E et H dans lesquels la Roma et Arsenal sont en position plus que favorable (de lapin). Sinon, dans la catégorie du qualifié dont tout le monde se fout, le Rubin Kazan a encore un espoir de doubler Copenhague. Petit tour d'Europe en ballon.

Groupe A.
En ce qui concerne les qualifiés, la logique a été respectée avec l'Inter et Tottenham. La victoire nerazzurra face à Twente offre un peu de répit à Rafa Benitez, pas franchement en odeur de sainteté ces temps-ci du côté de Milan. En galère en Serie A, le tenant du titre est venu à bout des Néerlandais de Twente grâce à un but de Cambiasso à la 55ème minute. Malgré cette défaite, les Bataves parviennent en Europa League, leur objectif principal vu la gueule du groupe.
Dans l'autre match, Tottenham a puni le Werder Bremen, déjà aux fraises en Bundesliga. A la décharge de Thomas Schaff, l'infirmerie de Grünen est archi-pleine et il a dû se pointer à White Hart Lane avec des minots de la réserve, pas plus en verve que l'équipe fanion. Au final, les Spurs l'emportent 3-0 avec des pions de Kaboul qui s'offre son 2ème but de la semaine après celui de la victoire face à Arsenal, Modric dont il faudra bien qu'il nous explique comment il a pu placer les ballons entre les 2 défenseurs allemands et Crouch-potato pour fignoler la besogne en fin de partie. L'équipe qui tirera Tottenham se paiera quelques nuits blanches à coup sûr.
La 6ème journée aura malgré tout un enjeu certain puisque se jouera la 1ère place du groupe. Avantage à Tottenham qui a un meilleur goal-average particulier que l'Inter. On dit merci qui? Merci Gareth Bale!

Groupe B.
Lyon peut remercier Benfica d'avoir livré un match pitoyable face à l'Hapoel Tel Aviv. Trop sur la défensive avec des joueurs qui ne rêve que de mettre les voiles (David Luiz en tête de liste), les Gloriosos se sont fait littéralement punir par des Israéliens qui ont eu 3 occasions dans le match et qui ont fait ficelles....3 fois! Jorge Jesus peut se mordre les doigts d'avoir fait tourner face à l'OL alors que le SLB menait 4-0 car, non seulement, Lyon est revenu à 4-3 bénéficiant ainsi d'un meilleur goal-average particulier mais aussi car cela n'eut aucune influence sur le clasico face à Porto (5-0). On est à se demander si les Encarnados veulent se qualifier pour l'Europa League... En cas d'élimination, ce qui reste tout de même improbable, la saison de Benfica serait terminée. En décembre.
Depuis quelques matches, Schalke 04 reprend du poil de la bête comme en témoigne son carton de ce week-end face à Brême et le festival Cool Raul. Au final, Lyon prend une sauce 3-0 avec un Lisandro branleur de première en pointe. A présent, l'OL est 2ème du groupe avec 9 points contre 10 aux Allemands et doivent impérativement l'emporter face à l'Hapoel et espérer un faux pas des hommes de Magath pour jouer le match retour à l'oustau. Lyon s'en sort très bien car les débuts de saison des Lisboètes et de Schalke furent bien pourris et leur coûtèrent des points face aux Rhôdaniens. M'enfin, Aulas peut souffler, sa trésorerie n'en prendra pas un sévère coup.
http://livetv.ru/fr/showvideo/42489/ Z'avez d'la chance, le résumé est en français! Avec cette perle de l'ami Liza sur la blessure de Yo Gourcuff: "sa cheville a tourné mais c'est remonté jusqu'au genou". Tout ça pour dire qu'il s'est tordu le genou quoi...

Groupe C.
Le carton de la journée est à mettre au profit du València CF. Bon d'accord, c'était face aux Turcs de Bursaspor mais à l'arrivée, ça fait 6-1 avec des buts pas dégueu du tout. Malgré cette boîte, les champions de Turquie ont profité de leur passage à Mestalla pour inscrire leur 1er but de la compet' (pour 15 encaissés dont 10 contre les Chés!).
A Ibrox Park, MU l'a emporté au forceps face aux Gers. La principale attraction de la partie fut la titularisation de Wazza Rooney. Pas trouillard, Shrek a tiré et marqué le péno de la victoire dans le money time et a ainsi quasiment la première place du groupe aux Red Devils. Prix de l'esthétisme pour Naismith qui a défoncé le sternum de Fabio. Lors du dernier match, València a l'obligation de l'emporter à Old Trafford pour modifier la hiérarchie.

Groupe D.
Immense surprise dans ce groupe: le Barça finit en tête! Promenade de santé pour les Blaugranas face au Pao de Cissé avec des pions de Pedro et Messi. On va pas en faire des tonnes non plus, c'est ni la 1ère ni la dernière fois que le Barça met une trempe à un adversaire.
L'affrontement en terres russes entre le Rubin Kazan et Copenhague avait légèrement plus d'intérêt. Bon ben, au final, match en bois mais victoire capitale pour Kazan qui revient à 1 point des Danois avant le dernier match. Néanmoins, les Vikings sont favoris pour la qualif' car ils affronteront à domicile le Pao définitivement éliminé. C'est pas comme si le Rubin jouait sa place au Camp Nou, même s'il avait créé la surprise la saison dernière en tapant le Pep-show.

Cesc Romero

lundi 22 novembre 2010

L'AC Arles était si proche...

Le manque d'expérience de l'AC Arles s'est une nouvelle fois fait crullement ressentir hier soir au Parc des Sports d'Avignon. Bien que dominés pendant tout le match, les Arlésiens auraient pu remporter une victoire de prestige face aux Girondins de Bordeaux avec davantage de réussite et de précision. Dja Djédjé peut regretter son duel manqué face à Carrasso qui aurait plié la rencontre dès la demi-heure de jeu. Car 2 minutes plus tard, Laurenti touchait le ballon du coude sur la ligne de but et scellait le sort de la partie.

Bordeaux peut remercier Carrasso car les 3 points de la victoire lui reviennent. Sans son intervention décisive face à Dja DJ, les joueurs au scapulaire seraient repartis de Provence avec une défaite dans les valoches. Analepse. Depuis le début de la partie, Bordeaux impose son rythme aux Lions qui s'arrangent fort bien de la situation, préférant procéder par contres. En chiffres, ça donne 75/25 en termes de possession de balle. Malgré cette confiscation de la gonfle, Bordeaux n'inquiète Merville qu'une seule fois, le reste de leurs tentatives tuant oiseaux et autres tortues volantes. A l'inverse, c'est l'ACA qui donne des sueurs froides au backfour girondin. Dans un premier temps, Meriem, ancien de la maison bordelaise, manque son duel face à Carrasso. Ce n'est que partie remise. A la 22ème minute, Germany adresse un centre in dax box, Carrasso, natif d'Avignon, dégage du poing sur... Meriem qui ne manque pas l'occasion de faire ficelle. Arles fait la différence par son réalisme face au but et c'est bien là l'essentiel.

Bordeaux retourne au charbon mais ce fait une nouvelle fois piéger. Lancé en contre, Dja Djédjé a la balle du 2-0 au bout du pied mais sa frappe manque de finesse et bute sur Carrasso. Peut-être qu'avec davantage de finesse et un petit ballon piqué...
C'est le tournant du match.

En effet, 3 minutes plus tard, dans un cafouillage dans la surface de réparation arlésienne, Laurenti sauve sur la ligne une frappe de Wendel. Du coude. Action, réaction: pénalty/ carton rouge. Sévère mais comme on dit dura lex sed lex. Bref, pas de quoi y voir un complot contre les petites équipes. Modeste transforme la sentence. 1-1 et une heure à jouer en infériorité numérique pour les Acéistes.
Contre toute attente, Faruk Hadzibegic n'opère aucun changement. Piocelle occupe désormais le côté de la défense et Erbate reste seul au milieu. Pas le meilleur choix du Bosniaque...
Deux minutes plus tard, sur un centre côté droit, Merville détourne dans les pieds de Gouffran. Muet depuis février et tout fier de ce but que même un unijambiste daltonien aurait mis, l'international espoir s'offrit une danse ridicule qui témoigne de son intelligence suprême.

Le match est réglé à la mi-temps et les supporters craignent avant tout de ne pas prendre une nouvelle pilule. A droite, Piocelle vit un enfer, toutes les offensives passant sur son côté. A l'heure de jeu, Modeste enfonce le clou et l'espoir de prendre 1 point ne devient plus qu'un rêve pour les Acéistes qui, malgré tout, posent des problèmes aux Girondins lors de leurs intrusions dans leur camp. Mais, même si Modeste inscrit un triplé à la 89ème minute, les Arlésiens ne lâchent pas le morceau et Bouazza, entré en jeu, conclut d'une frappe croisée un très bon service exter' pied gauche de Psaume (90').

Au terme de la partie, l'AC Arles peut se mordre les doigts car la victoire lui tendait les bras. Néanmoins, il ne faut pas verser dans la paranoïa et penser que la Ligue en veut aux Jaune et Bleu car ce serait oublier les erreurs commises durant la partie et qu'il reste du travail à accomplir. Désormais, les Acéistes ont 4 matches pour prendre des points avant la trêve dont 3 contre des adversaires pour le maintien. C'est le moment où jamais pour Arles de montrer toute son abnégation et que les joueurs ont l'envie commune de s'en sortir. Cette défaite doit les motiver et les convaincre qu'ils ont les moyens de croire en l'exploit.

François Miguel Boudet


dimanche 21 novembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 11)

Abbiati: il a beau avoir un pois chiche dans le crâne, ses sauvetages face à la Fio ont largement contribué à la victoire rossonera samedi soir.

Diego: l'arquero d'Almeria peut porter plainte contre ses coéquipiers qui l'ont lâchement abandonné face au Barça. Et quand on voit M'Bami sortir du terrain tout sourire après une telle correction, on se dit qu'il y a des mandales qui se perdent...

Carrasso: certains pensent que le tournant du match face à Arles fut la main de Laurenti sur sa ligne. Que nenni! Le vrai tournant eut lieu 3 minutes avant quand l'international sauva la balle du 2-0 face à Dja DJ.

Kaboul: appelé pour la première fois en Bleu lundi dernier, il offre la victoire à Totteham dans le money time face aux ennemis d'Arsenal. Et dire que quand il est arrivé, il n'était que 5ème défenseur central des Spurs; désormais, il est au panthéon du club!

Evra: le Banni a marqué pour la première fois depuis 4 ans sous le maillot des Red Devils grâce à une offrande aérienne de Park. Sa sanction purgée en Bleu, il envoie un signal fort à Lolo Blanc et à Eric Abidal: Evra is back!

Van der Vaart: double passeur décisif et buteur, le Batave a servi show lors de la deuxième mi-temps de Tottenham/Arsenal.

Krasic: revenu de sa suspension pour simulation, il s'est offert un slalom spécial dans la défense du Genoa pour offrir un avantage décisif à la Juve.

Ayew: incontestable meilleur olympien depuis le début de saison, le Ghanéen a offert 3 points capitaux à l'OM dans les ultimes secondes du match face au Très Fessé. Le fils d'Abedi marcherait-il sur les pas du père?

Gouffran: quand on est allergique à la pelouse, qu'on est attaquant et qu'on n'a pas marqué depuis février dernier et qu'on vient de pousser le ballon au fond de cages vides lors d'un match où son équipe joue à 10 contre 11, on peut se dispenser d'une danse ridicule et arrogante. Surtout quand on n'aligne pas 2 matches potables à la suite.

Di Maria: prix Actor Studio de la semaine.

Hazard: quand le Belge se réveille, Lille devient vite injouable en L1. Et ça donne une première place au classement pour les Dogues.

Iori: caution 2ème division de la semaine. Le milieu de Livorno s'est offert un des golazos de la semaine avec une magnifique feuille morte face à Empoli. Prends plaisir avec cette vidéo cadeau: http://livetv.ru/fr/showvideo/42004/

Ibra: nouveau coup de génie du Pirouli de Malmö avec un ciseau retourné des familles pour conforter la première place du Milan en tête de la Serie A. Lui c'est Zlatan mais vous, vous êtes qui putain?

Zabaleta: si Tevez y est encore allé de son doublé face à Fulham, l'autre Argentin de City a dérouillé la lulu de Schwarzer.

Messi: le triplé le plus facile de sa carrière pour la Pulga qui chiffre à présent à 101 pions marqué avec les Blaugranas.

Cristiano: évidemment, Cricri ne pouvait laisser la vedette à Messi. Cette saison en Liga, ce n'est même plus Barça vs Real Madrid, c'est LM10 vs CR7.

Rooney: caution foot d'en bas de la semaine. Lui aussi a planté un triplé ce week end. Pas avec MU mais avec Inverness en Ecosse. Méfiez-vous des imitations!

Eto'o: a remis à la mode la danse du coup de boule. Mais bon, un coup de casque sur Bostjan Cesar, ça fait cheap quand même...

Hamsik: Cavani et Lavezzi qui font les marioles, ça va un moment. Le Slovaque à la coupe de cheveux chelou rappelle qui est le patron au Napoli. Non mais!

Pazzini: ne cherchez plus le nouveau fuoriclasse italien, il joue à la Samp' et porte le numéro 10. Cassano qui?

Ilicic: jeu en triangle du Palermo face à Cesena et but du Slovène d'une aile de rat à plumes, geste plus communément appelé aile de pigeon. Avec le retour de Miccoli, va falloir suivre les Siciliens de près cette saison.

Raul: 2 buts de renard et un lob de toute beauté pour Gonzalo Blanco. Lyon a intérêt à faire gaffe, Schalke a retrouvé son buteur.

Cesc Romero: 4 contre 4, terrain goudronné dans le centre de Rotterdam. Roulette, 2 adversaires éliminés et frappe enchaînée au ras du poteau. Pas de ralenti, seulement 7 témoins. Alors si je n'en parle pas, qui s'en souviendra? On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même!

Cesc Romero

De la naïveté juvénile, des plots sur pattes, un Pirouli scandinave: un week-end en Europe

Les Gunners menaient 2-0 à l'heure des citrons face au rival honni Tottenham. Nasri et Chamakh avaient traduit au tableau d'affichage la domination des Canonniers durant les 45 premières minutes. Eh ouais mais il ne faut jamais oublier qu'Arsenal reste Arsenal, c'est-à-dire une équipe friable mentalement et qui peut s'effondrer à tout instant.

C'était certainement le derby le plus important des 15 dernières années entre Spurs et Gunners. 17 ans que les joueurs d'East London n'avaient pas paumés. Les retrouvailles Gallas/Nasri promettaient. Acte I: le minot zappe la main tendue par l'international français avant le début du match. Fallait pas écrire du mal sur lui! Acte II: à peine une minute de jeu et Gallas met une bugne au n°8 d'Arsenal qui sort du terrain pour s'en remettre. Acte III: Nasri répond de la meilleure des manières en ouvrant le score à la 9ème minute. Gallas est pris dans le dos, Gomes met le moteur trop tard, Nasri dribble et redresse la gonfle à l'arrache. 20 minutes plus tard, Chamakh coupe un centre d'Archavine pour le break. L'Emirates Stadium hume l'odeur sucrée des 3 points obtenus contre l'ennemi. Histoire de dynamiser son attaque, Redknapp sort Lennon au profit de Defoe. Bonne pioche Inspecteur Harry! A la 50ème, Defoe saute plus haut que Clichy, Van der Vaart décale Bale qui ajuste Fabianski d'un exter' pied gauche. Les mouches ont changé d'âne... A la 67ème, Fabregas contre du coude un free kick de VdV: penalty kick, plat du pied, 2-2. L'épilogue est inévitable. 86ème minute: VdV one more time balance un coup franc in da box; Kaboul dévie de la tête, offre la victoire aux Spurs et célèbre ainsi sa première convocation chez les Bleus.

Si Tottenham se replace à la 6ème place dans le plus pur style des Spurs, tout en dents de scie et irrégularités, Arsenal de son côté mange goulûment la feuille et perd une bonne occasion de prendre le leadership de la Premier League. En effet, Chelsea a eu beau canarder Ben Forster, c'est bien Birmingham City qui l'a emporté grâce à un hold up signé Thomas. Cette nouvelle défaite arrange les affaires des 2 Manchester. Tout d'abord, United revient à égalité avec les Blues grâce à une victoire 2-0 face aux Latics de Wigan. Ensuite City, avec une large victoire à Craven Cottage face à Fulham (1-4) et un nouveau doublé de l'Apache Tevez, remonte à la 4ème place à 1 point des Wenger's boys. La naïveté des Gunners leur a encore coûté bien cher...

Un jour, faudra bien se rendre à l'évidence: la Liga est un championnat fantoche, dont les cartons du Barça et du Real Madrid ne suffisent plus à masquer les faiblesses. Les matches Almeria/Barça et Real Madrid/Atleti Bilbao en attestent: on mettrait des plots avec un maillot qu'on n'y verrait pas vraiment de différence. Nan parce que s'en prendre 8 en 1 heure, dans ce qui, soit disant, serait le meilleur championnat du monde, faut être assis pour ne pas défaillir. A côté, c'est limite si l'Eredividie ne passerait pas pour un championnat défensif! Almeria n'a opposé aucune opposition à ce qui s'apparentait samedi à un véritable viol footballistique. Messi a dû inscrire le triplé le plus facile de sa carrière. Même Bojan a marqué! Mentor de Pep-show, Lillo a sauté illico presto. Et ne pourra s'empêcher de penser que ses joueurs ne l'ont pas vraiment aidé à se sauver...

Après cette démonstration de force, le Dollar de Madrid devait répondre avec éloquence face à Bilbao, une équipe hargneuse qui déteste prodigieusement les Merengues. Mission accomplie puisque Higuain a ouvert la marque puis a été à l'initiative du premier but de Cristiano. Contrôle du droit, frappe du gauche au ras du poteau, de la belle ouvrage. Le festival Cricri continua en 2ème période après que Sergio Ramos eut transformé un péno provoqué par Di Maria en mode Actor Studio. Tout d'abord, le Portugais alluma une ogive sur un coup franc lointain dans le plus pur style CR7; puis, il transforma un nouveau penalty histoire de corser l'addition. Un succès face à une équipe d'Euskadi ne se refuse jamais pour les Madrilènes.

Le choc de la semaine avait lieu au Madrugal, l'antre du Yellow Submarine Villareal. A la 21ème minute, Aduriz est à la réception d'un centre au cordeau de Joaquin, idéalement décalé par Maduro, placé en position de milieu défensif axial. Malgré un bon nombre de joueurs défensifs sur la pelouse (Bruno Saltor, Navarro, Ricardo Costa, Miguel, Stankevicius, Maduro), la défense ché est surprise à 20 minutes de la fin par Bepe Rossi qui offre le point du nul face au voisin.
La lutte fait rage pour le titre de champion d'Espagne de 2ème division (la Liga de 1ère division comporte 2 clubs: le FCB et le RM), d'autant plus que Séville a perdu de précieux points sur sa pelouse face à Majorque ce dimanche.

S'il ne fallait retenir qu'une seule image de la 13ème journée de Serie A, ce serait évidemment le retourné d'Ibracadabra a.k.a. le Pirouli de Malmö face à la Fio. Une nouvelle réalisation du Suédois qui permet aux Rossoneri de conforter leur 1ère place au classement. Ils peuvent aussi remercier Abbiati qui a sauvé magnifiquement les tentatives viola, dont un très beau coup franc de D'Agostino.

En revanche, pour le voisin intériste, les temps ne sont pas à la fiesta. Battus par le Chievo Verona (2-1), les Nerazzurri sont en crise et Benitez est plus que jamais sur un siège éjectable. Traduction de la fébrilité qui s'empare du Champion d'Europe, Eto'o l'a joué comme Zidane avec le poitrail de César (vous vous rappelez, celui-là même qui a "joué" à l'OM...). Passé inaperçu pendant la partie, son coup de teston sera sans aucun doute puni par la commission de visionnage. Normalement, le Camerounais devrait prendre 3 matches de suspension. Un énième coup dur pour l'Inter qui vit sous Eto'o-dépendance depuis le début de saison. Evidemment, c'est Pellissier qui a ouvert la marque (28') et c'est son remplaçant Moscardelli qui a assuré la victoire du Chievo (82') tandis qu'Eto'o réduisit le score dans le temps additionnel.

La Juventus poursuit son très bon début de saison avec une victoire à l'extérieur sur la pelouse du Genoa. Habitué aux cagades, Eduardo n'a pas eu de chance puisque le ballon a rebondi sur son crâne après avoir heurté son montant droit. Ensuite, Krasic s'est offert un des buts de la journée en slalomant dans la défense rossoblu avant de battre un Eduardo fébrile d'une frappe croisée. Incontestablement, le Serbe est LA révélation de la Série A ex aequo avec Cavani.

Cavani qui a scoré le 4ème pion du Napoli face à Bologne. Les Sudistes ont déroulé (4-1) et n'ont laissé aucune chance aux coéquipiers de Marco Di Vaio. Dès la 2ème minute, Maggio donnait l'avantage avant qu'Hamsik, muet depuis quelques temps, ne s'offre un doublé en 1ère période. Naples est ambitieux cette saison et ne manque pas d'arguments. Au classement, le SSCN devient 3ème à 5 points du Milan.

L'autre grand bénéficiaire de la journée est sans conteste la Roma. Victorieux samedi soir face à l'Udinese, les Giallorossi remonte à la 5ème place, 2 points devant l'Inter. Quand on se remémore le début de saison calamiteux des Romains, c'est inespéré même s'ils sont des spécialistes du départ diesel. Lors de ce match, Jérémy Ménez s'est offert un très beau but et s'est rappelé au bon souvenir de Lolo la Touillette qui ne l'avait pas sélectionné pour le match à Wembley. Les plus optimistes diront qu'il a également délivré une passé dé pour Borriello mais vu comment l'ex de Bélen s'est emmené le ballon pour marquer, faut pas pousser non plus...

Francesco della Nuejouls

vendredi 19 novembre 2010

Enfin l'année d'Arsenal?

Chelsea handicapé par des blessures en cascade, Manchester United en manque d'efficacité défensive et offensive, Liverpool en convalescence, Manchester City trop lunatique et Tottenham trop dépendant des fulgurances de Gareth Bale, et si finalement c'était l'année ou jamais pour les Baby Gunners de ravir le titre de champion d'Angleterre?

D'ordinaire, Arsenal est catalogué comme une équipe qui a du ballon mais qui prend des sauces dès que les Wenger's boys affrontent le haut du panier. Sauf que cette année est peut-être la bonne pour les Gunners. Bon, faut pas se voiler la face non plus: si Arsènal soulève le trophée en mai prochain, il le devra avant tout à la faillite de ses rivaux, en tête desquels Chelski et MU. Les Blues connaissent une série de blessures handicapantes: l'axe Terry/Alex est sur le flanc et Lampard est toujours absent. La semaine dernière, ça n'a pas loupé: défaite 3-0 face aux Black Cats de Sunderland, jamais aussi à l'aise quand il s'agit de mettre des bâtons dans les roues des cadors.
Pour ce qui est des Red Devils, aux difficulté défensives (combien de matches nuls depuis le début de saison alors que les hommes de Sir Alex tenaient le match?) s'ajoutent les problèmes chroniques en attaque. Depuis son triplé face à Liverpool, Berbatov est désespérément muet comme une carpe. Par ailleurs, en plus de ses problèmes privés, Wazza Rooney est blessé jusqu'en décembre minimum. Par conséquent, les buteurs providentiels se multiplient (Park, Macheda, Vidic) mais jusqu'à quand?

Samedi, Arsenal affronte les Spurs de Tottenham dans un derby fratricide qui s'annonce haut de gamme. Néanmoins, il faut s'attendre à tout avec les coéquipiers de la nouvelle fureur Gareth Bale, capables d'en prendre 4 en 1 mi-temps face à l'Inter en Champion's avant de leur en coller 3 dans les arrêts de jeu, de se faire plier par les Vagabonds de Bolton après avoir étalé ce même Inter quelques jours auparavant. L'irrégularité des Hotspurs pourrait leur jouer des tours.

Elu joueur du mois d'octobre, Samir Nasri a démontré qu'il avait beaucoup travaillé durant l'inter-saison. Cependant, il doit encore prouver son niveau face à une équipe de haut niveau. Lors des affrontements face à Chelsea et MU, il a déçu très souvent. D'autant plus que l'arrivée de Wilshere pourrait lui être préjudiciable dans ce genre de rencontres.
Par ailleurs, il est à remarquer le haussement du niveau de jeu d'Alex Song, franchement moyen la saison dernière aux côtés de Denilson et qui se transforme en clutch player à l'occasion, scorant à 3 reprises depuis le début d'année.

L'interrogation porte également sur la défense 100% Made in France Clichy-Koscielny-Squillacci-Sagna. Quel sera leur niveau face à des gigues comme Crouch et Pavlyuchenko et aux flèches Bale et Modric? Pourront-ils tenir tout le reste de la saison malgré l'inexpérience de Koscielny dans les grandes joutes? Sans parler de du duo de gardiens Almunia/Fabianski qui sévit depuis (trop) longtemps et qui constitue à coup sûr la principale faille des Gunners. Quand Wenger prendra un vrai gardien (Lloris?), une partie du chemin sera faite.

Enfin, et ce n'est pas l'élément le moins important: les blessures. Depuis de nombreuses années, Arsenal s'est démarqué surtout en ce qui concerne les joueurs blessés de longues durées. Bon, Roscicky ça compte pas, il se pète à chaque sprint... Mais quid de Cesc Fabregas? Les Gunners n'ont plus du tout le même visage lorsque le stratège ibère est sur le flanc et Nasri a eu du mal à prendre le leadership l'an dernier. De même, qu'en sera-t-il en cas de blessure de Chamakh qui réussit de très bons débuts en Albion? Brendtner reste seulement un joueur d'appoint, techniquement limité qui marque une fois tous les 4 ou 5 matches ou quand le score est déjà scellé.

Victimes de leur inexpérience et de l'absence d'un banc solide, Arsenal était habitué à jouer les seconds rôles une fois mars arrivé. Face à l'infortune de Chelsea et à l'énigme Manchester United, les Gunners sont dans l'obligation de faire des résultats dès à présent et ne pas attendre à ce que les 2 géants se réveillent. Car une fois lancés, ces deux-là ne laisseront plus que les miettes au Wenger Football Club qui pourra, une nouvelle fois, s'en mordre les doigts. As usual and one more time.

Cesc Romero

Portugal está de volta!*

Après une Coupe du Monde foireuse, des débuts de qualifications à l'Euro mazoutés avec une défaite ridicule face à la Norvège et le licenciement rocambolesque de Carlos Quieroz, le Portugal semble renaître de ses cendres avec Paulo Bento à sa tête. Lors de la revanche du huitième de finale perdu (1-0) face au voisin Ibère, les Luisitaniens ont humilié la Roja et son étoile flambant neuve (4-0). Et l'addition aurait pu être encore plus salée sans cette enclume de Nani...

36ème minute: Cricri Ronaldo régale la galerie, met des vents aux défenseurs rouges et lobe divinement San Iker. Golazo! Oui mais non. Cet abruti (y a pas d'autre mot) de Nani place sa ganache alors que le ballon s'apprête à rentrer dans les cages et alors que le Mancunien est hors-jeu. Jugez plutôt: http://hispanoticias.blogspot.com/2010/11/gol-de-ronaldo-espana-anulado-por-nani.html. Affligeant n'est-ce pas...

L'ouverture du score n'est que partie remise. A la 45ème minute, Cristiano-qui-marche-sur l'eau est lancé côté gauche par le Benfiquiste Carlos Martins. Dans un angle fermé, CR7 paye son flip-flap sur Busquets, allume Casillas dont la parade échoue... sur Martins resté en retrait qui place sa mine.

La 2ème mi-temps débute sans Cristiano laissé au repos. Entre Danny, pas vraiment le même rendement... Néanmoins, dès la 49ème minute, un mouvement collectif s'amorce aux abords de la ligne médiane. Meireles transmet à Nani; contrôle du droit, passe du gauche pour lancer le néo-Portiste Joao Moutihno qui centre pour Heldér Postiga. Sa Madjer surprend Sergio Ramos qui pousse au fond des bois. Pour la beauté du geste, le pion est validé pour le Lion du Sporting.
A la 68ème minute, Postiga remet le couvert. Accélération côté gauche de Danny qui s'empale dans la défense hispanique mais récup' de Moutinho qui transmet dans un trou de souris pour l'ancien tricard revenu en grâce depuis l'arrivée de Bento. Désormais, HP facture 3 pions en 2 matches après son but face à l'Islande.
Dans les arrêts de jeu, à la suite d'un contre partie côté droit, Meireles lance Almeida en une touche de balle. Couvert par Sergio Ramos, le joueur du Werder Bremen remporte son face-à-face avec Casillas d'un intérieur du gauche.

En mort clinique avant le départ de Queiroz, les Quinas ont retrouvé un jeu en très peu de temps et ont infligé la pire défaite de l'Espagne dans un duel de la Péninsule Ibérique. Après une dérouillée en Argentine (4-1), les Espagnols, pourtant dominateurs en qualif'', éprouvent les pires difficultés face à des adversaires renommés et hargneux, avides de plomber le champion. Côté Selecçao, alors que les Portugais galéraient pour scorer et avaient dû naturaliser Liédson en vitesse avant le Safari Sud-Af, ils ont trouvé les filets à 10 reprises en 3 matches. Et si les héritiers des finalistes de l'Euro 2004 s'étaient enfin trouvés une identité et donnaient la pleine mesure de leur potentiel?

*Le Portugal est de retour dans la langue du Special One.

Francesco della Nuéjouls

jeudi 18 novembre 2010

Victoire à la Pyrrhus pour les Bleus

L'affiche avait de la gueule mais l'opposition n'était tout simplement pas au niveau. L'Equipe de France a remporté une victoire de prestige dans le nouveau et immonde Wembley (1-2) face à des Anglais présentant certainement une des pires sélections jamais vue de l'autre côté du Channel. Il faut avouer que l'absence de cadres (Rooney, Terry, Lampard pour ne citer qu'eux) a été plus que préjudiciable pour les hommes de Capello. En face les Bleus, sans forcer leur talent, n'ont pas manqué l'occasion de vaincre en terres britanniques pour la deuxième fois de son histoire.

Dès le coup d'envoi, fallait bien se douter que les Rosbeefs n'allaient rien proposer de fameux. Forfait de dernière heure, Joe Hart laissa sa place à Ben Forster a.k.a. celui-dont-on-pensait-qu'il- succéderait-à-Van-der-Sar-en-fait-ben-non. En défense, le coach italien aligna un axe inédit Ferdinand-Lescott avec à droite, le Toffee Jagielka et, à gauche, le Gunner Gibbs, remplaçant de Clichy dans l'équipe de tonton Arsène.
Avec un tel attelage, pas étonnant de voir les Bleus planter au bout d'un quart d'heure. Gourcuff avait allumé la première mèche à la 12ème minute mais Forster avait détourné à l'arrache. En revanche, à la 16ème, si la combi Maloude/Benz' est parfaitement exécutée, Ferdinand n'en a pas grand' chose à faire et laisse le joueur du Real Madrid dérouiller les ficelles british d'une frappe sèche au ras du poteau droit de Forster qui n'a apparemment pas compris comment boucher son angle...

Au milieu de terrain, Henselson-Gerrard et Barry n'est pas au niveau, surtout après l'ouverture du score. En face, Nasri se rend disponible, évoluant un cran plus haut que Gourcuff. M'Vila semble manquer d'impact en rôle de sentinelle et souffre de la comparaison avec Alou Diarra. En même temps, le Rennais n'a pas tellement besoin de faire montre de tout son talent tant Milner et surtout Walcott, prince des tout-droit, font pâles figures.
Dans cet assemblage hétéroclite inexpérimenté, seul le jeune Andy Carroll, meilleur buteur de Premier League avec Newcastle donne du fil à retordre à l'axe central, surtout Rami qui connaît une période difficile avec Lille.

Un pion pour assommer l'adversaire d'entrée de jeu et un autre pour l'enterrer définitivement. A la 55ème, Gourcuff décale Sagna qui réussit enfin un centre en EdF. Si Nasri se déchire, Valbuena, transparent jusqu'à présent, de manque pas l'offrande et marque d'une volée du droit croisée.

Avec 2 buts à remonter, Albion décide enfin de se remuer. Sur un coup franc vicelard, la défense pense laisser sortir la gonfle mais Stevie G jaillit de nowhere et place une tête sur la barre (62'). Vingt minutes plus tard, Gerrard manque une nouvelle fois l'égalisant de peu: centre de Young mal repoussé par Hugo Délire; Rami dégage comme il peut... sur le Red dont la frappe lèche le poteau droit français.
Le Liverpuldien est a l'origine de la réduction du score mais de manière fortuite et indirecte. Blessé en haut de la cuisse (3 semaines d'arrêt au passage), Gerrard est remplacé par Peter Crouch. Sur son premier ballon touché, le Spur reprend de volée au second poteau et bat Lloris. On notera la façon remarquable avec laquelle la Girafe de Tottenham a abusé Diarra...

Si l'Equipe de France ne crachera pas sur un succès à Wembley (ne l'appelez plus le Temple par pitié), cette victoire n'apporte aucun enseignement concret sur ses progrès. Néanmoins, Laurent Blanc a déjà redonné une âme au groupe et l'envie de gagner par le jeu. Face à des Anglais trop amoindris, une victoire était le minimum syndical. Cependant, il faudra voir les Bleus lors d'un vrai test, peut-être face au Brésil en février, pour savoir leur niveau réel et s'ils peuvent viser le dernier carré de l'Euro en PolUkraine, voire mieux.

Choa d'Arelate


Guimaraes s'accroche au podium

Le Vitoria Guimaraes continue son très bon de saison et s'affirme encore plus comme un candidat sérieux au podium. Preuve de leur confiance, Os Vimaranenses ont fait mordre la poussière un Sporting Braga plus que jamais à l'agonie. Malgré l'ouverture du score des Arcebispos à la 17ème minutes, Guimaraes a reversé la vapeur juste avant la pause, d'abord en égalisant par le Brésilien Maranhao (44') puis grâce à l'expulsion d'Alan la minute suivante. Et c'est dans le money time que le Vitoria a remporté les 3 points grâce à un c.s.c de Miguel Garcia (83'). Si Guimaraes tient tête à Benfica après 11 journées, en revanche Braga n'en finit plus de dégringoler et pointe désormais à la 10ème place avec seulement 14 points.

Le choc de cette 11ème journée mettait aux prises l'Académica Coimbra au Sporting Portugal. En net regain de forme, les Lions l'ont emporté sur la pelouse des Estudiantes (1-2). Le Sporting a très tôt fait la différence en ouvrant la marque dès la 9ème minute par le Chilien Valdez puis en doublant leur avantage par le Monténégrin Vukcevic (32'). La réduction du score de Miguel Fidalgo en début de 2ème mi-temps n'y a rien fait (47'). Avec cette victoire, le Sporting conforte sa 4ème place au classement et reste à portée de fusil du trio de tête.

R.A.S. du côté du Porto et de Benfica. Les Portistes se sont offert un succès logique face au promu relégable Portimonense (2-0). Pour ce match, Falcao a laissé sa place à Walter qui n'a pas manqué l'occasion de marquer (30'). Histoire de parfaire ses stats, Hulk scella la victoire de Porto à la 90ème minute. Les Dragons restent invaincus et conservent leurs 10 points d'avance sur Benfica et Guimaraes.

Après avoir pris une déculotté monstrueuse la semaine dernière lors du clasico, le SLB a passé sa frustration sur la lanterne rouge Naval. Les Gloriosos ont ouvert la marque très tôt (10') par l'intermédiaire d'Alan Kardec. S'il n'y avait qu'un seul but d'écart à la mi-temps, les Encarnados ont surclassé leurs adversaires en 2ème période avec un doublé de l'Argentin Gaitan inscrit en moins d'un quart d'heure (47' et 61'). Enfin, pour la petite touche vintage, Nuno Gomes est entré et a marqué 3 minutes plus tard (88'). La Gamine est toujours vivante!


Cesc Romero

mardi 16 novembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 10)

Merville: plus on voit Monts et Merville être performant dans les bois arlésiens depuis son retour en tant que titulaire, que l'on se demande encore ce que Planté foutait là.

Vidic: indiscutable taulier du backfour mancunien, le Serbe sauve une nouvelle fois les Red Devils dans le money time en égalisant à l'arrache face à l'Aston Villa de Gégé la Houille.

Materrazzi: une faute débile dès la 4ème minute pour plomber le derby de la Petite Madone et une sortie sur une civière. Propre.

Sagna: nan, sans déconner, il a fait exprès de marquer?

Wendel: aux chouquettes depuis un an, incapable de faire une passe déc', il chope la gonfle de la paluche à 2 mètres des cages nancéiennes et célèbre le but inscrit grâce à une énorme bourde du référé.

M.Sow: l'allégorie du tout-droit déglingue les ficelles à tout va. Certes, Caen a une défense aussi poreuse que les marécages de Camargue, mais tout de même, un triplé ça se fête.

Pastore: pour Platini, un joueur complet est capable de marquer du droit, du gauche et de la cabeza. Mission accomplie pour le Palermitain. En un seul match. Cherchez plus la star de demain.

Inzaghi: bat le record de buts de van Basten sous le maillot de l'AC Milan, bat le record de pions inscrits en Champions, se déglingue le genou 2 semaines après. La fin de Super Pippo?

Chamakh: un but au bout de 30 secondes de jeu, un but à 30 secondes avant la fin du match. En voilà un record qui sert à rien.

Nuno Gomes: caution foot d'en bas de la semaine. La Gamine est entré à 5 minutes à la place de Gaitan, auteur d'un doublé. Bon bah, 3 minutes après, le joueur le plus surcoté de la décennie 2000 -ex aequo avec Milan Baros- s'offre un but avec Benfica. Paye ta crème anti-âge!

Gomez: comment un joueur qui plante toutes les semaines depuis 1 mois peut-il être aussi nasebroque avec la NationalMannschaft?

Di Natale: Toto a refait surface après un début de saison post-Mondiale fort difficile. Un triplé pour un des meilleurs ouvriers de Serie A.

Forlan: une bonne idée qu'il a eu le Charrua de scorer un doublé a 2 semaines de l'attribution du Ballon d'Or.

Messi: la routine quoi...

Higuain: à ce qu'il paraît, la Benz' reviendrait en forme. Possible... Sauf que c'est Pipita qui a encore donné la victoire aux Merengues face à Gijon.

Choa d'Arelate

Top players de la semaine (dernière) (saison 2 épisode 9)

Muslera: sortir ses gants en peau de pêche une après-midi de derby face à la Roma, c'est franchement pas de bol (de maté)... Et ça permet à Borriello de transformer le penalty le plus moche de la décennie.

S.Diawara: il a eu beau faire le mariole Nenê, chaque fois que Soulé faisait un pas, il reculait de 2. Cerise sur le gâteau: labourage en règle de l'Olympien sur les côtes du Joga Bonito Parigot et affirmer qu'il n'a pas mis toute la gomme.

David Luiz: Jorge Jesus l'avait placé côté gauche pour Hulk car Coentrao semblait trop offensif. Résultat des courses: Boucle d'Or a été violé ainsi que toute sa famille par le Portiste pendant 90 minutes.

Hermach: si Lens n'est pas au fond du sac, c'est grâce au Marocain. Le coup franc qu'il a placé dans la lulu de Jourdren est un bijou.

Chantôme: l'homme du match de PSG/OM. Pas étonnant qu'Anigo ait voulu lui faire traverser le pays pour qu'il joue sous les couleurs marseillaises. Makelele a un disciple et il est albinos.

De Rossi: ENFIN! Enfin, Daniele De Rossi a réussi un grand derby. Et avec le brassard de capitaine au bras s'il vous plaît! Hernanes a voulu crâner dans la presse avant le match: il a été le frère de Casper.

Park: quand Rooney est aux fraises, que Berbatov est... Berbatov, Six Alex peut encore compter sur son Coréen de service pour le sauver d'un match nul honteux face à Wolverhampton. Dans le Fergie time, évidemment.

Davies: Bolton fait un début de saison canon, bien loin de sa réputation de mouroir pour joueurs en fin de carrière. Au passage, Davies plante un doublé des familles et régale aux côtés d'Elmander, qui rappelle qu'il y a une vie après le TFC.

Poyet: ne va pas être loin du but de l'année dans les trophées UNFP. Il fera 2ème, derrière un Marseillais as usual...

Torres: le retour d'El Nino! Liverpool semblait à l'agonie, prêt à recevoir la fessée par les Blues de Chelsea. Que nenni! Un face-à-face remporté (contrôle d'orfèvre) et une frappasse qui laisse Cech de marbre, histoire de montrer qui est le patron à Anfield Road.

Cavani: un jour, il faudra quand même que Zamparini explique pourquoi le Charrua a quitté Palerme pour Naples. Avec la grande bouche qu'a le Sicilien, ça devrait valoir le détour.

Hulk/Varela/Falcao/Belluschi: prix de groupe pour les Portistes qui se sont baladés sur le front de l'attaque face à Benfica. 3-0 après 28 minutes, 5-0 à l'arrivée. David Luiz? Mort-né. Luisao? Expulsé façon Sammy Traoré. Hulk est définitivement un extra-terrestre et Falcao est le digne successeur de Madjer. Porto peut déjà mettre le champ' au frais.

Cesc Romero

mercredi 10 novembre 2010

Porto humilie Benfica et s'envole vers un titre promis

Dimanche soir à l'Estadio do Dragao, O Porto n'a pas fait le détail face aux Aigles benfiquistes: 5-0! Irrésistibles tout au long de la partie, les Dragons ont littéralement humilié le SLB, inscrivant 3 cageots en moins d'une demi-heure. Incontestable homme du match, Hulk a absolument tout fait à la défense, ridiculisant David "boucles d'or" Luiz replacé arrière gauche par Jorge Jesus, justement pour mieux bloquer les accélérations de l'attaquant brésilien. Sur le premier but, Hulk déposa la nouvelle coqueluche auriverde avant de centrer pour Varela. Par la suite, Belluschi a.k.a. le Samouraï s'est rappelé au bon souvenir des Gloriosos. Excellent lors du dernier affrontement entre les 2 équipes en fin de saison dernière, l'ancien de River (dédicace à Philippe au passage!) a offert 2 passes dé à Falcao. Le Colombien s'est offert un des plus beaux golazos de la saison avec une Madjer aérienne!
La bataille tactique entre Jorge "Gérard Lenorman" Jesus et André Villas Boas a tourné à l'avantage du très jeune (32 ans) entraîneur portiste. Pour sa première saison à la tête d'un grand club, son parcours est tout simplement parfait. En effet, O Porto est invaincu toutes compétitions confondues et est déjà qualifié en Europa League. Et il serait peu surprenant que le disciple du Mou ne réalise le doublé SuperLiga/C3.

Pour le plaisir, allez donc voir le résumé du match: http://livetv.ru/fr/showvideo/40878/


Le Sporting Braga a une nouvelle fois perdu en championnat, pour la deuxième fois consécutive. Vainqueur du Partizan Belgrade en Champion's, les Archevêques ont mordu la poussière à domicile face à Beira Mar (2-3). Sur l'ensemble de la partie, Braga a pris l'eau et a été mené 3-0 à 20 minutes de la fin. Le sursaut de fin de match ne doit pas faire oublier que le dauphin du Benfica de la saison passée est loin de rééditer sa performance.


Battu la semaine dernière par Porto, l'Académica Coimbra a perdu de précieux points sur la pelouse de Portimonense (2-2). Os Estudiantes peuvent s'en vouloir car ils ont été rejoints en seulement 2 minutes tandis qu'ils menaient 2-0 à la mi-temps. Du coup, l'Académica stagne avec 15 points et est désormais 5ème au classement.


La surprise de la semaine vient de Madeira! Sans faire de bruit, le Nacional accède à la 4ème place du championnat grâce à sa victoire face à Paços de Ferreira (0-1). Le but de la victoire a été inscrit dans le money time (87') par l'Angolais Mateus. Avec seulement 1 seul Portugais au coup d'envoi, le Nacional est l'exemple parfait d'un club post-arrêt Bosman. Reste à savoir à présent combien de temps il pourra lutter pour l'accession aux places européennes.


Le match du lundi proposait une affiche fort sympathique avec Sporting Portugal/Vitoria Guimaraes. Le sort du match semblait scellé après seulement une demi-heure, après que le Monténégrin Vukcevic eut doublé la mise. A la 13ème minute, Postiga se rappela à notre bon vieux souvenir (vous vous souvenez de sa Panenka à l'Euro 2004?!) en ouvrant la marque. Les 3 points semblaient promis aux Lions mais l'entrée de Targino à la 62ème minute fit basculer la rencontre. En effet, le Portugais inscrivit un doublé en 2 minutes chrono (77' et 78') avant que le défenseur brésilien Bruno Teles ne donne la victoire à la 88ème minute. Résultat des courses: Guimaraes passe 2ème à la place de Benfica grâce à une meilleure différence de buts.



Avec la correction qu'il a infligé au rival benfiquiste, O Porto peut quasiment célébrer le titre de champion. Avec 10 points d'avance après 10 journées, les Dragons sont intouchables cette saison. Une nouvelle fois, les Portistes démontrent qu'ils ont l'une des meilleures, si ce n'est la meilleure cellule de recrutement au Monde. Le quatuor Belluschi/Hulk/Falcao/Varela n'a pas fini de faire des étincelles cette année, aussi bien en Lusitanie qu'en Europe.
En ce qui concerne la lutte pour les places européennes, la défaite des Encarnados a permis le retour de Guimaraes et cette 10 journée a été l'occasion de voir arriver un nouveau prétendant pour le moins inattendu.

Cesc Romero

Le PSG met en lumière les failles phocéennes

C'était le choc de ce début de saison et l'OM a déçu. Face à un PSG retrouvé, les hommes de Didier Deschamps ont totalement manqué le rendez-vous du Parc des Princes et a logiquement perdu face aux Parisiens (2-1). Davantage que le jeu proposé par les Franciliens, c'est la prestation d'ensemble des Olympiens qui a étonné. Absents au milieu de terrain, (Olivier) atones en attaque, ils ont perdu une bonne occasion de prendre la tête du championnat et de s'affirmer comme le grand favori à sa propre succession.

Pour ce match, le double D était privé de Doudou Cissé, blessé, et de Mbia, suspendu. L'absence du Camerounais a encore prouvé que sa présence en défense centrale était plus qu'indispensable aux côtés de Souley Diawara. Définitivement, la paire Diawara/Heinze ne tient pas la route et déséquilibre toute l'équipe, les résultats en attestent clairement. L'Argentin est davantage à son aise sur le côté gauche.
Les latéraux n'ont guère été plus à la fête. Taiwo a besoin de rythme, lui qui joue peu désormais, Deschamps lui préférant l'Albiceleste. Pour ce qui est d'Azpilicueta, la transition Osasuna/Marseille n'est pas encore achevée. Jouer le titre après avoir joué le maintien et être scruté à tous les matches avec cette pression nouvelle pour lui (parce que bon, foirer avec un match avec Osasuna passe quand même inaperçu faut pas se mentir) n'est certainement pas chose aisée. Pour le moment, l'indulgence est requise mais il doit s'impliquer davantage dans les phases offensives, trouver de meilleures positions de centres et... les réussit! Mais bon, Rome ne s'est pas faite en un jour, n'est-ce pas César...

Au niveau du milieu du terrain, la présence de Kaboré et, surtout, son faible rendement sur la pelouse a été peu comprise. Pourtant, La Dèche disposait d'une alternative en replaçant Cheyrou en numéro 6 devant la défense et en alignant ensemble Lucho et Ayew. Lors de la 1ère mi-temps, Kaboré a été hors-sujet et s'est fait marché dessus par le duo Chantôme/Makelele. La différence s'est faite à ce niveau-là. Physiquement, les Parisiens ont été nettement supérieurs aux Marseillais.
Quant à Lucho, il est clairement en mode slow motion depuis quelques matches. Néanmoins, s'il lui faut un peu de temps pour se mettre en route, c'est encore lui qui a planté sur la première véritable occasion olympienne.

En attaque, Rémy est passé au travers pour son premier duel fratricide. Sur une pente ascendante, il lui est tout de même difficile d'évoluer sur le côté droit, lui qui est un véritable attaquant de pointe. Valbuena a essayé, décroché mais n'est pas parvenu à créer du décalage, peu aidé par son milieu de terrain. En revanche, il faut mettre en exergue la bonne prestation de Gignac, toujours plein d'envie et de bonne volonté qui aurait pu remettre les équipes à égalité juste avant la mi-temps. En championnat, il ne lui manque que l'efficacité. C'est un peu dommage quand tu joues en pointe de l'attaque.

Enfin, le coaching de Deschamps n'a pas été des plus pertinents. Remplacer Kaboré par Abriel, totalement à court de compét' et faire entre Ayew à la place de Petit Vélo furent des choix étranges et qui n'ont pas apporté satisfaction. Cependant, si l'année dernière, il disposait d'un banc de qualité, force est de constater que les clutch players font cruellement défaut quand sonne le money time. De l'autre côté, Kombouaré avait plus de possibilités pour finir la partie.

L'opposition face au PSG était un bon moyen de savoir où en était l'OM. Sans jus, sans physique et sans percussion, ils ont laissé échappé le sort de la partie en moins de 20 minutes et n'ont pas eu les ressources pour revenir, alors que les Parisiens sortaient d'un match face au Borussia Dortmund, leader de Bundesliga. La tartine infligée à Zilina a dû enflammer certains joueurs et il est à espérer que cette défaite, dans un match si important dans tout le folklore ambiant, aura les mêmes conséquences que la défaite face à Montpellier en janvier dernier qui avait permis une remobilisation des troupes pour conquérir le titre.

Choa d'Arelate

lundi 8 novembre 2010

Une victoire historique qui en appelle d'autres

Risée du championnat depuis le début de saison, l'AC Arles a enfin goûté à la victoire face à Caen. Après 11 matches sans succès et seulement 2 points engrangés, les Acéistes sont parvenus à triompher des hommes de Franck Dumas au terme d'un match rocambolesque. Au Parc des Sports, les Jaune et Bleu ont eu les ressources morales pour revenir dans une partie mal engagée et arracher les 3 points. Et qui d'autre que l'Eternel Kaba Diawara pour faire la différence?

Inutile de se mentir: après 10 minutes de jeu et le golazo d'El Arabi, beaucoup ont cru à une nouvelle déroute des Lions. En effet, les Caennais dominaient totalement le jeu et ne laissaient pas les Acéistes respirer. Etrangement, ce but marqua la fin des offensives normandes. Arles prit le contrôle du cuir et égalisa via un blitz contre à la 24ème minute. A la récupération du ballon, Bouazza accéléra avant de transmette à Germany, monté aux avant-postes. Le latéral gauche remporta son duel face à Thébaux... du pied droit! Belle récompense pour le Martiniquais, arrivé à Arles après un match de Coupe de France joué face à La Samaritaine et qui a connu la galère après une rupture des ligaments croisés à Rodez en 2009, ce qui le tint éloigné des terrains durant plus d'un an.

Neuf minutes plus tard, les Acéistes prirent l'avantage grâce à un superbe coup de casque de Kaba Diawara, à la réception d'un coup franc rentrant de Camel Meriem, de retour de blessure (au passage, merci Cris pour le coup de genou dans le nez et merci le comité de discipline qui n'a pas jugé bon de se saisir du cas). De nouveau titulaire après un début de saison difficile où il a même donné un coup de main à la réserve en Division d'Honneur, Diawara joue parfaitement son rôle de pivot en attaque et de buteur providentiel.

La 2ème mi-temps serait longue ou ne serait pas pour les supporters arlésiens. Après avoir mené face à Lyon, les hommes d'Hadzibegic avaient été rejoints lors du deuxième acte. La crainte d'un remake ne fit aucun doute quand Dja Djédjé, parti dans le dos de la défense, hésita trop longtemps entre la frappe et la passe pour Diawara. Cette véritable balle du KO réveilla Malherbe. A la 66ème minute, Soro commit une mauvais pour le moins dispensable sur Nivet, pourtant dos au but. Sur une erreur de marquage de Laurenti, Traoré réussit une reprise acrobatique, à la réception d'un coup franc de Reineau.

La fin de match s'annonçait compliquée pour les Lions. Cependant à la 74ème minute, la paire Kaba/Dja DJ déstabilisa la défense caennaise. Aux 20 mètres, Diawara glissa la gonfle à Dja Djédjé qui, malgré un dribble hasardeux, fut percuté par le portier normand. Prenant ses responsabilités, Diawara s'offrit un doublé sans trembler. Cela faisait 4 ans et demi qu'il n'avait pas scoré en Ligue 1!

L'AC Arles a remporté ce premier succès à l'Arlésienne, avec les tripes. Cette victoire aurait pu être parfaite sans la demande de double prime filmée par les caméras de télévision. Bien que les primes de match n'est aucun rapport avec n'importe quelle autre équipe du championnat, c'est le geste qui a du mal à passer. Dommage!
Malgré tout, les Acéistes lancent enfin leur saison et le déplacement à Monaco, un autre mal classé, devra être ponctué d'un nouveau résultat positif face à un concurrent direct pour le maintien. Les Lions sont capables de revirement de situations et d'exploits énormes. Ils le prouveront cette saison encore.

François Miguel Boudet

mercredi 3 novembre 2010

Guimaraes se replace sur le podium

A une semaine du clasico Porto/Benfica, les deux cadors n'ont pas failli lors de la 9ème journée. A l'inverse, le Sporting Braga a perdu 3 points qui semblaient faciles face à la lanterne rouge Rio Ave. Le Sporting Portugal et le Vitoria Guimaraes en profite pour se replacer dans les places européennes.

Le choc de cette 9ème journée avait lieu à Coimbra où l'Académica, 3ème au coup d'envoi affrontait l'ogre portiste. Malgré une belle résistance des hommes du Bicho Costa, les Dragons l'ont emporté grâce à une réalisation de Varela à la 43ème minute. Pour une fois, il ne partage pas la vedette sur la feuille de stats avec Hulk et Falçao. Par conséquent, Os Estudiantes perdent leur place sur le podium.

A l'affût, le Sporting Portugal et le Vitoria Guimaraes n'ont pas loupé le coche. Tout d'abord dimanche, les Lions du Sporting ont gagné sur la pelouse de l'Union Leiria (1-2). La décision s'est faite en 1ère mi-temps. Le Chilien Jaime Valdès s'est offert un doublé en ouvrant le score dès la 14ème minute puis en offrant le but de la victoire juste avant la mi-temps. L'égalisation du Brésilien Carlao (21') n'y a rien fait, Leiria perd pour la deuxième fois d'affilée, après la rouste (5-1) infligée par Porto la semaine dernière.

Lors du match du lundi, Guimaraes n'a pas tremblé face au promu Portimonense. Ainsi, après avoir ouvert le score à la 39ème minute par l'intermédiaire d'Edgar Silva, Os Vimaranenses ont profité de l'exclusion directe de Pedro Silva juste avant l'heure des citrons. A la 52ème minute, le nouvel entrant Maranhao enfonça le clou. Avec ce succès, Guimaraes retrouve la 3ème place de SuperLiga grâce à une meilleure différence de buts sur le Sporting Portugal.

Incontestablement, la mauvaise opé de la semaine est à mettre à l'actif du Sporting Braga. Pourtant vainqueur d'Olhanense la semaine passée, les Archevêques ont salement mangé la feuille face à Rio Ave, lanterne rouge avant le match. Réduit à 10 dès la 28ème minute après l'exclusion de Moisés, Braga a lâché dans le money time (71' et 82'). Avec 14 points, Braga rechute à la 6ème place. Pas de quoi s'affoler non plus, Guimaraes n'est qu'à 1 point. Défaite surprise ou mauvais augure?

Vendredi soir, Benfica a disposé de Paços de Ferreira (2-0) avec des buts de Pablito Aimar (13') et de Kardec (64') qui a inscrit le premier but de sa saison. Avec 18 points, le SLB poursuit sa série et en est à sa 5ème victoire de rang. Malgré tout, les Glorieux ont toujours 7 points de retard sur Porto.


Le week-end de la 10ème journée sera évidemment marqué par le duel entre Porto et Benfica. Une victoire du Porto semblerait rédhibitoire quant à l'obtention du titre. En revanche, un exploit des Encarnados relancerait le championnat et redonnerait du piment à cette saison.

Francesco della Nuejouls

lundi 1 novembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 8)

Gomes: s'est garanti une place de choix dans tous les bêtisiers du monde pour les 50 prochaines années avec le but le plus absurde de la décennie. Eduardo du Genoa en passerait presque inaperçu...

Muslera: le portier charrua de la Lazio a réalisé un match remarquable face à Palerme. Que les tifosi des Biancocelesti en profite car il ne devrait pas rester bien longtemps du côté de Rome.

Clichy: ah ben en fait, il centre mieux du droit que du gauche!

Dias: tacles assurés et rassurant et le but de la semaine pour le défenseur laziale. Les Aigles continuent leur début de saison surprise en tête de la Serie A.

Lanzaro: le type sympathoche de la semaine. Tellement déçu pour ses adversaires d'avoir ouvert le score, il s'offre un doublé des familles en scorant contre ses bois. Et épargne València d'une défaite ridicule face à Zaragoza.

Götze: Mayence est le trouble-fête de la Bundesliga mais le milieu du Borusia Dortmund a permis aux Borussen de ne pas se faire piéger et de reprendre à son adversaire du jour le fauteuil de leader du championnat teuton. Pas pour rien que Joachim Löw envisage déjà de le faire entrer dans la Nationalmannschaft...

Ronaldo: quand il arrête de mettre ses buts par paires, j'arrête de le mettre dans la liste promis.

Totti: Il Capitano fond un plomb et sera privé du derby face à l'ennemi héréditaire la semaine prochaine. Le pire, c'est que ce n'est peut-être pas une si mauvaise nouvelle que ça pour la Louve.

Del Piero: tout simplement le plus grand buteur de l'Histoire de la Juventus. Face au Milan, il a battu le record de Giampiero Boniperti avec 179 buts sous les couleurs de la Vecchia Signora. Prochain objectif: les 200 galettes. Chiche?

Nolan: a calé son triplé face à Sunderland histoire de prendre la place de meilleur buteur de Premier League à La Maloude et à l'Apache.

Varela: moins connu que ses compères Hulk et Falçao, il a offert les 3 points de la victoire face l'Académica Coimbra a.k.a. la surprise de SuperLiga.

Pazzini: alors que toute la Botte n'a d'yeux que pour les nouvelles frasques de FantAntonio Cassano, le n°10 de la Samp' plante au bout des arrêts de jeu face à Cesena histoire de montrer qu'il existe toujours.

Cissé: caution foot d'en bas de la semaine. L'Arlésien a fait ficelle à 2 reprises avec le Pao (de grâce, ne dites pas Pana!) lors du derby face à l'Olympiacos. Du coup, les Verts d'Athènes, champions en titre, reviennent à 1 point des joueurs du Pirée. Et si Djibril retrouvait l'Equipe de France one more time?

Villa: ça y est, El Guaje a retrouvé le chemin des filets et de quelle manière! Sa frappe enroulée du gauche est tout simplement lumineuse!

Trezeguet: pendant que certains s'enflamment sur un ancien Lyonnais qui a réalisé 2 passes déc', il y a un joueur de 33 ans qui a encore marqué cette semaine, pour la 5ème fois de l'année et avec une équipe en carton. Trezegol restera toujours Trezegol!

Cesc Romero

Brest accentue les regrets arlésiens

La thèse et son antithèse. Promus lors de la saison dernière, Brest et Arles connaissent des destins radicalement différents. Dans une ville sevrée de ballon rond depuis près de 20 ans, les Bretons se sont remis à rêver et croquent dans l'aventure à pleines dents. A l'inverse, les Acéistes ont fait exactement tout ce qu'il fallait pour se prendre le mur en pleine poire. Symbole de simplicité et d'anti foot-business, l'AC Arles a sombré dans la suffisance et a vu sa cote de popularité décroître quand celle des Brestois devenait exponentielle. Après 11 journées, le reflet est sans équivoque, Brest caracole en tête de la Ligue 1 tandis qu'Arles n'en finit plus de se la jouer Titanic.

Il ne sert à rien d'épiloguer sur l'été mouvementé des Arlésiens. Jean-Marc Conrad était loin d'attirer tous les suffrages parmi le conseil d'administration et son éviction était pressentie de nombreux mois avant la fin de saison en Ligue 2. Après tout, un changement de président peut être bénéfique, dans la mesure où une volonté existe. Las, le coprésident Salerno s'est cru connaisseur de ballon et a transformé l'ACA en Football Manager grandeur nature. Passant outre les volontés de Coach Estevan, la présidence bicéphale et Fabrice Bertone, le directeur sportif depuis les années National, ont recruté à outrance, de préférence des joueurs blessés ou en fin de carrière. Mauvaise pioche: ce qui avait fonctionné en L2 (22 arrivées) n'a pas du tout fonctionné une fois passé le cut. Victime toute désignée, Michel Estevan est salement viré avant la réception de l'OM. Ou comment détruire une image (d'Epinal certes) de club familial et sympathique.
L'image du club se dégrade un peu plus face à Auxerre quand Piocelle saute le grillage du Parc des Sports pour en découdre avec les supporters.
Aux antipodes de ce tintamarre, Brest a conservé son ossature, recrutant peu mais avec à propos. Club au passé particulier qui a vu des grands noms fouler sa pelouse (Bernard Lama, David Ginola, Corentin Martins entre autres), Brest a, en quelque sorte, "pris" la place d'Arles dans les coeurs. Ainsi, Alex Dupont est devenu Sir Alex et a eu droit à une longue entrevue dans le So Foot de septembre. Fut un temps, c'était la gouaille d'Estevan qui était louée (comme les poulets fermiers)...

Après le départ d'Estevan, Marcel Salerno a fait appel au Bosniaque Faruk Hadzibegic pour redresser l'équipe. A l'arrivée, que voit-on? Hadzibegic fait les mêmes choix qu'Estevan tant dans le choix des hommes que dans les choix tactiques. Alors qu'Estevan était contraint d'aligner "les choix du président" (Basinas, Planté, Fanchone notamment), Hadzibegic aligne l'équipe qu'il souhaite. Ainsi, Aït Ben Idir, recruté sur demande d'Estevan, est titulaire, Ayasse est revenu dans la rotation et Merville a pris la cage. Mieux, le Bosniaque a inauguré les soldes d'hiver en renvoyant Basinas, un des franchise player choisi par Salerno, dans ses pénates. Une manière de clairement marquer son territoire.

Les Bretons le prouvent depuis le début de saison: avec un état d'esprit combatif et une équipe qui tient la route, ils ont pris le leadership du championnat. Avec seulement 11 cageots en 11 journées mais seulement 4 buts encaissés, il n'en faut pas davantage pour prendre les points. Avant le passage intermédiaire au tiers championnat, Brest a déjà glané 21 points, soit la moitié du chemin qui mène au maintien assuré.
De son côté, l'AC Arles peut se targuer d'avoir le meilleur gruyère de France. Malgré quelques progrès face à... Brest et Lyon, le backfour a rechuté sur le synthétique lorientais. Si, en plus, l'attaque est inexistante, ça vous fait un joli -19 à la diff' de buts et 2 points au compteur. L'erreur arlésienne est de n'avoir pas fait confiance aux joueurs qui avaient participé à la montée, en tête desquels Romain Elie et Romain Reynaud.

Last but not least, Arles n'est pas une ville de sport. Tout l'inverse de Brest. Il suffisait d'entendre l'émotion dans la voix des supporters brestois après leur victoire sur Sainté pour le comprendre. Cette ville attendait le retour de son équipe au sein de l'élite. L'engouement suscité ne peut qu'encourager les joueurs.
Arles ne s'intéresse pas ou très peu au sport. L'AC Arles fait figure d'anomalie dans le paysage sportif local. Le sport professionnel semble être mal perçu. Alors imaginez le football! Pourtant, la demande est là. Le groupe pour la construction d'un stade a rassemblé près de 4000 personnes en moins de 2 semaines sur Facebook sans que cela soit considéré avec plus d'égard par la municipalité. De la même manière, il a fallu attendre le mois de septembre pour voir la création d'un centre de formation. Un centre de formation en carton puisque la Plaine des Sports est une...Arlésienne. Aux dernières nouvelles, les fonds auraient été débloqués mais il a fallu le temps! Et il faut encore attendre la livraison des 4 terrains promis (2 en herbe, 2 en synthétique)... Comment vouloir créer un club solide si la mairie n'espère que sa chute? L'appui n'est pas suffisant alors que la présence d'un club de football en Ligue 1 pourrait entraîner de nouvelles perspectives. Avignon l'a bien compris et, tout en aidant le club à avoir un stade correct, profite des retombées économiques que cela engendre. De la même manière que la Cité des Papes, Brest a réalisé un agrandissement du Stade Francis Le Blé pour correspondre aux normes Ligue 1.

Là où il y a une volonté, il y a un chemin disait De Gaulle et Arles a une volonté en adéquation avec son classement. La lutte des egos a déjà coûté la saison aux Acéistes et il ne fait aucun doute que la curée ne tardera pas. Alors que le vestiaire s'est déchiré au moment du départ de Coach Estevan, Brest fait preuve d'une solidarité exemplaire qui suffit pour faire bonne figure. Les supporters arlésiens ne demandaient pas la lune et savaient que le maintien serait difficile. Ils ne demandaient que du courage et de l'honneur. Certes, la saison est encore longue et il n'est pas trop tard pour relever la tête. Cependant, la réussite brestoise ne peut qu'accentuer les regrets et l'amertume des Arlésiens.

François Miguel Boudet