D'ordinaire, Arsenal est catalogué comme une équipe qui a du ballon mais qui prend des sauces dès que les Wenger's boys affrontent le haut du panier. Sauf que cette année est peut-être la bonne pour les Gunners. Bon, faut pas se voiler la face non plus: si Arsènal soulève le trophée en mai prochain, il le devra avant tout à la faillite de ses rivaux, en tête desquels Chelski et MU. Les Blues connaissent une série de blessures handicapantes: l'axe Terry/Alex est sur le flanc et Lampard est toujours absent. La semaine dernière, ça n'a pas loupé: défaite 3-0 face aux Black Cats de Sunderland, jamais aussi à l'aise quand il s'agit de mettre des bâtons dans les roues des cadors.
Pour ce qui est des Red Devils, aux difficulté défensives (combien de matches nuls depuis le début de saison alors que les hommes de Sir Alex tenaient le match?) s'ajoutent les problèmes chroniques en attaque. Depuis son triplé face à Liverpool, Berbatov est désespérément muet comme une carpe. Par ailleurs, en plus de ses problèmes privés, Wazza Rooney est blessé jusqu'en décembre minimum. Par conséquent, les buteurs providentiels se multiplient (Park, Macheda, Vidic) mais jusqu'à quand?
Samedi, Arsenal affronte les Spurs de Tottenham dans un derby fratricide qui s'annonce haut de gamme. Néanmoins, il faut s'attendre à tout avec les coéquipiers de la nouvelle fureur Gareth Bale, capables d'en prendre 4 en 1 mi-temps face à l'Inter en Champion's avant de leur en coller 3 dans les arrêts de jeu, de se faire plier par les Vagabonds de Bolton après avoir étalé ce même Inter quelques jours auparavant. L'irrégularité des Hotspurs pourrait leur jouer des tours.
Elu joueur du mois d'octobre, Samir Nasri a démontré qu'il avait beaucoup travaillé durant l'inter-saison. Cependant, il doit encore prouver son niveau face à une équipe de haut niveau. Lors des affrontements face à Chelsea et MU, il a déçu très souvent. D'autant plus que l'arrivée de Wilshere pourrait lui être préjudiciable dans ce genre de rencontres.
Par ailleurs, il est à remarquer le haussement du niveau de jeu d'Alex Song, franchement moyen la saison dernière aux côtés de Denilson et qui se transforme en clutch player à l'occasion, scorant à 3 reprises depuis le début d'année.
L'interrogation porte également sur la défense 100% Made in France Clichy-Koscielny-Squillacci-Sagna. Quel sera leur niveau face à des gigues comme Crouch et Pavlyuchenko et aux flèches Bale et Modric? Pourront-ils tenir tout le reste de la saison malgré l'inexpérience de Koscielny dans les grandes joutes? Sans parler de du duo de gardiens Almunia/Fabianski qui sévit depuis (trop) longtemps et qui constitue à coup sûr la principale faille des Gunners. Quand Wenger prendra un vrai gardien (Lloris?), une partie du chemin sera faite.
Enfin, et ce n'est pas l'élément le moins important: les blessures. Depuis de nombreuses années, Arsenal s'est démarqué surtout en ce qui concerne les joueurs blessés de longues durées. Bon, Roscicky ça compte pas, il se pète à chaque sprint... Mais quid de Cesc Fabregas? Les Gunners n'ont plus du tout le même visage lorsque le stratège ibère est sur le flanc et Nasri a eu du mal à prendre le leadership l'an dernier. De même, qu'en sera-t-il en cas de blessure de Chamakh qui réussit de très bons débuts en Albion? Brendtner reste seulement un joueur d'appoint, techniquement limité qui marque une fois tous les 4 ou 5 matches ou quand le score est déjà scellé.
Victimes de leur inexpérience et de l'absence d'un banc solide, Arsenal était habitué à jouer les seconds rôles une fois mars arrivé. Face à l'infortune de Chelsea et à l'énigme Manchester United, les Gunners sont dans l'obligation de faire des résultats dès à présent et ne pas attendre à ce que les 2 géants se réveillent. Car une fois lancés, ces deux-là ne laisseront plus que les miettes au Wenger Football Club qui pourra, une nouvelle fois, s'en mordre les doigts. As usual and one more time.
Cesc Romero
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