Pages

dimanche 28 février 2010

L'OM braque le Parc!

Dans le jargon footballistique, cela s'appelle faire une "Artur Jorge". En 1992, le célèbre moustachu avait annoncé dans l'Equipe avant un clasico désicif que le PSG allait marcher sur les Marseillais. En réponse à cette provocation, Bernard Tapie avait placardé l'article dans les vestiaires olympiens histoire de bien motiver les artistes Boli, Mozer et autres Di Meco. A l'arrivée, Marseille l'emporta 1-0 au Parc. Cette saison, le clasico n'était décisif que pour l'OM. Le PSG, englué dans le bas du tableau n'avait plus rien à espérer. Néanmoins, cela n'a pas empêché Guillaume Hoarau d'ouvrir sa bouche et de déclarer "On les attend". Heureux les simples d'exprit!

Sur une pelouse scan-da-leu-se (apparemment, Colony Capital envisage d'utiliser à court terme le Parc des Princes comme champ de pommes de terre plutôt que comme terrain de football), le PSG a fait illusion pendant une mi-temps. Jouant haut, bousculant les habitudes marseillaises avec un pressig incessant, les Parisiens ont posé bon nombre de problèmes à leurs hôtes durant le premier acte. A plusieurs reprises, Erding, Hoarau et Giuly se sont créés de bonnes occasions sans parvenir à cadrer. Face à l'incapacité parisienne d'être dangereux face à Mandanda, les Phocéens répondaient par un réalisme diabolique. A la 15ème minute, à la réception d'un coup franc dévié par Cheyrou, Hatem Ben Arfa réalisait un enchaînement contrôle pied gauche/frappe du droit au ras du poteau d'école. Malgré l'ouverture marseillaise, le PSG ne se désunissait pas et continuait à presser. La charnière Diawara/ Mbia provoquait quelques sueurs froides par instants tandis que Gaby Heinze avait droit à sa rasade de sifflets chaque fois qu'il touchait le ballon. Au cours de la première minute, cela arriva 6 fois! A la 43ème minute, l'Argentin a bien failli réussir de manière encore plus éclatante son retour dans son ancien jardin si le poteau n'avait pas repoussé son coup de tronche.

Depuis le début de saison, dès que le PSG encaisse un pion, c'est inéluctable, il se liquéfie. Cela n'a pas loupé en deuxième mi-temps. Oubliant leur agressivité, les Parisiens ont laissé Lucho jouer face au but, le laissant combiner à sa guise avec Niang. Sur une offensive menée côté gauche, Heinze centrait en direction de Niang. Plongeant pour couper la trajectoire, Apoula Edel relâchait la gonfle qui aterrit dans les pieds d'El Comandante qui ne privait pas de doubler la mise. On jouait la 55ème minute et la fin du match allait être longue pour les hommes de Kombouaré.
A la 73ème minute, une nouvelle fois sur coup franc, Benoît Cheyrou se jouait de Sly Armand avec un petit pont et déglingait la lucarne d'Edel du droit.

Heinze n'était plus sifflé depuis un moment. Le Parc sonnait creux. Si les supporters marseillais avaiet été là, l'humiliation aurait été totale. Sans être génial, l'OM infligeait la plus grosse défaite parisienne sur ses terres.

Parmi les satisfactions olympiennes, on pourra citer le but magnifique de Ben Arfa, décisif à défaut d'avoir été flamboyant. On ne peut pas tout avoir. Cependant, le PSG ne peut pas être considéré comme une bonne équipe. La progression du numero 10 marseillais devra se vérifier lors de matches face à des prétendants aux coupes européennes.
Par ailleurs, il est évident que Lucho influence de plus en plus le jeu. Discret lors de la première mi-temps, il a su abattre un travail défensif non négligeable pour gêner les Parisiens. En deuxième mi-temps, il faut dire libéré de toute pression, l'Argentin a été précieux dans l'organisation offensive aux côtés du néo-international Ben Cheyrou.

Enfin, un dernier mot concernant le problème des supporters olympiens qui n'ont pu monter à la capitale. Robin Leproux a beau faire le mariole dans les media, il n'en demeure pas moins véridique que le PSG est le seul club de France voire d'Europe où les virages de supporters organisent des batailles rangées pour se mettre sur la gueule. Ainsi, le Kop of Boulogne et les Supras d'Auteuil ont prouvé que finalement, au lieu d'essayer de restreindre la venue des Marseillais avec des mesures criminalisantes, Monsieur Leproux ferait mieux de nettoyer les virages de son propre stade et de balayer devant sa porte.

Pendant que les joueurs parisiens soullaient un maillot qui a écrit de grandes pages dans l'histoire du football français, les Marseillais repartaient du Parc avec la certitude qu'il faudrait compter sur eux pour l'obtention du titre. Avec une telle cohésion et une telle solidarité, cela ne fait plus aucun doute.

Choa d'Arelate

samedi 27 février 2010

Supporter est un crime

Dans la mesure où le Paris Saint Germain est incapable de se distinguer sur une pelouse de football depuis quelques années, il faut bien que le club de la capitale fasse parler de lui backstage. Et quoi de mieux que le clasico face à l'ennemi marseillais pour occuper le devant de la scène médiatique?

L'objet de la discorde entre les deux clubs? Le nombre de supporters marseillais présents dans les tribunes du Parc des BN... euh pardon des Princes (copyright choa-garra-charrua inc.) et la façon dont ils devront être acheminés. D'ordinaire, les bus marseillais sont convoyés par les représentants de la force publique aux abords de la banlieue parisienne. Cette fois-ci, les groupes de supporters devaient fournir les listes nominales des participants, être convoyés dès Marseille. Enfin, les stadiers de l'OM ne devaient fournir les billets que peu de temps avant l'arrivée à Paris. Tout cela sans omettre que le quota alloué a été divisé par 2, passant de 2000 à 1000 places. Apparemment, être supporter de Marseille est assimilable à être un délinquant récidiviste.

D'un autre côté, la Ligue Nationale de Football et les autorités préfectorales ont voulu serrer la vis afin d'éviter un remake de la bataille de rue qui avait ravagé le Boulevard d'Athènes et la Gare Saint-Charles lors du clasico avorté en octobre dernier. Souvenez-vous avec émotion: le nez qui coule de Giuly, la toux de Clément, l'annulation du match à 13h par un Frédo la Stache complètement débordé. Et surtout, souvenez-vous de l'absence d'encadrement des supporters parisiens, des compagnies de CRS en nombre insuffisant alors qu'il était établi depuis des mois que les plus dingues d'entre eux voulaient se câliner avec les plus fadas de Marseille. Résultat: des scènes de guerilla urbaine en plein coeur de la deuxième ville de France.

Face aux mesures honteuses prises par les autorités compétentes qui considèrent les hinchas marseillais comme des criminels, les Ultras 1984, les South Winners et les Yankees ont décidé de n'envoyer aucun supporter si c'est pour être traité et parqué tels des animaux. Au moins, à Marseille, les groupes de supporters sont unanimement solidaires, ce qui n'est pas vraiment le cas en ce moment à Paris.

Pour arranger le tout, Paris et Marseille ont la chance considérable d'avoir des fifres comme président. Jean-Claude Dassier le président marseillais a envoyé le bois (de Boulogne) en affirmant que la décision des supporters marseillais était intelligente car ils ont "refusé d'être mis dans le même sac que les Parisiens". José Anigo n'aurait pas dit mieux. Pape Diouf si. En boycottant la rencontre, Dassier se rapproche des groupes de supporters olympiens dont on connaît l'influence au sein du club. Et cela lui permet de se la jouer Pape Diouf dont il n'arrive pas à la soquette.
De son côté, Robin Leproux a estimé que les propos de JCD étaient "outranciers". Après s'en est suivi une tirade sur la responsabilité du club, la même tirade que l'on nous sort depuis des années au PSG sans que jamais cela ne soit suivi d'effets. Et pour pourrir définitivement l'atmosphère, Robby a ajouté que les supporters n'avaient pas laissé un excellent souvenir du côté de Madrid, allusion à l'affaire Santos. Pourtant deux phrases avant, il avait affirmé qu'il ne fallait pas "mettre d'huile sur le feu". Ben voyons! C'est vrai que les supporters parisiens sont au-dessus de tout soupçon, qu'il n'y a absolument aucun problème de hooliganisme et de racisme dans leur stade et que les préfectures sont sur le pied de guerre à chaque déplacement. Sans oublier que Julien Quénémer est mort en train d'embrasser un supporter juif tout le monde le sait. Alors, on ne saurait trop conseiller à Monsieur Leproux d'avoir la même vigueur envers ses joueurs qui se trimballent honteusement en queue de Ligue 1 depuis des semaines.

Le problème avec ces événements, c'est que les supporters de football dans leur totalité vont encore être considérés comme des décérébrés juste bons à se taper dessus. Ah on va en entendre des leçons moralisatrices dans les prochains jours, des "mais ce n'est que du foot", des "se battre pour du foot n'importe quoi", des "le football doit être une fête" et autres conneries affligeantes de platitude! Ah ça, on va en avoir des propos de Footix!

Vous qui vous apprêtez à aller au stade, vous qui supportez une équipe quelle qu'elle soit, vous qui êtes passionné, vous qui chantez dans les virages, n'oubliez surtout pas qu'en France supporter est un crime.

Cesc Romero

vendredi 26 février 2010

L'entrée en huitième

Les seixièmes de finale retour de la Ligue Europa n'ont pas créés de surprise jeudi soir. Les clubs français Marseille et Lille sont passés, les cadors également à quelques exceptions. Et c'est l'Allemagne qui s'est taillée la part du lion en qualifiant 3 équipes. Petit bilan de la petite frangine de la Champion's.

Tout d'abord, parlons des clubs français. Pas de surprise pour l'OM qui a remis la dose aux Danish pas vraiment dynamite mais plutôt dynamité par l'ouverture du score de Ben Arfa revenu en grâce aux yeux de Ray X. Le doublé de Koné a défitivement plié l'affaire en seconde mi-temps. La réduction d'Almeida servira de consolation à Copenhague. En ce moment, tout réussi à l'OM à tel point que Ben Cheyrou a ENFIN été sélectionné pas notre sélectionneur mal aimé. Bon, on ne va pas s'enflammer, il ne jouera pas sauf forfait de dernière minute. Mais ça fait toujours plaisir surtout à trois jours du clasico. En revanche, on a assisté en vivo au décès sportif de Nando Morientes. Triste.
De son côté, Lille a réalisé l'exploit de se qualifier sur la pelouse du Fenerbaçe grâce à un but à la 85ème d'Adil Rami lui aussi rappelé par Ray Man. Et quand on voit le niveau des Escudé, Squillaci et Abidal, on se dit que Rami dans l'axe au Mondial ça serait quand même autre chose.

Du côté des cadors de la compétition, la logique a été respectée hormis peut-être pour Galatasaray battu à la 90ème par l'Atletico Madrid,pour l'AS Roma injouable en Serie A mais battu à l'Olimpico par 2 buts de Djib' Cissé qui "a la rage mais une bonne râge" et par les arabesques du prodige grec Ninis et le Chaktior Donetsk, tenant du titre et sorti par les Cottagers de Fulham qui ne cessent de surprendre cette saison avec leur goleador Bobby Zamora dont il se murmure qu'il pourrait prendre la place d'un dénommé Michael Owen en Af Sud.
Liverpool a été éliminé pendant 11 minutes face à l'Urcizeni avant que Mascherano, Babel et Gerrard arrête la plaisanterie. Il ne faudra pas tergiverser de la sorte face aux Lillois en huitièmes. La Juve avec le frein à main de la Punto a sorti l'Ajax (0-0); quand on pense que c'était la finale de la Champion's en 1996, ça fait bizarre. Valencia s'est fait peur face aux Belgues de Bruges (qui jouait sans Jeff). Après avoir scoré dès la 19ème seconde par Juan Mata, il a fallu attendre la prolongation pour que les Chés, par l'intermédiaire de Pablito Hernandez, ne se débarrassent des joueurs d'Outre-Quiévrain (3-1).

On aura beau dénigrer la SuperLiga, il n'en demeure pas moins que le Portugal claque toujours des perf' en Coupes d'Europe. Porto peut éliminer Arsenal en Champion's alors que le Sporting et le Benfica ont brillament validé leur qualif' en disposant respectivement d'Everton (3-0) et du Knacki Herta Berlin à la dérive cette saison (4-0). Futur adversaire de l'OM, le Benfica a tout de l'outsider cette année. Le club le plus supporté du monde a beaucoup d'atouts dans son jeu, à commencer par l'Albiceleste Di Maria, ailier titulaire en sélection.
De son côté, la Jupiler league (donner le nom d'une bière à son championnat! Les Belges s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer) case tout de même autant de représentants que la L1 avec Anderlecht qui a atomisé l'Atletic Bilbao (4-0) et le Standard Liège qui a éliminé le Red Bull Salzbourg grâce à un finish étonnant au match aller.

De leur côté, les Allemands ont passé 3 clubs sur 4, les meilleurs. Pizarro a qualifié le Werder Bremen face à Twente, Wolfsburg a taulé le Villareal du Bob Pirès toujours pas en Equipe de France, et Hambourg, dont la finale se jouera dans son antre est passé au forceps face au PSV Eindoven après avoir été mené 2-0.

Enfin, il ne faudrait pas oublier l'équipe russe de l'année, le Rubin Kazan de Sergueï Semak qui avait failli créer la surprise en Champion's dans le groupe de l'Inter du Mou et du Barça du Pep. On ne peut oublier que feu la coupe de l'UEFA fut une spécialité typiquement "soviétique" ces dernières années avec les victoires du CSKA Moskva, du Zenit Saint Petersburg et du Chaktior Donetsk dont on ne connaîtra vraisemblablement jamais l'orthographe exacte.

Francesco della Nuejouls

mercredi 24 février 2010

Et 4 qui font 8

Cette saison, l'UEFA a décidé que le calendrier des huitièmes de finale de la Champion's League serait aussi incompréhensible que celui de la Coupe de la Ligue. C'est Frédéric "la Stache" Thiriez qui doit être fier!

Hier soir, Bordeaux a fait le taf en l'emportant sur la pelouse de l'Olympiacos grâce à un pion de Ciani à la réception d'un centre de Yo "Têtu" Gourcuff. Mieux, les hommes de Lolo la Touillette n'ont pas encaissé de but, notamment grâce à des exploits de Carrasso face à Lua Lua (question de la semaine: Lua Lua est-il de la famille de Kazim Kazim. Les meilleures réponses se verront offrir des photos de Raymond Domenech à la plage). Néanmoins, il serait présomptueux de croire que la qualif' en quart est garantie. Il ne faut pas oublier que la tragédie est née en Grèce.

Face à l'actuel 9ème de Bundesliga, le Barça n'a pu faire mieux que match nul 1-1. En effet, Stuttgart avait ouvert le score en 1ère mi-temps grâce à son chaud Cacau. En début de seconde, Ibracadabra a assuré l'essentiel pour les Braugranas. Après le Real Madrid la semaine dernière et le Barça hier, on est vraiment tenté de penser que la Liga se la raconte légèrement ces temps-ci. Faudrait penser à embrayer pour le match retour.

En début de soirée, Sevilla a obtenu un bon match nul 1-1 sur la "pelouse" du CSKA Moskva. Il faut dire que les Moscovites n'ont rien compris. Pour passer en quart, il valait mieux jouer sur un champ de patates histoire d'empêcher les Andalous de jouer. Quelle idée d'avoir installé un terrain synthétique à Loujniki? Faut tout leur expliquer! Il n'y a rien d'autre à dire sur ce match parce que, franchement, on n'en a rien à faire de cette partie.

Enfin, le choc de la soirée était sans conteste Internazionale/Chelsea. Un grand moment d'émotion avec le Mou qui revoyait pour la première fois son ex depuis leur séparation. A Giuseppe Meazza, les Ritals l'ont certes emporté mais ont également encaissé un pion de Kalou. Au passage, Diego Milito a fait comprendre pourquoi Lisandro n'irait pas au Mondial en juin. Et Cambiasso espère avoir fait comprendre à Maradona pourquoi il était meilleur que Juan Veron pour occuper le midfield albiceleste.

Les matches aller sont désormais terminés, la semaine prochaine, on passe aux choses sérieuses avec... un match amical! On ne connait pas les fournisseurs des dirigeants de l'UEFA mais ça doit être du premier choix.

Cesc Romero

lundi 22 février 2010

Top players de la semaine

Cech: si Chelsea s'en va irrémédiablement vers le titre en PL, son gardien tchèque n'y est pas étranger. Le retour en grâce de Petr met tout le monde d'accord.

Evans: une bonne cagade des familles qui permet aux Toffees d'Everton de revenir dans le match. Vidic n'est pas près de partir.

De Rossi: la Roma flambe en Serie A et revient à 5 longueurs de l'Inter du Mou. Daniele ratisse le milieu et engueule ses coéquipiers histoire de leur apprendre la vie. Les Giallorossi où le tube de l'année 2010 en Italie.

Bastos: comme son nom l'indique. 3 occasions en 20 minutes et 3 buts. Richert RIP.

Cristiano Ronaldo: transparent face à Lyon, Cricri a mis les watts au Bernabeu pour déglinguer l'arrière-garde de Villareal, vous savez le club de Papy Pirès. Score final: 6-2. Balles neuves.

Benzema: il n'a pas joué dimanche alors que Cissé a marqué 2 fois cette semaine (1 face à la Roma en C3 et 1 fois en championnat) et que Saha tient la forme de sa vie à Everton. A 3 mois de l'annonce du groupe pour le Mondial, ça sent le sapin.

Niang: score son premier triplé de sa carrière. 1 du droit, 1 du gauche, 1 de la tête: Mamad' montre qui est le boss.

Cacau: même s'il joue en Allemagne, même si c'était contre Cologne (qui a pris l'esu ahahah), un quadruplé reste un quadruplé. S'il réédite la même performance face au Barça en Champion's, ça passera moins inaperçu c'est sûr.

Villa: un doublé en passant un lundi soir à Mestalla. Ibra peut aller se rhabiller, le Pichichi de la Liga c'est El Guaje!

Furlan: quand Jean-Marc est arrivé à Nantes en décembre dernier, il avait dit aux joueurs: "Je vais vous apprendre à jouer au foot". Neuf matches plus tard, Kita lui apprend à remplir un formulaire du Pôle Emploi.

Cesc Romero

dimanche 21 février 2010

Les promesses de l'OM

En ce dimanche après-midi, l'Olympique de Marseille recevait Nancy, sa bête noire. En effet, on se souvient qu'en décembre 2008, les coéquipiers de Youssouf Hadji avaient mis une trempe aux Phocéens 0-3. Après la victoire marseillaise au match aller, les hommes de Pablo Correa se voyaient bien piquer des points au prétendant au titre.

Après une victoire en Europa League à Copenhague 1-3 qui garantit quasiment la qualification pour les huitièmes, les Marseillais achèvent cette semaine par une probante victoire face à des Lorrains qui ont bien résisté pendant une demi-heure avant d'être totalement débordés par la suite. A la 9ème minute, Mamad' Niang commençait son festival en ouvrant le score sur un centre de Kaboré, titulaire à droite. Le plus dur semblait fait sauf que les Nancéiens égalisèrent dans la foulée par l'intermédiaire d'Andre Luis à la 13ème minute. A l'origine de l'égalisation, Taiwo se rattrapait en offrant à Niang one more time le but du 2-1. Niang, on fire depuis son retour de blessure, pliait l'affaire à la 67ème grâce à une passe d'El Comandante Lucho (spéciale dédicace à Thierry).
Un pion du droit, un du gauche et un de la tête: pour ceux qui l'ignoraient encore, Niang est bien le meilleur attaquant de la Ligue 1.

La semaine pleine réalisée par l'OM (2 victoires en L1 et 1 victoire en C3) annonce une fin de saison tonitruante. En plus de la forme éblouissante de Mamadou Niang, s'ajoutent les retours à leur meilleur niveau du tatoué Lucho et de Ben' Cheyrou. Apparemment Didier Deschamps a réussi la mission "il faut sauver Mathieu Valbuena et Hatem Ben Arfa" qui gagnent en régularité. Cependant, ils doivent prouver leur regain de forme face à des tenors du championnat. Le PSG, dans l'état dans lequel il est actuellement, ne compte pas hein!

Si Montpellier a réalisé la mauvaise opération de la journée en perdant dans le Chaudron stéphanois, la Ligue 1 est loin d'être achevée et Bordeaux aurait tort de se voir déjà avec le trophée (immonde d'ailleurs; franchement il donne pas envie de gagner) entre les paluches. Car dans le même temps, Lyon, dans la lignée de sa victoire face au Real Madrid, en a collé 4 à Sochaux avec un hat-trick réalisé en 20 minutes de Bastos le bien nommé. Il faudra se méfier de Lyon qui depuis la reprise est invaincu en championnat et ne laisse pas beaucoup de points en route (5 victoires et 1 nul).

Bref, les poursuivants montrent qu'ils sont toujours au contact et que le suspense ne fait que commencer.

Francesco della Nuejouls

vendredi 19 février 2010

L'AC Arles inquiète désormais

Après avoir surpris tout le microcosme du football français pendant toute la phase aller, l'AC Arles connaît quelques difficultés depuis le passage à l'année nouvelle. La défaite de ce soir, la première de la saison à domicile, symbolise tout à fait le net recul de la formation jaune et bleue en 2010. Face à Tours, les Acéistes ont connu la malchance de frapper 3 fois les montants du portier tourangeau. La réduction du score de Thomas Ayasse n'a pas suffi pour renverser le cours d'une partie très mal engagée.

En effet, Tours a réussi le coup parfait pour l'emporter. Tout d'abord en 1ère mi-temps, en scorant à seulement 5 minutes de la pause par l'intermédiaire de Serge Gakpé, arrivé en prêt de Monaco lors du mercato hivernal. Puis au retour des vestiaires par l'inévitable Olivier Giroud à la 50ème minute. Auteur de 4 buts au match aller, Giroud est définitivement la bête noire des Arlésiens.
La rentrée d'Anthony Güise à la 55ème avait pour objectif de donner davantage de poids à l'attaque. Cette tactique fut immédiatement payante avec le but d'Ayasse à l'heure de jeu. Malheureusement, le score en resta là.

Plus d'un mois après la reprise, force est de constater que l'AC Arles glisse dangereusement vers la deuxième partie du tableau. Cependant, la physionomie de cette Ligue 2 est particulièrement insolite cette saison. En effet, les hommes de Coach Estevan sont à 9 points de la 3ème place synonyme de montée avec un match de retard et, dans le même temps, est à seulement 7 points de Guingamp, premier relégable. Du soleil à l'enfer, il n'y a que quelques pas...

Les résultats des prochaines semaines donneront une bonne indication avant la dernière ligne droite. Car Arles est actuellement dernier de la phase retour avec seulement 1 point engrangé et que les écarts sont terriblement faibles pour déjà se considérer comme maintenu assuré.

François Miguel Boudet

jeudi 18 février 2010

L'Europa League un soir de février

S'intéresser à l'Europa League pendant les Jeux Olympiques, fussent-ils d'hiver, demeure un exploit. Au terme de ces seixièmes de finale aller, récapitulatif des forces en présence pour le titre.

Amauri est né Brésilien mais veut jouer le Mondial pour l'Italie. Pas étonnant que Lippi n'en veuille pas, il ne marque que tous les 36 du mois. Apparemment, c'était aujourd'hui. Le bianconero plante un doublé à l'ArenA d'Amsterdam et offre quasiment la qualif' pour les huitièmes à la Juventus. En ces temps de crise chez les juventini, ce n'est pas du luxe.

Liverpool a franchement galéré face aux Roumain d'Urziceni à Anfield. Privés du Nino Torres, les Scousers s'en sont remis à N'Gog pour marquer dans le money time. 1-0, service minimum. Le match retour pue le traquenard...

La Roma réalise une impressionante série de victoires en Serie A. Ladite série s'est achevée ce soir face au Panathinaïkos de Djib' Cissé. Pourtant, la Louve menait encore à 5 minutes de la fin. Et c'est l'ancien Olympien qui a donné la victoire aux Grecs à la 89ème minute. Mankowski (adjoint de Ray) venu l'observer a dû apprécier. Djibril sera titulaire face à l'Espagne lors du prochain match des Bleus.

Galatasaray se déplaçait à Vicente Calderon pour affronter l'Atlético Madrid tombeur dimanche dernier du Barça. Keita a permis aux Turcs d'égaliser et de doter les hommes de Rijkaard d'un avantage avant le retour sur les rives du Bosphore. Attention, Galatasaray va faire mal. Un client pour le dernier carré.

Le Shaktar Donetsk a surpris en tombant à Craven Cottage 2-1. Evidemment, c'est Bobby Zamora qui a donné la victoire aux Londoniens. Le but inscrit par les Ukrainiens sera-t-il suffisant? Rien n'est moins sûr...

Valencia a déçu également en allant paumer face au FC Bruges 1-0. Les problèmes d'irrégularités des chés demeurent. Une élimination du troisième de la Liga serait une authentique surprise.

Le Rubin Kazan avait failli sortir l'Inter en Champion's. Pas un mince exploit puisque le Barça avait fini premier du groupe. A domicile, les Russes ont dérouillé les Israëliens de l'Hapoel Tel Aviv 3-0. Une équipe russe qui joue bien au ballon en C3, ça ne vous rappelle rien?

En décembre, Lille faisait le mariole. Et vas-y que je mets 4 pions à tous les matches et v'la t-y pas que Gervihno et Hazard font des arabesques. Redescendus quelque peu sur terre en 2010, les Nordistes l'ont emporté 2-1 à la maison. Le retour à Istanbul sera explosif!

Pendant 70 minutes, l'OM a joué avec le frein à main. Faut dire que Baky Koné était titulaire. Et puis Mamad' Niang s'est réveillé en inscrivant le premier but et en offrant le penalty de l'égalisation danoise. Simple frayeur puisque 10 minutes après, Ben Arfa et Kaboré avaient donné un avantage décisif pour les Olympiens en vue du match retour. 1-3 score final et un soucis de moins pour coach Deschamps. Marseille, sans casser des briques (comprendre: avec un jeu triste à crever), monte en puissance petit à petit. Et si cette saison était enfin la bonne?

Francesco della Nuejouls

mardi 16 février 2010

Rendons à Cesar ce qui appartient à Cesar!

Pour une fois cher lecteur, je vais être honnête avec toi: je n'ai vu que la 1ère mi-temps de Lyon-Dollar de Madrid. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir compris l'épilogue de cette partie dès la 45ème minute. Les Merengues, maillot immaculé, bien coiffés, toisant un Lyon pas franchement au mieux depuis quelques temps, étaient favoris. Cependant, les Lyonnais ont tenté, histoire de ne rien regretter, à l'image de Sid Govou et de Cesar Delgado. Et les hommes de Puel étaient nettement plus tranchant dans leurs attaques que celles des prétendus Galactiques. Après, le chant des sirènes olympiques m'ont fait rejoindre le pas de tir du biathlon.

Quand Delgado avait affirmé haut et fort que Lyon était favori, soyons honnête one more time, on s'est bien foutu de sa gueule! Mais il avait raison de faire le malin! Il fallait en finir avec cette mentalité française de jouer perdant face aux ogres. Ce n'est que le match aller certes, mais en attendant, le Real Madrid va bien flipper pendant 2 semaines avant le retour dans son antre de Santiago Bernabeu. Car l'objectif de la saison, c'est la finale de la Champion's à domicile. Imaginons la réaction de Flo Perez si son équipe dégageait dès les huitièmes face à une équipe clairement en perte de vitesse au regard de son passé proche.

Au-delà de cette victoire 1-0 (pion de Makoun, comm quoi on peut croire aux miracles), on peut se demander si la Liga n'est pas un peu trop survendue. Certes, le Barça a tout remporté la saison dernière mais à côté des culés, qui a-t-il? La Ligue 1, si souvent moquée pour ses défenses bétonnées et ses tactiques frileuses, n'a-t-elle pas un meilleur niveau que ce qui est dit d'ordinaire?

Pour finir, une spéciale dédicace à Rim-K Benzema, parti à Madrid pour "gagner des titres et le Ballon d'Or". Si jamais l'OL réalise l'exploit de passer à Bernabeu, tu pourras de les mordre très fort.

Choa d'Arelate

lundi 15 février 2010

Top players de la semaine

De Sanctis: garde la cage du Napoli inviolée face à l'ogre nerazzuri. Le San Paolo peut toujours rêver d'un qualif' en Champion's. Bring me back to Maradona...

Nkoulou: un coup de tête décisif pour que l'OM prenne 3 points en terres princières. Oui, il joue à Monaco. Mais si on peut même plus aider alors...

Sertic: petite provoc' du Bordelais pour les Marseillais. Sertic veut taper l'OM en finale de la Coupe de la Ligue quand son club doit encore jouer la demi-finale. Allez petit, retourne à ta console tu vas te faire mal tout seul...

Del Piero: la Juve joue mal, la Juve s'enfonce dans la crise en même temps qu'elle glisse au classement de Serie A. Ale joue moins (11 matches cette saison), Ale est vieux (35 berges) mais Ale a planté 2 fois face au Genoa. Les mythes ne meurent jamais.

Delgado: le seul Lyonnais à se voir favori face au Real Madrid offre 3 points aux Aulas boys sur une des rares combinaisons Lisandro-Govou-Delgado. Bon, c'était face à Lens. Higuain a déjà la chair de poule.

Van Nistelrooy: un doublé pour signer son arrivée en Bundesliga. Ruuuuuuuuuuuuuuuuuuuuddddd is back!

Bergessio: Bordeaux doute et n'aligne pas 3 passes. Bergessio a le péno de l'égalisation pour Sainté. Bergessio s'entrave. Bordeaux respire.

Chamack: un but mais surtout un smash dans sa surface de réparation. Il paraît qu'il va signer à Arsenal? Wenger adore les joueurs qui jouent avec leurs mains apparemment...

Forlan: fut un temps, Laporta lui avait préféré Gudjonsen. Alors depuis, Diego se venge. L'Uruguayen fait tomber le Barça pour la 1ère fois de la saison.

Cristiano Ronaldo: pour son retour de suspension, Cricri score 2 fois face à Xerez. Lyon est prévenu, ça va être douloureux.

Courbis: Coach Courbis libéré! Youpi! Enfin une bonne nouvelle pour le journalisme d'investigation!

Cesc Romero

dimanche 14 février 2010

Bordeaux et Marseille se rassurent

Après leurs défaites en Coupe de France au milieu de la semaine, les Girondins et les Olympiens craignaient de tomber dans une spirale négative. Pendant ce temps, Montpellier continue son bonhomme de chemin et Lyon gratte des points en jouant salement.

On va se mentir, je n'ai vu aucun match ce week end. En même temps, la L1 ne fait pas le poids avec les Jeux Olympiques. Faut me comprendre, les matches de Monaco ne m'intéresse guère. Arrivant dans les arrêts de jeu, j'ai tout de même pu savourer le csc de Nkoulou et qui a donné la victoire à l'OM.

Bordeaux s'est remis dans le sens de la marche après tout le flan autour de Laurent Blanc et de sa possible nomination à la tête des Bleus. Face à Sainté, il a suffi d'une demi-heure pour les hommes au scapulaire pour prendre la mesure de Sainté pourtant revenu à un niveau correct sous l'impulsion de Christophe Galtier.

Montpellier ne cesse de surprendre. Bien qu'il reste encore 14 matches, les hommes de Loulou Nicollin peuvent rêver d'une place en Champion's. Si Pedretti est une petite tarlouze, imaginez un peu ce que pense Loulou de Cricri Ronaldo! On a hâte d'y être...

Lyon joue à la dégoûté mais ne laisse pas beaucoup de points depuis janvier. C'est quasiment carton plein. Mardi c'est Champion's et en face ce ne sera pas Lens et les cheveux sales de Jean-Guy Wallemme. Néanmoins, avec un coach qui a réussi se mettre le vestiaire à dos, Lyon peut toujours espérer de participer au tour préliminaire de la Ligue des Champions la saison prochaine. Pas un mince exploit vu le football proposé depuis août.

Cesc Romero.

vendredi 12 février 2010

L'heure des citrons épisode VII

C'est pas qu'on s'en fout pas mais presque...

Coach Courbis libéré de zonz' ce matin! Enfin le retour du journalisme d'investigation sur RMC!

Mamadou Sakho a collé une mandale à un journaliste du Parisien qui avait écrit que le défenseur parigot avait enflammé le dancehall du boîte de nuit après un défaite. S'il fallait attendre une victoire, Sakho resterait tout le temps chez lui...

Accusé de fraude fiscale, Harry Redknapp a été blanchi par la justice british. En revanche, il n'a toujours pas été condamné pour avoir enfanté Jamie, la plus grande arnaque footballistique anglaise des 20 dernières années.

Le porte-parole des arbitres allemands est accusé d'harcèlement sexuel par le benjamin des référés de Bundesliga. Niant de tels actes, il vient de prendre du recul pour "raisons de santé". Si c'est pas un aveu ça!

Le joueur néerlandais le mieux payé est De Jong. On a dit le mieux payé pas le plus talentueux...

Vous vous rappelez Notts County? Club de D4 british, le plus ancien de tout Albion, avait vu les choses en grand avec l'arrivée d'un consortium opaque venu du Moyent-Orient. Même que le philantrope Sven Göran Erikson était venu s'assoir sur le banc. Bilan 7 ois après: le Suédois s'est barré et le club a été cédé pour 1£ à un nouveau groupe d'investisseurs qui s'engage à rembourser les quelques 5M£ de dettes. Nice...

Mamaoud Niang regrète le départ de Karim Ziani en juillet dernier. Les supporters de l'OM un peu moins...

Joueur du CSKA Moskva, Milos Krasic veut jouer absolument au Milan. Or, Liverpool aurait davantage les moyens de payer l'indemnité de transfert. Commentaire en substance du joueur: je mérite quand même mieux que Liverpool. You'll never walk alone andouille!

Cesc Romero

jeudi 11 février 2010

The Pessimistic hates you: la Génération 87

De lui, nous ne savons que peu de choses. Bucco-rhôdanien de naissance, il fut abandonné un soir de novembre par sa famille sur l'aire d'autoroute des Cantarelles avant sa rénovation, quelque part entre Arles et Saint-Martin-de-Crau. Recueilli par un couple de sangliers provençaux d'origine juive slovaque, il exerça ses instincts bestiaux primaires très jeune en compagnie de ses frères adoptifs marcassins dans les vastes champs de foin de sa contrée natale. Doté d'un acuité visuelle supérieurement développée et d'une ouïe extrêmement fine capable de capter RMC en modulation de fréquences et les commérages de Mademoiselle Nadia A., il hante les nuits des braves gens et des fidèles de Téléfoot. Combattant le turn over et les pièges du hors-jeu, il enfile la nuit venue son costume sombre comme son âme. Torturé par ses démons intérieurs et par le 4/5/1 de Pablo Correa, il fait régner le respect des tacles à la carotide, des lassérations de crampons de 16 sur terrain gras et l'anti-fair play. De lui, nous ne connaissons que son nom: The Pessimistic.
The Pessimistic n'aime personne, il vous déteste et il vous le fait savoir.

En ce mois de février glacial, The Pessimistic tacle en position de dernier défenseur les génies annoncés de la Génération 87.

Nasri, Benzema, Ménez, Ben Arfa. En 2004, ces joueurs furent les leaders techniques de l'Equipe de France des moins de 17 ans championne d'Europe. Immédiatement, ils passèrent du statut de joueurs talentueux à celui de génies du ballon rond qui emmèneraient l'Equipe de France, la vraie celle-ci, vers les sommets gravis en 1998 et 2000.
2010: les fuoriclasse français ont grandi et leur réputation également. Néanmoins, s'ils évoluent tous les 4 dans des grands clubs euopéens, les figures de proue de la G87 ont bien du mal à passer le cap de l'adolescence. Revue d'effectif à quelques semaines d'un Mondial qui devait être le leur.

Quand il est revenu à la tête du Real Madrid à l'intersaison 2009, Florentino Perez s'est fait un petit plaisir: s'offir Karim Benzema. Annoncé comme LE crack des 10 ans à venir, Perez n'a pas hésité à lâcher 35 millions d'euro dans l'affaire. Mais 8 mois après son arrivée à Bernabeu, la Benz' n'arrive pas à obtenir sa place de titulaire. Pourtant, l'avant-saison avait été fort concluante puisqu'il avait fini meilleur buteur des matches de préparation. Transféré de River Plate en janvier 2009, Gonzalo Higuain pouvait déjà faire ses bagages. Le phénomène allait bouter l'Argentin hors de la capitale espagnole. Sauf qu'aujourd'hui, Pipita est le meilleur buteur du club avec 12 pions en Liga et 2 en Champion's. Sans parler du but décisif qu'il a inscrit avec l'Argentine face au Pérou pour sa 1ère sélection. A côté, Benzema et ses pauvres 9 petits buts (7+2) font peine à voir. Pis, Higuain coule psychologiquement le Français. Face à l'Espanyol Barcelone samedi dernier, Higuain, absent depuis 3 semaines, remplaça Benzema et inscrivit un but avec une facilité déconcertante. Le doublé de la Benz' face à la Coruna le match précédent était déjà oublié...
Il faut dire qu'il n'est pas facile de passer d'un club comme Lyon où la pression est inexistante à un club aussi exposé médiatiquement que le Real Madrid. Après tout, il a fallu plus de 6 mois à Higuain pour hausser son niveau de jeu et devenir un rouage essentiel du jeu merengue. Victime des attentes placées en lui, Benzema perd sa confiance en même temps que sa place dans la rotation des attaquant en équipe de France. Et à moins d'un miracle, Benzema passera le plus clair de sa Coupe du Monde assis sur le banc des remplaçants.

Quant il évoluait à Sochaux, Jérémy Ménez était considéré comme un génie. Attaquant de soutien, il disposait déjà de toutes les qualités requises pour cerver l'écran et les défenses européennes. Rapide, technique et décisif, il attira l'oeil des recruteurs monégasques. Après une saison sur le Rocher, ce fut la Roma qui le recruta. Changement de championnat et d'ambiance. Aux côtés des Totti, De Rossi et Perotta, Ménez avait tout pour casser la baraque. Sauf que Ménez est une tête de con qui se barre en sucette à la moindre occasion. Capable de fulgurances comme à San Siro face au Milan cette saison, il est capable de disparaître de la circulation les 5 matches suivants. Snobant les conseils de Spaletti puis de Ranieri, Ménez s'enferme tout seul et squatte le banc quand ce ne se sont pas les tribunes du Stadio Olimpico. Symbole de sa chute dans l'estime de Ranieri ,un transfert au PSG a même été envisagé. De la bande des 4, c'est le seul qui n'ait jamais été convoqué en sélection A. C'était peut-être lui le plus prometteur...

Quand Samir Nasri a rejoint Arsenal, il a déclaré qu'il avait fait le tour de l'Olympique de Marseille et qu'il avait besoin d'un nouveau challenge. A 21 ans. Si Nasri évolue à l'OM depuis les sélections jeunes, on peut raisonnablement se demander pourquoi est-il parti de sa ville de naissance. Car à Arsenal, force est de constater que Nasri n'a pas le niveau pour évoluer dans un tel club. Il suffit de voir les matches face à Manchester et Chelsea de ce mois-ci pour le comprendre. Pourtant, Nasri commençait à s'installer dans le collectif marseillais. Arrivé en équipe première sous l'ère Albert Emon, il devenait un pion essentiel du milieu de terrain phocéen. Las, les appels du pied de Wenger furent plus fort que l'amour du maillot. Régulièrement blessé et insuffisant aussi bien tactiquement que physiquement, Nasri a démontré ses limites au haut niveau. Et, en attendant, il n'a pas gagné davantage de titres à Londres qu'à Marseille.

Des 4, Hatem Ben Arfa est certainement celui qui aura fait le plus couler d'encre. D'un niveau technique sans égal en France voire en Europe, Ben Arfa ne connaît pas le travail collectif et le sacrifice. Chouravé au Lyon du Père Aulas, Marseille voulait faire de lui la star sur laquelle s'appuierait le collectif olympien. Las, depuis 1 an et demi, Ben Arfa a alterné le bon (notamment depuis le début d'année 2010) et le très mauvais (tout le reste). S'il cartonne face à des équipes de bas de tableau, il est toujours incapable de réaliser un match complet face à un ténor de L1. Annoncé partant en juillet et en janvier, Ben Arfa est finalement resté à Marseille. S'il fut longtemps défendu par les dirigeants bleu et blanc, la patience de Deschamps et Anigo a des limites. Ben Arfa n'aura pas droit à un nouveau rattrapage. Un transfert en fin de saison dans un club de seconde zone anihilerait tout espoir de grande carrière.

En somme, ces quatre joueurs souffrent des mêmes symptômes. Portés au nues dès leur plus jeune âge et mal conseillés, ces gamins n'ont pas encore démontré qu'ils étaient les héritiers de la bande à Mémé Jacquet. Par ailleurs, et c'est un trait de caractère qui leur est commun, ces 4 joueurs ont le cigare, une prétention dans leurs faits et gestes qui agacent beaucoup de monde, même ceux qui les défendaient ardamment jadis. Cette façon désagréable de toiser son interlocuteur (remember l'altercation Henry/Nasri en 2008), de se croire supérieur alors qu'ils ont encore rien prouvé au plus haut niveau (parce que mettre 10 buts et faire 5 passes dans une saison, c'est à la hauteur de n'importe quel Brandao venu) se retourne désormais contre eux. Leurs limites s'exposent aussi en plein jour: en effet, aucun d'entre eux n'est un titulaire indiscutable dans son club respectif.
De plus, il est étonnant de constater que seul Ben Arfa joue toujours en France. Ainsi, au lieu d'apprendre le métier de footballeur de haut niveau, de réaliser de bonnes performances en championnat et en Champion's et devenir régulier, Ménez, Benzema et Nasri ont cédé aux sirènes des championnats plus médiatiques afin de remplir leurs comptes en banque et dénigrer par la suite le niveau du championnat de France alors qu'ils n'ont jamais survolé la Ligue 1 de manière outrageuse. Quand un joueur comme Nasri, né à Marseille et qui a évolué dans toutes les catégories du club, quitte l'OM sans en être un joueur incontournable et sans avoir remporté un titre, on peut se poser des questions sur l'intelligence du garçon ainsi que sur son entourage.

La génération 1998 était doté de joueurs qui évoluèrent jusqu'à 24-25 ans en Division 1. Avant de partir à la Juventus, Deschamps était le capitaine de l'OM championne d'Europe en 1993. De la même manière, Zidane avait quitté Bordeaux pour Turin après avoir été élu meilleur joueur du championnat. Et, pendant la première saison, Zidane ne dut sa survie que grâce à la défense constante de Marcello Lippi dans la presse.

Les joueurs de la Génération 87 ont toujours réfuté toute comparaison avec ses glorieux aînés mais, dans le même temps, ils se sont également complaits dans ces allusions, à tel point qu'ils ont pensé qu'ils étaient arrivés au sommet sans fournir d'efforts. Et à l'arrivée, ce sont Gourcuff, Diarra et Ribéry qui tiennent l'EdF depuis 2 ans. Des joueurs qui ont connu des difficultés au niveau professionnel et dans la vie quotidienne et qui se sont donnés les moyens d'atteindre le haut niveau. Car à un moment, le talent ne suffit plus.

Cette génération devait arriver à maturité pour remporter le Mondial 2010 et imposer sa loi pour la décennie à venir. A 3 mois de l'annonce du groupe de 23, il n'y a guère que Benzema qui puisse espérer une place dans l'avion. Et encore, ce serait davantage un strapontin.
Et si la Génération 87 n'était finalement qu'un coup d'épée (dorée) dans l'eau?

With all my hate,

The Pessimistic

mercredi 10 février 2010

Au nord, c'étaient les corons (part 2 remix version)

Lors du match face à Lens fin novembre, Marseille avait encaissé un pion d'Eduardo dans les arrêts de jeu. Les remaniements de Didier Deschamps avaient, ce soir-là, coûté des points à son équipe. Pour le retour des Olympiens à Bollaert en huitième de finale de la Coupe de France, la Dèche avait, en raison d'un calendrier surchargé, décidé de donner du temps de jeu à ses remplaçants. Non seulement ce fut une partie immonde à regarder mais en plus, Marseille a perdu son atout offensif numéro 1 actuellement: Bandeau Brandao.

Huit changemements pour aborder une compétition que les dirigeants phocéens ont manifestment décidés de bazarder. La preuve: Morientes est titulaire. La fiancée monégasque de DD a des statistiques qui laisse perplexe. En effet, à chaque fois qu'il a été titulaire, l'OM a systématquement perdu. Exception à la règle: le match au Moustoir face à Lorient en décembre. Sauf que les Olympiens ont inscrit deux buts après sa sortie. L'égalisation fut l'oeuvre de Jordan Ayew dont c'était le premier match pro. Aucun ballon touché en 45 minutes, aucun pressing, nada.

La 1ère mi-temps phocéenne fut une catastrophe collective. Au plan défensif, il faudra expliquer ce que font des joueurs comme Hilton à l'entraînement. Constamment en retard, inattentif, le Brésilien a donné l'ouverture du score à Jemaa à la 20ème minute. A croire qu'il jouait avec le maillot Sang et Or.

Si Marseille dispose d'un banc de touche fourni, la qualité est plus qu'aléatoire. Il jouait Baky Koné ce soir? L'attentisme de l'arrière-garde a coûté le deuxième but lensois, toujours par le même Jemaa. Le Tunisien a eu tout son temps pour préparer sa frappe de 25 mètres. Le rebond sur une pelouse gelée et une erreur d'appréciation de Mandanda (très inquiétant depuis un moment) ont fait le reste. 2-0 à la pause et le pire n'était pas encore arrivé.

La deuxième mi-temps fut sous le signe du sparadrap. D'abord, Maoulida tripla la mise à la 57ème minute histoire de bien humilier les apprentis footballeurs sur la pelouse. La réduction du score par Benoît Cheyrou sur la seule véritable offensive marseillaise fut le seul moment d'espoir de la soirée. Pour plomber défitivement la soirée, Brandao, entré à la pause, est sorti blessé en se tenant l'arrière de la cuisse. La Dèche peut craindre le pire: un claquage c'est minimum 3 semaines.

Au-delà de la défaite, c'est la manière scandaleuse dont à jouer l'équipe qui est à mettre en exergue. Constituée majoritairement de remplaçants, ce match devait permettre à des joueurs en manque de temps de jeu de prouver à Deschamps qu'ils postulaient toujours à une place de titulaire en Championnat. Au moins, il n'aura pas à s'embêter avec de telles considérations. Un tel manque d'implication constitue une véritable faute professionnelle. Les supporters qui avaient fait le déplacement ont sans doute beaucoup apprécié la performance du soir.

Finalement, ce match fut une excellente chose pour la fin de saison. Au moins, maintenant, on sait qui tient au maillot olympien et qui a envie de se dépasser pour accéder au titre de champion. C'est toujours ça de gagné.

Choa d'Arelate

lundi 8 février 2010

Top players de la semaine

Julio Sergio: si la Roma a réalisé un hold up dans la plus pure tradition ritale c'est surtout grâce au portier giallorosso qui a multiplié les parades comme d'autres multipliaient les pains.

Traoré: Sammy est vraiment le coéquipier idéal. Mamadou Sakho est aux fraises depuis le début de l'année? Pas de problème, Sammy le remplace et rend son collègue indispensable.

Wilson: équilibre, placement, force et précision. La volée du défenseur de Portsmouth est un modèle du genre. Sauf qu'il l'a marqué contre son camp...

Diarra: quand Alou se blesse ou ne joue pas, Bordeaux perd. Mathématique.

Banega: 1 cacahuète sous la barre pour débuter, une passe déc' pour el Guaje Villa pour plier le match. Incontestablement, Banega est LA révélation de la Liga en milieu de terrain. Maradona peut se rassurer: il a trouvé le taulier de l'Albiceleste pour le Mondial.

Pandev: on va se répéter mais c'est le gros coup du mercato d'hiver. 5 matches avec l'Inter et déjà 3 pions tous décisifs.

Ben Arfa: une talonnade magique qui rend déjà celle de Guti obsolète.

Amalfitano: ridiculise Apoula Edel d'une feuille morte en 1 contre 1. Avec Vahirua et Gameiro c'était Lorient Express au Parc des Princes!

Higuain: certes il n'a marqué que le troisième but d'un match plié depuis un bail mais le journal madridiste As a titré "Colosal Higuain". Pipita a déjà rendu la Benz' obsolète...

Ljuboja: la petite praline sous la barre pour débuter la partie face à Auxerre puis un festival dans la défense des Pedretti's boys. Le retour de la crête?

Wiltord: 6 mois sans jouer, un transfert fort peu glam' and rock à Metz et 2 pions pour son premier match. Sly is back!

Vahirua: auteur de la meilleure interview recueillie à la mi-temps depuis une bonne dizaine d'années. Fair play (un but a priori valable car les théories diffèrent refusé au PSG), clairvoyant dans son analyse sur les 45 minutes passées et à venir, le tout dans un français correct et en Mondiovision sur TV5 Monde.

Messi: sa frappe enroulée pied gauche face à Getafe est tout simplement hallucinante. Un défi aux lois physiques.

Di Natale: un triplé face au Napoli dont deux dans les arrêts de jeu. Peu médiatique, Di Natale c'est tout de même 16 buts en 19 matches à l'Udinese, 15ème de Série A.

Drogba: un but de renard et un golazo youtubesque en diable face à Arsènal. Didier, c'est 12 pions en 12 matches face aux Gunners. Mangez des Kinder Bueno!

Cesc Romero

dimanche 7 février 2010

One shot Ben Arfa?

Souvenez-vous deux ans auparavant, un match contre Valenciennes au Vélodrome; un joueur casse la baraque et plie le match à lui tout seul. Son nom? Hatem Ben Arfa. Naissance d'un phénomène dit-on, croit-on. Sauf que le génie ne confirme pas, s'enlise, se révolte contre l'autorité de Gerets avec, en point d'orgue, son refus d'entrer en jeu lors du clasico face au PSG. Quelquefois, par intermitences, Ben Arfa montra toutes ses facultés techniques. Hélas, ses lacunes tactiques et notamment défensives sont trop importantes pour en faire un titulaire régulier. A l'intersaison puis au mercato d'hiver, Ben Arfa a souvent été proche d'un départ.

Dimanche soir, Ben Arfa a réalisé un match abouti et de bonne facture. Collectif, appliqué, déroutant, il a mis au supplice la défense valenciennoise. Rudy Mater en a encore mal au cou. Déjà face au Mans, l'international français avait su créer les décalages nécessaires. Beaucoup y voit le retour en grâce du fils prodigue, longtemps considéré comme une brebis égarée.

Sans enlever les bonnes performances de Ben Arfa, il ne faut pas non plus occulter que ce n'étaient que face à des défenses faibles. Le Mans est 19ème au classement et Valenciennes est en sérieuse perte de vitesse depuis une victoire face à ...l'OM en septembre 2009.

Face à Toulouse, en dehors d'un dribble foudroyant qui a permis l'égalisation de Brandao, Ben Arfa fut, durant 1 heure, tout simplement mauvais. Refusant de défendre et de faire l'effort pour revenir après une perte de balle, sa passe déc' cacha ses errances répétées.

Annoncé comme le futur taulier du milieu de terrain de l'Equipe de France, les performances de Ben Arfa demeurent en dents de scie. Ses prestations face à des équipes de la seconde partie de tableau ne doivent pas être un leurre. Un joueur de son aisance technique doit porter son équipe face aux cadors de Ligue 1 et en Champion's. On a certainement placé trop d'espoirs sur ses jeunes épaules. Cette année 2010 sera-t-elle celle de la maturité?

Choa d'Arelate

samedi 6 février 2010

Bordeaux a un goût de bouchon

La semaine dernière, le leader bordelais avait frôlé la correctionnelle face à Boulogne sur Mer à dom'. Pendant 90 minutes, les Lolo's Boys avaient eu le monopole du ballon sans parvenir à percer le mur nordiste. Pis, sans un bon Papy Ramé dans les bois, les joueurs de la Côte d'Opale seraient partis avec les 3 points.

Ce soir, le Girondin circus affrontait le Stade Rennais. Yo Gourcuff était tout content de retrouver la pelouse de son club formateur, même qu'il voulait refaire le coup de la saison dernière où il avait inscrit dans les arrêts de jeu un pion capital dans la lutte pour le titre. Une époque où le meneur de jeu de l'EdF marchait sur l'eau.

Las, les Bordelais ont pris une bonne grosse roustasse des familles, de quoi bien faire taire les observateurs qui s'enflamment sur les performances girondines sans voir les matches. Les Rennais ont cueilli à froid les joueurs au scapulaire avec deux pions encaissés en moins de 20 minutes. Le premier fut inscrit par Sylvain Marveaux idéalement lancé par Jimmy Briand (4ème). A la 17ème, on prend les mêmes et on recommence mais dans le sens inverse. Marveaux provoque la faute de Plasil in da box: Briand double la mise sur penalty.

A peine revenus des vestiaires, les hommes d'Antonetti pensent définitivement couler les Bordelais avec une praline de Bangoura dans les ficelles de Carrasso. Pourtant, les Girondins ont bien failli renverser la vapeur, à l'image du Lyon d'il y a quelques années. Gouffran de la cabeza (64ème) puis Wendel (69ème) sur coup franc direct ont donné des sueurs froides aux spectateurs de la Route de Lorient. Mais sur son premier ballon exploitable, Gyan, de retour de la CAN, après avoir mis un petit pont à Planus, plaça un amour de frappe enroulée dans la lulu du portier marine et blanc. La messe était dite.

En plus d'avoir perdu la moitié de son avance sur Montpellier, les Bordelais peuvent nourrir quelques inquiétudes quant à la suite de la saison. Cela ne sera guère relevé mais Alou Diarra s'est claqué, ce qui équivaut à au moins 3 semaines hors-circuit. Et un Bordeaux sans Diarra comme tour de contrôle au milieu perd énormément en équilibre. Une grosse perte avant d'aller affronter l'Olympiacos en Champion's. De plus, Gourcuff n'est absolument plus capable de porter son équipe à la manière dont il le fit la saison du titre.

Bref, Bordeaux se voit les bras chargés de trophées en mai mais, pour connaître une telle destinée dorée, les hommes de Laurent Blanc devront relever leur niveau de jeu et se méfier des retours conjugués de Montpellier, Lyon et Marseille.

Choa d'Arelate

jeudi 4 février 2010

Un joueur de légende: Eduard Streltsov (1937/1990)



Amateur de football old school, ces lignes sont pour toi. Voici l'histoire peu banale et néanmoins tragique d'Eduard Streltsov, un des plus grands joueurs de l'époque soviétique et un des plus grands joueurs de l'Histoire du jeu tout court. Ou quand le football se mélangeait allègrement entre vodka, talonnade, réception au Kremlin et goulag...

"Mon plus grand rival? Eduard Streltsov. Et encore, je pense qu'il était meilleur que moi". L'éloge n'est pas anodine, elle vient d'O Rei Edson Narantes do Nacimiento dit Pelé. Flamboyant sur le pré, Streltsov célèbre sa première cape sous le maillot floqué CCCP avec 3 pions et 3 passes déc' face à la Suède. Plus jeune buteur de l'histoire du championnat soviétique avec le Torpedo Moskva, à 17 ans seulement, Edik est un génie du ballon mais a tendance à verser dans l'orgueil et dans la vodka. Alors qu'il a qualifié à lui tout seul l'URSS pour la finale des JO de 1956 à Melbourne, il est écarté du groupe pour le match ultime pour raison tactique. Nikita Simonyan, son remplaçant, lui offre sa médaille. La réplique est cinglante: "Non, je gagnerai plein d'autres trophées".

Le Mondial suédois de 1958 s'annonce et l'URSS s'affiche en favori pour le titre. Sauf que Streltsov s'éparpille. Ses cuites répétées à la vodka sont entremêlées d'embrouilles avec des entraîneurs, de bastons avec des adversaires ou des inconnus dans le métro. Bref, Strelstov commence à énerver pas mal de monde et notamment la légendaire araignée noire Lev Yachine. Résultat des courses: Streltsov n'est pas le groupe de mondialistes et l'URSS dégage en quart face à la Suède, 3 ans seulement après le festival d'Edik.

Déclaré à court de forme, Streltsov est absent car il a été purement et simplement puni par le Parti Communiste, traduire: envoyé au goulag. Accusé de viol en mars 1958, il est condamné en secret en juillet à 12 ans de zonzon ferme. Comme d'hab' dans ce genre de condamnation arbitraire, des aveux ont été extorqués au joueur par le KGB, la sympatique police secrète soviétique.

Il faut dire que l'ami Eduard a tout fait pour finir en Sibérie. Pour commencer, il refuse de quitter le Torpedo soit pour le Dynamo (équipe du KGB dont Lev Yachine est le capitaine) soit paour le CSKA (club de l'armée). Cerise sur le boeuf Stroganoff, il refuse, lors d'une réception au Kremlin, les avances d'Ekaterina Furtseva qui rêve de caser sa progéniture avec la star. Déjà fiancé, Streltsov refuse sèchement avant de confier à un ami (tu parles) -je cite- "Je n'épouserai jamais cette guenon". Ce qui est étrange (façon de parler), c'est que tous les protagonistes de cette histoire ont disparu ou se sont suicidés. Et la victime du viol s'est volatilisée même si des témoins affirment l'avoir vu au début des années 2000 sur la tombe du joueur.
De plus, les autorités soviétiques craignent que le joueur quitte l'URSS pour s'exiler en Europe occidentale ou aux Etats-Unis. Les dirigeants communistes ont du mal à avaler les excentricités (pour être poli) de Streltsov, personnage qui détone particulièrement dans cet univers polissé.

Au goulag, Edik prend sa ration de barres de fer quotidienne pendant 5 berges jusqu'à ce que les administrateurs de la noble institution comprennent qu'organiser des matches de ballon avec un tel joueur diminue les risques de mutinerie et de rébellion collective.

Libéré en 1965, Streltsov refoule les pelouses avec toujours le même réussite en obtenant à 2 reprises le titre de MVP du championnat soviétique. Cependant, comme on n'est jamais trop prudent, il n'est pas du voyage en Angleterre pour la World Cup sur injonction du KGB.
En 1970, son talon d'Achille saute et il est contraint d'arrêter les frais.

Streltsov est décédé d'un cancer de la gorge en 1990, 4 ans après avoir disputé un match de charité pour les victimes de Tchernobyl.

Personnage trouble de l'histoire sportive soviétique, Streltsov fait l'objet d'une tentative de réhabilitation en Russie, menée entre autres par le Maire de Moscou Yuri Luzhkov et par le Grand Maître des Echecs Anatoli Karpov. L'apport de Streltsov au football de l'époque est énorme: en Russie, en guise d'hommage, une talonnade se dit toujours "une passe à la Streltsov".

Pour voir Streltsov en action, voici un lien. Bon, c'est en russe et alors... Et puis, la présentatrice est charmante... http://www.youtube.com/watch?v=pYt-7NX_XNs.


Floréal Dal Canto

mercredi 3 février 2010

Les Marseillais montent à Paris!

Décidément, cet OM version 2009/2010 est lunatique. Totalement absents face à Montpellier samedi dernier, les Olympiens se sont qualifiés avec les tripes (et les cojones de Bonnard aussi) pour disputer la première finale de Coupe de la Ligue de l'histoire du club. Néanmoins, le chemin du Stade de France ne fut pas rectiligne et Toulouse a bien failli composter son billet de TGV. S'il ne fallait retenir qu'un seul nom pour résumer cette rencontre étouffante, il aurait des cheveux longs, un bandeau de rugbyman de 2ème ligne et un passeport brésilien. Eh oui! Brandao a planté deux fois et fait taire définitivement tous ceux qui s'étaient, un peu trop tôt moqué de lui. The Pessimistic avait encore vu juste!

Pendant la 1ère mi-temps, Marseille domina le jeu. Bien qu'évoluant à domicile, le Téfécé jouait bas et laissait les Olympiens combiner librement. Valbuena et Lucho ne se firent pas prier pour créer du décalage et du mouvement. La domination marseillaise était telle que l'on s'est demandé ce qui se passait dans les rangs toulousains pour jouer de la sorte. Il n'empêche qu'à la pause, les Gignac's Boys tenaient le nul malgré le moulon d'occasions qu'ils avaient concédé. Côté phocéen, la confiance s'installait et le spectre du non-match de Montpellier s'évaporait au profit de la lumière venu du stade dyonisien.

Sauf que le caractère lunatique et imprévisible de l'OM refit surface en deuxième mi-temps. Revigorés par le retour aux vestiaires, les Toulousains prenaient le contrôle de la partie notamment sur les côtés avec M'Bengué à gauche et Ebondo à droite. Au milieu, Capoue et Didot concassaient Cissé et Abriel et ce fut assez logiquement que, d'une tête plongeante, Gignac ouvrit le score pour les Violets. Il restait 30 minutes pour recoller au score.

Contrairement à samedi, DD n'a pas attendu 10 plombes pour effectuer ses changements. Exit Valbuena pourtant auteur d'une bonne 1ère mi-temps au profit d'Hatem Ben Arfa. Puis, ce fut Baky Koné qui entra à la place d'Abriel qui est actuellement sur une pente descendante.
Ben Arfa a longtemps été annoncé comme le phénomène du football français. On ne va pas de voiler plus longtemps la face: il ne sera jamais à la hauteur des espérances qu'il a suscité. Cependant, il offrit le ballon de l'égalisation à Brandao d'un centre du droit après avoir baladé 3 défenseurs toulousains d'un dribble. Pour le reste, Ben Arfa reste un régaleur de chique stérile qui joue au foot comme on jouait à Fifa 98 sur Nintendo 64. Jamais dans le bon tempo, inutile défensivement, Ben Arfa conserve le ballon de manière compulsive. S'il veut réaliser une grande carrière, il a tout intérêt à prendre des cours de tactique sinon il finira comme Denilson.

Grâce à un bon vieux coup de carafon de Brandao à 5 minutes de la fin du temps réglementaire, les hommes de la Dèche reprenaient confiance et envie. De l'autre côté du terrain, les Toulousains accusaient le coup. Leur chance était passée.
La trop-longue-ation (copyright choa-garra-charrua) qu'avait deviné dès le début du match Son Eminence Daniel Lauclair (je le kiffe d'amour Daniel!) allait donner son verdict dès sa première partie. A quelques secondes du changement de côté, Samba Brandao plaçait une frappe improbable dans les ficelles de Valverde. Le Brésilien pouvait à nouveau lever ses index vers les cieux, son deuxième doublé dans la compétition après celui de Sainté propulsait le peuple Bleu et Blanc en finale. Les Footix toulousains pouvaiet déjà vider les travées du Stadium, le match était plié.

Quand Brandao est arrivé à la Commanderie un matin de janvier 2009, la masse de "connaisseurs" s'étaient moquée avec condescendance du Brésilien. Pas assez joga bonito. Appelé Branquinho, Brandade ou Travelo, il a su s'imposer à la pointe de l'attaque olympienne au point d'être aujourd'hui indispensable au collectif. Deschamps avait voulu le remplacer par sa fiancée mongasque Mort Y Entes (copyright choa-garra-charrua) sans succès. Une nouvelle fois, la faillite du recrutement de DD est criante. Le Lion de Rekem Gerets avait déclaré qu'il n'avait jamais vu un joueur courir autant et se battre pour son équipe pendant tout un match: il avait vu juste. On pourra toujours dire qu'il est faible techniquement et qu'il est pataud dans ses déplacements, il n'en demeure pas moins vrai que Brandao est devenu un taulier de l'effectif phocéen.

Trois ans après la finale de Coupe de France face à Sochaux, l'Olympique de Marseille fera son grand retour au Stade de France le 27 mars. Et cette fois, le trophée descendra sur la Canebière!

Choa d'Arelate.

mardi 2 février 2010

Tonnerre de Brest!

Le début d'année 2010 de l'ACA ne restera pas dans les annales du club. Depuis la reprise du championnat, les hommes de Michel Estevan n'ont en effet pris qu'un seul petit point en 3 matches (défaites face à Ajaccio et Brest; un nul face à Strasbourg). Après sa défaite lundi face à Brest, solide dauphin de Caen, les Acéistes reculent à la 6ème place du classement de Ligue 2 avec un match en retard.

Pourtant, à la mi-temps, les Arlésiens pensaient avoir fait le plus dur en revenant à hauteur des Brestois grâce à une égalisation de la tête de Güise à la 45ème minute. Mais dans le second acte, les Bretons prirent le dessus grâce à deux buts somptueux de Roux et Autret. Il faut également préciser que les Jaune et Bleu furent malheureux puisque la frappe a priori anodine de Roux fut détournée par Romain Elie. En revanche, la frappe soudaine d'Autret en pleine lucarne laissa Merville sans réaction.
Au plan offensif, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'absence de Benjamin Psaume se fit cruellement ressentir malgré la bonne performance de Güise tout au long de la partie.

Ce coup d'arrêt peut symboliser la fin des espoirs de montée en L1 mais il faut se remémorer que la saison, certes en National, l'ACA eut le même coup de moins bien à pareille époque. Par ailleurs, il ne faut pas non plus oublier que, malgré le très bon et inespéré début de saison, l'objectif numero 1 est le maintien. Avec des cadres comme Diawara, Piocelle ou Merville, rompus à l'exercice des affrontements au couteau, il y a fort à parier que ce moment difficile n'est que passager et que les vertus de l'équipe aperçues pendant les matches allers reviendront dès la semaince prochaine.

François Miguel Boudet

lundi 1 février 2010

Top players de la semaine

Almunia: le gardien d'Arsenal nous a rappelé pourquoi il jouait en Albion avec un bon trouage des familles contre MU.

Sakho: la victoire parisienne face à Lyon se dessinait. S'en était trop pour Mamadou qui a sorti ses sécateurs en position de dernier défenseur. A ce moment, le PSG menait 0-1; au coup de sifflet final, Lyon avait pris 3 points.

Terry: grosse semaine pour le captain de Chelsea et des Three Lions. Un adultère avec l'ex de Wayne Bridge (une Française, ce qui prouve que John a du goût) et un coup de casque dans le money time face au promu Burnley.

Riise: 2ème citation en 2 semaines pour le Norvégien une nouvelle fois auteur d'un but somptueux. La Roma passe 2ème au classement de la Serie A.

Calvo Sobrado: un doublé pour signer la première victoire de la saison de Xerez face à Majorque 4ème au classement.

Guti: la petite pucelle madrilène a démontré qu'il avait vraiment loupé une grande carrière à la Redondo avec cette talonnade lumineuse pour Benzema. Avant d'être un dingue de crèmes et autres cosmétiques, Guti est un joueur avec une vista remarcable. Dommage que cela n'arrive que toutes les années bisextiles (sans jeu de mots)...

Nêne: 2 passes dec' et un pion face à Nice. Le Monégasque forme avec son acolyte Park le duo en vogue de la L1. Avec Lacombe Guy comme entraîneur, ça laisse rêveur.

Aït-Fana: le Montpelliérain a régalé la Mosson d'un but tout en slalom et en arabesque. De la graine de fuoriclasse...

Benzema: un doublé pour vaincre la malédiction du Riazor de La Corogne vieille de 18 ans. Le début de carrière de la Benz' au Real Madrid?

Negredo: deux golazos face à Valencia. Séville revient dans le quatuor de tête de la Liga. Le supporter ché qui sommeille en moi est dégoûté.

Okaka: le joueur classe de la semaine. Avant de rejoindre Fulham en prêt pour la fin de saison, il offre la victoire à la Roma face à Sienne dans les ultimes secondes de la partie.

Allegri: le Mister de Cagliari a été désigné meilleur entraîneur de la Série A par ses pairs devant le Mou. Bien qu'ayant terminé 9ème du championnat la saison passée, Cagliari développe un jeu très léché qui n'a rien à envier à celui des cadors. Le tout avec des joueurs du cru et des minots sardes joueurs et avant tout tifosi. Bref, un coach qui mérite d'être connu et reconnu à sa juste valeur.

Choa d'Arelate