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jeudi 30 septembre 2010

Le Docteur C. répond à vos questions: "Peut-on avoir une activité sportive après 75 ans?" Michel, Arles, 48 ans

Cher Michel,

vous me tirez de ma retraite épistolaire bien méritée et de ma chaise roulante dédicacée par Julien Rodriguez. Un instant que je monte sur mon déambulateur Francisco Pavon et je suis à vous. Voilà. Ainsi donc, vous voulez savoir s'il est possible d'avoir une activité sportive après 75 ans. Avez-vous si peur du lendemain pour me sortir de ma torpeur et me poser une telle interrogation? Ou, tout simplement, avez-vous dans votre entourage une personne sur le point de prendre un aller simple pour la baraque à Saint-Pierre? De ce qu'on m'en a dit, il faut payer ses boissons et ses cahuètes pendant le voyage. Putain de Ryanair! Trêve de blasphème, faites place à mon exposé médical.

Il est certain qu'au-delà d'un certain âge, il devient très difficile de se déplacer. Imaginez-vous dans quelques années. Recourbé, sortant du lit que vous avez mouillé la nuit, vous vous extirpez du paddock avec les plus grandes difficultés. Chaque pas est une souffrance, les reins brûlent, le fauteuil devant la télé devient un Eldorado inaccessible et vous manquez Motus. Eh oui, vous êtes grabataire et vos chevilles enflent comme celles d'Hatem Ben Arfa. Néanmoins, une telle situation n'est pas rédhibitoire si vous vous y prenez plusieurs années à l'avance. L'exercice physique est un travail de tous les jours et il est fondamental de vous y mettre dès à présent.

Votre question arrive à propos pour vous faire part d'un patient que j'examine depuis plus d'un mois. Bon, son passeport n'est pas vraiment en règle mais, que voulez-vous, c'est la crise, on prend l'oseille peu importe sa provenance. D'autant plus que, quand je dis pas en règle, c'est davantage une supposition qu'une affirmation. En effet, en arrivant tout boitillant sur le seuil de ma clinique, cet homme m'a juré n'avoir que 34 ans en dépit de genoux en très mauvais état qui grinçaient à chaque mouvement et une calvitie qui le faisait ressembler à Dobbs, vous savez, le pilote d'hélico dans la série teutonne Le Clown (pour les incultes, Max Zander est Le Clown). Ressortissant grec, il avait vécu ces dernières années à Majorque et Portsmouth. Au crépuscule de sa vie, il souhaitait finir ses jours dans le Sud de la France, dans la ville où Van Gogh avait connu renommée et folie.

Dès le premier coup d'oeil, je m'aperçus immédiatement que ce personnage était un mythomane patenté mais, malgré tout, je le pris sous mon aile bienfaitrice. Je dois bien avouer que ce patient tombait à pic car je venais tout juste de mettre en place un service "sport et décès" dans ma clinique. Après la signature d'une décharge rédigée en français afin qu'il n'entrave pas un mot (de toute façon, je lui avais planqué ses lunettes; on n'est jamais trop prudent), je lui appliquais ma nouvelle méthode. En dépit de son piteux état à son arrivée, il est parvenu à de très bons résultats en l'espace d'un mois. Chaque jour, je lui imposais de faire le tour de la salle à manger collective avant et après manger. De la même manière, je stimulais sa lucidité et sa vision en lui cachant la télécommande avant Questions pour un Champion. Je dois confesser que les résultats furent plus probants qu'avec Jean-Pierre E, un vieux patient qui bramait qu'il était président de la Fédération Française de Football toute la sainte journée. Assez rare comme spécimen. D'ordinaire, les patients âgés se prennent soit pour Napoléon, soit pour Julien Lepers. Une fois, un sadique s'est même fait passer pour Jean-Pierre Pernaut...

Bref, les résultats dépassèrent mes attentes. De mémoire de spécialiste, jamais je n'ai trouvé de patient plus attentif et réactif. Malgré ses 75 printemps (je persiste et je signe), il a retrouvé sa jeunesse passée, à tel point qu'il a repris une activité physique journalière, à haut niveau qui plus est. Si ça se trouve, vous le connaissez. Pour une fois, je peux bien trahir le secret professionnel: il joue à l'AC Arles et il s'appelle Angelos Basinas.

Cher Michel, j'espère que ma démonstration vous aura remonté le moral. Vous pouvez confier votre membre de la famille sans appréhension. En seulement 4 semaines, il retrouvera ses jambes de gamin. Attention tout de même: le trop-plein d'énergie peut se transformer en flots d'insultes à la moindre contrariété. Ben oui, dans la tête, ça reste un vieux qui, s'il n'a pas son journal ni son pain avant 7h30 n'arrête pas de geindre. Sans parler de la difficulté de lui faire avaler ses cachets pour le coeur. Essayez le coup de la purée surprise avec du jambon et des gélules contre la tension artérielle, ça marche à chaque fois.

Pour d'autres renseignements, n'hésitez pas à me demander, le conseil est défalqué des impôts à hauteur de 30% depuis que j'ai enfin été reconnu d'utilité publique par un comité décisionnel corrompu par l'offre de pilules bleues.

Médicalement vôtre (RIP Tony Curtis),

Docteur Cuauhtémoc Garrincha

mercredi 29 septembre 2010

Incorrigibles Marseillais!

La vie est un éternel recommencement pour l'Olympique de Marseille. Comme les 2 saisons précédentes, les Phocéens se sont lamentablement étalés face à une grosse cylindrée. En face, les Blues de Chelsea, pourtant diminués par des absences de marque, n'ont pas forcé pour venir à bout d'une équipe olympienne toujours aussi distraite et sans mordant quand les premières pentes s'annoncent. Avec zéro point au compteur et zéro but inscrit, la qualification en huitièmes est fort compromise.

Avant toute chose, relisez le papier d'hier "L'OM à l'assaut de Stamford Bridge". Choa-garra-charrua avait prédit que si Chelsea laissait la gonfle à l'OM, ça sentirait l'escroquerie. Bingo! Les Ancelotti's boys attendent sagement les Marseillais dans leur camp. A dire vrai, le début de match n'est pas dégueu. Le ballon tourne, Lucho prend place dans son fauteuil et commence à distribuer. Les supporters phocéens donnent de la voix. On entendra qu'eux durant tout le match. Et après, on viendra nous gonfler avec les ambiances à l'anglaise! Du passé tout ça!
Sauf que sur le premier ballon exploitable, les Blues obtiennent un corner. John le Terryble surgit au premier poteau et place un exter' patte gauche à ras de terre qui passe entre le poteau et la jambe de Benoît Cheyrou. 7 minutes et déjà 1-0. La partie va être longue...

Malgré l'ouverture du score, Chelsea persiste à laisser le contrôle de la chique aux hommes de La Dèche. Bon, en même temps, les tentatives restent inoffensives. La charnière Terry/Alex étouffe G(u)ignac. Pas un ballon touché du match pour la patate de forain. Sur les côtés, Rémy et Brandao ne font pas le poids face à Zhirkov et Cole. Pas encore remis complètement de sa blessure, Rémy n'a pas le coup de rein suffisant pour débloquer la situation. Quant à Brandao sur le côté gauche, no comment. Des fois, on se demande ce que Deschamps peut bien fumer...
En plus de cette inefficacité, l'arbitre siffle un penalty sévère à l'encontre de Mbia, coupable d'une main dans la surface de réparation. Anelka transforme la sentence. Il reste 1 heure, les chants olympiens redoublent de puissance, le match est plié faut pas se faire d'illusions.

Le score n'est pas large (merci les poteaux de Mandanda) mais force est de constater que l'OM a été humilié. Hormis Lucho, les Marseillais n'ont pas été au niveau, victimes une nouvelle du complexe d'infériorité qui sied si bien aux clubs français. Friables en défense et au milieu, incapables de créer du mouvement dans les 30 derniers mètres, les Phocéens ont perdu tactiquement avant tout. Aligner Heinze et Kaboré plutôt que Taïwo et Azpilicueta, Rémy plutôt que Valbuena et Brandao voire Gignac plutôt qu'Ayew, Didier Deschamps a multiplié les choix douteux. A l'arrivée, les latéraux Zhirkov et Cole se sont promenés. Avec des latéraux qui montent et des ailiers plus remuants pas certains qu'ils aient vécu la même soirée.
Sans Lampard ni Drogba, Ancelotti n'a pas eu à forcer son talent, poussant le vice jusqu'à titulariser Kakuta.

Avec 6 points de retard sur le Spartak Moscou et Chelsea et une différence de buts de -3, l'OM a compromis ses chances de qualification. La double confrontation face aux Slovaques de Zilina de devra se solder par 6 points afin d'espérer. En revanche, si le Spartak parvient à prendre au moins 1 point face aux Blues, les Marseillais retrouveront la Ligue Europa. Un éternel recommencement?

Choa d'Arelate

mardi 28 septembre 2010

Coimbra en alternative?

La 6ème journée de SuperLiga mettait aux prises deux des surprises de ce début de saison: l'Académica Coimbra du Bicho Jorge Costa et Vitoria Guimaraes. Sur leur pelouse, les Estudiantes l'ont emporté 3 buts à 1 et se sont emparés de la deuxième du championnat, juste derrière l'impeccable Porto. Guimaraes peut s'en vouloir ne pas avoir pris les devants après avoir égalisé 2 minutes après l'ouverture du score de Coimbra. Défaits pour la première fois de la saison, les Sudistes perdent le contact avec Porto et retombe à la 4ème place.

Au rayon des outsiders, le Sporting Braga n'a pas fait dans le détail face à Naval (3-1). Une victoire qui relance les dauphins de la saison dernière, battus la semaine passée par Porto. En revanche, Naval est en chantier (jeu de mots n°1) et a débarqué son coach Victor Zvunka (jeu de mots n°2; avoue tu t'es régalé!).

Vaincus lors du derby lisboète la semaine passée, les Lions du Sporting Portugal calent une nouvelle fois. Pourtant, Carlos Saleiro avait avantageusement remplacé Liédson à la mi-temps en ouvrant la marque peu après l'heure de jeu. Mais à 10 minutes du terme, Danielson inscrivit le golazo de la semaine en SuperLiga d'une superbe volée.

Passons aux choses sérieuses à présent. Benfica n'en finit plus de remonter la pente après un début de saison tout pérave. Victoire étriquée face au Maritimo Funchal (1-0) mais victoire tout de même grâce à une mine de Fabio Coentrao. Seule ombre au tableau: les Encarnados (les Rouges en somme) jouèrent en... jaune canari. Quelle faute de goût! O Gloriosos occupent désormais la 5ème place.

Enfin, comme prévu, O Porto a aligné sa 6ème victoire de rang et pointe seul, bien seul en tête du classement avec 18 points sur 18 possibles. Olhanense n'a pu que constater ses erreurs de marquage, tout d'abord sur l'ouverture d'Otamendi, pour une fois titulaire, ainsi que sur la galette de Hulk juste avant la pause. Avec 7 points d'avance sur Coimbra, Braga et Guimaraes et 9 sur Benfica, les Portistes se baladent.

Cesc Romero

L'OM à l'assaut de Stamford Bridge

Défaits à dom' face au Spartak Moscou, les Olympiens rencontrent ce soir les milliardaires de Celski dans leur antre de Stamford Bridge. Malgré 2 victoires face à Arles et Sochaux, les attaquants phocéens n'ont toujours pas scoré de la saison. Tout l'inverse des Blues qui, malgré une défaite face aux encore plus milliardaires de Manchester City, ont empilé les buts. Bien que privés de Drogbiche, Lampard, Benayoun et Kalou, les hommes d'Ancelotti n'ont, semble-t-il, rien à craindre de l'OM. A moins que...

Analepse: octobre 2007. L'OM est en crise, Albert Emon a été lâché par ses joueurs et le Lion de Rekem Erik "gol" Gerets étrenne son survêt' de coach sur le banc d'Anfield. Pour tout le monde, Liverpool, champion d'Europe 2005, ne peut que l'emporter. Pour être tout à fait franc, ça sent la pilule. Sauf que l'OM connaît un de ces soirs où la Bonne Mère donne des super pouvoirs aux joueurs. Valbuena claque une galette dans la lunette de Reina, Carrasso multiplie les parades et Stevie G défonce un poteau dans le money time. 1-0, première victoire d'un club Made in France à Anfield.

Même si les temps ont changé, Marseille reste un club capable d'envolées lyriques en Coupe d'Europe. La semaine dernière, La Dèche a retrouvé Souley Diawara, blessé depuis le Trophée des Champions. Associé au revenant Stéphane Mbia, la charnière centrale est enfin reconstituée. Certes, ce ne sont ni Terry ni Alex au niveau de l'expérience européenne mais ils ont le mérite de mettre le pied là où certains auraient la trouille de mettre la tête. Cheyrou a retrouvé son niveau qui lui avait offert les tribunes du Stade de France en mars dernier face à l'Espagne et Lucho est le métronome de l'équipe.

Seul problème et il est de taille, les attaquants n'ont pas encore inscrit le moindre but cette saison. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer. Depuis son arrivée, Gignac cumule la guigne et la gnaque. En manque de réussite face au Spartak Moskva où il a trouvé le poteau à quelques secondes de la fin du match, APG et sa patate de forain veulent trop en faire. Altruiste face à Arles, il n'arrive pas à débloquer le compteur. Le spectre du supporter olympien qui devient transparent une fois la tunique bleue et blanche enfilée point à l'horizon. Un cageot face à Chelsea le lancerait à coup sûr.
De son côté, Loïc Rémy revient de blessure et il devrait être titulaire à droite, histoire de torturer Ivanovic et Ashley Cole au gré de ses permutations avec l'ami Brandao. Si le Brésilien est connu pour outre-manger la feuille de match, il n'en demeure pas moins un combattant inlassable. Pas du luxe quand on affronte des Golgoths comme Essien, Mikel Obi(wan) e tutti quanti.

Avant toute chose, Marseille doit quadriller le terrain, empêcher les Blues de trouver les espaces. Vu leur état de forme, Malouda et Anelka le prisonnier politique ne se feront pas prier pour transformer la sentence. Il ne faut pas se leurrer, l'OM n'a pas les moyens de faire le jeu sauf sans le consentement des Blues. Inutile de préciser que si c'est le cas, ça sentira l'arnaque à pleins naseaux. Bien défendre pour envisager mieux ensuite.

Lorsque l'OM réalisa l'exploit à Anfield, Liverpool avait une armada impressionnante que Rafa Benitez emmena jusqu'en finale de Champion's. De la même manière, les Blues proposeront un collectif tout aussi costaud malgré des absences préjudiciables. Marseille aime les exploits et entrer dans la légende du football français. Alors, pourquoi ne pas déjouer les pronostics? Comme le dit si bien Jean-Claude Dusse, sur un malentendu, ça peut marcher.

Choa d'Arelate

lundi 27 septembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 4)

Jean-Michel Aulas: gardien du temple lyonnais, il a défendu ses arrières avec opiniâtreté face aux Bad Gones. Stoppant toute tentative de demande de démission de Puel et taclant les Stéphanois, certes vainqueurs du derby, mais qui ne peuvent jouer à la Champion's qu'à la PlayStation, MC Jean-Mi a enchaîné les punchlines au mic' avec un talent indéniable.

Taïwo: rate son centre, met le but de l'année.

Amorrebieta: se prend pour Goikoetxea avec un tacle à la carotide sur Andrès "Casper" Iniesta. Mais n'est pas l'ami Sergio qui veut: un coup d'éponge magique et c'est reparti pour le gentil fantôme.

Coentrao: un but pas vilain pour donner les 3 points de Benfica, un renouvellement de contrat avec les Gloriosos et une clause libératoire de 30M€. Bref, un petit week-end pas dégueu.

Fletcher: la semaine dernière, l'Ecossais se désagrège du mur et permet au coup franc de Gerrard de rentrer; dimanche, il dévie la gonfle dans les bois de Van der Sar sur la mine de Petrov. Faudrait pas que ça devienne une habitude non plus.

Keita: ouais, on aurait pu choisir poulet-Busquets qui a claqué sa volée, mais le dur Seydou a tenu le midfield culé face aux bouchers basques et son but à libéré le Barça sous le déluge de Bilbao.

Zuniga: award de la meilleure simulation in da box pour le Napolitain.

Payet: le Stéphanois marche sur la flotte depuis le début de saison. 7 cageots en 7 matches mais surtout un coup franc remarquable face à l'ennemi lyonnais pour la première victoire forézienne depuis 1994 en terres gônes. Avant d'être sélectionné en EdF?

Thomas: formé à Arsenal, le joueur de West Bromwich Albion a fait manger leurs râtiches au backfour 100% frenchy de Tonton Arsène. C'est pas comme si les défenseurs gunners étaient internationaux hein!

Abdellaoue: caution foot d'en bas de la semaine. Le Norvégien, tout juste transféré a encore scoré cette semaine pour la victoire à l'extérieur de Hanovre 96 face à Kaiserslautern. Depuis son but face aux Bleus au mois d'août dernier, il est on fire. A suivre.

Krasic: le sosie de Pavel Nedved a justifié son transfert à la Juventus en inscrivant un triplé face à Cagliari dont une superbe volée. Bon, Diego avait régalé à ses débuts chez la Vecchia Signora et s'éteint pas la suite. Le Serbe (et pas Russe!) sait ce qu'il doit faire pour ne pas suivre le même chemin que l'infortuné Brésilien qui a échoué à Wolfsburg.

Zarate: avec Hernanes, il symbolise le retour aux affaires de la Lazio qui a tapé le Chievo Verona alors 2ème au classement. Et si cette année, les Laziale renaissaient de leurs cendres?

Lazzari: hier soir sur la pelouse du Stadio delli Alpi, il y avait certes Krasic mais il y avait aussi Lazzari. Pourvoyeur de gonfles pour Matri, il a adressé un centre au cordeau somptueux pour l'égalisation de Cagliari et délivré un exter' pied droit de fuoriclasse lors de la réduction du score des Sardes. Brillant!

Vucinic: l'élégant Monténégrin ouvre son compteur but de la meilleure des manières avec un golazo au buzzer face à l'Inter. Un bon point pour le n°9 romanista qui aura fort à faire face à la concurrence de Borriello et de l'Imperatore Adriano.

Trezeguet: un doublé face au Séville qui précipite les Andalous dans la crise. Avec 3 galettes inscrites en 2 matches, Trezegol espère revenir en EdF. Vu son début de saison avec Herculés Alicante, rien ne l'en empêche.

Cavani: vexé de débuter sur le banc, il entre à la 60 minute, quand Cesena mène 1-0 face au Napoli. Une ouverture lumineuse pour Dossena lors de l'égalisation de Lavezzi et un doublé intérieur du pied dont un amour de lob dans les arrêts de jeu, l'Uruguayen a fait étalage de tout son talent entrevu la saison dernière à Palerme. Avec ses compères Hamsik et Lavezzi, il semble capable d'amener le Napoli jusqu'aux places qualificatives pour la Champion's.

Francesco della Nuejouls.

dimanche 26 septembre 2010

L'AC Arles de nouveau vaincu

Septième match et... septième défaite pour des Acéistes franchement peu vernis mais encore trop peu réalistes pour espérer prendre des points face à des Montpelliérains réduits à 10 pendant 35 minutes. Si les Lions se sont révoltés et ont bien failli renverser la vapeur, leur habituelle déconcentration dans les moments cruciaux eut raison de leurs bonnes intentions. Néanmoins, malgré ce revers, il existe des raisons d'espérer.

La nouvelle défaite de l'AC Arles face à Montpellier (3-1) fut un véritable concentré du début de saison calamiteux du club. En effet, après un début de première mi-temps poussif, l'ACA déploiya petit à petit son jeu en une touche de balle, jeu que Michel Estevan tentait de mettre en place depuis la reprise de l'entraînement en juillet.
A la 32ème minute, par un contre éclair mené en trois passes par Charisteas et Psaume, F. Dja Djé Djé se présenta seul face à Jourdren mais sa frappe fut repoussée par... la base du montant montpellierain. Bref, quand ça ne veut pas, ça ne veut vraiment pas. Dès lors, le fantôme du match contre Rennes le 28 août dernier semblait trotter à nouveau dans les têtes arlésiennes. Cette sensation se confirma quelques instants plus tard. A la 41ème minute, Charisteas régala la chique et transmit d'une talonnade astucieuse une balle de but à Meriem mais sa frappe fut stoppée par Jourdren. Or, dans la continuité de l'action, Pitau lança idéalement Giroud, bien aidé il faut dire par une nouvelle erreur d'appréciation de Paco Pavon (à force, il finira peut-être par être surnommé Pas bon). L'ancien Tourangeau n'eut plus qu'à ajuster Planté d'un tir croisé.
Ainsi, à l'heure des citrons, Arles était mené et perdait Charisteas, blessé aux adducteurs et remplacé par Kermorgant.

De retour des vestiaires, les Héraultais ne laissèrent pas le temps d'espérer aux Acéistes. Sur la première offensive des hommes de René Girard, Piocelle concéda grossièrement un penalty. Action, réaction: Giroud Acte II, ficelle. Cependant, alors que l'on croyait toutes chances de remontée de l'ACA réduites à néant, Collin décida d'aider ses adversaires en dézinguant Dja Djédjé d'un tacle que l'esthète Patrick Blondeau n'aurait pas renié (54'). Cette exclusion remit les Jaune et Bleu sur de bons rails. Le retour arlésien fut initié par Kermorgant, à la réception d'un centre aérien parfait de Fanchone (60'). Les mouches semblaient avoir changé d'âne à la Mosson. Sur un nouveau centre, Kermorgant égalisa mais son but fut annulé pour un hors-jeu de ... Dja Djé Djé qui ne faisait pas action de jeu. Scoumoune quand tu nous tiens one more time... Ce nouveau coup du sort associé à la sortie de Psaume, excellent, par Bouazza, vraiment décevant en clutch player, mirent fin aux espoirs arlésiens. Ainsi, mis à part une tête outre-mangée par Kermorgant, l'ACA ne se créa plus d'occasions franches. Pis, en contre, le jeune Stambouli passait en revue tout le coté gauche de la défense et adressa une passe millimétrée à Camara qui marqua dans l'angle mal bouché par Planté (82'). Alea jacta est.

Malgré un match enjoué, l'AC Arles a une nouvelle fois cédé et fait étalage de ses faiblesses récurrentes. Ainsi, la récupération acéiste n'eut pas le rendement escompté. Le duo Basinas/Piocelle manqua de timing, de précision et leur lenteur empêcha les coéquipiers de projeter plus vite dans le camp adverse. Si ces deux joueurs ne se remettent pas en cause Ayasse et Aït Ben Idir devraient logiquement prendre leurs places dans l'entre-jeu arlésien. Sur les aspects défensifs, Mejia dut de nouveau jouer aux maçons du coeur en colmatant en permanence les brèches créées par son compatriote Pavon et Fanchone. Pavon, que le coprésident Salerno avait sorti de son chapeau à la fin du mois d'aout, semble constituer la fausse-bonne idée du mercato acéiste. Depuis quatre matchs, il n'est tout simplement pas au niveau. La Ligue 1 n'est pas le Qatar... Enfin, il est incompréhensible que Jean-Louis Saez et Kader Ferhaoui remplacèrent Pasume par Bouazza. En effet, l'international algérien joua trop sa carte personnelle au détriment du collectif.

Ce match a parfaitement illustré les paradoxes arlésiens depuis l'ouverture du championnat. Capables de très bonnes séquences de jeu dignes d'une équipe de Ligue 1, les Acéistes ruinent leurs efforts par de stupides erreurs d'inattention qui coûtèrent en 3 pions hier soir. Dans une spirale négative qui ne cesse de se prolonger, les nominations prochaines d'un président délégué ainsi que d'un manager chargé de chapeauter le duo d'entraîneur pourraient permettre au club d'espérer de meilleurs jours.

Ermanno Pazzo Gaetjens et Choa d'Arelate

jeudi 23 septembre 2010

Décryptage de l'interview de M.Salerno

Mardi soir, le co-président de l'AC Arles M.Salerno a répondu aux questions de la radio locale arlésienne 3DFM. Après un début de saison calamiteux et une gestion du même acabit, M.Salerno s'est exprimé sur les problèmes survenus au club depuis son arrivée.


Apparemment, la manifestation du mécontentement des supporters a particulièrement irrité le co-président. S'il se défend de vouloir couler le club, de vouloir aider à se professionnalisation, il conserve malgré tout un certain dédain à l'égard des supporters, notamment quand il insinue qu'ils ne comprennent pas tous les tenants et les aboutissants d'un éventuelle démission. En effet, il affirme ne pas comprendre ce qui peut énerver depuis son arrivée à la co-présidence. Visiblement, selon lui, le fait d'avoir investi de l'argent dans le club suffit pour se dédouaner. Malgré son incompréhension à l'égard des mouvements d'humeur des supporters, il demande à les rencontrer pour aplanir les différends. En réalité, c'est une fausse initiative dans la mesure où les Suportaïres Arlaten ont plusieurs fois espéré une entrevue sans jamais que cela n'aboutisse.

En ce qui concerne la présence du duo Conrad/Estevan dans les tribunes du Parc des Sports lors de la réception de l'OM, M.Salerno fustige la mise en scène de l'ancien président et depuis aujourd'hui ex-entraîneur de l'ACA. Deux choses sont à mettre en perspective. Tout d'abord, M.Salerno s'étonne de leurs présences dans les tribunes. Or, M.Conrad est toujours un actionnaire du club et il a donc le droit de venir en tribunes. Par ailleurs, M.Estevan n'était toujours pas licencié avant ce match. De plus, il est totalement impossible d'interdire ces personnes de stade. Enfin, M.Estevan est un salarié de l'entreprise de M.Conrad. Ce n'est pas aujourd'hui que l'on découvre la proximité entre les 2 hommes.
Néanmoins, on ne peut guère donner tort au co-président quant à l'opération séduction de M.Conrad qui essaie de passer par la fenêtre pour redevenir l'homme fort du club. Malgré un bilan sportif positif, sa gestion financière laissait à désirer sans oublier la suspicion de corruption qui plane sur le club à propos de la rencontre face à Cassis-Carnoux le 1er mai 2009.

Conscient qu'il avait parlé à chaud sous le coup de la colère, M.Salerno a tenté de sauver les apparences en apportant un rectificatif. Ainsi, il avait clamé que la place de président était libre pour celui qui avait les moyens de lui faire un chèque égal aux parts dont il dispose. Il ne fait guère de doutes que cette phrase était adressée à M.Conrad, actionnaire à hauteur de 5%. En revanche, croire que les supporters sont instrumentalisés par M.Conrad, c'est bien mal connaître la franche inimitié qui existe entre les Supportaïres Arlaten et l'ancien président qui n'a eu de cesse durant son exercice d'encourager la création de groupes de supporters vauclusiens pour concurrencer les Arlésiens et leur couper l'herbe sous le pied.

Par ailleurs, M.Salerno affirme qu'il ne baisse jamais les bras, qu'il ne renonce pas malgré la difficulté. Quand on sait ce qu'il a fait à Cannes, beaucoup espèrent qu'il ne s'entêtera pas trop longtemps non plus en cas d'échec prolongé...

En ce qui concerne les résiliations de contrats en fin de saison dernière, M. Salerno incrimine la gestion de MM. Conrad et Estevan. Or, les contrats n'ont pas été résiliés. Les joueurs ne disposaient pour la plupart que de contrats d'1 an, parfois renouvelables. C'est pour cette raison que, par exemple, Junior Dalé est parti à Urziceni sans la moindre transaction financière. De plus, MM.Salerno et Perrot n'ont pas "trouvé" 12 joueurs de la saison précédente. Ils connaissaient très bien la situation contractuelle de l'effectif. S'ils ne savaient rien de cela, c'est à la limite de la faute professionnelle. Cet argument n'est pas valable puisqu'ils ont pris le contrôle du club avant la reprise de l'entraînement.
Et puis, il ne faut pas se voiler la face, une grande partie de l'effectif de la L2 la saison dernière n'avait certainement pas le niveau pour évoluer à l'échelon supérieur.
Enfin, il s'est porté garant du recrutement effectué à l'inter-saison. Une preuve que ce n'est pas Michel Estevan qui a fait le mercato mais bien la co-présidence, par l'entremise de ses réseaux. Guère étonnant ensuite que les joueurs se soient retournés contre le coach si celui-ci ne voulait pas leurs venues.

Par cette entrevue, M.Salerno a demandé du temps et du calme mais également taclé sévèrement MM. Conrad et Estevan quant à leur héritage commun et leur manière de procéder samedi soir. Néanmoins, son argumentation comporte quelques inexactitudes et ne réussit pas malgré tout à occulter les débuts catastrophiques de l'AC Arles qui font du club la risée de la Ligue 1. Cependant, la saison est encore longue et les choses peuvent évoluer très rapidement. Le match face à Montpellier marquera-t-il le vrai départ des Acéistes? Il serait temps.

François Miguel Boudet

mardi 21 septembre 2010

Benfica s'offre le derby, Porto s'envole.

Auteur du pire début de saison de toute son Histoire, Benfica avait le moyen de se faire pardonner auprès de tous les socios Encarnados avec une victoire lors du derby lisboète face au Sporting Portugal. Au final, les Glorieux ont remporté un succès fort précieux pour le moral des troupes (2-0). Si les Lions marquent un temps d'arrêt après la victoire obtenue face à Lille en Ligue Europa, Benfica, en revanche, lance enfin sa saison. A la base de ce succès, le Guarani Oscar Cardozo avait promis qu'il gagnerait le match à lui tout seul. Le moins que l'on puisse affirmer, c'est qu'avec un doublé, son premier de l'année, il a redonné espoir à son club.

Cinquième match et 5ème victoire pour Porto, toujours impeccable depuis le début de saison. Cette semaine, la victime s'appelle le Nacional Madeira. Un succès 2-0 avec un nouveau but de Varela, in da zone depuis le début de la SuperLiga. Avec 15 points, 11 buts inscrits pour seulement 2 encaissés, ne vous demandez plus qui est le favori pour le titre. Sans parler de la Ligue Europa où O Porto aura une belle carte à jouer.

Coup d'arrêt en revanche pour le Sporting Braga, auteur d'un match nul (2-2) face à Paços de Ferreira. Les Arcebispos (les Archevêques) peuvent regretter d'avoir été rejoints au score alors qu'ils menaient 2-0 jusqu'à la 68ème minute. Par conséquent, Braga retombe à la 5ème place du classement.

Ce début de saison de SuperLiga est surprenant comme en attestent les noms des poursuivants de Porto. Vitoria Guimaraes a renforcé sa position de dauphin par une victoire sur l'Union Leiria (1-0). Tombeurs de Benfica la semaine dernière grâce à un but de Rui Miguel tout juste sorti du banc, le but de la victoire a été inscrit par le Brésilien Maranho à la 72ème minute, soit 4 minutes après son entrée en jeu. Bien qu'il n'aient inscrit que 6 buts, les hommes de Manuel Machado dispose d'une défense très performante qui n'a concédé que 2 buts jusqu'à présent. Peu étonnant quand on sait que l'équipe est entraînée par le Bocho Jorge Costa, défenseur légendaire du FC Porto dans les Nineties.

Après un succès probant face à Naval la semaine dernière, l'Académica Coimbra a marqué un temps d'arrêt face à la lanterne rouge Rio Ave (2-2). Le Ghanéen David Addy peut s'en vouloir d'avoir été expulsé dès la 40ème minute de jeu. Néanmoins, 2 fois menés Os Estudiantes (les étudiants car Coimbra a été la 1ère université créée au Portugal) ont trouvé les ressources nécessaires pour revenir à la marque.

Enfin, l'invité surprise de la semaine est Olhanense. Les Sudistes ont battu Portimonense (2-0) et grimpent sur la 3ème marche du podium. Le prochain match face à Porto donnera une idée plus précise de leurs capacités.

Certes, il est peu probable que Guimaraes, Olhanense et Coimbra tiennent très longtemps la cadence face aux armadas expérimentées, régulièrement confrontées aux joutes du haut de tableau. Néanmoins, il est rafraîchissant de voir de petites équipes se mêler à la lutte, ne serait-ce que pour découvrir de nouveaux talents. Si depuis quelques années, le titre ne se joue quasiment qu'entre Benfica et Porto, voire Braga et le Sporting Portugal, il serait passionnant de voir l'éclosion de nouveaux troublent-fêtes.

Choa d'Arelate

lundi 20 septembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 3)

De Gea: successeur attitré de San Iker, le portier de l'Atlético de Madrid a malgré tout encaissé 2 pions. Mais sans ses arrêts en lucarnes, le tarif aurait pu être encore plus salé. A seulement 21 berges, il démontre qu'il sera un sérieux concurrent pour les bois de la Roja dans les prochaines années.

Bailly: il est belge, il est gardien à Monchengladbach et il a encaissé la bagatelle de 11 buts en 2 matches. Respect.

Piqué: quand El Guaje Villa, Iniesta, Xavi et Pedrito n'y arrivent pas, Gerard monte sur corner et met son cachou.

Konchesky: dépassé, abusé, retourné, brisé par Nani. T'es plus à Fulham petit! Quand tu es aux fraises ça se voit et en Mondovision en plus.

Ujfalusi: pas mal l'idée de vouloir relancer la Liga en déglinguant la cheville Messi. Allez, la prochaine, tu l'auras La Pulga!

Payet: 6 cacahuètes en 6 matches pour l'ancien Nantais. Après 2 saisons moyennes, le Réunionnais ambiance enfin le Chaudron. Après un triplé il y a 15 jours, il s'est fendu d'un doublé dont un coup-franc pleine lulu dont Jourdren cauchemardera un petit moment encore;

Ayew: l'an dernier, il a porté l'AC Arles dans le money time de la L2. Pour son grand retour, il plante son doublé et réalise un match XXL. Comme quoi, Estevan n'est pas si mauvais que ça. Suivez mon regard...

Di Maria: golazo de la semaine pour l'Albiceleste. Pendant ce temps, la Benz' n'en finit plus de squatter le banc du Real Madrid.

Eto'o: Milito en méforme? Pas de soucis. Samuel Ego prend le leadership et score à 2 reprises face à Palerme lors de la 1ère défaite des Siciliens dans leur stade depuis 19 mois.

Gignac: certes, il est payé pour marquer mais ses 2 sauvetages sur la ligne ont épargné à l'OM de désagréments face à Arles. Aussi important qu'un but.

Ben Arfa: 1er match à Saint James Park et un but PES pour Hatem. Bon, à l'OM il avait régalé d'entrée face à Rennes. On connaît la suite.

Rosicky: le Tchèque a des cannes de serin mais veut absolument mettre son péno et permettre à Arsenal de faire le break face à Sunderland. Sans maîtrise la puissance n'est rien: transversale! A la 94ème, Bent égalise. Life is unfair.

Iachtchouk: caution foot d'en bas de la semaine. Un hat-trick en 15 minutes avec le Cercle de Brugges. On s'en fout? Certes.

Di Vaio: y a rien à faire, Marco est toujours là dans le money time pour faire ficelle. Menés 2-0 à 20 minutes de la fin face à la Roma, les Rossoblu de Bologne arrache le point du nul de l'ancien Juventino.

Boudebouz-Martin: une volée retentissante pour Boudebouz et un lob sublime pour Martin. Le Brésil a une ambassade à Sochaux.

Jussiê: alors comme ça, Môssieur Jussiê ne veut pas lober Lloris parti à la buvette, Môssieur Jussiê préfère attendre qu'Hugo Délire rentre dans ses bois, dribbler toute la défense avant de marquer en face à face. Mouais, allez, ça ira pour cette fois...

Cardozo: après un début de saison tout poucrave avec Benfica, le Guarani avait promis aux supporters Encarnados qu'il gagnerait le derby face au Sporting à lui tout seul. La prochaine fois, quand Oscar prédit l'avenir, jouez au Loto Foot.

Berbatov: Rooney dans les méandres de sa vie privée et de ses amours tarifées, le Andy Garcia goût bulgare dézingue le rival honni Liverpool d'un triplé, dont un retourné dans la lunette de Reina. Et si Dimitar redevenait le joueur classieux qui évoluait jadis à Tottenham?

Cesc Romero

That's the Salerno's touch!

Michel Estevan ne forme pas ses joueurs si mal que ça! Ancien pensionnaire de l'AC Arles la saison dernière, Andre Ayew a régalé le Parc des Sports. Redevenu Marseillais, il a mis au supplice la défense acéiste, inscrivant au passage son premier doublé de sa carrière en Ligue 1. Et, avec moins de nonchalance, il aurait pu rajouter un ou deux buts de plus à sa ligne de stats. Si l'Olympique de Marseille semble avoir retrouvé l'efficacité et ainsi véritablement lancé sa saison, l'ACA n'en finit plus de s'enliser dans les méandres du bas du tableau avec cette 6ème défaite.

"Branquignols". C'est en ce terme que le Président Salerno a qualifié le duo Conrad/Estevan venu assister au match au Parc des Sports d'Avignon. Comme si l'enceinte du stade devait leur être interdite! L'un est toujours actionnaire du club tandis que l'autre est juste une légende acéiste. Jean-Marc Conrad a peu de supporters à Arles, néanmoins, sa cote remonte depuis que M.Salerno se la joue "me against the world". Aller jusqu'à vouloir le retour de M.Conrad, c'est dire la détestation des supporters à l'égard de M.Salerno.
A ce propos, que devient M.Perrot? Coprésident, il ne semble guère intéressé par les destinées du club. Si le futur du club ne le passionne pas, qu'est-il venu faire dans cette galère? De plus, il est de notoriété publique qu'il n'apprécie pas la compagnie de M.Salerno. En effet, lors du match face à Lens, ils avaient vu le match chacun de leur côté. Familier du milieu des affaires, il devrait jeter un oeil sur la gestion du club et remettre de l'ordre. Mais en a-t-il réellement envie?

Non content d'avoir humilié Coach Estevan devant toute la presse, M.Salerno (j'écris Monsieur car c'est une convention, en aucun cas pour manifester mon respect) a vociféré que M.Conrad pouvait revenir à la tête du club, s'il lui faisait un bon gros chèque pour racheter ses parts. Tout est dit: M.Salerno considère l'AC Arles comme une prostituée qui s'échange contre de l'argent. Peu étonnant qu'il faillisse depuis son arrivée s'il témoigne aussi peu de respect pour le club. Recherche-t-il seulement la célébrité, passer à la télévision coûte que coûte malgré une image déplorable? Cet homme donne une piètre image d'Arles ainsi que des gens, salariés et bénévoles, qui travaillent quotidiennement depuis des années au sein du club. Certes, il a permis à l'ACA d'avoir les fonds suffisants pour se maintenir au niveau professionnel. Néanmoins, cela ne doit pas l'empêcher de traiter le club avec égard.

La venue de l'OM devait être une grande fête, la rencontre avec le grand frère olympien que tout le monde supporte depuis sa jeunesse. Il n'en fut rien. Pis, les supporters se mirent en grève. Aucun drapeau, aucun encouragement pour les joueurs. Les seuls chants furent à l'adresse de Michel Estevan, célébré dans les travées pour ces 5 superbes années. Quant à M.Salerno, le stade lui demanda à plusieurs reprises de démissionner après 3 mois désastreux.

Enfin, se pose la question de l'entraîneur. Coach de la réserve, Jean-Louis Saez pourrait continuer son intérim avec Kader Ferhaoui si le club n'arrive pas à trouver un kamikaze pour sauver l'équipe de la descente. Dernier entraîneur de l'ACA avant Michel Estevan, Saez aurait au moins l'avantage d'être de la maison. Il pourrait ainsi faire le lien entre le cellule professionnelle et l'association qui, par la voix de son Président Patrick Chauvin, s'est clairement mis du côté de Coach Estevan. Aujourd'hui, le Bosniaque F.Hadzibegic s'est déclaré intéressé par le challenge. Pour mémoire, il a entraîné Bastia en L2 la saison dernière. Bastia qui évolue désormais en National...

L'arrivée de personnes qui n'entendent rien au football précipite la chute de l'AC Arles. La coprésidence devrait quitter le club dignement et retrouver leur place au conseil d'administration. Si les dirigeants ne réagissent pas immédiatement, l'ACA périclitera en fin de saison et retrouvera la CFA. Mais vu leur arrogance et leur vanité, y croire serait déjà de la science-fiction.

François Miguel Boudet

jeudi 16 septembre 2010

Marseille perd à la roulette russe*

Cette saison, l'Olympique de Marseille a hérité d'un groupe jouable en Champion's. En effet, mis à part Chelsea qui devrait finir en tête, les Phocéens font figures de favori face au Spartak Moscou et à Zilina. Pour leur entrée en matière, l'OM affrontait le Spartak de Valéri Karpin à l'oustau. Sixième du championnat ruskov, le Spartak avait tout de la victime parfaite pour la bande à La Dèche. Niet! Sur un vieux centre moisi, Azpilicueta et sa bouille de Pedretti ont dévié la gonfle dans les bois olympiens. Ou comment paumer 3 points alors que les Marseillais avaient la mainmise sur le match.

Sur l'ensemble de la partie, l'OM peut se les mordre bien fort. En effet, comment est-il possible de louper autant d'occasions de but face à une défense dépassée à la moindre initiative? Deschamps le savait et c'est pour cela qu'il voulait recruter un grand buteur. Malgré l'abnégation de Brandao, son incapacité chronique à faire ficelle devient problématique. Et quand c'est toute la ligne d'attaque qui se met au diapason du Brésilien, cela donne le résultat d'hier soir.
Lucho a certes réalisé un match admirable, prouvé une nouvelle fois qu'il était le patron sur le terrain, mais il a surtout raté deux énormes occasions, dont cette fameuse tête immanquable pour un joueur de sa qualité.
En face, les Moscovites n'ont pas été particulièrement dangereux mais ont pris un malin plaisir à martyriser l'adolescent Azpi, aspiré par Wellinton et Alex. Leur but n'est même pas une occasion franche car le centre est manqué et file droit sur Hilton. Bref, la fragilité marseillaise depuis le début de saison continue et l'OM perd des points qui aurait dû lui revenir avec un peu plus d'attention et de tranchant.

Néanmoins, de nombreux points positifs peuvent être mis en exergue. En effet, la relation Comandante/Ptit Vélo s'améliore nettement et leurs combinaisons ont souvent mis les défenseurs russes aux fraises. Affaire à suivre en championnat. Arles risque de se prendre une bonne valoche si cette association pouvait se concrétiser en but.
Par ailleurs, il est désormais évident que Cheyrou retrouve la grande forme. Sur tous les seconds ballons, il fut le grand pourvoyeur de Lucho et a tenté sa chance de loin à plusieurs reprises. On se demande encore pourquoi il fut mis sur le banc par Deschamps.
Enfin, André-Pierre Gignac a apporté davantage que Brandao durant la dernière demi-heure. Jouant en remise avec efficacité avec Valbuena, proposant des solutions aux milieux, il devrait être titulaire dès samedi. Dommage que sa patate de forain ait fini sur le poteau à la 88ème...

Battus davantage par un gardien en état de grâce que par un collectif, les Olympiens peuvent regretter ce faux départ face à un rival pour la qualification en huitième. Cette série de contre-performances n'est pas inquiétante car l'équipe propose un jeu huilé qui ne manque que d'une once de réussite pour se concrétiser en points. Malgré ce retard à l'allumage, l'OM est sur la voie du succès.

*ouais, je sais, easy le jeu de mots...

Francesco della Nuejouls

mardi 14 septembre 2010

Benfica ne répond plus, Porto toujours invincible

Champion en titre, le Sport Lisboa e Benfica est en crise depuis vendredi soir. Face au Vitoria Guimaraes, les Encarnados ont perdu pour la 3ème fois de la saison (2-1). Désormais 13ème au classement, Benfica n'est plus que l'ombre du club qui avait dominé la Superliga la saison dernière. Aux antipodes du désarroi benfiquiste, O Porto a remporté le premier grand choc de l'année face au Sporting Braga (3-2). Enfin, le Sporting Portugal fait du surplace face à Olhanense (0-0) mais reste à hauteur de Braga et l'Académica Coimbra, 3èmes ex-aequo.

Mayday mayday, un avion immatriculé SLB est en perdition depuis 1 mois en Liga Sagres! Malgré une inter-saison globalement bien gérée puisque Jorge Jesus a perdu seulement Angel Di Maria et Ramires et empoché une jolie petite somme pour recruter (environ 45M€), Benfica n'avance pas en championnat. Défense pataude, attaque atone (rien à voir avec Olivier), les Gloriosos n'ont gagné qu'un seul match sur quatre depuis le début de saison. Pas terrible pour un champion en titre qui voulait confirmer et réaliser le doublé. Jusqu'à présent, les Aigles n'ont battu que le Vitoria Setubal (3-0) et ont encore perdu face au Vitoria Guimaraes. L'heure est grave alors que s'annonce dès mardi le début de la phase de poule de Champion's face à l'Hapoel Tel Aviv puis le derby lisboète face aux Lions du Sporting Portugal. Pas question de se louper sous peine de sombrer un peu plus dans la crise.

Le Sporting Portugal justement n'a pu faire mieux qu'un petit match nul (0-0) face à Olhanense dans son stade José Alvalade. C'est un coup d'arrêt après la victoire obtenue sur le terrain de naval (1-3) la semaine passée. Après avoir calé d'entrée face à Paços de Ferreira (1-0) lors de la première journée, les Vert et Blanc sont invaincus depuis 3 matches et sont en meilleure forme psychologique que le rival benfiquiste.

Lors du choc du week-end, O Porto a battu le Sporting Braga (3-2) alors que les joueurs de Villas Boas avaient été menés deux fois au score. Tout d'abord en première mi-temps, Varela a répondu à l'ouverture du score signée Aguiar. Surtout, en 2ème mi-temps, Hulk à la 63ème minute, a répondu illico presto au but de Lima (61'). Dans la foulée, Varela s'offrait un doublé à la 70ème minute et permettait aux Portistes de remporter sa quatrième victoire en autant de matches. Plus que jamais, et malgré les pertes de Bruno Alves et Raul Mereiles, Porto fait figure de favori au titre et ne semble avoir aucun rival à sa hauteur.

Au terme de cette 4ème journée, Porto a déjà 4 points d'avance sur le deuxième, le surprenant Vitoria Guimaraes, tombeur de Benfica. Dès samedi prochain, l'affrontement fratricide entre les Lions et les Aigles s'annonce brûlant. La victoire sera impérative pour le SLB sous peine de voir s'envoler tout espoir de retour sur Porto.

Cesc Romero

lundi 13 septembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 2)

Diego Rodriguez: le latéral de 22 ans du Nacional de Montevideo s'est tué en voiture cette semaine. RIP El Oreja...

Coupet: aucun but encaissé ce week-end pour le Parisien... comment ça? Il était sur le banc et c'était Apoula Edel qui jouait... Ah... On s'disait aussi...

Lucio: si maintenant, il commence à mettre des pions d'attaquants...

Burdisso: a salement découpé Conti dans sa surface au bout de 20 minutes de jeu. Expulsé, le Romain a permis aux Sardes de reprendre le contrôle de la partie, 3 minutes après l'égalisation de De Rossi. Au final, la Roma a perdu 5-1. Pas rancunier, Ranieri a sacrifié Totti pour le remplacer par son frangin.

Maduro: je l'ai tellement pourri la saison dernière pour sa formidable nullité que, pour avoir donné la victoire à València face à Santander, je lui adresse un award!

Carvalho: avoir autant d'attaquants de classe mondiale et être sauvé par un défenseur central face à Osasuna, le Real Madrid ne fait jamais rien comme les autres.

Conti: pour la 4ème année consécutive, le joueur de Cagliari a planté face à la Roma. Dérouillé par Burdisso, il est parti les pieds devant avec le sentiment du devoir accompli. Et dire que son pater est le directeur sportif romanista... C'est beau la famille tiens!

Fabregas: 3 passes déc' face à Bolton. Comme ça, en passant.

Lucho: métronome du jeu marseillais, El Comandante est incontestablement le meilleur joueur de L1. Faux lent, il n'a rien a envier à Riquelme. Le patron, tout simplement...

Pied: s'appeler Pied et mettre un but de la tête...

Cassano: pour son but face à la Juventus face surtout pour sa semaine internationale. FantAntonio est de retour et il va régaler!

Rui Miguel: vous ne connaissez pas? Benfica le connaît très bien maintenant. Entré en cours de match, l'attaquant de Guimaraes a achevé les Encarnados d'un puissant coup de casque. Le Vitoria est désormais 2ème au classement de la Superliga.

Valdez: annoncé fut un temps à Marseille, il a quitté Dortmund pour jouer à l'Hercules Alicante. Bonne pioche: un doublé face au Barça pour faire la bouche des Blaugranas.

Varela: l'attaquant du Porto a inscrit un doublé lors du choc de Superliga face au Sporting Braga. Depuis l'arrivée de Villas Boas, O Porto remporte tous ses matches. Le retour des Portistes s'annonce sanglant.

Bogdani: à la conclusion d'un mouvement remarquable, il a également mis au supplice le backfour du Milan. Cesena lui doit son premier but en Serie A depuis 19 berges.

Valbuena: Ptit Velo a mangé du lion pendant son séjour en Equipe de France. Partout sur la pelouse, multipliant les appels, il a déglingué les bois de Ruffier d'une demi-volée supersonique. Mais toujours ce gel trop abondant sur la tête...

Choa d'Arelate

Les otaries du Milan domptées par Cesena

"Approchez approchez Mesdames et Messieurs! Approchez pour admirer ma superbe collection d'otaries! Je vous présenterai mes otaries brésiliennes qui jonglent pendant des heures et courent avec le ballon sur le pif! Surtout, vous pourrez admirer ma toute nouvelle star, une espèce rare, une otarie suédoise qui répond au doux surnom de "Pirouli de Malmö"! Approchez, approchez, il y en aura pour tout le monde, pour tous les goûts, de la frappe dans la lucarne, de la virgule, du passement de jambes, de la feuille morte! Et souvenez-vous bien, c'est moi, Silvio Berlusconi qui régale! Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir!"

Certes, ce préambule peut sembler exagérer mais il n'est finalement pas très éloigné de la réalité. Pour la fin du mercato, Zio Silvio a sorti le chéquier pour s'offrir la crème de la crème des Mercenaires: Robinho et Zlatan Ibracadabra. Ajoutés à Ronaldinho et Pato, il n'en a pas fallu plus pour le quatuor soit immédiatement surnommé "le carré d'As". Le récital devait commencer face au promu Cesena. Du menu fretin pour les Rossoneri, large vainqueur juste avant la trêve internationale de Lecce, un autre promu (4-0).

Devait commencé seulement car face aux Romagnols, le Milan s'est fait salement taper. Pis, les hommes d'Allegri ont reçu une véritablement leçon de réalisme. Dix-neuf ans après sa dernière relégation de Serie A, Cesena a parfaitement réussi son retour au sein de l'élite. En effet, après un match nul obtenu au Stadio Olimpico face à la Roma, le promu n'a pas tremblé face au club le plus titré d'Europe. Tout d'abord, au terme d'un magnifique mouvement collectif, Bodgani plaçait une tête victorieuse dans les bois d'Abbiatti, également connu pour être un fanatique de l'humaniste Benito Mussolini. Juste avant la pause, c'est Giaccherini, lancé en contre, qui doubla la marque d'une frappe croisée imparable.

Au-delà de la défaite, on peut se poser des questions sur le futur du Milan. Malgré la présence sur le banc de Massiliano Allegri, élu meilleur Mister de Serie A la saison dernière devant un certain José Mourinho, il sera extrêmement difficile de faire jouer le fameux quatuor. Samedi soir, Robinho a débuté sur le banc avant de remplacer Ronnie en deuxième mi-temps. Pour son premier match sous ses nouvelles couleurs, Ibra a mangé un péno à la 85ème minute et a régalé l'assistance de gestes inutiles dont l'un coûta le second but. Enfin, Pato a démontré qu'il est bien le meilleur attaquant rossonero actuellement. Rapide balle au pied, précis dans ses gestes, il est incontestablement dans une phase ascendante.

Le principal problème auquel est confronté Allegri, c'est qu'il dispose de joueurs qui ne captent rien aux consignes défensives. Ibra ne court pas, ne se replace pas, dans la droite lignée de ce qu'il faisait à l'Inter puis au Barça. Quant à Ronnie et Robinho, la dernière qu'ils ont défendu, ce devait être en pupilles ou en poussins. Comment espérer faire des résultats s'il manque 3 voire 4 joueurs pour revenir défendre? Et Gattuso ne défend plus pour 2 comme par le passé...

Si cette profusion de talents permettra de remporter des matches serrés en Serie A, il n'est en revanche pas certain que le carré d'As fera le poids face à des équipes qui font du collectif leur leitmotiv. Il est fort probable qu'une équipe avec moins de talents mais davantage de cohésion posera de véritables problèmes au Milan, sans parler des joutes en Champion's où, face au Real Madrid, l'Ajax voire Auxerre (oui oui, z'avez bien lu). La qualification pour les huitièmes n'est pas assuré pour les coéquipiers du Maestro Pirlo s'ils ne remédient pas aux largesses observées face à Cesena. Avec Zlatan et Robinho, Silvio Berlusconi a complété sa belle collection d'otaries. A coup sûr, il vendra beaucoup de maillots. Cela sera-t-il suffisant pour reconquérir le Scudetto?

Francesco della Nuejouls

dimanche 12 septembre 2010

Paris sans pitié avec l'AC Arles

Qu'il est fastidieux l'apprentissage de la Ligue 1! L'AC Arles n'a absolument pas fait le poids face au PSG pourtant en proies à des troubles internes. Totalement dépassés, hors sujet, les Acéistes ont pris une avoinée au Parc des Princes 4-0. Le score est lourd, sans appel et l'addition aurait pu être encore un peu plus corsée avec davantage de concentration de la part des attaquants parisiens. Cette défaite, la 5ème en 5 journées, est extrêmement préoccupante car les Arlésiens ont été dépassés tout au long de la partie, ne se créant que quelques occasions en fin de match. Après seulement un mois de compétition, l'opération maintien paraît déjà fort compromise alors que se profile la rencontre face à l'Olympique de Marseille samedi prochain.

En fait, il n'est guère étonnant de voir l'ACA galérer autant quand la pente croît. Hier, Michel Estevan a fait évoluer une nouvelle charnière centrale 100% made in Real Madrid. L'alliage Mejia/Pavon fut peu concluant, c'est le moins que l'on puisse dire. Face une équipe réputée pour son attaque, aligner une défense sans automatismes était un pari risqué. L'ouverture du score en témoigne clairement. Comment Hoarau a-t-il pu se retrouver aussi seul face à Planté? Le mauvais alignement du backfour a précipité la chute de l'ACA alors que l'équipe avait bien contenu les offensives parisiennes jusqu'alors (18'). La distribution des cadeaux continua à la demi-heure de jeu. Sur un corner rentrant, Abenzoar laissa échapper Sakho au second poteau qui n'en demandait pas tant pour doubler la mise (29'). Les Acéistes sont atones, inexistants dans le jeu, étouffés par le milieu parisien. Malgré la supériorité incontestable des Franciliens, les hommes de Coach Estevan parvinrent à stopper l'hémorragie jusqu'à la pause.

Si les Lions avaient envie de renverser la vapeur, ils n'en eurent pas l'occasion. Dès la 49ème minute, Aït Ben Idir, pas assez prompt dans son intervention, offrit un coup franc à 20 mètres des bois de Planté. Pour Nenê, c'est presque un penalty. Action, réaction: lucarne, 3-0. Alea jacta est. Désormais, les Acéistes doivent résister pour ne pas prendre un bain. Or, 7 minutes plus tard, le Brésilien remporta un nouveau duel face au gardien, accentuant encore davantage au tableau d'affichage, le fossé qui existait entre les 2 équipes. Le reste de la partie, le PSG se promena sur sa pelouse, manquant d'à propos pour marquer encore plusieurs fois.

Après avoir démontré de vraies bonnes choses face à Rennes juste avant la trêve internationale, l'équipe a régressé. Tributaire d'un mercato dont il fut certainement plus spectateur qu'acteur, Michel Estevan a modifié une nouvelle fois toute son équipe. Le résultat est net: si cela continue, l'ACA sombrera. La charnière Mejia/Laurenti qui avait fait du bon travail face à Rennes n'a pas été reconduite car Francisco Pavon est arrivé à Arles le 31 août, date de clôture du mercato. A-t-il encore un suffisamment bon niveau pour être titulaire en Ligue 1? Le championnat de France a certes beaucoup de défauts, mais il est certain que sans une condition physique optimale, il est impossible de faire illusion, qui plus est en défense centrale. Hier soir, les 2 Espagnols ont été martyrisés par la paire Hoarau/Erding.
Par ailleurs, on peut s'interroger sur le choix de titulariser Abenzoar au milieu de terrain. Latéral droit de formation, il est étrange de l'avoir choisi et que Sébastien Piocelle soit resté sur le banc. L'ancien Lyonnais n'a jamais été dans le coup, de la même manière qu'Aït Ben Idir, pas assez tranchant pour alimenter correctement N'diaye, Meriem et Dja Djédjé en ballons. Chouchou des supporters arlésiens, Benjamin Psaume, malgré sa nonchalance chronique aux entraînements mais également connu pour être un "matcheur" aurait pu apporter de la vitesse sur un côté.
Enfin, il est surprenant que Dja Djédjé fut positionné tout seul sur le front de l'attaque alors qu'il préfère tourner autour d'un deuxième attaquant, Kermorgant en particulier. De plus, les choix tactiques de l'entraîneur furent désappointant. Ainsi, pourquoi faire entrer Charisteas puis Kermorgant alors que la messe était dite? Il aurait mieux valu en titulariser un plutôt que de les mettre tous les 2 sur le banc. Leur jeu en déviation ainsi que leur conservation de balle aurait pu permettre aux Acéistes de souffler pas instants et d'avoir un point d'ancrage dans les 30 derniers mètres. Au lieu de cela, Dja Djédjé fut contraint d'aller au casse-pipe face à une défense peu déstabilisée et un Makelele impeccable.

Cette défaite alarmante a mis en lumière le vaste chantier qu'est l'AC Arles. L'équilibre collectif n'a toujours pas été trouvé et il est toujours difficile de définir l'ossature de l'équipe. Michel Estevan le sait, il aura peu de temps pour parvenir à créer un 11 compétitif. Peut-être est-il déjà en sursis dans la tête de Marcel Salerno, lui qui avait voulu le débarquer aux prémices de l'été. Il ne faudra pas attendre monts et merveilles de la réception de l'OM la semaine prochaine. Face au champion en titre, il faudra que les Lions relèvent la tête, se battent et fassent honneur à leur maillot et à leurs supporters.

François Miguel Boudet

mercredi 8 septembre 2010

Sarajevo, le début du renouveau?

Après une défaite humiliante face à la Biélorussie vendredi dernier dans le Stade des Footix, l'Equipe de France devait impérativement gagner en Bosnie pour ne pas s'enfoncer encore un peu plus dans le défaitisme. Et, pour être honnête, on n'y croyait pas franchement. Conscient que son midfield avait été haché menu par Hleb and co., Laurent Blanc a joué la carte de la solidité dans un 4-3-3 équilibré avec un trident Diarra-M'Vila-Diaby. Bonne pioche Président! L'enfer prédit ne fut finalement qu'un pétard mouillé. Les Bosniens (c'est laid mais c'est comme ça qu'il faut dire) ont été étouffés et les Bleus de France l'ont emporté 2-0 grâce 2 galettes de la Benz' et la Maloude.
Et si un groupe était né?

Certes, tout ne fut pas parfait et en face, ce n'était pas l'Espagne ou l'Argentine. Malouda eut du mal à se positionner sur le pré, visiblement mal à l'aise dans ce nouveau système. Pour son grand retour chez les Bleus, Benzema démontrait beaucoup d'envie mais en faisait à la fois trop (de dribbles) et pas assez (de réalisme). Blessé à la cheville et apparemment ciblé par les hommes de Safet Susic, le n°9 du Real Madrid trouvait le poteau extérieur en première mi-temps et manquait le cadre d'un cheveu sur un coup franc. Ouais ouais, un Français a failli marquer sur un coup franc direct! Volontairement en plus.
En face, les Bosniens ne proposent rien, décomposés par le milieu de terrain. C'est bien d'avoir des cadors devant, encore faut-il qu'ils puissent avoir des ballons exploitables. Et force est de constater que Hugo Délire n'a pas eu beaucoup de taf tout au long de la partie.

Dominer c'est bien, marquer c'est mieux. Même dominés, les Bosniens tiennent le point du match nul. Annoncés favoris, ils se satisferaient bien d'un tel résultat. Les Bleus connaissent un coup de mou en début de 2ème mi-temps et la Benz' commence à souffrir physiquement. Un bail qu'il n'avait pas été titulaire le Gone de Bron... Et c'est au moment où il semblait frit qu'il inscrivit un golazo dans les caisses bosniennes. Si la roulette face au défenseur central est sublime, Benzema peut aussi remercier le gardien, qui avait une drôle de coupe de cheveux et des gants en peau de pêche. Le boulot était fait (72'). Six minutes plus tard, les Bleus portaient l'estocade au terme d'un contre éclair. Diaby offrait un caviar à Ptit Vélo Valbuena qui glissait au moment de frapper adressant une passe déc' à Malouda, récompensé de son abnégation.

Au-delà du résultat éminemment positif, c'est la manière qui a fait plaisir à voir. Appliqués, sérieux, quadrillant parfaitement le terrain, les Bleus ont réalisé un match plein. Depuis combien de temps ne nous étions pas fait plaisir devant un match des Bleus? Depuis France-Brésil 2006 peut-être. Certes en face, l'adversaire était limité. Safet Susic n'avait pas dit le contraire à ce propos tout au long de la semaine. Mais après avoir sombré face au Bélarus, Lolo la Touillette a opté pour un 4-3-3 ultra-solide avec un Diaby porté vers l'offensive et le trio Malouda-Valbuena-Benzema. La France n'a sûrement pas de fuoriclasse dans ses rangs mais avec une telle option tactique, les Bleus peuvent retrouver une véritable assise collective et ne plus trembler face à des équipes inférieures. Il n'en faudra pas plus pour se qualifier.

Enfin, cette victoire met en stand-by le mythe des "exclus de Knysna". En effet, avons-nous réellement besoin de Evra et Ribéry? Ceux qui n'étaient pas dans le groupe hier soir auront-ils une chance de s'intégrer à cette nouvelle ossature? Nasri et Gourcuff pourront-ils évoluer ensemble dans ce 4-3-3? Pas certain malgré tout leur talent.

Cette victoire à Sarajevo est de celle que l'on peut qualifier de "fondatrice", au même sens que le France-Roumanie de 1995 où la génération championne du Monde 1998 avait pris le pouvoir. La question est désormais de savoir si ce match était simplement un épiphénomène ou bien le début du renouveau des Bleus. Et si, finalement, cette Equipe de France là avait un réel avenir au haut niveau international?

Francesco della Nuejouls

mardi 7 septembre 2010

Portugal: c'est Algarve docteur?*

Dans la catégorie des grandes nations du football en crise, faites place au Portugal! Après un Mondial achevé en huitièmes face aux voisins Ibériques (Hunter), les Lusitaniens partent à la conquête du sésame pour l'Euro. Déjà pas terribles depuis 2 ans et une qualif' au Mondial obtenue à l'arrach' face à la Bosnie, les Portugais ont pris un coup sur la soupière avec un match nul 4 à 4 face à Chypre. Ouais ouais Chypre. Alors, avec un Queiroz suspendu pour 6 mois (un Quieroz qui s'est transformé en citrouille depuis un bail d'ailleurs) et sans Cricri Ronaldo blessé, la Selecçao a l'obligation de l'emporter en Norvège.

Auteur d'une Coupe du Monde pas flamboyante, le Portugal a déjà la tête sous l'eau après le match nul obtenu à Guimaraes vendredi soir. Avec le même backfour que lors du safari sud-af, les Guesh' ont mangé bon face aux Chypriotes qui n'en demandaient pas tant. Résultat: 2 pions encaissés au bout de 11 minutes de jeu. Pourtant en face, l'adversaire n'était pas un foudre de guerre. La preuve? Hugo Almeida a égalisé à la 8ème minute. Menés jusqu'à la demi-heure de jeu, il a encore fallu que Raul Mereiles remette ses coéquipiers sur les bons rails, comme il le fit lors des barrages en novembre dernier. Bon, en même temps, vu qu'il avait offert un but juste avant...
Le nuage sembla s'éloigner lorsque Danny inscrivit le 3ème but portugais à la 50ème minutes (même réflexion que pour Almeida). Or, Okkas, pour sa première...occaz', égalisa (57ème). Le chassé-croisé des vacances se poursuivit à la 60ème avec un pion de Manuel Fernandes (franchement, la défense chypriote était composé de plots, plus de doutes possibles).
La victoire semblait enfin acquise mais Eduardo fit une offrande à Avraam à la 89ème, permettant aux hommes d'Anastasiadis de réaliser un exploit.

Malgré les 4 galettes encaissées, tout n'est pas à jeter pour les Portugais. Tout d'abord, cela faisait des plombes que les attaquants n'avaient pas scoré 4 fois lors d'un même match, fessée face à la Corée du Nord exceptée. Cricri d'Amour a dû apprécier devant sa télé... A croire que le patron technique de l'équipe inhibe ses coéquipiers et le laisse se débrouiller tout seul. Cela dit, pas de quoi n'ont plu s'enflammer, les attaquants ont toujours les pieds carrés (ah! la vieille Madjer toute poucrave d'Almeida qui aurait permis de faire le break!) et feraient limite penser que la Gamine Nuno Gomes serait meilleure qu'eux... Quant à Quaresma a.k.a. le CR7 du pauvre, mis à part faire l'otarie et des gestes Ben-Arfesque (comprendre: esthétique mais surtout inutile et à contre-temps), il est surtout déstabilisant pour ses coéquipiers. Par ailleurs, le réservoir de joueurs est extrêmement faible. Faut vraiment avoir degun dans son équipe pour faire entrer Liédson, son passeport portugais tout neuf et ses 31 berges à l'heure de jeu ainsi que Yannick qui ferait mieux de continuer à chanter "Ses soirées-là".

Pour ce qui est de la défense, le constat est encore plus alarmant. Ancien taulier du backfour du Porto, il semble que le froid russe lui a coupé les pattes. Finalement, Lyon doit être content de se l'être fait chouraver par le Zénit Saint-Petersbourg. Quant à Miguel, un type capable d'avouer avoir une hygiène de vie scandaleuse sans jamais en changer (regardez les infos sur les télés de la régions de València et vous comprendrez), il souffre d'une excroissance terrible depuis déjà plusieurs saisons: la caravanite aigüe. S'il vous plait, faites un don à choa-garra-charrua qui fera suivre. Ou pas. Cependant, personne ne force ni Unaï Emery à le faire à València, ni Queiroz à le sélectionner avec la Selecçao. Espérons pour la survie des Tos que Carvalho et Coentrao tiennent la baraque derrière à Oslo.

Sur sa lancée de sa victoire face à la France en août dernier, la Norvège a remporté son match en Islande et ont l'ambition d'au moins prendre un point face à la Selecçao malgré l'absence de John l'Hargneux Riise qui a réussi l'exploit de se faire un traumatisme crânien à l'entraînement. De son côté, le Portugal est toujours en plein doute, incapable de trouver un équilibre collectif et choqué de la suspension de son sélectionneur qui doit se fader les matches en tribunes jusqu'à la fin de l'année. En cas de résultat négatif, la qualification serait déjà compromise. France, Portugal, même combat?

*on fait les jeux de mots qu'on peut, bien que capillo-tracté...

Cesc Romero

Les Bleus déjà au pied du mur

Inoffensifs et sans idées face aux modestes Biélorusses vendredi dernier, les Bleus de France sont déjà dans une situation défavorable. Ce soir, face à une Bosnie-Herzégovine en progrès constants et entraînés par la légende Safet Susic, les Bleus n'auront pas d'autre choix que de l'emporter dans le Stade Asim Ferhatovic Hase de Sarajevo chaud bouillant. A moins qu'un match nul satisfasse aussi bien des joueurs français encore sous le choc du désastre sud-africain.

Pour le match face au Belarus, Laurent Blanc avait tenté un coup plutôt osé en titularisant Jérémy Ménez. Comme prévu, le Romain a fait n'importe quoi, trop irrégulier pas nature pour prendre le match à son compte dans un rôle de meneur de jeu désaxé. Par ici la sortie!
Pour espérer faire un résultat positif en Bosnie, Blanc a donc modifié son 11 de départ et semble vouloir faire confiance à Petit Vélo Valbuena et à Diaby. Quand on se souvient que Valbuena a été le meilleur joueur vendredi, on peut se poser des questions sur le niveau des autres...

Surtout, c'est le moment parfait pour Benzema de montrer qui est le patron de l'attaque française. Parce que, bon, c'est bien gentillet les Gignac, Briand, Rémy et tutti quanti, mais celui qui doit être le Big Boss en pointe, c'est la Benz'. Problème: Rim-K n'est toujours pas titulaire au Dollar de Madrid. La saison dernière, nombreux ont été ceux qui ont blâmé l'Ingénieur Pellegrini qui préférait Pipita Higuain. Or, cette année, fini les excuses car les décisions du Special One ne se discutent pas. Pour Benzema, un match plein pourrait le relancer en club. De toute façon, le n°9 de la Maison Blanche n'a plus vraiment le choix, tant il a déçu en EdF jusqu'à présent.

Ce qui fait peur dans cet affrontement, c'est que la France a le trouillomètre à zéro. A tel point qu'on se dit qu'un match nul ne serait pas négligeable face à l'armada offensive bosniaque (Pjanic, Misimovic, Dzeko et Ibisevic). Le monde à l'envers en somme. Si Susic affirme qu'il ne dispose pas d'une grande équipe, il dispose de joueurs rompus aux joutes de Bundesliga et de Ligue 1 et qui ont une expérience en Champion's. Et quand on se souvient de la misère qu'avait infligé l'Autricien Janko à Fifou Mexès voici 2 ans, il n'y a pas de quoi être rassuré.
La défense Clichy-Rami-Mexès-Sagna sera reconduite ce soir. Apparemment, Lolo Blanc veut en faire son backfour type et a travaillé les automatismes lors des dernière séances d'entraînement. Espérons que cela tienne et que les erreurs d'inattention qui coutèrent la partie face aux Biélorusses seront rayées.

Sous pression dès le 2ème match de qualification, l'Equipe de France doit faire preuve de détermination et d'engagement face à des Bosniaques convaincus que leur tour est venu de se qualifier pour une grande compétitions, eux qui furent éliminés du dernier Mondial en barrages face au Portugal. Une deuxième défaite d'affilée précipiterait les Bleus dans une nouvelle spirale négative et prouverait de manière définitive que le chemin de la rédemption sera plus difficile que prévu.

Choa d'Arelate

samedi 4 septembre 2010

Grazie FantAntonio Cassano!

Dans la catégorie "Mondial pourri et équipe à reconstruire d'urgence", l'Italie n'avait guère de choses à envier à sa voisine française. Mis à part un état d'esprit irréprochable, la Nazionale s'était vautrée dans les grandes largeurs, dans un groupe ultra-faiblard (Paraguay, Néo-Zèd et Slovaquie). Exit Marcello Lippi, infiniment plus classe que Ray Dom' dans la victoire comme dans la défaite, et Buongiorno Cesare Prandelli. L'ancien Mister de la Fio arrive aux commandes de la sélection transalpine avec l'ambition de la faire jouer comme son ancienne maîtresse Viola. De quoi tordre le cou aux clichés foireux sur le jeu italien tant il met un point d'honneur à donner du plaisir aux spectateurs, parfois au détriment du résultat.

Après une défaite inaugurale face à la Côte d'Ivoire en août dernier, la Nazionale commençait ses qualif' en Estonie, à Tallinn. Froid glacial et équipe regroupée dans ses 35 mètres étaient au programme. Le jeu développé en 1ère mi-temps ne fut pas mauvais du tout avec Pirlo en chef d'orchestre mais la finition fit cruellement défaut. Cependant, pas de quoi s'affoler, l'opposition est limitée et guère dangereuse. Sauf que Sirigu, pour son premier grand match international, relâcha la gonfle sur un coup franc de Vassiljev. Cafouillage et but de raccroc de Zenjov. Le gardien palermitain rêvait certainement d'un meilleur baptême...

De retour des vestiaires, les Italiens revinrent avec les mêmes intentions. Mais cette fois-ci, le réalisme fut au rendez-vous. En 3 minutes, la partie fut totalement renversée grâce à Antonio Cassano. Le fantasque et souvent ingérable joueur de la Samp' remit tout d'abord ses coéquipiers sur les rail de la victoire avec un but de la tête (60'). Quelques instants plus tard, toujours sur un corner du Maestro Pirlo, Cassano déviait la gonfle pour Bonucci qui doublait la mise (63'). Longtemps persona non grata au sein du squad rital, FantAntonio a donné raison à Prandelli qui avait décidé de le titulariser aux côtés de Pazzini, son coéquipier en club.

Avec cette victoire, l'Italie débute bien sa campagne de qualification et a déjà démontré que, malgré sa convalescence, elle était capable de renverser la tendance et de faire preuve de caractère dans les moments cruciaux. Pour Prandelli, ce succès valide le travail effectué tout au long de la semaine où il a voulu insuffler un état d'esprit positif, exempt de toute pensée négative. Et si le renouveau de la Nazionale était déjà en marche?

Francesco della Nuejouls

On va finir par creuser!

Cela devait être le match du renouveau, de la reconstruction après l'ère Domenech. Caramba encore raté! Avec le Président Lolo Blanc à la baguette, les Bleus next gen' ont lamentablement paumé face au Belarus Globe Trotter. Au terme de la partie, un seul constat s'impose: même face à une équipe d'unijambistes, l'Equipe de France ne gagne plus. Et il faut remonter à 1937 pour trouver trace d'une série de 4 défaites d'affilée.

Laurent Blanc n'est pas une enclume. Il le sait, les joueurs dont il dispose sont limités techniquement, physiquement et tactiquement. A chaque sortie des Bleus de France, l'incompréhension se fait de plus en plus pressante. Surtout après un centre de Bacary Sagna. Peuchère, il pensait être capitaine en plus... Hormis Lloris et Malouda, la France n'a pas de joueurs au top du Hip Hop. Et il ne sert à rien de bramer le nom de Ribéry dans nos oreilles: depuis 4 ans, il est nase de chez nase.

Au niveau du backfour, on se demande encore comment Clichy a pu être débordé en fin de match face le frangin Hleb, terreur du championnat...chinois! Et comment Rami a-t-il pu oublier Kislyak, seul au point de penalty? Encensé pour ses prestations en L1, il serait temps de remettre en perspective ses prestations à haut niveau. En effet, il avait été dévoré tout cru en Ligue Europa par El Nino Torres pourtant sur une jambe et avait livré un match pas fameux en Norvège en août dernier. Par ailleurs, il est étrange de voir Mexès jouer dans l'axe gauche alors qu'il évolue côté droit à la Roma (quand il joue).

Pour ce premier match officiel, Laurent Blanc avait opté pour un milieu en trapèze, avec M'Vila et Diaby devant la défense et Ménez et Malouda sur les côtés. Problème: les joueurs de couloirs ne les prennent pas, ont tendance à jouer trop bas et ne créent pas de décalage. Par conséquent, les attaquants Hoarau et Rémy ne touchent pas une bille devant. Et il faut attendre les arrêts de jeu de la 1ère mi-temps pour assister à la première frappe potable du match. Sans surprise, c'est la Maloude, capitaine du soir, qui envoie la mine.
Pour ses vrais débuts avec l'EdF, Jérémy Ménez fait n'importe quoi. Ce n'est pas une nouveauté en soi, tant il est connu pour son illettrisme tactique. Avoir du ballon, c'est bien encore faut-il savoir mettre sa technique au service du jeu de son équipe. Annoncé comme un crack, Génération 87 oblige, on s'est demandé si ce n'était pas Bernard Ménez sur le pré.

Pour dire le niveau dégueu des Bleus, c'est Valbuena qui joue le mieux. Entré en jeu à la 34ème après la blessure de Rémy (Deschamps a dû kiffer devant sa télé), Petit Vélo, abonné au banc depuis le début de saison avec l'OM, remue pas mal mais rien n'y fait. Malgré toute la bonne volonté du monde, les Bleus déjouent et se font guère dangereux, hormis lors des 10 premières minutes du second acte. Le trouillomètre est à zéro et on se dit que, finalement, un point ce ne serait déjà pas si mal que ça. On est tombé bien bas mes amis...

Evidemment, à force de jouer petit pied, Sa Majesté Le But de Merde fait son apparition à la 86ème minute. Le coach biélorusse Bernd Stange, ancien de la Stasi et ancien sélectionneur de l'Irak à l'époque de l'humaniste Saddam Hussein, peut se la raconter malgré la faiblesse abyssale de ses joueurs qui n'auraient même pas leur place en CFA 2.

Enfin, il faut impérativement que la Fédération réagisse et décide d'exporter ses matches hors de Paname. Déjà que le Stade de France n'est absolument pas fait pour les sports collectifs si, en plus, on y introduit 75 000 Footix, drapeaux Bleu-Blanc-Rouge en guise de sabre Jedi pour encourager les joueurs, le désastre est proche. L'Italie a été une des premières à déplacer la Nazionale dans toute la Botte pour que chacun puisse s'approprier l'équipe. L'Espagne et le Portugal le font également alors why not? Et quand on dit matches de l'EdF, on veut dire "matches à enjeu" hein! Pas des parties moisies contre les Féroés ou Malte!

Entre l'élimination des Espoirs de l'Euro 2011 et, a fortiori, des Jeux Olympiques de 2012, et cette nouvelle défaite, le football français a connu une bien mauvaise journée. La construction d'une équipe ne prendra pas quelques jours mais des mois, voire des années. Il faut également comprendre que la France n'a plus de fuoriclasse dans ses rangs et qu'il est pour le moment illusoire de croire à une victoire à l'Euro. Dès mardi, la victoire face à la Bosnie sera obligatoire. L'ambiance à Sarajevo sera bouillante. L'occasion de savoir si les Bleus ont encore un avenir au haut niveau international.

Cesc Romero

jeudi 2 septembre 2010

Benfica enfin victorieux, Porto toujours en tête

Deux défaites de rang pour débuter le championnat, le Benfica Lisbonne n'avait pas connu cela depuis les années 1950. Après avoir paumé à domicile face à l'Académica Coimbra et dévissé face au Nacional Madeira, les Encarnados devaient impérativement l'emporter face au Vitoria Setubal. La saison dernière, les Benfiquistes avaient enfilé les buts comme des perles (8-1!) avec notamment un triplé de Cardozo, futur meilleur buteur de Superliga. Cette année, les attaquants lisboètes ont été moins en verve mais avec une large victoire 3-0, Jorge Jesus peut enfin respirer, lui qui commençait à s'exaspérer devant les ratés de son équipe, orpheline de Di Maria et Ramires. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, le SLB a enfin pu dégager Rodrigo, le portier espagnol recruté plus de 8M€ à l'Atlético de Madrid (pour un remplacement, c'est pas mal!), à Bolton a.k.a le cimetière des éléphants.

De son côté, le Porto a remporté son troisième match d'affilée face à Rio Ave (2-0). Malgré la perte de plusieurs cadres depuis 2 saisons (Lucho et Lisandro en 2009, Bruno Alves et Raul Mereiles en 2010) et une saison 2009/2010 fort terne achevée à la 3ème place, les Portistes partent pied au plancher, vexés qu'ils sont par la perte du titre au profit de Benfica. Les débuts de Villas Boas, à peine 32 ans, sur le banc d'une grande équipe sont probants. Le petit Mourinho apprend vite...

Certainement exténué par son tour préliminaire retour de Champion's face au FC Séville, le Sporting Braga a lutté pour venir à bout de la lanterne rouge Maritimo (1-0) Néanmoins avec ces 3 points, Braga réalise un très bon début de saison (7 points en 3 journées) et ses 2 victoires face au FC Séville ont démontré que ce club n'en est pas là par hasard.

Enfin, le Sporting l'a emporté 3-1 sur la pelouse du Naval de Victor Zvunka. Le score est traitre car les Lions ont galéré pour l'emporter et peut dire obligado au trio arbitral, apparemment en grève. Dans un premier temps, l'arbitre de touche a "oublié" un hors-jeu d'autant plus évident que c'était à sa hauteur sur l'ouverture du score de Liédson qui inventa la Madjer du genou. Puis, l'arbitre du centre offrit un penalty plus que contestable pour le 2-0. Malgré la réduction du score de Naval, Yannick, tout frais international portugais, clôtura la marque grâce à une cagade d'un défenseur central dont la passe en retrait manquait légèrement de force. Après une défaite inaugurale, le Sporting Portugal est désormais 4ème avec 6 points.

Malgré le retard à l'allumage de Benfica, il semble que les 4 puissances de Superliga sont déjà prêtes pour une lutte qui s'annonce féroce. Malgré la fuite de ses talents, O Porto est idéalement parti et avec Villas Boas aux manettes, il est certain que ses adversaires auront fort à faire pour les empêcher de récupérer leur titre perdu la saison dernière. L'affrontement face à Braga le 12 septembre sera un des sommets de ce début d'exercice. L'occasion de tester les forces en présence chez ces 2 candidats au titre.

Choa d'Arelate