Analepse: octobre 2007. L'OM est en crise, Albert Emon a été lâché par ses joueurs et le Lion de Rekem Erik "gol" Gerets étrenne son survêt' de coach sur le banc d'Anfield. Pour tout le monde, Liverpool, champion d'Europe 2005, ne peut que l'emporter. Pour être tout à fait franc, ça sent la pilule. Sauf que l'OM connaît un de ces soirs où la Bonne Mère donne des super pouvoirs aux joueurs. Valbuena claque une galette dans la lunette de Reina, Carrasso multiplie les parades et Stevie G défonce un poteau dans le money time. 1-0, première victoire d'un club Made in France à Anfield.
Même si les temps ont changé, Marseille reste un club capable d'envolées lyriques en Coupe d'Europe. La semaine dernière, La Dèche a retrouvé Souley Diawara, blessé depuis le Trophée des Champions. Associé au revenant Stéphane Mbia, la charnière centrale est enfin reconstituée. Certes, ce ne sont ni Terry ni Alex au niveau de l'expérience européenne mais ils ont le mérite de mettre le pied là où certains auraient la trouille de mettre la tête. Cheyrou a retrouvé son niveau qui lui avait offert les tribunes du Stade de France en mars dernier face à l'Espagne et Lucho est le métronome de l'équipe.
Seul problème et il est de taille, les attaquants n'ont pas encore inscrit le moindre but cette saison. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer. Depuis son arrivée, Gignac cumule la guigne et la gnaque. En manque de réussite face au Spartak Moskva où il a trouvé le poteau à quelques secondes de la fin du match, APG et sa patate de forain veulent trop en faire. Altruiste face à Arles, il n'arrive pas à débloquer le compteur. Le spectre du supporter olympien qui devient transparent une fois la tunique bleue et blanche enfilée point à l'horizon. Un cageot face à Chelsea le lancerait à coup sûr.
De son côté, Loïc Rémy revient de blessure et il devrait être titulaire à droite, histoire de torturer Ivanovic et Ashley Cole au gré de ses permutations avec l'ami Brandao. Si le Brésilien est connu pour outre-manger la feuille de match, il n'en demeure pas moins un combattant inlassable. Pas du luxe quand on affronte des Golgoths comme Essien, Mikel Obi(wan) e tutti quanti.
Avant toute chose, Marseille doit quadriller le terrain, empêcher les Blues de trouver les espaces. Vu leur état de forme, Malouda et Anelka le prisonnier politique ne se feront pas prier pour transformer la sentence. Il ne faut pas se leurrer, l'OM n'a pas les moyens de faire le jeu sauf sans le consentement des Blues. Inutile de préciser que si c'est le cas, ça sentira l'arnaque à pleins naseaux. Bien défendre pour envisager mieux ensuite.
Lorsque l'OM réalisa l'exploit à Anfield, Liverpool avait une armada impressionnante que Rafa Benitez emmena jusqu'en finale de Champion's. De la même manière, les Blues proposeront un collectif tout aussi costaud malgré des absences préjudiciables. Marseille aime les exploits et entrer dans la légende du football français. Alors, pourquoi ne pas déjouer les pronostics? Comme le dit si bien Jean-Claude Dusse, sur un malentendu, ça peut marcher.
Choa d'Arelate
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