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lundi 30 novembre 2009

Leo Messi Ballon d'Or ou la victoire du foot-business

Demain matin, France Football officialisera la victoire de Leo Messi pour l'attribution du Ballon d'Or. Absolument tout sauf une surprise. Doté d'une vitesse et d'une grinta hors du commun, Messi a un talent balle au pied inversement proportionnel à sa personnalité fade et lisse. Attention, les lignes qui suivent ne dénigrent en aucune manière la victoire de l'Argentin. D'une part, car c'est un joueur fabuleux et spectaculaire et, d'autre part, car il prouve que ce n'est pas parce qu'on s'appelle Lionel qu'on est voué à perdre une élection.

Cela dit, devant ce qui semble être une évidence universelle, mettons un peu de mauvaise foi dans ce concert de louanges. Amateurs d'objectivité journalistique et de Téléfoot, ne vous infligez pas une telle corvée.

Messi plus influent dans le jeu qu'Iniesta? Quelle blague! Sans Iniesta ni Xavi à ses côtés, Messi n'est plus du tout le même joueur. Et même en présence des deux patrons du milieu blaugrana, Messi a de plus en plus la fâcheuse tendance à s'empétrer dans des dribbles à n'en plus finir- le clasico d'hier l'a très bien mis en exergue. Ses actions stériles à la Géronimo sauveur de la patrie sont devenues plétoriques en sélection. Et vous aurez sans doute remarqué que le joueur chargé d'organiser le jeu albiceleste est Juan Veron. On sent tout de suite la différence.
De plus, il est bon de rappeler que sans une frappe exceptionnelle d'Andrés le gentil fantôme au bout du bout de la demi de Champion's, la photo de Messi en couv' de France Foot de demain aurait eu des faux airs de Didier "fuckin' disgrace" Drogba.

Ironie de l'Histoire, Messi est couronné alors que la saison 2008/2009 ne fut pas sa meilleure. L'an passé, Messi ne touchait plus terre mais Cricri Ronaldo a eu pour lui d'être en constante lévitation et de remporter la Champion's inscrivant, en finale, un but d'un coup de casque stratosphérique (comme le dirait George Eddy). Le but inscrit "tel une bougie comme dirait la chanson" (Jean-Mimi Larqué keeps it real!) a eu une influence considérable sur le vote alors qu'Iniesta fut, de loin, l'homme du match.

En d'autres termes, on a l'impression que Leo l'emporte car son exposition médiatique est davantage développée que chez Xavi et Iniesta qui ressemblent à des vendeurs de lave-linge chez Darty dans la banlieue barcelonaise.

Cependant, dans le probable top 5 de la saison, la grande nouvelle est pour tous ceux à qui des entraîneurs ignares ont dit un jour "désolé trop petit". Ne mesurant qu'1mètre moins 2, c'est avec délectation que je savoure ce podium composé de joueurs ne chiffrant jamais plus d'1m70 sous la toise. Depuis presque 20 ans, les formateurs français ne jurent plus que par des monstres musculleux d'1m 90 qui ont les pieds carrés et qui ne savent que déglinguer à grands coups de tacles. La cantera du Barça a tout compris avant tout le monde, comme d'habitude.

Petits, gnomes, liliputiens, nains de jardin ou de Fort Boyard, savourons cette victoire!

Classement officiel (exclusivité à 23h09 ce lundi 30):
1) Messi; 2) C.Ronaldo; 3) Xavi; 4) Iniesta; 5) Eto'o; 6); Kaka 7) Ibra; 8) Rooney; 9) Drogba; 10) Gerrard.

Classement Garra Charrua (exclusivité à 23h 13 ce lundi 30):
1) Iniesta; 2) Xavi; 3) Messi; 4) Rooney; 5) Drogba; 6) C.Ronaldo; 7) Villa ; 8) Torres;9) Puyol; 10) Eto'o; 11) Benjamin Psaume; 12) Eyemen Henaini; 13) Nano Boutaleb; 14) Mamadou Samassa; 15) Djibril Cissé.

Cesc Romero

dimanche 29 novembre 2009

Top players de la semaine

Sélection totalement subjective des joueurs qui ont crevé l'écran ce week-end. Et pour la première fois, y a même un Boch...euh un Allemand.

Coupet: tente de sauver un corner, n'y arrive pas et se déglingue la cheville à cause d'une publicité estampillée Canal+. C'est plus ce que c'était le PSG.

Valdes: sous-estimé pendant des années par rapport à San Iker, Victor réalise un arrêt décisif sur une frappe de Cricri Ronaldo à peine remis du virus Souley. Pas en reste, Casillas effectue un nouveau miracle en fin de match face à Messi.

A.Cole: sur un premier centre, il trouve Drogba; sur le second, il trouve Vermaelen contre son camp. Résultat: deux pions pour Chelsea. C'est Wenger qui doit être content (Arsenal qui en prend 3 et vous voudriez que je ne balance pas sur Wenger? Are you crazy?).

Puyol: l'âme du Barça, le taulier du backfour blaugrana a encore une fois tenu la barraque. Més que un lider.

Bruno: le défenseur valencian provoque le penalty le plus débile depuis celui de Zubar face à Liverpool en 2008. C'est pas peu dire.

Fernando: après le match face à Nancy, un supporter bordelais déclara: "quand je pense à Fernando..." (Brassens is not dead).

Kaka: réalise son meilleur match pour la Casa Blanca depuis son arrivée. Coup de bol c'est lors du clasico. Coup de latte: il est le seul à jouer avec San Iker. A 2 contre 11 contre le Barça, 1-0 c'est pas trop mal.

Contout: a mis au supplice toute la défense parisienne à grands coups d'accélération. Si Niculae avait été plus réaliste, Auxerre serait toujours leader.

Giggs: 36 ans et toutes ses dents. 100ème but inscrit sous le maillot de MU sur coup franc. Happy birthday to you Giggsy.

Rooney: toujours le meilleur du Monde.

Piquionne: ex aequo avec Bruno.

Kiessling: premier Allemand mentionné dans cette sélection. Le buteur de Leverkusen plante 3 pions face à Stuttgart et consolide la place de leader du Bayer.

Zlatan: remplace Henry à la 50ème; déboîte les filets de Casillas d'une exceptionnelle volée du gauche à la 55ème. Sinon, comment va-t-il Eto'o?

Drogba: futur Prix Nobel de physique pour l'inventeur des chaussures pour marcher sur l'eau. Didier Drogba la-la-la-la-la.

Huntelaar: tricard doté d'une assiduité remarquable, il sauve le Milan face à Catane en inscrivant un doublé dans les arrêts de jeu. Le second but est une merveille. En même temps, ça n'empêchera Tonton Silvio de le liquider au mercato.

Morientes: en une mi-temps, il a su rendre Brandao indispensable. Du travail de haut niveau.

Francesco Della Nuejouls.

samedi 28 novembre 2009

Au nord, c'étaient les corons*

92ème minute: Roudet s'apprête à tirer l'ultime coup franc de la partie face à l'OM. Tous ceux qui ont l'habitude de regarder des matches en bois de cagette où la grosse équipe se heurte à 11 défenseurs connaissent l'épilogue de la soirée: Lens, d'une manière où d'une autre, va planter. Comme par hasard, ça loupe pas; Eduardo do Bollaert passe devant Hilton et décroise sa tête. 1-0 tout le monde descend. Deschamps, sans doute victime d'une insolation (phénomène très fréquent dans le Nord en cette période), a préféré aligner Morientes, Baky Koné et Bocaly d'entrée. S'il a voulu remettre en question Brandao, Valbuena et Bonnard (voire Heinze sur le banc toute la partie), le moins que l'on puisse dire c'est que DD a mangé la feuille outrageusement et goulument en plus. On passera volontairement sur la lubie du coach olympien de remplacer pour la deuxième fois consécutive Cheyrou par Ben Arfa. Quand un joueur est proche de la sortie, le club essaie souvent de le montrer afin d'attirer le chaland. Bref, ça sent le roussi pour Hatem.
Au demeurant, on a eu l'impression que les Marseillais auraient pu jouer pendant des heures sans que Runje n'encaisse le moindre but. Et Niang n'a pas inscrit le moindre pion depuis 5 matches. C'est bien simple, on a l'impression de voir le Mamad' d'il y a 4 ans: excellent en 1 contre 1 mais manquant cruellement de lucidité au moment de conclure.
Au final, l'OM rate le coche et risque de voir Lyon et Bordeaux se détacher au classement.
Et puis, franchement, perdre contre Lens entraîné par Wallemme sous la flotte c'est vraiment le sommet de la loose.

Fatalement quand on parle de l'OM, on est amené à parler du PSG.
Face au Auxerre du double beignet Pedretti (référence métaphorique à ses lèvres proéminentes; je sais c'est pas beau de se moquer du sosie de Jordy), le club de la capitale a remporté une victoire miraculeuse pour rester poli (1-0 but de Jérémy "H1N1" Clément) tant les joueurs parigots ont été surclassés dans le jeu. En plus, un pénalty a été refusé par... l'arbitre-assistant alors que l'arbitre du centre (M.Enjimi) avait pris la bonne décision (ouais Enjimi peut prendre de bonnes décisions, dans une certaine limite apparemment). Les Bourguignons pourront toujours déblatérer sur cette histoire rocambolesque mais cela ne doit pas masquer leur manque criant de réalisme devant le but, notamment avec Niculae qui a vendangé deux énormes occasions en 1ère mi-temps.
Autre péripétie marquante, Greg Coupet, l'ancien meilleur gardien de France mais seulement à Lyon, s'est pris les pieds dans le tapis au sens propre du terme. Résultat: fracture de la cheville gauche. Tout ça pour sauver un corner. Qu'il n'a pas sauvé d'ailleurs. Life is a bitch.
Mais, comme le veut l'adage, "à toute chose malheur est bon", voyons le bon côté de cette blessure: cela fera des reportages cheap pour Téléfoot et Stade 2. Et ça laissera plus de temps à Coupet pour s'adonner à ses hobbies. Une bonne nouvelle donc pour son coiffeur, la Halle aux Chaussures et la Cafétéria du Géant Casino de Bercy 2.

Heureusement que les Bleus de France jouaient face aux All Blacks de Nouvelle-Zélande (à moins que ce ne soit plutôt les All Blacks qui ont joué avec la France): au moins, ce samedi, on aura vu un peu de sport.

*Tu nous manque Pierre Bachelet. Et toi aussi C Jérôme.

Choa d'Arelate.

vendredi 27 novembre 2009

On parle tous football: "c'est quand qu'ils mettent la vidéo?"

Chers amis profanes,

après vous avoir laissé en totale autonomie pendant quelques semaines, il est grand temps pour vous de développer votre mauvaise foi. Et quoi de mieux pour vous exercer que de déblatérer sur l'absence de la vidéo dans le football hein je vous le demande? Ce qui va suivre vous sera d'un intérêt pratique toutes les semaines et ce tant que Tony Chapron continuera d'arbitrer.

Depuis le Mondial de rugby de 2007, de nombreux Footix et non-Footix se sont alliés pour créer une espèce hybride: le Rugbix. Ignorant dans ce sport, ils ne cessent de comparer ce qui ne l'est absolument pas: le football et le rugby.
Ainsi, leur thème de prédilection est l'introduction de la vidéo dans le rugby alors que le football y est toujours réticent. Cette dichotomie fait la sève de cette leçon.

Mise en pratique.

Alors que vous pensiez que votre équipe venait d'égaliser, l'arbitre-assistant (l'homme qui court sur le bord de la touche et généralement bien moins vite que les joueurs y compris Morientes), ce bigleux, a levé son drapeau pour signaler un hors-jeu pour le moins inexistant. Le ralenti de Canal le prouve avec son matos du troisième millénaire: l'attaquant n'a qu'une demi-cheville offside. Bref, c'est une honte; vous vous sentez volé et trahi, un peu comme quand vous avez retrouvé votre épouse dans votre lit un mardi après-midi avec un homme qui ressemble à s'y méprendre à Dwight Yorke dans Fifa 98 sur Nintendo 64.
Cette sensation nauséabonde se traduit empiriquement par un afflux soudain de salive dans votre bouche. Quand vous sentez que ladite salive est suffisamment abondante dans votre orifice buccal, vous pouvez commencer votre plaidoyer pro-vidéo avec votre voisin qui, pour sa part, a préféré expédier sa salive via un crachat peu râgoutant mais dont il a éprouvé une certaine déléctation en voyant le résultat sur le béton froid de la tribune.

Exemple d'argumentation (c'est la maison qui régale, ne nous remerciez pas).

"Putain c'est quand qu'ils mettent la vidéo? De longue on se fait entuber (précision: j'écris entuber pour rester poli si jamais des dames venaient à lire; dans la réalité, on peut utiliser un vocabulaire plus soutenu et plus explicite). Platini il comprend plus rien au foot. Tout ça c'est pour favoriser les plus riches."
Le fait que vous soyez supporter de Marseille, Lyon, Paris ou Bordeaux ne doit pas vous empêcher de jouer les Cosette; de même que le fait que ce soit une équipe de bas de classement qui vienne de profiter de la potentielle erreur.
"Pourquoi on fait pas comme au rugby hein? Quand y a un problème y a vidéo". Dans ces cas-là, les règles de grammaire et de conjugaison sont en option. Oubliez les fioritures, allez au fait.

En règle générale, le supporter voisin est d'aussi mauvaise foi que vous. Ne vous privez donc pas d'exprimer votre frustration. La plupart du temps, il aprouvera votre diatribe anti-establishment par un "putain ouais" ou par un "c'est toujours les mêmes qui se font arnaquer". Une insulte sur Aulas n'est pas à exclure histoire de relancer la discussion avant le 6 mètres.

Pourquoi est-ce de la mauvaise foi? (point de vue subjectif n'ayant aucune vocation universelle)

Tout d'abord, l'erreur d'arbitrage est une constante dans l'histoire du football. Cela permet de créer des histoires mythiques et des légendes. En guise d'exemples, je citerai la finale de la Coupe du Monde 1966 où l'Angleterre l'emporte sur un but qui fait toujours polémique ainsi que le corner qui amena le but de Basile Boli en finale de la Champion's en 1993 (il n'y avait pas corner).
Par ailleurs, le Rugbix oublie, eu égard à sa faible connaissance du rugby à XV, que la vidéo n'est utilisée uniquement que pour valider un essai et rien d'autre.
Enfin, le supporter de mauvaise foi oublie toujours deux choses: les erreurs d'arbitrage qui n'ont pas été sifflées pour l'adversaire ainsi que toutes les occasions vendangées par ses attaquants pendant le match et qui auraient rendu l'erreur anecdotique. Dans le play off retour France-Irlande, les Irlandais sont venus brailler qu'ils s'étaient fait voler (ce qui n'est pas faux) oubliant un peu vite qu'ils ont eu des occasions de plier le match pendant le temps réglementaire. L'erreur d'arbitrage est un fait de jeu au même titre qu'un face-à-face râté.

Néanmoins, dans la mesure où on préfère toujours rejeter ses insuffisances sur les autres plutôt que de pointer ses propres errances et défaillances, vous pourrez toujours, chers amis profanes, vous en prendre à l'arbitre, à ses adjoints et à la Fifa sans risquer de vous faire rembarrer par l'assistance.

Vos progrès spectaculaires ne doivent pas vous inciter au relâchement. Supporter est un sacerdoce, une mission quotidienne qui ne tolère pas l'approximation.

Cesc Romero.

jeudi 26 novembre 2009

De San Siro, de Lucho et du fair-plaie*

Hier soir, l'Olympique de Marseille a allègrement bouffé la feuille. Entre la passe manquée de Niang qui offre le but au Milan et à Borriello, Brandao qui vise la transversale à un mètre des bois, Koné qui la joue perso en contre et Diawara qui attrape le poteau, les Phocéens sont repartis de San Siro (pour la dernière fois: le Milan et l'Inter partagent le même stade MAIS quand Milan joue l'usage veut qu'on dise San Siro; quand l'Internazionale joue, on dit Stadio Giuseppe Meazza. Faudra juste le dire à Christian Jeanpierre) avec l'étrange sensation d'avoir perdu 2 points.

Parmi les bonnes surprises du match, Edouard Cissé a fait oublier sans soucis Stéphane Mbia. En même temps, Mbia ne sait pas vraiment jouer au ballon. Gabi Heinze, dont certains m'accusent injustement de détester, a eu l'intelligence de laisser filer Borriello au but plutôt que de risquer un carton rouge et un péno. Abriel a prouvé qu'il s'était rapidement adapté au niveau Champion's et ce malgré des cheveux en plastique véritable. Mandanda, quant à lui, est peut-être numéro 2 en EdF mais c'est bien lui El Fenomeno. Ce n'est pas Zambrotta qui dira le contraire.

Enfin, la méga-recrue Lucho a réalisé une très bonne partie ponctué d'un but importantissime. Malheureusement, une contracture à la cuisse l'a contraint à sortir à l'heure de jeu. Au maximum de ses capacités physiques, Lucho aurait pu faire la différence. Message perso: Thierry, ces lignes te sont dédiées!

Un petit mot pour Hatem Ben Arfa. Selon des sources proches du club, le mi-génie mi-teubé aurait accepté de partir en prêt au mercato d'hiver. Pourtant, la Desch' l'a préféré au Petit Vélo Valbuena pour finir la partie. Malgré le peu de temps qui lui a été dévolu, Hatem a bien failli faire basculer le match. Mis dans le vent par l'ailier marseillais, Abate tire le maillot de manière éhontée sur trois mètres sous les yeux de l'arbitre. L'arbitre laisse l'avantage mais l'action de donne rien et l'officiel ne revient pas sur la faute en partie commise dans la surface de réparation. La semaine passée, l'Europe, que dis-je le Monde s'est indigné de la main d'Henry. En France, les critiques ont fusé également. Mais hier, combien ont gueulé sur Hatem qu'il aurait dû plonger? Combien ont pensé qu'il manquait de vice? D'autant plus que la faute était indiscutable. Oh Hatem, tu vois pas comment il fait Valbuena à l'entraînement ou quoi? Prends-en de la graine!

L'interprétation du football semble à géométrie variable en France ces temps-ci. Décidément, Ben Arfa ne fait jamais rien comme les autres. Encore un génie incompris.

* ce n'est pas une faute d'orthographe; c'est un jeu de mots, mauvais certes, mais un jeu de mots quand même.

Choa d'Arelate.

mardi 24 novembre 2009

Une équipe de légende: l'Espoir Club Boretti juin/juillet 1998.

Si vous ne vivez pas dans le Sud de la France, il est fort probable que vous ne connnaissiez pas l'épopée mythique de l'Espoir Club Boretti lors de l'unique édition de La Mondialette en juin/juillet 1998.

Organisée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône pour célébrer le Mondial 1998, la Mondialette rassembla les plus grandes équipes amateurs de Marseille. Ainsi, étaient conviés à férailler sur tous les terrains de la cité phocéenne, des équipes aussi prestigieuses que l'Union des Footballeurs Bouchers, les Cigales Olympiques, le Royal Football Club, l'Amateur Football Club et l'Espoir Club Boretti.

Alors que l'ECB est menacé de disparition, Francis Boretti, fils du Légendaire Gaston qui a créé, présidé et entraîné le club pendant plusieurs décennies, décide avec ses amis Zé et Mèu d'inscrire son équipe au prestigieux tournoi. Désespéré de ne trouver aucune solution administrative pour sauver l'oeuvre de sa vie, Gaston Boretti reste, pour sa part, en dehors de cette initiative qu'il juge pour le moins farfelue et utopiste.

Alors que son père s'est fait tout au long de sa vie une fierté de former des joueurs doués techniquement année après année, Francis entreprend un travail harassant de recrutement à travers toute la ville avec comme objectif de trouver les 13 participants à l'aventure.

Grâce à quelques connaissances d'enfance et à des choix judicieux lors d'une training session, l'Espoir Club Boretti a fière allure. Jugez plutôt: Michel dit "le Sourd", Eros, Bob Blanco, Maké, Girardy, Lulu (non présent lors de la fâmeuse training session car retenu aux Baumettes ce jour-là), Doumé dit "le Corse", Toinou, Zé, Mèu et, bien sûr Francis. Cependant, l'équipe a un point (très) faible: le poste de gardien de but est tenu par le Théo affectueusement surnommé "le Fils Anguiller" ou "L'Anguiller" en raison de sa filiation avec le poissonnier parisien du quartier. Pour faire court, l'Anguiller est doté d'une frappe inversement proportionnelle à sa faculté à arrêter les ballons. Plus clairement, c'est une banane. Intervient alors Louis, ancien journaliste rouquin, qui tente désormais de se faire une place au soleil dans le milieu inpitoyable des agents de joueurs. Grâce à un tuyau de son ami Pascal Olmeta parti récemment pour une détection en Mongolie, il parvient à faire signer pour la maudique somme de 50 000 Francs, payée en quasi-totalité par la vente à Dédé "j'achète tout content" de la voiture Panther de Girardy qui avait promis de -je cite- "ne plus demander d'argent à papa", la vedette de l'Etoile d'Oulan-Bator, j'ai nommé Igor Prigoune. Bien que chiffrant moins d'1 mètre 60 sous la toise, Igor est un gardien d'exception dont la particularité est d'atteindre son meilleur niveau après avoir ingurgité 26 verres de pastis.

Lors du premier match à élimination directe, l'ECB doit affronter la redoutable équipe de l'Union des Footballeurs Bouchers dont le style de jeu est considéré par Gaston himself comme "raide".
Grâce à un sens de l'anticipation hors-norme des joueurs de l'ECB qui avaient prévu d'emporter dans leurs sacs des crampons vissés et un micro-climat réalisé conjointement, selon des témoins qui voient vraiment le mal partout, par un tuyau d'arrosage, Zè, Lulu et Doumé, les protégés de Francis, indisponible en raison d'une blessure contracté à l'entraînement à cause des échauffements de l'Anguiller qui veut jouer goal-volant, se balade sur le terrain et le match est une promenade de santé (5-0). Pour preuve, même Toinou, créateur de l'entreprise spécialisée dans la visite de Marseille "Toinou tour", inscrit un pion tout en glissant dans la boue, qu'il qualifia à chaud de "méchant de but".

Au deuxième tour, l'ECB a pour mission d'affronter le Royal Football Club. Supérieur techniquement et physiquement, des mauvaises langues affirment que Maké, garagiste de son état, aurait tenté de trafiquer le bus adverse. La légende veut qu'il se trompât de bus. Sans surprise, le RFC se dirigeait vers une victoire aisée notamment provoquée par le fait qu'Igor, oublié par le bus et amené au stade par une camionnette estampillée "Pastis de Marseille", avait bu bien au-dessus de sa dose limite. C'est à ce moment qu'Ines, doté d'un charme qui ne laissait pas Eros indifférent, confia, selon les dires de personnes médisantes, à un admirateur présent dans les gradins un équipement du RFC avec pour mission de jouer le rôle du 12ème homme sur la pelouse. Ignorant la manoeuvre sournoise de la soeur de Girardy (oui comme les médicaments), Francis posa une réclamation qui permit à l'ECB de l'emporter sur tepis vert. Il faut dire que l'argument ultime de l'entraîneur du RFC était texto "c'est une erreur", ce à quoi Lulu répondit plein d'à propos "c'est toi l'erreur cono!".

En demi-finale, face à l'Amateur Football Club, Eros eut le ballon de la prolongation au bout de la tête. Mais, en raison, d'une peur viscérale de se décoiffer alors qu'il a mis le gel, Eros frappa mollement de la poitrine et précipite la défaite de l'ECB.
Alors que le désespoir gagnait les rangs de l'ECB et que la famille Boretti se préparait déjà à voir se contruire une piscine en lieu et place du terrain, Louis découvre que des joueurs professionnels ont été incorporés dans l'équipe de l'AFC, chose totalement interdite. Contre attente, Momie, responsable de la buvette du club, découvrit le lendemain matin dans l'édition de La Provence des Sports que l'ECB avait gagné le droit de disputer la finale du tournoi.

La finale inespérée s'annonçait sous les meilleurs auspices: Francis était enfin rétabli de sa blessure et Gaston avait décidé de retrouver le chemin du banc de touche.
Cependant, Madame Delajette, directrice de l'entreprise de BTP à qui le marché de la construction de la future piscine fut octroyé, réussit à corrompre la quasi-totalité de l'ECB y compris Zè, le meilleur ami de Francis.
Par ailleurs, elle menaça de ressortir une affaire de corruption datant d'un dizaine d'années et dans laquelle Francis fut injustement impliqué si celui-ci jouait la finale.
La première mi-temps livrée par l'ECB face aux Cigales Olympiques fut d'une indigence crasse. Menée au score, la défaite semblait inévitable. Parti se rafraîchir à l'extérieur du vestiaire, Zè fut sévèrement sermoné par sa femme. Or, Francis entendit la confession de son ami d'enfance. De retour au vestiaire Francis, épaulé par son père, tenta de remobiliser ses joueurs. Après un discours fort émouvant de Gaston, Igor se lança dans une tirade en russe achevée par un sonore "Na zdarovia" (à ta santé).
A peine revenu sur la pelouse, les joueurs de l'ECB entonnèrent la main sur le coeur l'hymne des Borettiens "Passe passe passe ton ballon; qu'on qu'on qu'on le mette au fond" (les vers 3 et 4 qui ne furent pas chantés ce jour-là sont "Fais-moi un centre que le rentre; de la tête ou du pied, l'ECB va gagner").
Comme par miracle, l'ECB retrouva instantanément ses qualités collectives qui firent sa force tout au long de l'épopée. Malgré l'épée de Damoclès au-dessus de lui, Francis, encouragé par Gaston, entra en scène à la place de Michel blessé. Grâce à un toque qui déstabilisa la défense des Cigales Olympiques, Zè puis Eros de la tête (!) permirent d'arracher au bout du suspense la séance des tirs au but.
Jaloux de s'être fait chouraver sa place par Igor, l'Anguiller remplit la gourde du "fâmeux goal Mongol" d'eau au lieu de la remplir de pastis. Malgré ce désagrément et poussé par l'amour de Lena, la soeur de Maké dont il est éperdument amoureux, Igor trouva la ressource physique pour stopper le cinquième tir.
A la surprise générale, Francis choisit l'Anguiller, pour achever la série, persuadé que, malgré la forte odeur de poisson qu'il dégage, celui-ci avait toutes le capacités pour faire la différence. Après un crachat d'une densité remaquable, l'Anguiller réalisa le contre-pied parfait et permit à l'Espoir Club Boretti de remporter la Mondialette.

A n'en pas douter, cette victoire fut un exploit retentissant dans l'Histoire du football. Désormais, le Stade de la Remoulade derrière le Mamouth (le pastis, le Ricard) est un lieu de recueillement pour les milliers de nostalgiques de cette époque. Un temps où le beau jeu rimait avec "oh mais tu pues toi oh" et "oh le Corse, tu me prêtes le savon!".

Floréal Dal Canto.

lundi 23 novembre 2009

Top players de la semaine.

Kirkland: 9 pions encaissés dont 5 par un mec qui s'appelle Jermaine. Life is a bitch.

Sakho: ne cherchez plus le futur taulier de la défense des Bleus post-Coupe du Monde. Il n'a qu'un seul défaut: sa coupe de cheveux. Il joue au PSG aussi...

Heinze: le néo-Marseillais score son premier but en L1 face au club sans qui il ne serait rien. En même temps, quitte à trahir autant le faire jusqu'au bout (spéciale dédicace à Quentin).

Grosso: donne la victoire à la Juve d'une volée du gauche. Au fait, Lyon a perdu deux points à cause d'un côté gauche défaillant. Et de Ljuboja. Ca s'appelle la double peine.

Marchena: l'écarisseur de Valencia a mis sa cape et est devenu Super Praline contre Osasuna. Teddy Bertin a un successeur: le Monde est sauvé!

Fletcher: a inscrit le but de l'année. MU est un territoire écossais: il n'y a de Ferguson que Ferguson et Fletcher est son prophète.

Defoe: 5 buts inscrits en un match dont un triplé en moins de 7 minutes. Certes, c'était contre Wigan. Apparemment, ça compte aussi.

Samassa: le Plot met fin à la série de 39 matches sans défaite des Bordelais à domicile. Allez avoue: on te l'aurait dit, tu aurais bien rigolé. Maintenant paye ton cierge!

Hazard: hier soir, on aurait volontiers voulu que Lille soit une équipe belge et que Hazard ait un passeport français. Life is a bitch again.

Totti: même unijambiste, Francesco reste le meilleur joueur du Monde. 3 buts pour 3 points. Forza Roma e va fanculo a tutti!

Cassano: toujours aussi exceptionnel, toujours aussi indispensable à la Samp', toujours détesté par Lippi. Encore un génie imcompris. Ca fait deux si on compte Stéphane Dalmat.

Higuain: encore un but victorieux pour la Maison Blanche. Pendant ce temps, Raul s'enfonce un peu plus au fond des banquettes de Bernabeu. Gon-salaud Higuain!

Villa: Bruce Lee a un héritier et il est Pichichi de la Liga.

Henry: he gets the World in His hand.

Francesco Della Nuéjouls.


dimanche 22 novembre 2009

Cantona que l'amour*

Depuis mercredi, nous assistons à un déferlement médiatique ridicule et sans précédent. En effet, tout le monde a, ou se permet d'avoir (moi aussi je t'aime ami Footix), un avis sur la main d'Henry.
Quand tu n'as rien à faire de ta misérable existence, cela peut se résumer à envoyer une lettre à Platoche pour l'introduction de la vidéo (moi aussi je t'aime Frédéric Lefebvre). En revanche, quand Canto balance sur Coach Ray, au moins, on est sûr de bien se marrer. "Raymond Domenech est le pire sélectionneur depuis Louis XVI" qu'il a dit Canto. Les journalistes ont bien rigolé avec lui. Les mêmes qui ont permis à Domenech de se maintenir en poste après le match nul en Roumanie (moi aussi je t'aime voleur de poule).

J'adore Cantona, le problème n'est pas là. Mais à part faire des films de merde depuis 10 ans, il a fait quoi pour le foot français ces dernières années (à part Mookie qui est un film admirable: c'est l'histoire d'un singe qui parle, d'un curé et d'un boxeur et ça se passe au Mexique)? Parce que le beach soccer, ça compte pas hein (moi aussi je t'aime Sébastien Perez)!

Cantona fut un joueur magnifique pour ne pas dire plus et, à mon humble avis, son expertise manque au football. Pensez-vous, cher lecteur, que Nasri, Benzema, Gallas, Ribéry auraient fait les malins avec le King en face d'eux? Et moi je veux jouer à gauche, et moi je veux cette place dans le bus et... (à ce moment-là, bruit sourd de kung-fu kick; moi aussi je t'aime Chuck Norris).

Se moquer de Domenech est extrêmement facile. Footballistiquement parlant, Ray est un pitre, on en a tous fait l'expérience, rien de nouveau sous le soleil. Si Henry n'avait pas enfilé sa cape de Super Jackson Richardson, la France ne serait pas au Mondial.
Canto doit avoir la mémoire courte. Ca vous rappelle quoi Fance-Bulgarie 1993? Les querelles intestines entre Parisiens et Marseillais à cette époque? Les joueurs avaient été incapables de se prendre en main, Ginola était devenu un "meurtrier" (moi aussi je t'aime Gérard Houiller) et pas grand monde n'avait soutenu El Magnifico. Apparemment, Alzheimer touche pas mal de joueurs retraités.

Ceci est un appel from the heart: Canto apporte-nous ta science du football pour sortir l'Equipe de France de l'ornière et lui redonner une âme. Car en humour, tu te laisses aller (mouettes et chalutier moi aussi je vous aime).

*Mon hommage aux chansons de Jacques Brel continuera avec un papier sur Domenech intitulé le moribond (moi aussi je t'aime Estelle).

Choa d'Arelate.

vendredi 20 novembre 2009

Quand tu n'as que des bons amis...

Thierry Henry a permis à la France de se qualifier grâce à un contrôle de la main. Certes, c'est contre les règles du jeu. Outre ce fait de jeu, il a exulté comme un malade mental puis expliqué à Richard Dunne comment il avait fait pour les entuber. Pas vraiment un comportement digne tout ça. Et comme dans ce blog, on n'a pas peur de s'engager, disons-le haut et fort: Thierry tu as été vilain! Bon, ça c'est fait.

Maintenant que tout le monde a démonté le n°12 des Bleus, oubliant au passage les buts importants qu'il a mis pour la France pendant plus de 10 ans, essayons de mettre en lumière les réactions qui suivirent pendant 2 jours.

Henry a beau être le capitaine, celui qui a provoqué Domenech avant le match face à la Serbie, il n'a reçu aucun support de ses coéquipiers. Apparemment, certains auraient mal pris qu'il ait proposé de rejouer le match sans prévenir. Rappelons à ces personnes que sans le natif des Ulis, elles ne seraient même pas allées en barrage tellement leur niveau de jeu est pathétique.
Par ailleurs, il n'a reçu ni soutien de Coach Ray ni des dirigeants de la Fédération à qui il vient de sauver les fesses une nouvelle fois. Tant de gratitude est admirable.

Si le repentir de Titi est tardif et est arrivé sur les téléscripteurs 4 heures après le communiqué officiel de la FIFA qui rejetait l'appel de la Fédé irlandaise et si cela sonne également comme la volonté d'un homme qui a toujours tenu à entretenir une image lisse pour mieux attirer les sponsors, il n'empêche que le meilleur buteur de l'Equipe de France broie du noir, bien conscient d'avoir commis une erreur et avoir eu une attitude déplorable.

Faisons un petit scénario cauchemar comme ça pour le fun. Pris de regrets, Henry s'auto-suspend et arrête sa carrière internationale. Un capitaine se doit de donner l'exemple à ses coéquipiers et aux jeunes (là-dessus, je ne suis pas franchement d'accord) et, comme ses coéquipiers ne le soutiennent pas publiquement, Henry se paye le luxe de partir en Prince (rien à voir avec le chanteur du Minnessota).
En agissant de la sorte, Henry se venge de Ray et de ses tactiques incohérentes (et tactique est un bien grand mot), de la Fédé et de ces joueurs prétentieux qui n'ont aucun palmarès et qui se prennent pour des aigles. Il ne faut pas se leurrer, si les dirigeants du foot français ont éludé la possiblité de rejouer le match ou, à défaut, d'exprimer un minimum de compassion pour l'Irlande, c'est parce qu'ils ont conscience du miracle qui a eu lieu sur la pelouse du Stade de France. Le fair-play a ses limites, surtout quand un contrat mirobolant avec Nike vient d'être signé.

Quand on voit l'attitude des personnes influentes du football français, espère-t-on encore pouvoir organiser l'Euro 2016? Depuis 2 jours, la France a montré ce qu'elle avait de pire. Le football sert de vitrine à un pays. C'est peu dire qu'on fait mauvaise impression.

Au moins, avec cette affaire, toute la France est consciente de l'absence d'état d'esprit collectif, de cohésion et de solidarité de son équipe. Tout ce beau monde ira se faire fracasser en Af Sud sur fond de commentaires de Christian Jeanpierre. On en salive déjà.

Cesc Romero.

jeudi 19 novembre 2009

A partir de là, je crois que bon*

Main de Dieu ou vulgaire bras d'honneur? La roucoulette de Titi Henry déchaîne les passions et ce bien au-delà du strict cadre sportif. Comme à peu près tout le monde s'autorise à donner son avis, je ne vois pas pourquoi je ne donnerais pas le mien. Thèse/Antithèse/Foutaise.

La "mimine" (by Noël The Great) de Thierry Henry n'est pas, en elle-même, répréhensible. Etre un truand sur le terrain a toujours fait partie du jeu et c'est ce qui en fait sa saveur. La vidéo dénature le jeu le plus universel au Monde. Ce qui est pitoyable dans cette affaire, ce sont les réactions qui ont suivi. Top 5 grâtiné.

1) Thierry Henry.
Quand on élimine un pays pour le Mondial à cause d'un geste interdit soit tu assumes, soit tu fais profil bas. Surtout quand ton équipe a été nulle tout le match. Là où Maradona avait totalement assumé sa main face à l'Angleterre en 1986, Henry, qui a souvent joué les pères la morale au cours de sa carrière, prend les gens pour des crétins finis. Ses démonstrations de joie après le but et à la fin du match sont à gerber. Son interview "c'est le ballon qui vient à la main" est déjà devenue un classique de la mauvaise foi. Espérons qu'il pourra se regarder dans sa glace le matin.

2) Raymond Domenech.
Le Trap lui a donné une leçon de tactique. On s'y attendait un peu en même temps. Et quand il sort que les joueurs et le staff ont su rester dignes pour la douleur des Irlandais, on se demande vraiment qui il veut tromper. La joie bleue était si peu contenue et indescente qu'à un moment on s'est demandé s'ils n'allaient pas se mettre à poil et faire un tour d'honneur sur fond d' "I will survive".

3) Jean-Pierre Escalettes.
A peine sorti du formol, JP nous a délecté par son "qu'on arrête d'en faire tout un plat". Après, il est allé dîner. Avec JP, c'est fromage ET dessert.

4) Noël Le Graët.
L'homme de Guingamp s'est fendu d'un "il faut absolument oublier cette mimine". Faut-il absolument oublier également qui a maintenu Ray? Faut-il absolument oublier que sans cette "mimine", Noël aurait été lynché sur la place publique? Faut-il absoluement oublier que les dirigeants du foot français sont incompétents?

5) Rama Yade.
La Ministre des Sports nous a régalé avec son tube " de la tribune on n'a rien vu". En même temps, elle ne va pas se plaindre, elle sait où elle va pour les vacances. Devinez où. Pourvu qu'elle n'oublie pas son appareil photo.

Apparemment, ce que ces personnes ne comprennent pas, c'est qu'ils représentent la France à l'étranger. L'image véhiculée par les poncifs sur les Français moralisateurs, prétentieux, cocardiers et condescendants se vérifie. Vivement un débat sur l'identité nationale! On a hâte d'entendre certaines argumentations.

Ce qui transpire également dans ces réactions, c'est ce sentiment de supériorité so frenchy. On peut ainsi lire entre les lignes "de quoi ils râlent ces pécores d'Irlandais?! On est la France enfin! Si l'Irlande ne va pas au Mondial ce n'est pas un drame! Et puis, pour une fois que ça nous arrange...".

Ce qui est également risible, c'est que, pour une fois, les Français se font choper en flagrant délit de triche en Mondiovision. Qu'est-ce qu'on avait pas entendu sur les Roumains voleurs de poules, les Serbes vicieux, les Rit..euh pardon les Italiens tricheurs (voir le papier intitulé "tu veux du cliché" du mardi 10/11; je n'écris pas que des conneries)! Et maintenant on dit quoi? Henry n'est pas un tricheur, il est gentil, il se rase avec Gillette comme Federer et Tiger Woods. Si Henry était un tricheur ça se saurait, il est copain avec Wenger etc etc. Quand ça tombe sur ta pomme t'as toujours une excuse, n'est-ce pas Monsieur Eichmann (je parle d'Eichmann pour la ligne de conduite utilisée; qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit)?

Avec ce pion controversé, force est de constater que la situation de l'équipe de France se détériore. Avant, on détestait Domenech et maintenant, on les déteste tous. A-bras- cada-bras!

*copyright Laurent Blanc. J'en profite pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Il faut toujours bien s'entendre avec le futur sélectionneur. On sait jamais.

Francesco Della Nuéjouls.

mercredi 18 novembre 2009

Là-bas au Connemara on dit que la vie c'est une folie*

Les Irlandais ont connu la dernière grande famine qui a sévi en Europe, ils ont survécu aux Anglais, aux maladies, aux Coors, aux Cranberries et même au Connemara chanté par Michel Sardou. A quelques phalanges près, ils auraient survécu à Domenech. Bref, l'Irlande est éliminée de la plus irlandaise des manières.

Dès les hymnes, on avait compris dans son regard que Robbie Keane allait casser la barraque. Ca n'a pas loupé: un but de renard après une merveille de centre en retrait de Duff qui a transmis le H1N1 à Sagna sur le débordement. Petite aparté: Sagna est toujours aussi mauvais; je croyais que pour jouer latéral, il fallait savoir centrer. Apparemment non...
Après s'être demandé comment l'Irlande avait pu foutre les jetons aux Français à la fin du match aller à Croke Park, voilà les Bleus et leurs supporters Footix (les drapeaux et le "allez les bleus" dessiné dans les tribunes: juste magnifique) qui se chiaient dessus avec une force qui doit appartenir au côté obscur.

Il restait une heure à jouer et comme "une Coupe du Monde sans la France n'est pas une vraie Coupe du Monde" selon Rama Yade (au fait, quand est-ce qu'on met des gens qui connaissent le sport au Ministère des Sports et dans certaines fédérations? Ca ne viendrait à l'idée de personne de mettre un philosophe au Ministère des Finances pourtant...), il n'y avait pas de quoi flipper outre mesure. Z'allaient voir c'qu'ils allaient voir les rouquemoutes!

Bon, le problème c'est qu'il n'y a eu aucune réaction. Si le contrôle de Robbie Keane n'avait pas été un poil de rouquin trop long pour dribbler Lloris, l'Irlande ne pleurerait pas ce soir. Sans parler de Duff qui a eu le malheur de se retrouver sur son pied droit lors de son face à face avec Lloris.

Il faudra peut-être un jour que les spécialistes de football qui regardent uniquement Téléfoot ouvrent les yeux. Depuis quand la France a la meilleure équipe du monde? Peu de joueurs ont joué des grands matches internationaux. Faut arrêter avec Lassana Diarra: il n'est franchement pas transcendant et il fait beaucoup trop de fautes inutiles. Squilacci est naze bien qu'il joue à Séville (tout le monde ne jure plus que par Séville en ce moment sans savoir pourquoi). En ce qui concerne Alou Diarra bon ben..., Gignac joue au Téfécé et Gourcuff déçoit depuis un moment. Heureusement qu'il y avait Lloris dans les bois.

Je commence à croire de plus en plus que Domenech est un envoyé de Dieu. Il peut faire n'importe quoi, il gagne à la fin. Pourrait-on m'expliquer le dispositif tactique avec l'entrée de Malouda? Domenech joue avec 4 ailiers. Les meilleures réponses seront récompensées. Tu me diras que le mois dernier, Maradona a joué sans avant-centre contre l'Uruguay. In a nutshell, Ray joue toujours en 4231 et là il passe en... en quoi au fait? 442 avec Henry et Anelka en pointe et sans meneur de jeu? Sublime. En tous cas, Trapattoni a donné une leçon tactique au Français prétentieux. Pas vraiment une surprise...

Pour ceux qui ont loupé les matches, petit résumé. Une frappe d'Anelka contrée à Dublin et un but de raccroc de Gallas sur une passe dec' de Jackson Richardson. Voilà voilà voilà voilà...

Cherry on the cake: Noël Le Graët n'a pas rendu hommage au jeu Irlandais injustment éliminés par 1 pion en bois de cagette et 1 autre inexistant (hors-jeu+roucoulette d'Henry). Il nous même fait le coup du "de la tribune on ne peut pas voir s'il y a main". Pathétique! C'est ça être Français? L'identité nationale parlons-en Monsieur Besson!

La palme revient à Thierry Henry. Une joie même pas contenue sur le but et encore plus infâme à la fin du match. Ridicule! Sans parler de l'interview après le match: "le ballon touche ma main (tu parles!) [...] cela n'affecte pas ma joie. On est qualifiés". Remarquable à tout point de vue!

A l'adresse de Monsieur je sais tout mieux que les autres Wenger et aux râleurs professionnels: la vidéo ne sert à rien. La preuve ce soir.

La France est au Mondial certes mais pour y faire quoi? Ce soir, seuls les Irlandais voulaient jouer en AfSud. Les Dieux de foot au dû être pris dans les embouteillages à Khartoum ce soir... Les mercenaires apatrides français dont le jeu ressemble au maillot immonde qu'ils portent ne méritent pas de jouer pour nos couleurs. Le maillot de l'Equipe de France est une récompense qui exige un certain renoncement. Ce maillot mérite le respect. Les Ray boys ont jusqu'à juin pour le comprendre.

*au point où on en est et vu le nouveau maillot des Bleus, on n'est pas à une faute de goût près...

Cesc O'Romero.




mardi 17 novembre 2009

Menace de grève des supporters arlésiens.

Après cinq mois d'existence, l'édition de lundi de La Provence a jeté un pavé dans la mare du Président Conrad et de son nouveau homeboy Alain Bompard. En effet, l'article met en exergue la faillite du match amical face à l'OM de vendredi dernier (2-2). Malgré le bon résultat décroché par les Arlésiens, la tentative d'attirer du monde au Parc des Sports a été un four aussi bien sur le plan financier (35 000€ de perdu dans l'affaire) que sur le plan de l'affluence (3 200 spectateurs payants). Il est vrai que les dirigeants voient souvent double depuis quelques temps.

C'est un fait: l'ACA ne fait pas recette malgré des résultats probants (3ème de L2 pour nos amis Footix). Et si le Parc des Sports ne sonne pas un peu plus creux, c'est en raison du nombre impressionnant d'invitations distribuées pour garnir les tribunes. Les tentatives de fédérer les supporters mettent du temps à prendre: les "Suportaïre Arlaten" comptent une centaine d'adhérents et les "Delta Trop Puissant" (comment créer une identité propre quand on pompe son nom sur un club de supporters de l'OM???) environ 70. Le chat, ou plutôt le lion, est maigre...

Le Président Conrad a beau s'en défendre, l'association Arles/Avignon est un bide jusqu'à présent. Arles, malgré des supporters fidèles mais peu nombreux, n'a jamais eu de vrai public. Et Avignon n'est guère plus emballé par l'arrivée des Jaune et Bleu. A la rigueur, tout cela est plutôt rassurant.

En effet, en quittant le vétuste Stade Fournier, la direction voulait gagner en notoriété et prendre les Vauclusiens pour des Footix de bas étage. A l'arrivée, les Avignonnais ignorent l'ACA. Et pour cause: ce n'est pas leur équipe. On ne peut pas délocaliser une équipe et demander à la ville d'accueil de devenir supporter d'un seul coup. On ne devient pas hincha du jour au lendemain. On n'est pas au Real de Madrid ici!
De plus, dans le même temps, les Arlésiens ne peuvent pas voir évoluer leur équipe. Par conséquent, tout le monde est déçu. Il faut dire qu'à Arles, sport rime avec débilité profonde. Le jour où le foot se jouera avec des taureaux, la mairie fera peut-être quelque chose...

Ajoutons, par ailleurs, qu'il est de notoriété publique que le Dauphiné libéré est dans les petits papiers du binôme Conrad/Bompard contrairement à La Provence. Cela peut expliquer l'article un poil nerveux de lundi, article qui n'est pas dénué de lucidité au demeurant.

Enfin, l'intervention du Président Conrad dans l'Equipe sur l'intelligence des supporters arlésiens (voir dernier papier sur l'ACA) ne garantit pas un climat de cordialité. L'an passé, la direction avait un tout autre comportement à l'égard des "Suportaïre Arlaten"...

Vexé du manque d'intérêt que leur porte la direction du club, les supporters envisagent une grève des encouragements pendant une mi-temps lors du prochain match. Le futur de l'ACA est également dans les mains des supporters. Il serait tant que les dirigeants en prennent enfin conscience.

François Miguel Boudet.

lundi 16 novembre 2009

Le Docteur C. répond à vos questions: "Est-il de bon ton de provoquer un Irlandais en colère?" Lassana 24 ans.

Cher ami,

vous le savez apparemment bien, la maxime favorite d'un médecin est sans aucun doute "mieux vaut prévenir que guérir". Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous faites bien de me contacter dès aujourd'hui. Si votre connaissance du cassage de jambasses à la sauce Guiness demeure lacunaire, laissez-moi vous conter cette berceuse celte.

Cette histoire se passe en l'an de grâce 2001 lors d'un derby Manchester United/Manchester City. D'un côté, Roy Keane dit Keano et Alf (ouais comme l'extra-terrestre des eighties) Inge Haaland de l'autre. En d'autres termes, un Celte de Cork contre un Nordique. Autrement dit, deux fadas de haut niveau.

Mais, afin de bien saisir les tenants et les aboutissants de cette comptine, une petite analespse (ou flashback pour les fans de Jean-Claude Van Damme) est nécessaire.

En 1997, Damoiseau Keano joue déjà pour United et Haaland évolue sous l'étendard de Leeds, équipe bien connue des amateurs de crampons de 16 et du fan-club des battes de baseball cloutées. Au cours du match, Haaland met une targette légèrement appuyée sur l'Irlandais. Légère façon de parler car l'ami Roy reste au sol. Voyant son adversaire en si mauvaise posture, Haaland a l'idée lumineuse d'aller traiter le n°16 des Red Devils de simulateur. C'est très con et vous allez comprendre pourquoi.

Vous avez suivi? Bien. Alors, à présent, faisons avance rapide jusqu'à 2001.

Lors du derby, Damoiseau Keano, homme doté d'une mémoire fort développée, n'a qu'une seule idée dans sa boîte crânienne nettement moins développée de preux chevalier: démonter la jambe du Norvégien, la plier, la détruire, la réduire en bouillie afin que l'effronté qui l'a humilié 4 ans auparavant reste boîteux jusqu'à son dernier soupir. La routine quoi.
Résultat: Haaland n'a plus jamais joué au foot de sa vie en tant que professionnel. Certes, sur le coup, Haaland a eu très mal, mais Keane n'a rien senti. Un carton rouge ne fiche pas franchement la trouille à Keano. In your face. CQFD.

Vous suivez toujours? Bien.

Samedi soir à la fin du match à Croke Park, vous vous êtes quelque peu frité avec le dénommé Richard Dunne capitaine des Verts. Et quand on s'en prend au capitaine de l'Irlande, on s'attaque à toute l'Irlande.
Dans la mesure où, au cours de votre carrière, vous avez été transféré de Chelsea à Arsenal à cause de Makelele puis d'Arsenal à Portsmouth à cause de Flamini, vous pourriez être, cher ami, dans une position fort peu enviable mercredi soir sur le pré du Stade du Footix si l'on ne se réfère qu'à ce CV qui dénote ce manque de combativité face à la concurrence.

Vous voilà prévenu. A vous de montrer ce que vous avez de Keane en vous. Sinon, ma clinique est ouverte 24/7.

Bien à vous,

Docteur Cuauhtemoc Garrincha.

O barrage ô désespoir!*

Samedi soir, il n'y avait pas que l'EdF qui s'escrimait pour arracher son billet pour l'AfSud. Petit tour around the world around the world comme le dit si mal Daft Punk (NB: je déteste Daft Punk).

1) Zone Europe.

Jusqu'à la 87 ème, la Russie pouvait envisager un match retour tranquilou en Slovénie. Seulement, la Slovénie a réduit le score à 2-1 et peut aborder le match à Ljubjana avec des espoirs plus consistants. Les collègues d'Archavine vont devoir jouer serrer car une défaite 1-0 serait rédhibitoire. Inutile de préciser que si les Slovènes tapent les Russes, ce ne sera pas qu'une demi-suprise. Quand on pensait que les hommes du Guus avait été les mieux lotis au tirage au sort, on s'était peut-être gourés.

Dans un stade olympique à moitié vide, les Grecs ont fait un sale match nul face à l'Ukraine. 0-0 rien à voir circulez! C'est marrant mais personne n'est surpris.

Le Portugal peut être très heureux d'avoir gagné le match aller 1-0 face à la Bosnie. Quand Cristiano Ronaldo joue, la Seleçao galère sévère. Et quand il ne joue pas, c'est encore pire. Néanmoins, par un pion de Bruno Alves, les joueurs de Carlos Queiroz assure l'essentiel. Surtout quand on sait que les Bosniaques ont tapé trois fois sur les montants des bois lusitaniens. Qui a dit que l'eau bénite aspergée sur les poteaux n'avait aucun effet?

2) Zone Afrique.

Il fallait un point pour que la Tunisie aille au Mondial. Caramba encore râté! Sur un terrain synthétique de 4ème génération (véridique), les Tunisiens ont résisté 83 minutes au traquenard du Mozambique. Et puis un but de raccroc anihile tout espoir. Le Nigéria se qualifie à l'arrache grâce à une victoire 3-2 face au Kenya. Statistiquement, Taiwo jouera un Mondial contrairement à Papin et Cantona. Effrayant n'est-ce pas?

Egypte/Algérie était incontestablement le match à ne pas manquer ce week-end. En guise de mise en bouche, des supporters des Pharaons avaient allègrement caillassé le bus des Fennecs. La confrontation des ennemis du Grand Maghreb pouvait débuter.
Pour ceux qui n'ont jamais vu un match des Egyptiens en CAN ou en éliminatoires, dès qu'il faut jouer une partie au couteau (rien à voir avec Fernando), on est certain que trois joueurs tiendront la barraque: la gardien El-Hadary, Abou Trika et Amr Zaki. Bonne pioche pour Saïd auteur de plusieurs sauvetages et pour Zaki buteur dès la 2ème minute malgré trois arrêts de Gaouaoui. Pour les gens qui ne sont pas familiarisés avec le foot africain, il existe une tradition lors du dernier match de qualif': les 6 minutes d'arrêts de jeu. En 2005, le Cameroun en avait bénéficié mais Womé avait loupé le péno de la victoire. En d'autres termes, c'est à cause deWomé qu'on se gauffre depuis 4 ans les reportages de Téléfoot sur la Côte d'Ivoire. Bref, à la 96ème voire 97ème, Emad Motead place sa tête et offre à l'Egypte un barrage à la vie à la mort mercredi soir à Khartoum. Organiser un play off sur le territoire d'un pays responsable du génocide au Darfour est pour le moins... surprenant. La FIFA étonnera toujours.

3) Zone AmSud/Concacaf.

Les Ticos du Costa Rica regretteront certainement l'égalisation Yankee lors du dernier match de qualif' de la zone Concacaf à la 95ème qui a qualifié directement le Honduras. A San José, les Charruas uruguayens l'ont emporté 1-0 grâce à un pion du capitaine Lugano. Les Ticos peuvent s'estimer heureux car ils ont joué 40 minutes à 10. Le retour au Centenario de Montevideo devrait être facile aborder pour la Celeste.

*citation quelque peu détournée du Cid de Corneille. Eh oui, je ne suis pas que du muscle!

Francesco Della Nuéjouls.

samedi 14 novembre 2009

Le miracle bleu se poursuit.

Pour espérer jouer avec séreinité le match retour au Stade de France, les Bleus étaient contraints de scorer à Croke Park. Bon ben ça c'est fait. Parce que pour le reste, le niveau de jeu affiché par les hommes de Coach Ray fut plus qu'insuffisant.

Sans cette vieille frappe déviée de Nico Anelka, meilleur Français sur la pelouse (ça nous change de ses dernières prestations), Trapatonni aurait réussi son pari de jouer le 0-0 à domicile. Sur le plan du jeu, on a vu les Irlandais jouer très bas et des Français jouer la plupart du temps sans mouvement. Heureusement que Lloris s'est repris par rapport à dimanche dernier. Mandanda a du soucis à se faire... Sinon, il faudra qu'on m'explique un jour ce que font Sagna et Abidal en EdF. Sagna est quand même le seul arrière droit qui centre du gauche et Abidal dans l'axe est une hérésie. Heureusement que les attaquants iralndais sont venus avec leurs caravanes sinon, on aurait pris cher.
Et Ray Man a remis au goût du jour l'absence de changements, tactique chère à Guy Roux. Comme d'hab, Ray est un entraîneur qui subit le coaching adverse. C'est révélateur d'un certain état d'esprit.

Tout ça est très bien, la France sera au Mondial sauf tremblement de terre. Le lézard c'est qu'avec un niveau de jeu aussi bas, la France se rétamera dans les grandes largeurs en AfSud. Sans une frappe de pupille asthmatique contrée par le sosie irlandais de Pedretti, les Ray boys auraient méchamment la trouille.

Parce que moi, je veux bien être gentil et dire que les Bleus sont très forts, qu'ils sont beaux et tout et tout. Le problème, c'est que ce n'est pas moi qui lève la coupe. Si le jeu ennuie et que la cohésion est quasi-absente, il n'y a pas de raisons de s'enflammer. Au Mondial, on n'aura pas des chèvres comme adversaires et, malgré des efforts surhumains de mauvaise foi dignes de Ferreri (pourquoi est-il consultant?), la France a à peine le niveau des huitièmes de finale.

Le tirage au sort début décembre nous donnera une première indication sur les chances de la France. Espérons d'ici-là que Ray saura insuffler un fond de jeu à son équipe. Le chantier risque d'être long.

Choa d'Arelate.

vendredi 13 novembre 2009

Arles surprend toujours autant.

Certes demain il y aura Irlande/France. Mais ce soir, il y avait plus important: l'AC Arles a fait match nul contre l'OM 2-2. Le meilleur, c'est qu'Arles menait 2-0. Psaume a encore été au top, Guise a doublé la marque et Hubert a sorti un péno du Petit vélo Valbuena.

Cher ami lecteur, si tu supportes les Olympiens, tu peux avoir la trouille. L'équipe alignée était de qualité et sans les joueurs-clés Mandanda et Cheyrou, Marseille est fébrile. Contre le PSG ça ira mais contre le Dollar de Madrid et le Milan, il faut préparer les barbelés de Checkpoint Charlie.

Maintenant, si tu es Arlésien, tu peux exulter. En août, la descente était promise au dernier budget de L2. En novembre, Arles est 3ème et tient la dragée haute à un ténor de L1 et un abonné à la Champion's. Si ça se trouve, le rêve du Président Conrad d'accéder à la L1 en 2015 pourrait se réaliser plus tôt que prévu. En espérant les supporters arlésiens soient enfin considérés comme des membres à part entière de la réussite du club.

Une nouvelle fois, Psaume a montré son niveau et a été une nouvelle fois décisif. Si les hinchas arlésiens veulent le voir encore la saison prochaine sous les couleurs jaune et bleu, il faut espérer une montée en mai. Sinon, il faudra s'abonner à Foot+.

François Miguel Boudet.

mercredi 11 novembre 2009

This is radio Clash!

Quand Ray a balancé à la télé que l'Irlande était l'équipe bis de l'Angleterre, il fallait s'attendre à un retour de flamme.
Ca tombe bien, le Trap' et son capitaine Richard Dunne avait des fourmis dans la langue.

A tout seigneur tout honneur, le Trap' a rappelé dans le Gazzetta dello Sport qu'il a un sacré pedigree. C'est ainsi qu'il mentionne les nombreuses victoires de l'Internazionale face au grand Milan d'Arrigo Sacchi a priori injouable. Traduction: les plus gros que moi, j'ai la bouteille pour les dézinguer. Par ailleurs, il a mis la pression d'emblée sur l'arbitre allemand de samedi au moyen d'une petite allusion au huitième de Coupe du Monde 2002 Italie/Corée du Sud.

Ensuite, Richard Dunne est arrivé plein badin pour en coller une à Coach Ray. Lundi, les Bleus sont allés mater l'Open de tennis de Paris et l'ami RayMan a été copieusement sifflé. L'info est, of course, arrivée dans les oreilles des Irlandais qui se foutent de sa poire. En gros, Dunne a confié que la France a de grosses stars dans son effectif mais qu'ils predent leur mojo à cause de Dim Dam Domenech.

Vous l'aurez compris, la pression monte et il n'y a plus qu'à attendre une déclaration de Tardelli a.k.a. l'ennemi intime de Domenech pour que la joute soit définitivement lancée.

Choa d'Arelate.

mardi 10 novembre 2009

Tu veux du cliché?

La France a peur. La France retient son souffle avant le play off contre l'Irlande. On a eu droit aux interviews pourraves des joueurs qui nous lâchés des "l'important c'est la qualif'", "on a pas peur", "le fighting spirit irlandais". Pourrait-on un jour cesser de résumer les Irish au seul Fighting Spirit? Les poncifs ont la vie dure et ce ne sont pas les Français qui pourront prouver le contraire.

Alors, pour vous aider à survivre dans ce monde globalisé où tout le monde se ressemble, voici un kit de survie quand tu vas à l'étranger et ne pas avoir de mauvaises surprises. Approuvé par Ray Dom', Julien Escudé, Dominique Grimault et Franck Leboeuf.

Roumanie: voleurs de poules, mafieux, prostituées. Et truqueurs de matches.
Serbie: voleurs, génocidaires. Et truqueurs de matches.
Irlande: fighting spirit, alcooliques, rouquins. Et truqueurs de matches.
Angleterre: anglais, alcooliques, rouquins, mauvais goût. Et truqueurs de matches.
Italie: mafieux, acheteurs d'arbitres, fascistes. Donc truqueurs de matches.
Espagne: escrocs, chômeurs. Et truqueurs de matches.
Portugal: maçons, moustachus. Et truqueurs de matches
Russie: prostituées de luxe, mafieux, vendeurs d'armes. Et truqueurs de matches.
Allemands: mieux vaut ne rien dire.


Grâce à ces quelques notions de géopolitiques, vous pourrez toujours justifier une contre-perf' en seulement quelques mots. Car, c'est prouvé, le Français est toujours fair play, respectueux de l'adversaire et accepte la défaite humblement. Sauf quand ça l'arrange.

Cesc Romero.

lundi 9 novembre 2009

Top players du week-end.

Janot: présent pour la deuxième fois d'affilée mais pour d'autres raisons que lors du derby. Après avoir mis la misère à l'attaque du Nancy Circus (confer Pablo Correa: "si tu veux du spectacle, va au cirque"), Jérém' de Sainté fait une spéciale dédicace à sa maman. La classe et la famille: back to basics.

Lloris: on dit que les grands gardiens ne se manquent jamais deux fois de suite; ça tombe bien, la prochaine fois ce sera à Croke Park avec l'EdF.

Ronaldinho: Milan revient au top grâce à son danseur de samba attitré. Tonton Berlusconi doit bien rire intérieurement.

Villa: devait partir au Real; devait partir au Barça; reste à Valencia. Grâce au Guaje désormais Pichichi de la Liga devant Ibracadabra et Keita (!), Valencia est l'alternative la plus crédible aux deux monstres ibériques. Parce qu'il faut pas abuser, Séville ça va un moment...

Vargas: un but qui donne 3 points à la Fio et une interview dans laquelle il affirme ne pas se voir jouer au Dollar de Madrid. In your face Casa Blanca!

Higuain: devait être sur le banc en début de saison. Finalement, il fout sa Sainteté Raul sur la touche et est plus décisif que Benz'. Taulier des top players du week-end.

Pedretti: le joueur préféré d'Homer Simpson en raison de ses lèvres semblables à deux beignets, la petite tarlouze préférée de l'ami Loulou Nicollin cartonne tous les week-end. Il joue à Auxerre. Vie de merde.

Brandao: il est la caution joga mochito de Deschamps à l'OM. Les supporters se foutent de lui, l'appellent Brandade, il n'empêche que le Brésilien est décisif à tous les matches. Définitivement mon chouchou (dans les cheveux).

Camoranesi: rarement titulaire mais toujours décisif. Il fait le sale boulot qui permet de faire briller Diego dans les phases offensives de la Vieille Dame juventina.

Cabaye: vexé de ne pas partir à Bordeaux à l'intersaison, il se venge en scorant contre les Girondins.

Gudjonsen: en villégiature à Monaco. Dans cette liste grâce à son bronzage impeccable et son imitation de l'homme invisible.

Abriel: du gel, de la technique, de la vista. Le meilleur coup du mercato marseillais jusqu'à présent.

Lisandro: il est Argentin, barbu et maintien Lyon à flots. Avec Niang, le meilleur joueur de L1.

Cherry on the cake de la semaine: Zubar. L'ami Ronald se rappelle à notre bon souvenir en scorant contre son camp contre Arsenal. Bien joué: quand tu marques contre les Gunners d'Arsènal, tu es sûr de passer à Téléfoot. Classe, Zub' accuse son gardien ne pas être sorti des ses bois pour prendre le ballon. Classe one more time, il affirme sans ciller face caméra à Canal + que les critiques des hinchas marseillais à son encontre l'an dernier étaient injustifiées. On l'a toujours dit: Zubar a du potentiel. Mais à ce point...

Choa d'Arelate.

dimanche 8 novembre 2009

Soirée portes ouvertes.

D'accord on a vu 10 buts. D'accord, Canal nous gavera pendant 10 jours jusqu'au clasico avec ça. Bon. Une fois ce constat fait, on ne peut que constater que Lyon et l'OM ont joué n'importe comment. Faut arrêter quoi! Quand tu prends 5 pions dans le même match, c'est que ta défense est en bois de cagette et que ta concentration est inexistante.

Ce match était un affrontement en vivo des deux meilleurs gardiens français: Lloris et Mandanda. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Lloris n'a pas rassuré. En effet, si Mandanda a été complètement abandonné par sa défense (il s'entrave un peu sur le face à face avec Lisandro), Lloris a remis les Phocéens dans le sens de la marche sur le but de Ben Cheyrou en fin de première mi-temps. Mandanda n'est pas au top depuis quelques temps et Lloris a sorti les gants en peau de pêche: le barrage à Croke Park sera encore plus tendu que prévu.

Quand Gabi Heinze est arrivé sur la planète Mars', les observateurs, qui ont dû rester bloqué à l'époque où il jouait au PSG, le voyaient comme le patron du backfour olympien, en association avec Souley "radar" Diawara. Las, l'Argentin est une banane et le reste de la défense n'est franchement pas au mieux. Dans le meilleur des cas, elle fait penser à des portes de saloon. Autant vous le dire tout de suite et pour ceux qui ne l'ont pas encore remarqué, Heinze (veuillez prononcer Rincé s'il vous plaît) est ma cabeza de Turc favorite. Faut dire que le garçon y met du sien. Bilan de l'Albiceleste: aucun bon centre, régulièrement aux fraises sur les offensives des Gônes (offrons-lui de la ventoline) et auteur d'une manchette dans la surface à 4-3. En même temps, s'il n'y avait que lui. Bonnard nous a fait regretter Bocaly a.k.a. kung fu fighting depuis son charcutage contre Zurich.

Ceux qui se sont régalés, ce sont bien les attaquants. La France peut s'en vouloir de n'avoir pas mis le grapin sur Pjanic. Ce joueur est juste fabuleux. A côté Ribéry est un unijambiste avec une balarfre. Govou picole sévère certes mais il est toujours là pour les grands matches de son cher OL qu'il n'a jamais voulu ou pu quitter. Et que dire de Lisandro! Cette saison, Lyon survit uniquement grâce au barbu de la Pampa. Ce soir, il nous a sorti le grand jeu: 2 pions et une passe dec', sans parler de son taf de sape qui use terriblement la défense adverse. Du grand art! Et après, on dira que le championnat portugais est plus faible que la L1...

Heureusement qu'au niveau de l'attaque, l'OM envoie le bois. Niang, Koné et Brandade d'entrée: Deschamps annonçait d'emblée la couleur. Et, fait rarrissime, Mamad' n'a pas scoré! En revanche, Baky Koné a inscrit un but splendide de l'exter' du droit et Brandao a mis le quatrième. Cela sera-t-il suffisant face au Dollar de Madrid et au Milan en Champion's? Pas sûr...

Petite aparté: il faudra expliquer à Mbia que la célébration d'un but est réservée au buteur. Contre Zurich, il l'a fait 2 fois et ce soir, il n'a pas compris que c'est Toulalan qui se la met. Alors, pour la dernière fois: Stéphane, si tu veux célébrer un but, il faut que tu le marques; sinon t'as juste l'air débile!
A part ça, Toulalan titulaire en EdF mais pas Cheyrou. Je n'en dirai pas plus, à vous de juger si vous avez des yeux en face des trous et si Estelle n'est pas à côté de vous sur le canapé...

Les supporters olympiens se plaignent mais il y a pire: Zubar a marqué contre son camp contre Arsenal...

Cesc Romero.

samedi 7 novembre 2009

Une équipe de légende: Nottingham Forest 1977/1979.



Pour les moins de 30 ans, Nottingham est d'abord la ville de Robin des Bois et de Petit Jean. Pourtant, Nottingham possède dans ses murs un club qui a écrit une des plus belle pages de l'Histoire du football. C'était à une époque désormais révolue où les exploits étaient encore possibles en Coupe d'Europe des Clubs Champions.


Nottingham Forest remonte en Premiership à la fin de la saison 1976-1977. L'équipe entraînée par le mythique Brian Clough réalise un authentique exploit en remportant dès la saison suivante le titre de champion d'Angleterre. Ce fut, d'ailleurs, la seule et unique fois de son histoire. Par conséquent, Forest gagne le droit de participer à la Coupe d'Europe des Clubs Champions.


Coup d'essai, coup de maître: Forest remporte la coupe aux grandes oreilles! Pourtant, le chemin de la finale de Munich ne fut pas une partie de plaisir. En seixième de finale, Forest se paye le luxe de sortir Liverpool champion d'Europe en titre. De quoi mettre en confiance. Forest devient, au passage, la bête noire de Liverpool puisque les hommes de Clough avait également détrôné les Reds de la Mersey en Premiership. Par la suite, Forest élimine successivement l'AEK Athènes, les Grasshoppers de Zurich et Cologne. En finale, les Reds du Trent affronte le club suédois de Malmö. Une finale avec un club scandinave, on est vraiment dans une autre époque! Grâce à une tête plongeante de trevor Francis, Nottingham Forest devient le troisième club à remporter le Coupe d'Europe des Clubs Champions dès sa première participation après le Real Madrid des Di Stefano, Kopa, Puskas, Gento et l'Internazionale de Helenio Herrera inventeur du fâmeux "Catenaccio" (pour le Real Madrid se fut plus facile dans la mesure où il a remporté la première!). La filiation est loin d'être dévalorisante!

L'équipe de la Finale : Shilton, Anderson, Clark, McGovern, Lloyd, Burns, Francis, Bowyer, Birtles, Woodcock, Robertson.

Pendant qu'ils y étaient, Forest remporta la Supercoupe d'Europe face au Barça (1-1, 1-0). Pas trop mal pour un début...


Tenant du titre, Forest revient en patron avec la ferme intention de réaliser le doublé. Forest élimine d'abord Östers IF, puis le FC Arges-Dacia Pitesti en huitième, le BFC Dinamo Berlin en quart et l'Ajax Amsterdam en demi.

Malgré les performances des Clough's boys, c'est Hambourg qui part favori de la finale disputée à l'Estadio Santiago Bernabeu de Madrid. Sauf que les Allemands tombèrent ce soir-là sur un Peter Shilton en total état de grâce et qui sauva plusieurs fois la mise. Oui, fut un temps en Angleterre, il y avait des gardiens de but. Par un but de John Robertson à la 19ème, Forest conserva son titre, exploit immense.

L'équipe de la Finale : Peter Shilton, Viv Anderson, Larry Lloyd, Kenny Burns, Frank Gray, Martin O'Neill, John McGovern, Ian Bowyer, John Robertson, Gary Mills, Garry Birtles.

Cependant, la réussite les fuit lors de la Supercoupe d'Europe perdue face au Valencia CF (1-0, 1-2) et en Coupe Intercontinentale face aux Uruguayens du Club Nacional (0-1).


Par la suite, Nottingham Forest n'a pas pu renouveler une telle génération. Au mieux, le club a accroché trois fois la troisième place du championnat en 1984, 1988 et 1989. En 1992, Forest descend en Division One, remonte en 1995 et finissent troisième en 1996. Ensuite, c'est l'irrémédiable descente aux enfers: relégation en Division One en 1999 puis en Division Two en 2005. Un projet de nouveau stade est dans les cartons pour 2014 et l'espoir renaît petit à petit depuis l'accession en 2008 à la Division One.


L'épopée des hommes de Brian Clough constitue un exploit immense dans le football british. En effet, Forest est tout simplement le seul club de toute l'Histoire à avoir remporté plus de Coupes d'Europe des Clubs Champions que de championnats! Avec des Anglais, on n'est pas à un paradoxe près...


Floréal Dal Canto.

vendredi 6 novembre 2009

Le docteur C. répond à vos questions: "Mon fils adore Bixente Lizarazu, dois-je l'abandonner à la SPA?" Philippe 37 ans.

Philippe,

il est grand temps de vous prendre en main! Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Croyez-vous que je n'ai que ça à glander de la journée? Je suis psychologue pas prêtre et encore moins exorciste. Bon, comme votre consultation a déjà commencé et qu'une heure commencée est due (quoi? Je ne vous avez pas prévenu? Maintenant vous l'êtes!), je vais vous prodiguer mon conseil sorti tout droit de mon esprit génial.

Cher ami, posez-vous les bonnes questions. Quand les enfants se droguent, c'est parce que les parents donnent de l'argent de poche à outrance afin d'avoir la paix. Votre fils a dit non à la beuh et au shit mais il achète chaque mois Onze Mondial et Planète Foot. Votre fils a glissé du mauvais côté et est devenu un cas social. Vous comprenez maintenant! Naïf que vous êtes! Pourquoi l'avoir envoyé en colonie de vacances dans le Pays basque? Votre fils ne jure plus que par le surf. Le surf, le surf, le surf, votre progéniture ne prononce plus que ce mot. Et qui dit surf dit... non pas Claire Keim abruti! Qui dit surf dit numéro 3 de l'Equipe de France en 1998 et du Bayern de Munich en 2001. Préparez déjà les oranges et les rendez-vous au parloir: la zonzon appelle votre fils à gorge déployée.

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais, chaque fois que le Basque bondissant et barbu fait une analyse technique pendant un match de Champion's sur TF1 (bon OK analyse n'est peut-être pas le terme adéquat), il fait une métaphore inspirée du sex toy de Kelly Slater ou une allégorie à cette ignoble planche en bois. Telles des images sublimina(b)les, ces commentaires sont entrés dans le cerveau poreux et idiot de votre gamin qui, malgré ses 11 ans, veut avoir la même barbe dégoutante que l'ami Liza. Les temps changent: moi c'était pour ressembler à Che Guevara, pas pour rencontrer Christian Jeanpierre.

Petite apraté: j'ai un ami barbu qui après le Mondial du Footix en 1998 s'était fait floquer Lizarazu dans le dos. Maintenant, il porte des pull over rose et lit les conneries que j'écris. Hein La Fauge! Julien arrête de rire!

Pour ce qui concerne l'abandon à la SPA, je tempèrerais vos intentions. Vous rendez-vous compte qu'un tel abandon entraîne une possible adoption par Brigitte Bardot? C'est votre fils tout de même! (quoique, si vous saviez ce que fait votre chère et tendre pendant ses temps libre, vous feriez un test ADN et une prise de sang qui pourraient avoir des résultats disons... surprenants). Pour évitez une telle issue tragique, sermonez-le plusieurs fois, mettez-lui des gifles si nécessaires; il faut que votre minot assimile le surf à une douleur intense comme quand vous écoutez Cali, Bénabar ou Arsène Wenger.

Si vous sentez que la volonté vous fuit, que cette mission que le Très Haut vous a envoyé après que vous ayez acheté le maillot Tourtel de Strasbourg époque Franck Leboeuf avec des cheveux (faut jamais provoquer le Taulier!), je ne vois rien d'autre que de coller à votre enfant une balle dans le genou voire deux si cela peut atténuer votre frustration d'avoir élevé cette chose monstrueuse qui porte le même patronyme que le votre. Ainsi, il ne pourra plus espérer embrasser une carrière dans les sports aquatiques ou le beach volley. Certes, il boîtera toute sa vie, il vous en portera rancune éternellement mais la vie exige de faire des sacrifices.

La prochaine fois, réfléchissez avant de vouloir enfanter!

Bien à vous,

Docteur Cuauhtemoc Garrincha.

jeudi 5 novembre 2009

QI+PJ=ACA.

Ce qu'il y a de bien cette année avec l'AC Arles, c'est qu'on ne s'ennuie pas. Après l'exil à Avignon, les partenariats avec Manchester City et l'Atlético Madrid, le club Jaune et Bleu a sorti le grand jeu avec un article dans l'Equipe et une enquête de la brigade financière de Marseille à propos d'une potentielle corruption lors du match du 1er mai 2009 joué à Cassis-Carnoux.

Acte I: Une histoire de thermomètre, de cervelle et de pastèque.

Dans l'article intitulé "Arles-Avignon, les liaisons ambitieuses", on apprend, par exemple, qu'Alain Bompard, adjoint aux sports de la mairie vauclusienne, a remis à sa place Coach Estevan car celui-ci a eu l'outrecuidance de dire qu'Avignon était qu'une salle de spectacles. Pas bien Michel! Alain pas content! Bompard affirme qu'il veut sensibiliser les Avignonnais pour les ramener au stade. Traduction: il balance un max' d'invitations pour remplir les gradins. Eh oui! Pas facile de sortir les Footix!

Mais le meilleur, le croustillant, le savoureux, la cherry on the cake est cette phrase mémorable, que dis-je, exceptionnelle de notre Président préféré Jean-Marc Conrad. Attention amis Arlésiens, elle est gratinée: "La mue a entraîné des frustrations chez certains Arlésiens. Le problème va se régler. Quand votre interlocuteur a un quotient intellectuel égal à la température du corps, il faut travailler sur la durée...". Mythique! Faut la lire plusieurs fois pour le croire! Quel mépris! La nouvelle devise du club doit être "Réfléchis pas on le fait pour toi; et si tu essaies ferme ta gueule crétin!" Ca ferait joli brodé sur le maillot. M.Conrad n'est à la tête de l'ACA que depuis seulement 1 an profitant, soit dit en passant, du travail réalisé pendant plusieurs années par Patrick Chauvin et il se prend déjà pour Aulas. Apparemment, il va falloir penser à agrandir les portes du siège du club ou contacter un producteur de pastèque.


Acte II: Une histoire de mallette.

L'affront fait aux supporters arlésiens qui auraient le tort de se poser des questions sur l'avenir de leur club (excusez-nous Président!) ne sera pas oublié. Les fidèles de l'ère Fournier ont de la mémoire.
La brigade financière de la police judiciaire de Marseille aura aussi de la mémoire quand il s'agira de livrer les conclusions de l'enquête préliminaire à propos d'une suspicion de corruption lors du match SO Cassis-Carnous/AC Arles du 1er mai dernier.
Résumé de l'affaire: un joueur du SOCC a envoyé en août une lettre aux autorités de la FFF dans laquelle il affirmait, certes anonymement, que certains joueurs carnussiens avaient levé le pied. Plus particulièrement, le joueur incrimine la défense centrale. Ce soir-là, la défense présentée par Léon Galli était: Savry-Belloumou (Konki 73ème)- Nicodème- Cazarelly. Il doit y avoir une sacré ambiance au club en ce moment! Entre temps, Galli est parti mais Fischer est toujours président.

On va pas se la raconter et jouer les vierges effarouchées. Les rumeurs de corruptions dans le championnat National sont nombreuses et ne concernent pas que ce match. Les situations financières de certains clubs sont si précaires qu'il faudrait être fou pour renacler sur quelques euro quand le maintien est assuré.
Cependant, cette enquête est un sacré pavé dans la mare du bon Président Conrad qui se voit un destin à la Aulas mais qui aurait des manières de Tapie. Depuis quelques temps, pas une semaine ne se passe sans que l'on ne lise, ici une interview, là un article de MM Conrad et Bompard. Les perspectives de partenariats avec les Citizens et les Colchoneros ont dû aiguiser certains appétits et certaines rancoeurs. Si la corruption est avérée, il y a fort à parier qu'Avignon oubliera sa conversion. Et on ne vous parle pas de la honte sur le club pendant des années même si, pour certains, cela n'a aucune importance.

L'avenir s'annonce nuageux pour la direction de l'ACA. On verra si les dirigeants conservent cette arrogance qui semble être devenue la nouvelle marque de fabrique du club.

François Miguel Boudet.

mardi 3 novembre 2009

Gamelle compte double.

Pour continuer à espérer, l'OM de la Desch' devait taper très fort sur Zürich. Pour une fois, les Marseillais n'ont pas fait les choses à moitié: 6-1. Heureusement qu'en Champion's il n'y a pas gamelle. Ce fut donc un festival offensif face aux Suisses qui ont eu leur compte (ah ah ah! Ramoucho sort de mon corps!). Même Vito Hilton a scoré. Ce match a également prouvé l'inutilité de la vidéo pour le football (confer: les deux premiers pions).

En parlant du cousin de Paris (et de vidéo aussi; c'est marrant comment les deux sont étrangement liés), la compo de la défense de DD montre la faillite du recrutement phocéen en la matière. Inicialement, la défense devait être composée de la sorte: Bonnard à droite, Taiwo à gauche et une charnière Diawara/Heinze (plus que jamais rincé soit dit en passant; le courant d'air qu'il a pris sur le but suisse devrait servir de spot pour encourager la vaccination contre H1N1). Or, ce soir, Bocaly jouait à droite (palme du plus beau tacle de la soirée ou quand le découpage de jambe devient un art majeur), Heinze errait à gauche comme Besson au PS fut un temps et Souley/Ibis dans l'axe. Résultats des courses: Bonnard a regagné sa place sans jouer et ce malgré sa propension à centrer sur les spectateurs de la tribune Jean Bouin plutôt que sur Brandade, Heinze est titulaire car son salaire est supérieur à celui du Golgoth nigérian (merci le droit à l'image collectif!) et la défense centrale n'est pas du tout celle prévue à l'origine.

Cela dit, la défense n'est pas la seule à poser question. Depuis quelques temps, on est en droit de se demander si Mandanda veut absolument compléter sa carte de fidélité du kebab du coin. Il est vrai que depuis qu'il garde les caisses de l'OM, Mandanda a habitué les supporters à l'exceptionnel. Alors c'est sûr qu'en ce moment, Steve laisse perplexe.

Le barrage pour le Mondial a lieu le 14 et le 18 novembre. Espérons que Ray Man a deux télés chez lui et qu'il a le câble. Et qu'il a vu la mine de Ben Cheyrou. Si Frère Ray sélectionne Cheyrou et le met titulaire à Croke Park, je redeviens supporter de l'EdF. Sinon, je supporterai l'Algérie en juin.

Ce soir, Mars' a 6 points au classement, à 1 seul point du Dollar de Madrid et du Milan qui se sont séparés sur un score de 1-1 (Benz' grâce à ce génie de Dida et Ronnie sur un péno qui a dû dépasser Mach 3; Gourcuff prends-en de la graine!). Malgré le regain de forme des Rossoneri de Tonton Berlusconi, l'OM peut réussir un magnifique coup lors de la 5ème journée à condition que les cierges de Notre Dame de la Garde ait une influence sur la volonté divine.

Sinon, Bordeaux s'est qualifié pour les huitièmes en battant le Bayern moribond, montrant enfin aux Français le niveau de la Bundeliga. Ce n'est pas parce qu'il y des spectateurs que c'est un bon championnat. Et comme d'hab, quand les Girondins font un truc, tout le monde s'en balance. La routine quoi.

Choa d'Arelate.

lundi 2 novembre 2009

Top players du week-end.

Janot: 10ème derby dans le Chaudron pour le taulier de Sainté et 8ème défaite. Respect.

Marchisio: ignoré à la Juve, l'ailier rital se régale sous les ordres de Prandelli à la Fio. Un doublé qui permet à la Viola de prendre le bon wagon en Serie A.

Borriello: Marco n'est pas seulement l'ex de la veline Belen Rodriguez (aaaaahhh! Belen!). Un doublé dont un ciseau sur passe de Ronnie le Revenant et revoilà le Milan dans le haut du classement.

Gomis: une bronca, un but de raccroc, une célébration tout en sobriété. Pas mal pour un derby; Judas, de là où il est, a dû apprécier.

Hamsik: le Slovaque est un fuoriclase. Un doublé du Napolitain qui ferme le bec à une Juve qui se voyait déjà en haut de l'affiche.

Berbatov: amorti-reprise de volée-ficelle. Le Bulgare enfin efficace avec MU.

Higuain: il sauve Pellegrini avec un doublé et ridiculise les 35 millions investis par le Real Madrid pour le transfert de la Benz'. L'année risque d'être longue pour Karim.

Keita: si ça continue comme ça, Seydou jouera en pointe et Zlatan milieu def'.

Vieira: éjecté de l'EdF par Frère Raymond, il renaît de ses cendres à l'approche des années bissextiles grâce au Mou. Les Bleus galèrent pendant que l'Internazionale est déjà championne. Coïncidence?

Planus: le meilleur défenseur de L1 score et fait gagner 3 points aux Girondins. Trop fort cela dit pour jouer en EdF.

Pedretti: la consécration avec l'envolée lyrique de Loulou Nicollin.

Pelé: 10 minutes au Vélodrome et un carton rouge. Contrat rempli.

Ronaldinho: s'est remis au futebol. Rien que pour ça, il mérite d'être mentionné dans cette sélection.

Médaille d'Or du week-end: Sidney Govou. Sid a prouvé que son surnom "Whisky-Coca" n'était pas usurpé. Rentré bourré-encore une fois- d'une soirée mercredi soir (ou jeudi matin en fonction de votre interprétation des horaires), Puel lui retire le brassard de cap pour lui apprendre la vie. Govou fait un match de feu pour apprendre le foot à Puel, l'homme qui n'a jamais su dribbler dixit Toulalan.

Cesc Romero.

dimanche 1 novembre 2009

De la trahison et autres broutilles.

Sainté-Lyon est un derby attendu. Depuis quelques années, la suprématie stéphanoise s'est étiauliée et a laissé la place aux Gônes. Lyon la bourgeoise face aux ouvriers des mines stéphanoises ou la dernière lutte des classes.
Bref, vous l'aurez compris, dans ce style de baston, il faut choisir son camp et, si ce n'est pas trop demandé, ne pas en changer.

Pourtant, la trahison est devenue monnaie courante dans le milieu du ballon rond depuis l'entrée du football dans le professionnalisme dans la fin des eighties (époque Bez/Tapie/Berlusconi pour faire vite). Pis, la trahison est devenue un business florissant, à tel point que cette schizophrénie est suivie de près par Alzheimer. En effet, qui se souvient que Coupet a porté les couleurs vertes de Sainté avant de rejoindre Lyon? Ou que Alonzo a joué pour l'OM puis pour le PSG?

Mais trève d'analepse (flash back si vous préférez). Samedi soir, Bafé Gomis, coupable de haute trahison selon les supporters stéphanois, entre sur la pelouse du Chaudron en lieu et place de Lisandro. Bronca impressionnante qui ne fut pas sans rappeler celle reçue par l'"esclave" Piquionne en 2007. Evidemment, Gomis plante son pion de raccroc et célèbre son but comme un aliéné en pleine crise de démence. La classe à l'état brut...

Evidemment, la manière dont le sosie de Woopie Goldberg a célébré son but est ignoble et pitoyable. Transparent avec les Verts l'an passé, on dirait que l'ami Bafé a trouvé un nouveau souffle avec son augmentation salariale. A tel point que coach Ray l'a convoqué avec les Bleus face aux Féroés et à l'Autriche. Cela dit, il n'est qu'un protagoniste parmi d'autres de ce système décomplexé.
Depuis une dizaine d'années, l'OM et le PSG font dans les transferts bilatéraux: Leroy, Luccin, Dalmat, Cana, Mbami, Fiorèse, Déhu, E.Cissé, Heinze. Le problème dans tout cela, c'est que l'identité des clubs est dévoyée par des mercenaires sans scrupules. E. Cissé, alors au PSG, avait dit: "à un moment il faut choisir et moi, c'est le PSG". On voit aujourd'hui son sens aigu de l'appartenance à un club... Sans parler de Gabi Heinze qui ne jurait que par Paname avant de rejoindre la Canebière.

Certains joueurs qui ont appartenu au rival honni ont au moins l'élégance de ne pas célébrer leur but devant leur ancien public, question de respect. Car, si "business is business" reste l'adage, cela n'empêche pas d'avoir une conscience et un cerveau suffisamment développés. Apparemment, cette qualité se perd. N'est-ce pas Monsieur Gomis?

Floréal della Nuéjouls.