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mardi 31 août 2010

L'AC Milan nouveau est arrivé

Le spectacle était à la fois sur le terrain et en tribunes. Du spectacle sur la pelouse de San Siro où les Rossoneri du Milan ont pris la tête du championnat après une victoire sans bavure sur le promu Lecce. Dans les tribunes également avec l'arrivée très remarqué de Zlatan Ibrahimovic, tout juste expédié par le Barça et le "philosophe" Guardiola.
Avec l'arrivée sur le banc de Massimiliano Allegri, élu coach de l'année avec Cagliari devant sa Majesté Mourinho, le club qui ne se trompe jamais veut rayer de sa mémoire une saison 2009/2010 bien poucrave, sauvée in extremis par une qualif' directe en Champion's.

Certainement bien vénères de voir arriver le Pirouli de Malmö (copyright choa-garra-charrua inc.), l'attaque milanaise a rossé, pour ne pas dire bizuter voire dépuceler, le backfour de Lecce. Avec un Ronnie performant, plus otarie que jamais mais avec une justesse retrouvée et un Ale Pato toujours aussi facile balle au pied, les joueurs de Zio Silvio n'ont pas fait durer le suspense, faisant trembler les filets 3 fois en moins de 30 minutes chrono (Pato 2 fois et Thiaggo Silva pour un but fort moche). Pour la touche rétro-vintage, Super Pippo Inzaghi a inscrit son 142ème pions sous les couleurs noire et rouge, à seulement 2 unités du mythe Van Basten. Si le plus célèbre des raccrocs a 37 ans et que le grand Marco a stoppé sa carrière à 29 ans, son ratio temps/but est supérieur à celui du Batave. Spéciale dédicace aux Footix qui "pensent" que Pippo n'est qu' une vielle quiche tout juste bonne à plonger dans la surface...

Cette première victoire est encourageante dans l'optique de l'objectif affiché de la reconquête du Scudetto, même si l'Inter, par la profondeur de son banc, semble mieux armé pour se succéder à lui-même one more time. La nomination d'Allegri dont les méthodes sont appréciées par tout le calcio italien doit participer à ce renouveau footballistique, après la parenthèse mitigée Leonardo.
Et afin de se donner les moyens de ses ambitions, le directeur sportif Galliani est parvenu à arracher Robinho avant la date fatidique du 31 août minuit.

Avec Ronaldinho, Robinho et Zlatan, les egos surdimensionnés seront légion cette saison. Allegri devra donc composer avec des joueurs qui ne se voient pas autrement que titulaires et un effectif qui a un an de plus. La tâche s'annonce ardue car la concurrence entre équipes de Serie A n'a jamais été aussi intense.

Francesco della Nuejouls

Le Barça cartonne d'emblée, les Merengues concèdent le nul

La Liga a repris ses droits au pays des Champions du Monde. Le Barça a dégagé Ibracadabof pour introniser El Guaje Villa buteur en chef du Més que un club. De son côté, le Real Madrid a recruté le Mou et pléthore de joueurs aux noms clinquants pour récupérer le titre. Dans le championnat parallèle, celui qui commence à partir de la 3ème place, València a perdu ses Jugones Villa et Silva mais a enregistré les arrivées d'Aduriz, Soldado et Tino Costa entre autres et l'Atlético de Madrid, s'il a perdu Jurado, parti aujourd'hui à Schalke 04, a attiré dans ses filets le défenseur central uruguayen Diego Godin. Quant au FC Sevilla, le feuilleton Luis Fabiano aura tenu en haleine les hinchas rojiblancos et l'équipe, éliminée de la Champion's semble en phase descendante.

Premier match et première victoire pour les Blaugranas face au Racing Santander, orphelin de Sergio Canales. Le Barça repart au combat et a déjà impressionné. Il n'a fallu attendre que 3 petites minutes pour voir Leo Messi ouvrir son compteur but et plier la partie. A la demi-heure, Iniesta a gratifié l'assistance d'un sublime lob de volée dans les bois désertés par Tono. Enfin, Villa a déjà fait oublier Ibra (pas de mal en même temps) en inscrivant un but de la tête tout en finesse et en intelligence. Avec l'arrivée de Javier Mascherano dans l'entrejeu du Pep Show, le 4-3-3 catalan fout la trouille.

Pour les débuts du Mou, les Merengues n'ont pu faire mieux qu'un petit match nul (0-0) face à Majorque, qui a été giclé de la Ligue Europa faute de sous dans les caisses et qui a laissé filer son goleador Aduriz à València. The Special One aura besoin de temps pour parvenir à un équilibre, notamment sur le plan défensif. Arrivé dans la capitale espagnole pour reconquérir non seulement le titre, mais surtout la Champion's, Mourinho, pas fou, a déclaré que ses équipes atteignaient la plénitude de ses capacités lors de la 2ème saison. Comme ça, s'il gagne dès cette saison, c'est qu'il est génial! Sacré José!

Dans une équipe logiquement modifiée depuis les départs des Jugones, le València d'Unaï Emery a enregistré à Malaga une première victoire encourageante (1-3). Tout d'abord, Aduriz n'a pas attendu longtemps avant de scorer (9ème). Puis Joaquin, quasi-certain d'être titulaire toute la saison, y est allé de son doublé. A noter, la nouvelle blessure du rouquin défenseur Jérémy Mathieu et remplacé par le très prometteur Jordi Alba (et pour répondre à votre question, non, ce n'est pas le frangibus de Jessica).

Dégagé sans ménagement de la phase de groupe en Champion's par le Sporting Braga (mais à part ça, la Liga n'est pas déséquilibrée), le FC Séville a mis une taule maison au promu Levante (1-4) sans Luis Fabiano mais avec le latéral français Konko qui a marqué 2 fois et qui est donc en tête du classement des buteurs. Des équipes du haut du tableau, c'est celle qui inspire le plus de doute.

Entrés en lice lundi soir, les Colchoneros de l'Atlético de Madrid ont pulvérisé le Sporting Gijon (4-0) avec un Forlan de gala et un Agüero toujours au quignon. Depuis leur victoire en Ligue Europa, les Madrilènes semblent certains de leur force avec leur doublette vedette qui a préféré s'investir dans la continuité plutôt que de céder aux sirènes des pétro-dollars. Sur le papier, l'effectif dont dispose Quique Sanchez Flores est impressionnant et une place sur le podium en fin de saison ne serait pas une surprise, à condition toutefois de ne pas louper leur départ.


Cesc Romero

lundi 30 août 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 1)

Antonioli: il a 40 berges, a gardé les bois du Milan, de la Samp', de la Roma et il a mis la misère aux attaquants de la Louve en ouverture de la Serie A au Stadio Olimpico. Grâce à ses interventions, le promu Cesena est reparti avec 1 point de la ville éternelle.

Carrasso: l'international français a multiplié les parades face à l'OM. Le point du match nul, c'est avant tout le sien. Tigana peut être content de l'avoir. Reste à savoir si Cédric continuera à marcher sur la flotte comme il le fait depuis 2 matches. Car en ce moment, ce sont plutôt ses coéquipiers qui boivent la tasse...

Mangane: associé à Fanni dans l'axe face à Arles, il a tenu la baraque derrière avec détermination. Pas sûr que les Rennais regrettent Hansson bien longtemps.

Savic: pour son premier test face à une grande équipe, le Serbe a pris l'eau de toute part, à tel point qu'il fut pris de vitesse plusieurs fois par Brandao. Alors, c'est comment le haut niveau?

Sakho: le joueur à la coiffure de Tigrou a été sélectionné pour les qualif' de l'Euro mais vu son match catastrophique face à Sochaux, on espère qu'il n'y aura pas de forfait en défense centrale.

Donati: entré au quart d'heure de jeu face à la Juventus, il a inscrit un des buts de la semaine, trouvant la lucarne de Storari. Les ambitions de la Vecchia Signora ont déjà pris un coup dans l'aile face à une des formations les plus joueuses de la Botte.

Ayew: tout ce que ne faisait pas Ben Arfa, il le fait; tout ce que faisait Ben Arfa, il le fait. En mieux.

Iniesta: un lob de volée pour débuter sa saison dans la peau d'un champion du monde. Avant d'obtenir le Ballon d'Or?

Malouda: comment oublier le meilleur joueur de Chelsea dixit Ancellotti himself? Auteur d'une fin de saison remarquable, la Maloude est reparti sur les chapeaux de roues. Ribéry n'est pas prêt de rejouer sur le côté gauche de l'Equipe de France.

Joaquin: il ne brille ni par le goût ni par l'esprit (il est fan de Jean-Claude Van Damme et ses envolées lyriques sur l'immigration en attestent) mais le départ de David "El Chino" Silva lui assure une place de titulaire chez les Chés valencians. Un doublé face à Zaragoza histoire de fêter ça.

Suarez: le Charrua est resté à l'Ajax faute de proposition concrète et sérieuse. Apparemment, il s'en est remis, inscrivant un but superbe et délivrant une passe déc' face au Dinamo Kiev au tour préliminaire de Champion's et scorant un triplé en championnat face à De Graafschap.

Inzaghi: Super Pippo n'avait marqué que 2 fois la saison dernière. Auteur d'un but face à Lecce, le raccroc le plus célèbre du football européen n'est plus qu'à 2 pions du record de Van Basten inscrit sous les couleurs du Milan. Son ratio pourrait être meilleur que celui du triple Ballon d'Or...

Villa: Villa Maravilla n'a pas tardé avant de planter sous ses nouvelles couleurs blaugranas. Un subtil coup de tête face à Santander sur un centre parfait de Dani Alves face à Santander: le meilleur buteur du Mondial est déjà en pleine forme.

Cesc Romero

L'OM peut nourrir des regrets

Depuis 1977, l'Olympique de Marseille n'a plus battu Bordeaux en terres girondines. Hier soir, les supporters olympiens ont bien cru que la série s'achevait enfin mais Anthony Modeste égalisa de la tête à quelques minutes de la fin.
Cette première affiche de la saison avait tout pour régaler les spectateurs sauf que la Ligue, toujours pleine d'à propos, désigna Tony Chapron comme arbitre de la rencontre. Et, comme à l'accoutumée, Chapron fit du Chapron, régulier dans la nullité.

Il est fort rare que l'on incrimine les arbitres sur ce blog (pour ainsi dire jamais) mais tout de même, il est incroyable de prendre autant de mauvaises décisions en si peu de temps. C'est bien simple, la première mi-temps fut ravagée par des coups de sifflet incohérent et des oublis flagrants.
Dès la 5ème minute, Andre Ayew est fauché dans la surface par Chalmé sans que cela ne soit sanctionné par Mr Chapron pourtant très bien placé. Peu après le but, Savic aurait dû être expulsé pour un plaquage en position de dernier défenseur. Histoire de ne pas être jugé pro-Bordelais, l'arbitre oublia une main volontaire dans la surface d'Andre Ayew qui aurait dû valoir un penalty et un deuxième carton jaune pour l'international ghanéen. Enfin, il condamna le match à une simple attaque-défense en expulsant Edouard Cissé à la demi-heure de jeu. Certes, le tacle sur Plasil était stupide mais sans gravité. De plus, l'ambiance du match était correcte et il n'y avait pas besoin de sortir un carton rouge d'emblée.
Bref, Tony Chapron a encore donné un large aperçu de sa palette artistique. Sans que cela n'émeuve la Ligue qui le reconduira dès la semaine prochaine...

Revenons à présent au jeu. Le Bordeaux de Tigana arrivait avec des intentions offensives en dépit du départ de Yo Gourcuff en cours de semaine. Pas de chance, les Marseillais les contrèrent avec maestria à la 12ème sur une récupération dans la surface olympienne de Brandao. Au terme de la chevauchée, Lucho réalisait l'appel parfait pour battre Carrasso au premier poteau.
Au fil des minutes, les Phocéens prenaient le contrôle du match et leur supériorité tant physique que technique ne souffrait d'aucune contestation.

En dehors de l'expulsion sévère de Cissé qui aida les joueurs au scapulaire, les Girondins peuvent remercier Carrasso, auteur d'une partie majuscule, dans la droite lignée de celle face au PSG la semaine passée. En 1ère mi-temps, alors qu'il était au sol, il sauva d'une claquette miraculeuse un coup franc de Taiwo dévié par Ben Khalfallah. Puis, lors du second acte, il permit une paire de fois à ses coéquipiers de rester à flots malgré la supériorité numérique, notamment sur une frappasse de Rémy, déjà très en vue pour son premier match avec l'OM, qu'il détourna sur son poteau.
Son collègue de profession Mandanda ne laissa pas sa part au chien avec un arrêt réflexe sur une tête de Fernando. Devenu capitaine depuis le départ de Niang sur les bords du Bosphore, Mandanda semble avoir retrouver une forme optimale. De bon augure pour la suite des opérations.

Incapables d'égaliser, les Bordelais égalisèrent alors que plus personne ne s'y attendait. Il faut dire que la défense basse proposée par le duo Heinze/Hilton fonctionnait à merveille, ne proposant aucun espace aux attaquants bordelais. Mais sur un centre vicieux de Jaro Plasil, Modeste passait devant Azpilicueta pour placer un coup de casque victorieux.

Enfin, la grande satisfaction marseillaise de la soirée fut sans l'ombre d'un doute la partition jouée par Andre Ayew. Ou l'on comprend pourquoi Ben Arfa est parti Ben-Arfer (synonymes: manger, croquer, jouer tout seul, dribbler le stade) à Nouveau Château en Albion et pourquoi Valbuena épousera un banc de touche s'il reste du côté du Vieux-Port. A la fois récupérateur et accélérateur de particules, doté d'une conduite de balle exter' pied gauche et d'une vision panoramique, Andre est le digne successeur d'Abedi. Ce que HBA ne réussissait à faire que face à des seconds couteaux et pendant seulement quelques minutes, Ayew le fait en mieux pendant 90 minutes. On en va pas s'enflammer outre mesure mais s'il continue sur cette voie, l'avenir du Black Star s'annonce radieux.

Malgré un match nul frustrant, Didier Deschamps peut être satisfait de la prestation de ses joueurs. Il ne fait aucun doute que l'Olympique de Marseille dispose du meilleur effectif du championnat tant en quantité qu'en qualité. Leurs futurs adversaires sont prévenus: l'OM version 2010/2011 s'annonce redoutable.

Francesco della Nuejouls

dimanche 29 août 2010

Le jeu acéiste mal récompensé face à des Rennais réalistes

Après 3 matches et autant de défaites, toujours par un but d'écart, l'AC Arles voulait réussir un bon coup face au Stade Rennais lors de la 4ème journée de L1. A la surprise générale, c'est bel et bien l'ACA qui a fait le jeu durant toute la partie, mettant les Bretons en difficulté à de nombreuses reprises. Néanmoins, ce sont les hommes de Fred Antonnetti qui sont repartis avec les 3 points de la victoire grâce à un golazo de Montano.

Au coup d'envoi, les Lions débutaient avec une charnière inédite Mejia/Laurenti. Initialement recruté pour évoluer côté droit, l'ancien Marseillais pourrait bien être utilisé au poste de défenseur central à la place d'Erbate, décevant depuis le début du championnat. Au milieu de terrain, il semble que c'est Aït Ben Idir qui fait les frais de l'arrivée de Meriem. Pour la deuxième fois consécutive, les deux milieux défensifs devant le backfour furent Piocelle et Ayasse. L'animation offensive était dévolue au quatuor N'diaye/Meriem/Dja Djédjé/Kermorgant.
Clairement, Michel Estevan fit le choix du jeu plutôt que d'attendre regroupé à 10 derrière. A coup sûr, c'est uniquement avec de tels calculs tactiques que le maintien s'obtiendra.

D'entrée, les Jaune et Bleu prenaient le contrôle de la gonfle et inquiétaient Douchez dès la 6ème minute par l'intermédiaire de Dja Djédjé. Au milieu, Meriem assurait l'ambiance sur le dancefloor et prouvait qu'il n'était pas perdu pour le football de haut niveau. L'activité de l'international français mit en rogne Fred "chemise ouverte chaîne en or qui brille" Antonnetti. L'ACA avait la main mise sur la partie mais son manque de réalisme face aux bois adverses les perdit. A la 28ème minute, Montano recevait une passe de M'Vila, avançait de quelques mètres et frappait de 25 mètres. Son tir, propulsé par un mistral à décorner les boeufs, trompa la vigilance de Planté. Rennes menait totalement contre le cours du jeu.
Après l'ouverture du score, le rythme retomba malgré une volée de Kermorgant détournée par Douchez. A la pause, il était indéniable que les Acéistes n'avaient pas été récompensé en dépit d'un jeu en passes courtes, ce jeu que mettent en place Michel Estevan et son staff depuis le mois de juillet.

De retour des vestiaires, les Arlésiens ne baissaient pas les bras, ni sur le terrain, ni dans les gradins. Repartis à l'assaut et aidé par un vent toujours plus violent, les Lions manquaient de chance -one more time again-. A la 53ème minute sur une touche missile d'Abenzoar, Thomas "l'indispensable" Ayasse parvint à glisser un extérieur du droit hors de portée de Douchez mais le portier rennais fut sauvé par son poteau.
5 minutes plus tard, Yan Kermorgant n'eut guère plus de réussite: son coup franc, placé à 30 mètres des bois adverses, heurta l'équerre de la cage bretonne. Malgré cette infortune, il est évident que l'attaquant se rapproche de son pic de forme.
Quelques secondes plus tard, Meriem était bousculé par Kader Mangane, véritable taulier de la défense noire et rouge, sans que l'arbitre ne sifflât pénalty. Pas de quoi crier au scandale néanmoins dans ce choc épaule contre épaule. Cependant, la pression était arlésienne et Rennes se contentait de défendre, faute de mieux.

En fin de partie Psaume, qui s'affirme comme un précieux joker, profitait d'une glissade d'un joueur rennais pour centrer in da box mais Charisteas ne parvint pas à conclure l'offrande de l'Ariégeois (83ème). Sur un contre, M'Vila faillit doubler la mise mais sa frappe érafla la cage de Planté. Sans regret pour l'international car les Arlésiens ne revinrent pas à la marque dans les arrêts de jeu.

Zéro point en 4 matches, le bilan du mois d'août acéiste est guère reluisant mais les progrès affichés hier soir par les coéquipiers de Piocelle prouvent que l'AC Arles a sa place au sein de l'élite et que les joueurs sont capables de malmener des équipes rompues aux luttes du haut du tableau. Assurément, la 20ème place actuelle ne reflète pas le niveau réel de l'équipe. Le match face au PSG au Parc des Princes le 11 septembre prochain le prouvera.

François Miguel Boudet

samedi 28 août 2010

Les Colchoneros matent les Nerazzurri

Contrairement à ce que beaucoup pensent, la SuperCoupe d'Europe n'est pas un match en bois qui compte pour du beurre rance. En effet, c'est la seule et unique fois de l'année où le Prince Albert peut voir du vrai football sur la pelouse de Monaco. Le reste de la saison, il doit se fader Guy "Moustache" Lacombe, Puygrenier et les 250 sud-américains aux pieds palmés qui peuplent l'effectif rouge et blanc.
Hier soir, l'Inter et son nouveau Mister Julien Dray... euh pardon Rafa Benitez voulait garnir un peu plus le filet garni laissé par Mourinho. Pas de bol, les Nerazzurri ont subi la loi de l'Atlético de Madrid emmené par Cachavacha Forlan, meilleur joueur du Mondial pour ceux qui auraient hiberner cet été.

Cela avait beau être un match de début de saison, l'affiche a permis de jauger l'état de forme des derniers vainqueurs des C1 et C3. Sans avoir atteint des sommets footballistiques, la partie a été engagée mais un peu trop fermée. Apparemment, Benitez a décidé de maintenir Samuel Ego'o sur le côté droit de l'attaque intériste. Pas sûr que le Camerounais accepte 2 saisons d'affilée de se faire chouraver la vedette par Il Principe Milito... Pas le genre de la maison de passer au second plan.
Milito parlons-en. Pas franchement en réussite hier soir l'Argentin comme en témoigne ce péno arrêté par De Gea en fin de match. A dire vrai, l'arrêt est superbe. De Gea s'affirme de plus en plus comme étant le futur de la Roja au poste de gardien. San Iker devrait déjà se méfier...

Côté Colchonero, point de golazo inscrit par la Bruja Forlan. La décision s'est faite à l'heure de jeu par Reyes, bien aidé par une mauvaise couverture de son angle de Julio Cesar. A 7 minutes du terme, Simao Sabrosa tout frais retraité d'avec la sélection lusitanienne, adressa un centre au cordeau parfait pour le Kun Agüero. Le gendre de Maradona peut remercier très fort le backfour rital, apathique et qui laissa le portier brésilien seul devant l'inéluctable.

Sinon, Sneijder a toujours son coup de patte de velours, Maicon n'a jamais paru aussi fort pour son retour en terres princières (ouais, ouais, ce mec a joué un jour en L1!) et Forlan a encore les crocs. Avec les arrivées de Godin et de Fran Merida (alors Arsène, ça fait quoi de se faire piquer un joueur qu'on a formé?), l'équipe de Quique Sanchez Flores peut légitimement espérer un titre de champion dans le championnat d'Espagne parallèle qui commence à partir de la 3ème place.
De son côté, Benitez aura pas mal de taf pour contenir les egos de ses fuoriclasse. On lui souhaite bien du courage et de la patience. S'il requiert toutes les qualités pour entraîner les champions d'Italie, prendre la succession du Mou sera plus qu'ardu.

Cesc Romero

mardi 17 août 2010

Liga Zon Sagres (1ère journée): le Benfica et le Sporting déjà au tapis

Il n'y a pas qu'en France où le champion en titre perd d'entrée à domicile. A l'instar de l'Olympique de Marseille, le Benfica a été surpris dans son antre de l'Estadio de la Luz par l'Académica Coimbra dimanche soir. Malgré un effectif peu modifié depuis la fin de saison dernière, le SLB faisait figure de favori indiscutable. Au contraire, c'est l'Académica qui ouvrait la marque par Miguel Fidalgo, à la réception d'un coup franc rentrant. La nervosité gagnait les rangs lisboète, à l'image de David Luiz, en instance de départ et particulièrement énervé tout au long du match. Entré à la pause à la place de Cesar Peixoto, la nouvelle recrue Franco Jara égalisait du bout du pied sur un centre au cordeau de Fabio Coentrao. Le plus dur semblait fait d'autant plus qu'Addy réussissait l'exploit de prendre deux biscottes beurrées en 2 minutes chrono. Erreur! Dans les arrêts de jeu, le Brésilien Laionel parvint à lober Rodrigo de 30 mètres alors qu'il était seul face à 3 défenseurs benfiquistes. Assurément un des buts de l'année. Oui, déjà.

Pour les accros de fiches techniques: http://www.zerozerofootball.fr/jogo.php?id=1270479

Autre grosse cylindrée à avoir mangé la poussière en Lusitanie, le Sporting Portugal face à Paços de Ferreira. Les Lions, après une saison 2009/2010 bien poucrave, avaient à coeur de relever la tête afin de jouer les premiers rôles. Il faudra donc attendre encore un peu: le Colombien Rincon a eu raison de leur motivation.


O Porto veut absolument retrouver la Champion's en fin de saison. Troisième la saison dernière, Jesualdo a payé pour ses joueurs et a été remplacé par le très jeune Villas Boas (32 ans), fils spirituel d'un certain José Mourinho. Face au Naval de Victor Zvunka et de ses 6 Français, il a fallu un péno à l'arraché de Hulk (84') pour obtenir les 3 points de la victoire. C'est déjà ça de gagner face au rival benfiquiste.


Enfin, Braga a parfaitement inauguré la saison vendredi soir en l'emportant (3-1) face au promu Portimonense. Le Sporting alignait une équipe avec pas moins de 8 Brésiliens! Le dauphin du SLB la saison dernière a eu quelques sueurs froides après la réduction du score d'Elias à la 55'. Finalement, le Sporting s'assura de la victoire à la 83' d'un superbe but de Leandro Salino.



Choa d'Arelate

dimanche 15 août 2010

Les Acéistes tombent face à des Lensois plus expérimentés

Pour le premier match à domicile de la saison, l'AC Arles recevait dans son Parc des Sports new look le RC Lens. Défaits la semaine passée pour l'ouverture de la saison, Lensois et Arlésiens devaient impérativement gagner pour se remettre en confiance. Dans ce match entre deux rivaux pour le maintien, ce sont les hommes de jean-Guy Wallemme qui se sont imposés grâce à un but de la tête du Belge David Pollet, qui disputait le premier match de sa carrière en L1.

Michel Estevan a effectué 5 changements dans sa composition d'équipe par rapport au match face à Sochaux: Planté- Fanchone, Erbate, Mejia, Abenzoar- Piocelle, Aït Ben Idir, Ayasse- Kermorgant, Najih, Dja Djedje. Planté a remplacé Merville dans les bois. En difficulté face aux Sochaliens, Germany et Laurenti ont cédé leurs places à Fanchone et Abenzoar, arrivé jeudi. Piocelle reprend sa place au milieu de terrain à la place de Ndiaye et Najih succède à Ghilas sur le front de l'attaque.

La première mi-temps offre peu de spectacle. La bataille du midfield est hachée et les blocs laissent peu d'espaces aux attaquants. A la 34ème minute, Maoulida, profitant d'un mauvais alignement d'Abenzoar, a l'occasion d'ouvrir le score d'une frappe croisée mais Planté effectue un superbe arrêt du pied droit. En face, les Acéistes peinent à se mettre en évidence et c'est Ayasse qui, par 2 fois, tente sa chance, sans parvenir néanmoins à inquiéter Runje, plus samouraï que jamais.

Le 2ème acte est du même acabit. A la 58ème minute, Eduardo mange la feuille de match alors qu'il est seul devant les cages de Planté. A la 68ème minute, Wallemme effectue un double changement: Boukhari et Pollet remplacent Maoulida et Eduardo. Sur le coup franc qui suit, Hermach, excellent hier soir, délivre un ballon parfait sur la tête de Pollet, totalement oublié par Erbate. Formé au club, le Belge, pour sa première minute dans l'élite, offre la victoire aux Sang et Or devant la tribune des supporters nordistes.

Malgré l'entrée de Psaume à la place de Najih peu de temps avant l'ouverture du score, les Acéistes ne peuvent revenir à la marque malgré une occasion manquée de peu par Kermorgant. Dans les arrêts de jeu, Mejia, taulier incontestable de l'équipe, pense offrir un penalty à ses coéquipiers mais le tacle de Chelle est tout à fait régulier.

Si l'ACA a joué de manière plus homogène que face à Sochaux, les Lions n'ont pas réussi à conserver le point du match nul. Face à Toulouse la semaine prochaine, il faudra davantage de concentration et d'agressivité pour espérer faire un résultat.

François Miguel Boudet

lundi 9 août 2010

Bilan de la 1ère journée du championnat d'ouverture argentin

Cette saison, choa-garra-charrua suit de prêt le championnat argentin. Premier tour d'horizon du torneo de apertura opus 2010.

Dès samedi, le championnat connut sa première surprise avec la défaite à domicile d'Argentinos Juniors, vainqueur du torneo de clausura 2010 face à Huracan, le club formateur d'un certain Lucho Gonzalez. Los Cebollitas (les petits oignons!) ont certes ouvert le score (39' Vargas) mais ils encaissèrent deux buts coup sur coup lors du second acte (67' M. Martinez et 69' Montiglio). Modeste 10ème du dernier torneo de clausura, Huracan crée la sensation de la fecha 1.

Tenant du titre de la Copa Libertadores mais éliminé cette saison par les Brésiliens de l'International Porto Alegre, Estudiantes La Plata a réalisé une bonne opération avec une victoire (0-1) à l'extérieur sur le terrain des Newell's Old Boys grâce à un penalty frappé plein fer par La Brujita (la petite sorcière) Juan Veron à la 70ème minute. Dauphin d'Argentinos Juniors lors du torneo de clausura, Estudiantes s'affiche en favori.

Orphelin de son meneur de jeu Piatti parti à Lecce (Serie A italienne), Independiente a perdu (1-0) face à Velez Sarsfield. Sans son meneur de jeu, il faudra certainement du temps aux Diablos rojos d'Avellaneda pour être en pleine possession de ses moyens.

Vainqueur du torneo de apertura 2009, Banfield l'a emporté 2-1 face au promu Olimpo qui avait pourtant ouvert le score après seulement quelques secondes de jeu. Champion surprise la saison passée, Banfield a comme ambition de se stabiliser au plus haut niveau de la hiérarchie argentine.

River Plate et Boca Juniors ont fortement déçu lors des dernières années. C'est donc l'année ou jamais pour redorer le blason des 2 clubs les plus emblématiques du football argentin.
River Plate a très bien commencé sa saison avec une victoire 1-0 face à Tigre. Les Millionarios ont tout de même lutté pour prendre les 3 points en scorant dans les ultimes secondes de la partie par Funes Mori (90+1).

Boca Juniors a obtenu un match nul encourageant sur la pelouse de Godoy Cruz. Après avoir encaissé un but tôt dans la partie à cause d'une grossière erreur défensive, les Xeneizes ont rapidement égalisé grâce à fort joli but de Viatri. Dans un maillot qui rappelle celui des années 1960 et 1970, Boca espère redevenir une place forte malgré le départ à l'intersaison de son delantero Gaitan parti à Benfica.

Les autres matches:

Arsenal Sarandi-Lanus: 1-2.

Quilmes-Colon de Santa Fe: 1-1.

Racing Club-All Boys: 1-0.

Gimnasia La Plata-San Lorenzo: 0-0.

Cesc Romero

Bilan de la 1ère journée de L1

Le championnat de France a repris ses droits. A qui s'offrira le poucrave Hexagoal cette saison? On n'en est pas encore là et le mois de mai 2011 demeure un horizon bien lointain. Mais, comme l'affirmait Mao, toute épopée commence toujours pas un premier pas, analysons les résultats de samedi.

La saison 2010/2011 commence par un coup de tonnerre: l'Olympique de Marseille, champion de L1, a pris le bouillon cube face à Caen, champion de L2. Les Caennais ont mis à l'amende l'arrière-garde phocéenne et Mandanda s'est offert une toile sur une frappe de 30 mètres de Nicolas Seube. Revenus au score sur un pion de Samassa (hors jeu au demeurant), les Marseillais ont été incapables de se sortir les doigts pour prendre les 3 points. Pis, c'est El Arabi, une sorte de Ben Arfa avec le sens du jeu, qui a donné la victoire aux Normands. Tout sauf immérité.

De son côté, l'ennemi fratricide parisien a remporté son match face à Sainté. Le hic, c'est que le Parc des Princes, qu'il faudra bientôt appeler le Parc des Pépitos, a sonné bien creux: 20 000 spectateurs seulement dans un stade qui peut en contenir le double! Le plan anti-violence de Robin Leproux devrait aboutir: d'ici la fin de saison, le stade sera complètement vide. Mais il y aura toujours des gamins Footix et des filles qui viennent voir les matches gratis. Ici c'est Paris!

Cette saison, Lyon veut effacer 2 années sans titre. Jean-Michel Aulas a tout intérêt à investir dans des cierges afin que Lloris ne se blesse point. Décisifs à de nombreuses reprises, le gardien qui a avalé sa bouche démontre qu'il s'est remis du fiasco SudAf et qu'il demeure le meilleur hexagonal. De l'autre côté du pré, Ruffier a également sorti d'excellentes parades. Pas étonnant que le score de ce Lyon/Monaco fut de 0-0...

La saison 2009/2010 de Montpellier était-elle un coup de bol? L'élimination piteuse en Europa League face à un obscur club hongrois en milieu de semaine en donnait l'impression. Mais dimanche face à Bordeaux, les hommes de René Girard ont tapé le Bordeaux de Tigana (1-0) grâce à un but de Bocaly, à la réception d'un coup franc du Chilien Estrada. L'international de la Roja est déjà bien parti pour faire oublier Tino Costa parti à València. Quant aux Bordelais, malgré la défaite, il ne fait aucun doute qu'il faudra compter avec eux et avec un Gourcuff qui retrouve petit à petit un niveau digne de son rang.

Eternel outsider, Rennes voulait se faire le scalp de Lille. Intelligent dans son recrutement réalisé dès début juillet, les Antonnetti's boys ouvrirent le score par Bangoura par très jouasse au demeurant mais encaissèrent l'égalisation par Moussa Sow, un ancien de la maison.

Les Auxerrois ont pris un sacré coup sur le carafon à l'annonce du tirage du tour préliminaire de Champion's. Jordi Pedretti et sa bande se frotteront au Zenit Saint Petersbourg actuel leader invaincu du championnat russe après 15 journées. Pour se redonner du moral, les Icaunais devaient battre le Lorient de Papa Gourcuff. Menés au score dès la 7ème minute par un but de Diarra, les Auxerrois s'en remirent à Pedretti pour égaliser puis à la recrue Le Tallec pour virer en tête à une demi-heure de la fin. 10 minutes plus tard, Mvuemba garantissait le partage des points.

Pour être honnête, les résultats de Nice-Valenciennes (0-0) et de Toulouse-Brest (2-0), on s'en fout un peu.

Choa d'Arelate

dimanche 8 août 2010

Sochaux à l'expérience

Qu'elles furent belles ces 7 minutes! Après une entame de match réussie, les Acéistes avaient ouvert le score par Dja Djedje, plus prompt à la réception d'un centre tout bizarre de Germany que les défenseurs sochaliens. Faisant jeu égal avec les Doubistes, les Arlésiens tenaient le choc pour ce premier match de championnat. Même s'il restait 80 minutes à jouer, les supporters rêvaient déjà des 3 points de la victoire.

Malheureusement, l'euphorie ne tint que 7 minutes. A la 18ème minute, Butin plaçait une mine sous le ventre de Merville, peu habitué de ce genre de bévue. L'attaquant sochalien peut remercier le côté gauche de la défense acéiste bien passive et inattentive.

A partir de cette égalisation, l'ACA perdit le contrôle de la partie. L'expérience des Sochaliens leur permettaient d'étouffer le midfield Aït Ben Idir/Ayasse. La relation milieux de terrain/attaquants était rompue et les hommes de Francis Gillot faisaient le forcing pour doubler la miser avant la pause. Néanmoins, et malgré une défense manquant cruellement d'automatismes, les Acéistes rentraient au vestiaire sur un score de parité.

Dépassé par la vitesse des ailiers sochaliens, Fabien Laurenti, capitaine d'un soir en l'absence de Piocelle suspendu, cédait sa place pour Soro dès le début du second acte. En dépit de ce remaniement défensif, la confiance demeurait doubiste. Et sur un corner, Jacques Faty surgissait au premier poteau pour devancer Cyril Merville, totalement délaissé par une défense sans répondant.

Bien qu'il restât une demi-heure, le sort du match semblait scellé. Pis, les Sochaliens manquèrent de réussite au moment de creuser l'écart. Une seule fois, les Arlésiens inquiétèrent Dreyer. A un quart d'heure de la fin, Kermorgant sollicita le une-deux avec N'diaye. La talonnade instantanée de l'international sénégalais permit à Kermorgant de frapper mais son tir enroulé du gauche se déroba du cadre pour quelques centimètres.

Sans cette égalisation chanceuse, il n'est pas certain que les Sochaliens auraient pu revenir dans la partie. De même, la partie aurait pu être relancée si l'arbitre avait sifflé penalty pour une faute sur Dja Djedje. Cependant, ce n'est certainement pas cet oubli qui est la cause de cette défaite. Le manque de cohésion de l'équipe a prédominé côté arlésien. Il ne peut en être autrement quand la plupart des recrues ne sont pas encore à leur meilleur niveau physique.

Cette défaite n'est pas affolante mais samedi prochain face à Lens, un autre candidat sérieux a priori pour la descente, l'AC Arles doit prendre des points pour ne pas prendre du retard sur ses adversaires.

François Miguel Boudet