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vendredi 31 décembre 2010

On parle tous football: tuer une mouette

Cher novice désireux de connaître les us et coutumes de supporters de ballon rond, pour cette ultime journée de 2010, nous t'offrons une nouvelle leçon de sémantique. Ce n'est pas parce que ce sont les vacances qu'il faut se relâcher. Amis des bêtes, les supporters utilisent de nombreuses métaphores animalières afin d'exprimer leurs sentiments. Aujourd'hui, de l'expression "tuer une mouette".

1) Mise en situation.

Votre équipe attaque. Enfin, tente d'attaquer. En effet, l'entraîneur adverse se la joue Saint-Maclou avec un double rideau défensif imperméable qui ferait frémir Pablo Correa, un des tauliers du schéma tactique 5-5-0. Les successions de passes ne parviennent pas à créer le moindre décalage, la balle repasse dans l'axe. En désespoir de cause, le milieu défensif, vous savez, celui qui a la frappe la plus moisie de l'équipe prend ses responsabilités. Bien qu'il soit arrêté et en déséquilibre arrière, il arme sa frappe de moineau asthmatique. Alors que le cuir s'envole très haut dans le ciel étoilé, préparez-vous, ça va être votre moment.

2) Mise en pratique.
a) Phase 1.
Tout d'abord, il est impératif de pouvoir faire 2 choses à la fois. En premier lieu, vous devez lever un bras, généralement le droit (réalité empirique me demandez pas pourquoi), qui symbolise à la fois que la gonfle est vraiment partie trop haut ainsi que votre exaspération. Histoire de bien faire comprendre à votre auditoire que, non, vraiment, le milieu def', s'il joue à ce poste, c'est justement parce qu'il n'est pas fait pour marquer des buts, il est fortement conseillé de crier un "Allez" ironique et rempli de sous-entendu. Nul besoin de disserter, vos compagnons de stade auront compris votre agacement par cette remarque narquoise.
Félicitations, vous avez réussi la phase 1.

b) Phase 2.
Immédiatement après votre "Allez", vous devez obligatoirement dans la foulée lancer cette métaphore suffisamment explicite: "il a tué une mouette". Vous commencez à comprendre le système, pour exagérer ou pour tout simplement accentuer le fait que le joueur a l'extrémité de ses membres postérieurs carrés, vous pouvez customiser votre diatribe en "il a encore tué une mouette". Pour faire plus réaliste, il est conseillé d'accentuer sur le "mou" de mouette.
Bravo, phase 2 accomplie.

c) Phase 3.
Vous être presque au bout, ce n'est pas le moment de mollir. Juste après avoir hurlé "Allez! Il a ENCORE tué une MOUette!", et afin de signifier que cela fait trop longtemps que ce joueur essaie toujours sans jamais réussir, veuillez achever votre cri du coeur par un "c'est pas possible ça!". Si vous voulez fignoler, vous pouvez le transformer en "putain mais c'est pas POssible ça!".
Enfin, jetez un coup d'oeil de dépit à vos voisins de gauche et de droite (vous avez lancé le bras droit, donc vous regarderez votre voisin de gauche en premier; là aussi c'est une réalité empirique). Normalement, votre interlocuteur vous rendra votre regard par une moue dubitative.

3) Variantes.
En fonction de votre humeur ou afin de ne pas devenir redondant, vous pouvez remplacer "mouette" par "tortue volante" ou par "pigeon". Par ailleurs, ne vous étonnez pas si quelqu'un lance "un pigeon, trois tortues volantes" car c'est un synonyme de "tuer une mouette". Ne vous faites pas avoir, ce serez dommage après tant d'efforts.

L'année 2010 s'achève et il est indéniable que vous avez énormément progresser, à tel point que vous faites de moins en moins Footix. Continuez vos efforts en 2011, votre assiduité fera de vous un étudiant modèle.

Choa d'Arelate

jeudi 30 décembre 2010

2010, l'année du vice!

Cher lecteur nouveau venu ou fidèle de cet interface foutraque,

l'année 2010 s'achève dans quelques heures et c'est à grands regrets que nous nous apprêtons à lui dire adieu. Histoire de vous rafraîchir la mémoire avant de vous mettre une bonne murge le soir du réveillon qui se finira sur un trottoir verglacé avec un arrière-goût de vomi dans la bouche et David Guetta en fond sonore, choa-garra-charrua vous offre une traversée express de l'année écoulée. Accrochez vos ceintures, ready, steady, go!

Viva Espana/ Visca Barça/ The Special One/ Terry et Bridge amis pour la vie/ Eto'o arrière droit/ "On a dur là, on a dur" Franck Ribéry/ Arles en L1/ Ohé ohé ohé ohé Lucho Lucho/ Cachavacha Forlan/ Enzo Bearzot RIP/ 5-0, Manita del Barça/ Suarez de la main/ Gyan sur la barre/ Les Pharaons triples champions d'Afrique/ Basinas, Charisteas, dégueulasses/ Diego Milito/ Andrés Iniesta/ Nigel de Jong dans le torax/ Nigel de Jong par derrière/ Zahia/ Kun Kun Kun Kun Kun/ chronomètre/ Nationalmannschaft/ Leo Messi/ Kaba Diawara/ Valbuena et ses calcifs/ Knysna/ Wayne Rooney/ Didier Wacouboué RIP/ Javier Zanetti/ Tout Puissant Mazembe/ Oscar Cardozo/Arjen Robben/ Thomas Müller/Lolo la Touillette sélectionneur/ Choa-Garra-Charrua/ Gareth Bale/ Milos Krasic/ Bafana-Bafana/ Waka Waka/ Raymond Domenech/ Marcel Domingo RIP/ Coupe de la Ligue/ Wesley Sneijder/ Zlatan/ Vicente Del Bosque la Revancha del Bigote/ Edison Cavani/ Internacional Porto Alegre/ Neymar/Qatar 2022/ El Loco Abreu/ Margarita/ El Guaje Villa/ Ohé ohé ohé ohé Champion Champion.


2010 on t'a kiffé!

Francesco della Nuejouls

mercredi 29 décembre 2010

L'AC Arles, de lumières et d'ombres, une année inoubliable

14 mai 2010. Des larmes. Des larmes de joie. La joie d'entrer dans l'histoire. L'histoire de l'AC Arles. L'histoire du football français. Au nez et à la barbe de clubs plus réputés. Sans un sou, les Acéistes ont décroché le dernier strapontin pour la Ligue 1 pour la première de son existence débutée en 1912. Même pas besoin d'une année pour apprendre. Cet ACA-là fut foudroyant. Avec ses faibles moyens, avec des joueurs revanchards, des grognards, pas des flambeurs ni des crâneurs. Au courage. Le courage, le travail, l'humilité, marque de fabrique des Arlésiens. Cet ADN Jaune et Bleu a soulevé des montagnes, du CFA 2 à la L1. Cet ADN Jaune et Bleu que revendiquait Coach Estevan.
Puis juin vint. Un changement de présidents. Un changement de mentalité. Un changement d'entraîneur en juillet. Des arrivées massives de joueurs au CV garnis certes mais si peu concernés. La descente aux Enfers. Inéluctable. Programmée. Au fond, on s'en fout. Ce que nous avons vécu, voir l'équipe de sa ville de naissance monter en Ligue 1 après avoir si longtemps végété dans des divisions inférieures, c'était beau. Sublime. Incroyable. Inespéré. Inoubliable. Un de ces moments qui reste dans une vie. Pour l'éternité. Rien que ça.
Un sentiment indescriptible. Une joie profonde. Les moqueries, les railleries, on s'en fout. Ce que les Acéistes ont vécu, combien le connaîtront? Avoir le coeur qui s'emballe pour ses joueurs. Frissonner. Crier. Hurler. Chanter. Pleurer. Ensemble.
Les insultes, la médisance, on s'en fout. On sait d'où on vient et nos sentiments n'en sont que décuplés. Les commentaires d'un journaliste en manque de pertinence et d'un consultant ancien joueur prétentieux, on s'en fout. Ce que les Acéistes ont vécu, ils ne l'ont jamais vécu et ne le vivront jamais. La naissance d'une épopée. Année après année. Du Stade Fournier au Parc des Sports. D'Arles à Avignon. De l'amateurisme au professionnalisme. Mieux que les jeux vidéos. La réalité. Les émotions impalpables pour tous les Arlésiens du Monde. L'AC Arles de 2010. D'ombres et de lumières. Surtout de lumières.
Mon coeur est Jaune et Bleu. Dans les joies comme dans les peines. Dans les plus grandes victoires comme dans les pires défaites. Mon coeur est jaune et bleu. Je le revendique. Le reste n'a guère d'importance. Je suis Arlaten. A jamais.

François Miguel Boudet

mardi 28 décembre 2010

Arsenal humilie Chelsea, MU toujours invaincu, Tottenham régale: Premier League in a nutshell

Trêve des confiseurs oblige, tous les championnats européens s'arrêtent le temps des fêtes de Noël. Tous? Non. Trois pays refusent le diktat des agapes et font de la résistance. Bon, d'accord, les championnats belge et écossais, on s'en fout un peu (carrément même). Néanmoins, en Perfide Albion, le rush a commencé depuis le Boxing Day. Arsenal, les Manchester et Tottenham ont été gâté par Santa Claus. Pour Chelsea, en revanche, ça sent salement le sapin.

Treize cageots en treize matches. En cette période des treize desserts, la stat de Drogbiche pouvait faire frémir des Gunners toujours en quête d'un succès face à un cador de Premier League. Lundi soir, à l'Emirates Stadium (bloody naming!), les minots de Wenger ont ridiculisé des Blues apathiques, empotés, sans jus. Avec un milieu de terrain fantôme, Chelsea a été mangé par Arsenal, dominateur tout au long de la partie. Habitués à être vaincu par manque de puissance dans le midfield, les Canonniers ont cette fois-ci imposé un véritable combat aux Blues. Face à un Mikel Obi dégueulasse en 1ère mi-temps et un Ramires plus bourrin que jamais (bravo Benfica pour l'avoir lâché 30 M€), Song, Nasri et Fabregas ont su élever leur niveau de jeu pour asphyxier les Abramovitch's boys et les ont plumés par leur vitesse. Raillés -avec raison- pour leur naïveté et leur inexpérience, les Gunners ont pris la mesure de Chelski relativement aisément, après 30 minutes d'observation. Empruntés, les Blues n'ont cadré qu'une seule fois (sur la réduction de l'écart par Ivanovic) et ont paru vieux, faibles et sans envie. Si, à la 40ème minute, Cech priva Nasri du lob de l'année d'un arrêt paluche opposée, le géant tchèque ne put rien quand il se retrouva face à 4 Gunners 2 minutes plus tard. A bout portant, Song le trompa d'une frappe croisée. Ce n'était que justice au vu du premier acte.
En 2ème période, Walcott s'enflamma. Tout d'abord, il profita d'une offrande d'Essien pour fixer Cech et donner un caviar à Cesc Fabregas qui planta dans les bois vides. Puis, il fit le taf tout seul pour plier définitivement le match d'une frappe croisée. Sa performance lui servira d'excuse pendant au moins 6 mois auprès de ses fans... A contrario, Chelsea est en perdition depuis près de 3 mois. Malouda prouve qu'il était en sur-régime et que non, il n'était pas un pilier de l'équipe. Lui l'a cru ainsi que tous les férus de Téléfoot. Et c'est déjà trop. Lampard revient de blessure mais il n'a pas été capable de tirer ses coéquipiers vers le haut. A 32 ans, il est semble flambé et proche du syndrome Ballack, cette tendance à faire davantage de fautes que de passes efficaces... Drogba quant à lui n'est toujours pas remis de sa malaria mais a été le seul à oser quelque chose sur le pré. Enfin, il est surprenant qu'Ancelotti ait préféré aligner Paulo Ferreira plutôt que Bosingwa sur le côté droit de la défense. Hier, il ressemblait davantage à Demetrius Ferreira qu'au flambant latéral de Porto de 2004...
De son côté, Arsène Wenger a tiré les leçons de la défaite face à MU. Tout d'abord, il a sorti Chamack pour faire confiance à Van Persie. Certes, le Batave mange la feuille plus qu'autre chose mais il a l'avantage de gêner la charnière centrale grâce à une meilleure technique, permettant ainsi aux ailiers de mieux se démarquer et de créer des décalages. De plus, Squillacci, élu dans le pire 11 de la phase aller, a sauté au profit de Djourou. Pas le Pérou mais le Suisse a fait le boulot même si l'attaque adverse n'a pas été franchement dangereuse. Enfin, le Père Arsène a enfin giclé Archavine au profit de Walcott. Si l'Anglais est l'allégorie du 'tout droit', courant mieux qu'il ne joue au ballon, sa présence a été bénéfique lorsqu'il a fallu accélérer en contres. Trop souvent sur courant alternatif, l'ancien joueur du Zenit est en net recul avec la performance du numéro 14 d'East London.
Avec cette victoire, Arsenal se met en confiance et démontre que l'équipe a les capacités pour vaincre les grosses armadas. Néanmoins, on ne sait pas encore si ce sont les Gunners qui ont gagné ou si ce sont les Blues qui ont perdu. Quoi qu'il en soit, ces 3 points remportés ont une importance capitale sur le plan psychologique pour les joueurs de Wenger. Le début d'une épopée victorieuse?

Face à Sunderland, une équipe qui aime bien se payer les gros bonnets, Manchester United a gagné sans briller grâce à un Berbatov de gala, auteur d'un doublé. Le Bulgare a d'abord scoré dès la 5ème minute au terme d'un mouvement initié par Giggsy, plus jeune que jamais. Après avoir attrapé un poteau, imité quelques minutes plus tard par Anderson qui revient à un excellent niveau, le Bulgare doubla la marque en 2ème période d'une frappe contrée par Anton Ferdinand, frère de. En revanche, face à Birmingham City, une équipe bien moisie, Berbatov pensait une nouvelle fois avoir fait le plus dur mais à 2 minutes de la fin, le plot serbe Zigic détourne un centre de la main, repris par Lee Bowyer. Ouais ouais, Lee Bowyer, l'ancien de Leeds qui aimait bien cogner sur un Pakistanais de temps en temps pour s'occuper. Qui aime toujours d'ailleurs. Bref, sur leur seule occasion, Birmingham fait perdre 2 points à un MU qui demeure invaincu mais qui n'arrive pas à exprimer tout son talent sur le pré. L'année 2011 des Red Devils dépendra en grande partie de Wazza Rooney, en manque de confiance depuis son retour à la compétition.

Le rival Manchester City s'est offert 2 promenades de santé face à Newcastle et Aston Villa. Face aux Magpies, Tevez s'en est donné à coeur joie, pliant la rencontre en moins de 10 minutes, bien aidé par une défense et un gardien bien pouraves qui ont pris à la lettre l'expression "boxing day", le jour des cadeaux. Face aux Villans de Gégé Houiller, les Citizens n'ont même pas eu besoin de l'Apache pour infliger une rouste des familles aux Clarets (4-0). Mario Balotelli en a profité pour inscrire le triplé le plus facile de sa carrière (2 pénos et un ballon à pousser dans les cages). Avec 8 buts en 10 matches, l'Italien présente des statistiques satisfaisantes qui masquent sa nonchalance et son célèbre je-m'en-foutisme. Avec 2 matches de plus que son rival honni, City occupe la deuxième place de classement.

Certainement la plus belle équipe à voir jouer en Angleterre à l'heure actuelle, Tottenham a réalisé un carton plein avec une victoire 2-1 face à Aston Villa lors du Boxing Day puis avec un succès 2-0 face à Newcastle. Van der Vaart s'est offert un magnifique doublé pour son retour en tant que titulaire après une blessure contractée face à Liverpool. Sur le premier but, Luka Modric a réalisé un geste de grande classe, une diagonale de 60 mètres parfaite à destination de Hutton dont le centre fut repris victorieusement par le Néerlandais. Sur le second, Gareth Bale a déchiré le rideau défensif des Clarets, transmis à Lennon dont le centre en retrait fut une véritable offrande pour VdV qui ne manqua pas les bois de Friedel.
Face à Nouveau Château, Modric démontra une nouvelle fois toute l'étendue de son talent en récupérant la gonfle dans se 25 mètres puis en la transmettant idéalement à Bale. Le TGV gallois arracha encore une fois quelques hanches et autres genoux pour déclencher une frappasse croisée au ras du poteau. La routine en somme. Pour couronner le tout, les Hotspurs ont enfin rendu une clean sheet à l'extérieur, la première depuis plus de 3 mois.
Seul hic, les Eperons Chauds ont pris 2 cartons rouges stupides lors de ces matches; tout d'abord, en raison d'un coup de coude de Jermain Defoe sur Collins, ensuite pour une esquisse de coup de teston de Kaboul sur Tioté.

Avec la descente aux enfers de Chelsea et l'émancipation d'Arsenal, la Premier League a retrouvé de l'intérêt en cette fin décembre. Avec un Manchester United sans génie mais invaincu, un Manchester City irrégulier mais toujours placé et surtout un Tottenham incandescent, la suite de la saison s'annonce passionnante et plus que jamais ouverte.

Cesc Romero

samedi 25 décembre 2010

The Choa-Garra-Charrua 2010 Awards

Pour célébrer Noël et la fin de 2010 l'année du vice, choa-garra-charrua distribue ses awards foutraques dans sa plus pure ligne de conduite. Marre de l'hégémonie du Barça dans l'attribution des prix? Faites-vous plaisir pendant que vous digérez la dinde aux marrons.

-Prix "gel fixation Béton": Mathieu Valbuena.
La bataille fut rude mais finalement, le prix ne pouvait échapper à Mathieu Valbuena. Grâce à sa coupe "tu vuo fa' mafioso", il a permis aux fabricants de gel et autres cires coiffantes d'augmenter leurs bénéfices de 43,5% en 2010, avec sa seule consommation personnelle.
Cristiano Ronaldo est un petit joueur à côté de Petit Vélo.

-Prix "un dur, un vrai, un tatoué": Lucho Gonzalez.
Les susceptibles vainqueurs étaient nombreux à se bousculer mais, après une âpre délibération, c'est Lucho Gonzalez qui remporte le trophée. Son principal rival était son ancien coéquipier à Porto Raul Mereiles mais celui-ci n'a rien pu faire dès lors qu'El Comandante eut réalisé un tatouage célébrant le titre de champion avec l'OM. Furent également cités: Mexès, Réveillère, Zlatan, Djibril Cissé et Cassano.

-Prix "moi j'aurais fait ça": Grégory Coupet.
Comment ce prix pouvait-il échapper au Grand Grégory Coupet? L'homme qui aurait sorti la frappe de Mc Fadden s'est une nouvelle fois distingué avec un couplet sur l'épisode de bus de Knynsa d'où il serait évidemment descendu s'il avait été confronté à cette situation. Sauf qu'il n'y était pas. Et puis, venant de la part d'un type qui s'est fait chourave sa place par Apoula Edel et qui a oublié de mettre du grillage entre ses jambes contre les tueurs de Lviv, la remarque est encore plus savoureuse.

-Prix "ah ben j'croyais que t'avais les os plus solides": Nigel De Jong.
Véritable esthète du fracassage sur pelouse, Nigel De Jong devance Mark Van Bommel d'un crampon de 16. La force du Batave réside dans sa faculté à dérouiller d'entrée de jeu, que ce soit en finale de Mondial ou lors d'un simple match de Premier League face à Newcastle.

-Prix "j'ai le teint d'une aspirine, un charisme d'anguille mais je suis un génie du ballon": Andrés Iniesta.
Ce trophée ne pouvait échapper à un joueur du Barça. Après une longue délibération digne des plus grands procès d'assises, c'est Andrés Iniesta qui l'emporte devant Leo Messi. Certes, La Pulga est un des plus grands phénomènes balle au pied mais son ascendance argentine lui fait perdre le trophée. A l'inverse, Iniesta et son look Casper croisé avec un UPSA lui permet de l'emporter.

-Prix "Franck Provost": David Luiz.
Et le vainqueur est... David Luiz! Pendant de Luisao a.k.a. le sosie officiel de Sammy Kebab Traoré à Benfica, le Brésilien s'est révélé la saison dernière et est qualifié de plus grand espoir auriverde au poste de défenseur central. Mais surtout, David Luiz, ce sont des bouclettes blondes, une permanente sublime et, même s'il est en retrait en ce 2ème semestre, il coiffe (ça c'est un jeu de mots hein!) Xavi Hernandez sur le poteau bien que le midfield catalan brille également par sa coupe impeccable.

-Prix "pécho la main dans le pot de confiture": John Terry.
2010 fut sans nul doute l'année de l'adultère. Un putain de millésime même. A ce jeu là, c'est John Terry qui l'emporte malgré les efforts appréciables de Wayne Rooney, Peter Crouch et Franck Ribéry. Elu pater familias de l'année en 2009, Terry a magnifiquement retourné l'opinion publique contre lui comme il l'aurait fait avec un attaquant de West Brom ou de Stoke. Néanmoins, sa tentative de réconciliation avec Madame à Dubaï atténue la performance. Maudits regrets!

-Prix "mercenaire, un sacerdoce": Zlatan Ibrahimovic.
Il y eut Adebayor, Tevez, Rooney mais le vainqueur toutes catégories est sans contestation possible Zlatan Ibrahimovic alias le Pirouli de Malmö (copyright choa-garra-charrua). Après avoir porté les liquettes de la Juventus et de l'Inter, le voilà qui endosse le maillot du Milan. Pour couronner le tout, il crache sur Pep Guardiola qu'il accuse tous les maux. Le Suédois a beau se la raconter, il n'arrivera jamais à la cheville de Samuel Eto'o qui a réalisé ce que lui n'a jamais été capable de faire: se sacrifier pour ses coéquipiers et gagner la Champion's avec le Barça et l'Inter. En fait, Zlatan est un peu le Bob Denard du ballon rond.

-Prix "je donne des leçons de morale car j'oublie mon comportement quand j'étais encore joueur": Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu.
Souvenez-vous 1998: et 1 et 2 et 3 zéro, I will survive, Zidane président, France Black-Blanc-Beur. Problème: la victoire des Bleus a engendré une nouvelle espèce mutante: le consultant champion du monde qui donne des leçons et est soudain frappé d'Alzheimer quand il s'agit de lui rappeler ses frasques pendant sa carrière. Le choix fut rude. Deux figures dépassaient, celles de Dugarry et de Lizarazu. Comment départager un type qui se fout en direct de la ganache de Brandao alors même qu'il a connu les joies d'être sifflé au Vélodrome pour ses contrôles manqués et ses frappes de moineau asthmatique et un gars qui parle de respect alors qu'il avait mis une mandale à son capitaine, tout fait pour que Luis Fernandez accepte qu'il quitte l'Atleti Bilbao pour espérer jouer le Mondial 98 (parce que les racines, ça va un moment hein!) et qui n'a pas eu la lucidité de comprendre qu'il était cramé pour l'Euro 2004?
A l'arrivée, nous avons décidé qu'il y aurait 2 ex aequo tant il était difficile de séparer des siamois collés par leurs melons sur-protéinés. A coup sûr, nous détenons en France deux forts potentiels qui sont partis pour nous régaler pendant de nombreuses années. Cependant, Lizarazu part avec une longueur d'avance d'une part car il officie sur TF1 et d'autre part car il ne peut pas s'empêcher de parler de surf et de Pays Basque toutes les 5 minutes.

-Prix "putaing cong, j'aime Marseille putaing cong, je suis Parisien mais je suis plus Marseillais que les Marseillais putaing cong": Jean-Claude Dassier.
Tout nouveau président de l'Olympique de Marseille, Jean-Claude Dassier a récolté ce que le Saint Père Diouf avait semé. Pas dupes, les supporters olympiens savent bien qui fallait-il remercier pour les 2 titres obtenus. Alors, l'homme Dassier veut se la jouer plus Anigo qu'Anigo. Que cela passe par une écharpe énorme siglée OM autour du cou ou des déclarations démago sur la venue des hinchas phocéens au Parc des Princes, JCD tente de se faire passer pour un fervent dirigeant. Sauf qu'en agissant ainsi, il ressemble aux publicités Monsieur Propre dans lesquelles, sous prétexte que le détergent est fraîcheur lavande, il faut absolument qu'il y ait une voix off avec un accent du Sud caricatural. Du coup, il est ridicule. Mais comme il bossait à TF1 avec Mougeotte et Le Lay, il doit avoir l'habitude.

-Prix "un mort est toujours un brave type": Robert Louis-Dreyfus.
Sans surprise, c'est Robert Louis-Dreyfus qui l'emporte. Exécré et vomi pendant des années par les Marseillais, il est devenu une figure sainte depuis la victoire en Coupe de la Ligue en mars dernier. Avant, entre supporters c'était "il y connaît rien au ballon, il a mis des sous mais pour acheter des joueurs en bois". Aujourd'hui, c'est "il a mis de sa fortune personnelle pour le club, il a été le sauveur de l'OM, ces titres sont pour lui". La blague est allée jusqu'à scander son nom au Stade de France et au Vél'. Qu'il est loin le temps où les virages demandaient à sa femme des faveurs buccales, parce que maintenant, c'est elle la patronne! Ce qui ne veut pas dire que certains n'en rêvent plus.

-Prix "double cheese burger avec supplément bacon et Nutella": André-Pierre Gignac.
Passé maître ès junk-food, le Portugais de València Miguel est battu par le néo-Marseillais André-Pierre Gignac. Si dans la surface adverse, il a du mal à se faire respecter, dans un Quick, un Mc Do ou un KFC, c'est APG qui fait la loi. Trophée garanti 100% matières grasses.

Choa d'Arelate

mercredi 22 décembre 2010

L'Union Leiria s'accroche au trio historique

Pour la dernière journée de championnat avant la trêve, le trio Porto-Benfica-Sporting Portugal n'a pas fait dans le détail, Leiria a confirmé ses bonnes dispositions tandis que Guimaraes et surtout Coimbra semblent rentrer dans le rang.

A tout seigneur tout honneur, Porto achève son année 2010 sur un nouveau large succès face à Paços de Ferreira (3-0). Evidemment, l'homme de base de ce succès fut Hulk, buteur sur penalty et double passeur décisif pour Otamendi et Walter. L'incroyable série d'invincibilité des Dragons se poursuit et dure depuis le mois de mars dernier, date à laquelle ils perdirent la Taça de Liga face à Benfica. Avec 38 points remportés sur 42 possibles, O Porto est l'indiscutable champion d'automne de la Liga Zon Sagres. Toujours qualifiés en Europa League, Coupe du Portugal et Coupe de la Ligue, les Portistes peuvent réaliser un carton plein.

De son côté, Benfica a pris aisément la mesure de Rio Ave, l'emportant largement (5-2). Une victoire qui porte le sceau de l'Argentine puisque les buts furent inscrits par Salvio, Saviola et Aimar. Les Aigles se sont facilités la tâche en menant 2-0 après seulement 8 minutes de jeu. A noter, l'expulsion volontaire de Fabio Coentrao qui sera suspendu en Coupe du Portugal face à Olhanense et qui pourra jouer en championnat face à Leiria.

L'autre club lisboète, le Sporting Portugal n'a pas tremblé non plus sur la pelouse du Vitoria Setubal (3-0). Titulaire, Yannick en a profité pour s'offrir un doublé en l'absence du Monténégrin Vukcevic (19' et 56'). Cette victoire aisée renforce la 3ème place au classement des Lions, également qualifié pour les 16èmes de finale de la Ligue Europa.

L'Union Leiria réalise une excellente fin d'année puisque O Lis, profitant d'un calendrier favorable (Portimonense, Braga en difficultés et Naval), pour devancer le Vitoria Guimaraes et s'emparer ainsi de la 4ème place. Pas mal pour une équipe remontée en 1ère division la saison dernière. L'ancien club de José Mourinho a fait le plein de points avant d'affronter le SLB le 9 janvier prochain et espère faire mieux que la 5ème place, son meilleur classement de son histoire en 2001 et 2003.

Place aux déceptions à présent. Tout d'abord, Guimaraes marque le pas. En effet, après avoir perdu face au Maritimo et fait match nul avec Paços de Ferreira lors des 2 dernières journées, le Vitoria a été battu sur le terrain Beira Mar, qui en profite pour accéder à la 8ème place. Symboles de la fébrilité qui s'empare de l'équipe, les 2 expulsions en fin de match de Edson Sitta et Joao Alves ainsi que l'effondrement collectif de fin de match où, en 4 minutes, Beira Mar revint au score par Wilson Eduardo (83') puis s'offrit un avantage définitif par Maranhao (87'). A noter également, la très bonne partie du gardien Rui Rego qui sauva plusieurs tentatives chaudes.

Enfin, l'Académica Coimbra a pris une deuxième fessée d'affilée en championnat. Après avoir perdu à domicile face au Maritimo Funchal (1-5), os Estudiantes ont repris une manita face au Sporting Braga, pourtant lors d'être au mieux en championnat et éliminé la semaine dernière en Coupe par Benfica. De la même manière que Guimaraes, il semble que Coimbra cale après un début de saison prometteur et se retrouve à la 9ème place. En revanche, pour Braga, c'est véritable bol d'air puisque les Archevêques restaient sur une série calamiteuse de 4 défaites sur les 5 dernières rencontres en Liga Zon Sagres.

Cesc Romero

mardi 21 décembre 2010

Enzo Bearzot, la disparition d'un géant

Une légende du football italien est partie ce matin. Sélectionneur champion du Monde en 1982, Enzo Bearzot est décédé à Milan à l'âge de 83 ans. Avec 104 matches sur le banc de la Nazionale, Il Vecjo détient le record absolu devant le non moins légendaire Vittorio Pozzo. Honnête arrière central qui porta les couleurs de Catane, l'Inter et surtout le Torino, Bearzot était adulé par toute la Botte. Cette nouvelle tragique nous permet de revenir sur le Mondial espagnol où Gli Azzurri remportèrent leur 3ème étoile mondiale.

Dans le groupe 1, l'Italie est confrontée à la Pologne, le Pérou et le Cameroun dont c'était la première participation. Au cours de ce premier tour, la Nazionale demeure invaincu mais ne remporte pas un seul match. D'emblée, les coéquipiers de Dino Zoff affrontèrent les Polonais, une des équipes les plus redoutables du moment avec ses attaquants Boniek et Lato notamment. En réalisant un match nul et vierge, les Italiens ne perdirent pas de terrain dans l'optique d'une qualification pour le deuxième tour, d'autant plus que Camerounais et Péruviens ne purent se départager (0-0). [Fiche technique: http://fr.fifa.com/worldcup/archive/edition=59/results/matches/match=995/report .html]
Si, théoriquement, les 2 matches suivants devaient se résumer à une promenade de santé, il en fut tout autrement. En premier lieu, Gli Azzurri, après avoir ouvert la marque par Conti et mené pendant plus d'une heure, les Péruviens revinrent au score en fin de match par Diaz.
Malgré cette contre-performance, les 4 équipes restèrent ex aequo puisque le Pologne/Cameroun s'acheva sur un match nul (0-0). Mieux, les hommes de Bearzot étaient en tête avant l'ultime rencontre du groupe face au Cameroun.
Finalement, la Squadra Azzurra finit 2ème. En effet, tandis qu'elle était tenue en échec par le Cameroun (1-1), la Pologne, au terme d'une 2ème mi-temps de feu, explosa le Pérou (5-1).
[Fiche technique: http://fr.fifa.com/worldcup/archive/edition=59/results/matches/match=828/report.htmlGrâce] à ses 2 buts inscrits contre 1 seul pour les Lions Indomptables, l'Italie parvint non sans mal à la seconde phase de groupe.

Lors de cette deuxième phase, l'Italie tomba dans un groupe de tueurs, avec l'Argentine, tenante du titre, et le Brésil de Telê Santana, une des plus belles équipes de l'Histoire. Et autant dire qu'avec un Paolo Rossi inefficace et réintégré en sélection grâce à un aménagement de sa suspension dans le scandale du Totonero, la mission semblait quasiment impossible pour accéder en demi-finale.

Le 29 juin 1982, à l'Estadi de Sarria de Barcelone, l'Italie sortit les griffes et s'offrit une première victoire dans la compétition face aux Albicelestes. Tardelli (57') puis Cabrini (67') offrirent un avantage décisif aux Azzurri avant que Passarella, d'un coup franc lointain, ne réduisit l'écart à la 83ème minute. Cette défaite signifiait l'élimination probable des champions du Monde 1978.

Après la victoire du Brésil face à l'Argentine (2-1), le dernier match de cette poule de la mort s'apparentait à un véritable quart de finale. Face aux favoris de la compétition, Paolo Rossi réalisa le match parfait. Dès la 5ème minute, à la réception d'un centre parfait de Cabrini, il catapulta le cuir au fond des filets de Waldir Perez. A l'égalisation de Socrates à la 12ème minute qui parvint à glisser le ballon dans un trou de souris, Rossi répliqua à la 25ème minute, exploitant à merveille une erreur d'inattention de l'arrière-garde auriverde. En seconde période, ce fut au tour des Italiens de commettre une énorme erreur de défense, laissant Falcao décocher à son aise une frappe en pleine lucarne à l'entrée de la surface de réparation (68'). Mais il était écrit que ce match fut celui du Juventino. A la suite d'un corner mal dégagé par les Brésilien, Tardelli prit sa chance des 16 mètres 50. Sa tentative, trop molle, fut prolongée par l'opportuniste Rossi qui donna ainsi un avantage définitif aux siens à un quart d'heure du terme.

En demi-finale, Gli Azzurri retrouvèrent la Pologne. Au Camp Nou, Paolo Rossi continua sur sa lancée, inarrêtable. Tout d'abord, il reprit victorieusement de la testa un coup franc d'Antognoni à la 22ème minute. Malgré les tentatives de Ciolek, Kupcewicz et Buncol, la Nazionale assit son succès grâce à un contre-éclair mené par Altobelli. Celui-ci décala Bruno Conti sur sa gauche qui déposa littéralement son centre sur la tête de Rossi, seul au second poteau (73').

Enfin, en finale, les hommes de Bearzot affrontèrent les redoutables Allemands de l'Ouest, sortis vainqueurs d'un match épiques face à la France à Séville. La première mi-temps fut marquée par l'obtention d'un penalty pour la Squadra Azzurra. Sur un centre d'Altobelli, Briegel plaqua Bruno Conti dans la surface de réparation. Néanmoins, Cabrini rata complètement sa frappe et tira à côté.
Lors du deuxième acte, la Nazionale réalisa une dernière demie-heure impeccable. A 30 mètres des bois d'Harald Schumacher, Tardelli (regardez son geste du menton sur la vidéo; il est de ces joueurs qui comprennent tout avant les autres) joua rapidement un coup franc accordé pour une faute sur Oriali. Sur le côté droit, Gentile, dont une des images marquantes du Mondial restera l'arrachage du maillot de Socrates, centra en direction de Conti au 1er poteau. Si le ballon passa entre ses jambes, Rossi -évidemment- de gâcha pas l'offrande et offrit un premier avantage à son équipe (57'). Puis, à la 69ème minute, Scirea emmena un contre avec Conti et Altobelli. Conti repiqua dans l'axe, laissa le cuir à Rossi. Le Bianconero redonna le ballon à Scirea sur le côté droit de la surface de réparation. Celui-ci talonna pour Bepe Bergomi qui lui repassa. Scirea temporisa, leva la tête pour alerter Tardelli dont la frappe du gauche laissa le portier allemand impuissant bien que l'Italien glissât au moment de tirer. Sa célébration ne fut pas s'en rappeler celle de Giresse en demie-finale face à cette même RFA quelques jours auparavant...
Pour parapher cette nouvelle victoire en Coupe du Monde, Altobelli humilia définitivement la Nationalmannschaft après un débordement de Conti, décidément omniprésent lors de cette finale (81'). La réduction de l'écart de Breitner ne fut qu'anecdotique (83').

Ainsi, 44 ans après le dernier titre mondial, l'Italie retrouvait les sommets du calcio planétaire. Après une entrée en matière plus que poussive, la Nazionale se révéla lors des matches couperets. Bien que certains affirmèrent pas la suite que ce titre fut obtenu de manière heureuse, dans la mesure où les Azzurri ne se qualifièrent pas à l'Euro 1984 et furent éliminés en huitièmes de finale par la France en 1986, cette victoire en Espagne n'en demeure pas moins un authentique exploit quand on regarde attentivement le tableau de chasse des hommes de Bearzot.

Ce soir, l'hommage est unanime en Italie. Enzo Bearzot était un homme extrêmement respecté et apprécié non seulement par le milieu du football mais aussi par tous les Italiens. Et l'on se remémore les paroles de Gaetano Scirea, champion du Monde 1982 et ancien entraîneur adjoint de la Juventus disparu tragiquement dans un accident d'avion en 1989: "J'ai "volé" quelque chose à chaque entraîneur que j'ai eu. De Parola, j'ai pris la capacité de responsabiliser les jeunes; de Trapattoni, la façon de conserver un vestiaire uni; de Marchesi, la sérénité. Et de Bearzot, cette extraordinaire humanité qui est la base de chaque succès".

Francesco della Nuejouls

lundi 20 décembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 14)

Blocage des aéroports oblige et un accès wifi gratos pendant seulement une heure utilisé à trouver un avion qui daigne décoller, voici une liste avec encore plus d'attaquants qu'à l'accoutumée. Putain de highlights!

Gordon: un arrêt réflexe de Golgoth sur une frappe à bout portant de Knight, le chevalier de Bolton.

Doni: un jour, Enrico Macias déclara au sujet du gardien brésilien de la Roma "Doni Doni Do Do Doni, Doni Doni moi, Doni Doni Doni, Dieu vous le rendra". Pas qu'il ait fait un match de folie contre le Milan. Simplement, Julio Sergio est blessé. C'était le moment où jamais pour sortir cette vanne pourave.

Spahic: une semaine, il colle un coup de coude, une autre, il met une mandale à un arbitre, jamais pareil...

Lovren: certains diront qu'il a fait un très bon match, d'autres diront que, quand on joue à côté de Diakhaté, c'est plus facile de passer pour un aigle.

T.Costa: missile sol-air de la semaine.

Sessègnon: il ne met pas un pied devant l'autre et même quand il simule, il ne donne pas le maximum.

Battles: Arles n'en a pas voulu au mercato. La vengeance est un plat qui se mange froid et dans un Chaudron.

Osvaldo: ça faisait combien de temps que le Barça n'avait pris un pion en Liga?

Messi: la louche sur le but de Xavi démontre une énième fois pourquoi La Pulga est le plus grand.

Raul: selon les dires d'un vieux sorcier allemand, l'ancien Merengue serait rené de ses cendres sur la pelouse de Schalke 04 et qu'il y empile les triplés.

Dzusdzsak: caution foot d'en bas de la semaine. Le joueur hongrois de l'année a nettoyé la lucarne de Roda pour le compte du PSV Eindoven. Un lot de papillotes en chocolat est offert au 1er qui prononcera correctement son nom. Il a un nom, Hongrois rêver! (c'est Noël, c'est pour moi, c'est cadeau).

Cavani: cette semaine, le Charrua fait dans le but décisif dans les arrêts de jeu. En Italie, ça s'appelle désormais la "Mazzari Zona", variante du "Fergie time" en Albion. Esthète, l'Uruguayen envoie un caramel des 25 mètres pour fêter sa 10ème réalisation de la saison.

Lisandro: il déteste cordialement Claude Puel et c'est pourtant lui qui lui sauve les miches toutes les semaines depuis 2 mois. Une stat qui résume le Gaucho: 12 tirs cadrés depuis le début de saison, 8 galettes.

Quagliarella: l'homme qui ne met que des golazos a encore frappé d'un bijou de ciseau retourné.

Hulk: un péno et 2 passes dé. La routine.

Cassano: après avoir poétiquement traité son président de "sale vieux de merde", il quitte la Samp' pour rejoindre le Milan. Avec Ibra, Robinho, Ronnie et maintenant FantAntonio, Allegri a intérêt d'investir dans le Prozac.

Cesc Romero

mardi 14 décembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 13)

Gomes: anti-héros de la semaine. Un type capable de détourner 2 ogives en 2 minutes avant de réaliser une boulette modèle géant sur le but de Drogbiche et de sortir le péno qu'il a lui-même provoqué dans les arrêts de jeu.

Diego: 9 pénos sauvés sur 14 en carrière. Un mutant.

Mbia: le seul qui n'a pas discuté son expulsion face à Auxerre. Puisqu'elle était indiscutable.

Juan: d'accord Ménez a mis le boxon dans la défense de la lanterne rouge Bari mais si le Brésilien ne surgit pas en position de hors-jeu pour marquer, la Roma perd encore 2 points.

Clichy: Nani l'a tué. RIP.

Soro: caution arlésienne de la semaine. En défense centrale, il était plus que moyen. Désormais en position de numéro 6 devant le backfour, il ratisse, récupère et met des quignons. Arles a peut-être trouvé la clef de la stabilité.

Källström: d'abord, on dit Chèlstreum! Ensuite, parce que c'est lassant de parler de Licha, il faut tout de même mettre en avant les performances du Suédois, toujours aussi important dans l'entre-jeu lyonnais.

Aquilani: si Melo a retrouvé son niveau, si Krasic et Quagliarella son en feu, ils le doivent en grande partie à l'abattage de l'ancien Romain. En plus, sa femme est divine.

J.Barton: le bad boy briton est (presque) devenu un joueur de ballon qui peut même planter des buts importants.

Anderson: pour ceux qui se demandaient pourquoi le Brésilien était redevenu titulaire à MU, ils ont la réponse depuis lundi soir.

Gargano: galette de la semaine pour Hamsik.

Nenê: celui du PSG pour commencer. Indiscutable joueur de cette demi-saison, il a une nouvelle fois fait gagner le PSG. Son 2ème pion est splendide mais il peut remercier les Valenciennois qui l'ont laissé gentiment frapper.

Nenê: celui de Cagliari à présent. Un hat-trick qui fait du bien aux Sardes.

Sahin: avez-vous déjà vu un coup franc frappé à la manière d'un blockbuster amerloque, avec ralenti pour bien comprendre que c'est décisif? Sahin l'a fait à vitesse réelle.

Park: grand prix de la contorsion pour le Coréen.

Renato Soares: le Bayer Leverkusen a une équipe de 22 ans de moyenne d'âge et le Brésilien a mis au supplice Hambourg avec un doublé dont un lob pas dégueu du tout.

Assaidi: caution foot d'en bas de la semaine. Un triplé pour le joueur d'Heerenveen face à Twente.

P.Cissé: tout droit à l'époque où il jouait à Metz, meilleur buteur en Bundesliga avec Fribourg. Ah! l'Allemagne et ses défenses portes ouvertes...

Drogba: vexé de débuter sur le banc face à Tottenham, il déglingue les gants de Gomes sur l'égalisation, regarde Ancellotti droit dans les yeux d'un air de "hein, t'as vu, c'est autre chose qu'Anelka!" mais se banane sur la péno de la gagne. Moralité: ne jamais se la ramener avant le coup de sifflet final, même quand tu t'appelles Drogbiche.

Cesc Romero

lundi 13 décembre 2010

Supporter l'AC Arles rend-il paranoïaque?

Complot de l'arbitrage français, complot de la Ligue de Football Professionnel, complot de Canal+ et d'Orange, complot du Canal Football Club, de Pierre Ménès et de Christophe Dugarry. Depuis le début de saison, les Arlésiens ont le sentiment d'avoir la France du Football toute entière contre eux. Entre véritables corrections et matches joués avec les tripes, l'exaspération ne cesse d'augmenter chez les Acéistes. A tel point que l'on peut se demander si c'est de la pure paranoïa ou si la thèse de l'engàmbi mondial est fondé. Par un Arlaten pur sucre sur fond de "Me against the World" de Sa Sainteté 2Pac.

Promu en Ligue 1 pour la première fois de son histoire, l'AC Arles appartient à la catégorie pléthorique des "petits", des clubs désargentés face aux mastodontes qui se fritent pour accéder aux places européennes. Et dans cette catégorie, Arles est au 2ème sous-sol, équipe au plus faible budget du championnat. Alors, forcément, lors d'un affrontement entre le pot de terre et le pot de fer, c'est rarement l'atelier poterie qui l'emporte.

Face à Lille, les Acéistes n'ont franchement pas eu beaucoup de chance (écrire chance c'est rester poli) entre une exclusion litigieuse de Jamel Aït Ben Idir et un but assassin à la dernière seconde. D'autant plus que cela s'ajoute à la frustration du match face aux Girondins de Bordeaux durant lequel l'expulsion de Fabien Laurenti avait constitué le tournant du match.
L'énervement arlésien est compréhensible, surtout face à Lille. En effet, durant toute la partie, les Dogues ont souvent laissé traîner les semelles sur les tibias et sont, malgré tout, resté à 11. Pourtant, seul Rami et Debuchy furent avertis, véritable miracle tant Béria, Balmont et Chedjou furent brutaux.
Néanmoins, faut-il voir une manoeuvre des arbitres pour descendre l'ACA? Sérieusement, ce serait franchement exagéré. En effet, depuis le début de saison, c'est sur l'AC Arles qui se descend tout seul, sans l'aide des arbitres. Les matches face au PSG, Auxerre ou encore Valenciennes sont des exemples parfaits du début d'année pathétique des Lions. La faillite collective des Jaune et Bleu n'est en rien dû à la façon d'arbitrer mais davantage au niveau de jeu développé malgré des progrès ces derniers temps.
De plus, une supposée erreur d'arbitrage face au dernier et ben tout le monde s'en fout. Normal, t'es dernier, t'es pas l'OM!

Autres cibles préférentielles des supporters arlésiens: la Ligue de Football Professionnel et sa figure tutélaire Frédéric Moustache Thiriez. Le grief est que le "petit" fait tâche dans le paysage, que l'ACA doit absolument redescendre à l'étage inférieur car il n'est pas bankable. Ce dénigrement se ferait via la presse footballistique de masse, autrement dit le Canal Football Club. Même si les intervenants sont souvent caustiques à l'égard des Acéistes, souvent par manque de connaissances sur le sujet, il faut également avouer que le club a mis du sien pour paraître ridicule et antipathique. Sinon, il ne faut pas ajouter de la paranoïa à la paranoïa: il y a toujours eu et il y aura toujours des petits clubs en Ligue 1. Peu s'en sortent, surtout quand le club n'a jamais connu les joies de la première division.

Avant d'en vouloir au monde entier, il faut rester lucide: la première partie de saison d'Arles est une véritable catastrophe, un condensé de ce qu'il ne faut pas faire si l'on veut survivre dans un milieu hostile et inconnu. Le changement de présidents et la politique de recrutement aberrante de cet été ont contribué à fragiliser durablement l'équilibre de l'équipe. Visiblement, les plaies ne sont pas cicatrisées comme en atteste la claque que M.Salerno aurait adressé à M.Conrad cette semaine.
Par ailleurs, le jeu acéiste a mis énormément de temps à se mettre en place. Entre le licenciement rocambolesque de Coach Estevan, l'arrivée de Faruk Hadzibegic et la faillite des joueurs arrivés censés apporter de l'expérience à l'effectif (Basinas, Charisteas, Erbate, Pavon), les raisons de l'échec du début de saison sont d'abord à chercher au sein du club avant de trouver des boucs émissaires qui ont toujours bon dos quand il s'agit d'inventer un alibi.

Les supporters de l'ACA ne sont pas les seuls à voir des complots partout. D'ailleurs, même pas la peine d'être arlésien pour se sentir mal aimé et se sentir lésé. En effet, si l'on devait compter chaque fois où un dirigeant lyonnais ou marseillais se plaint, il faudrait tenir un registre. D'une manière globale, en vouloir au monde entier est le luxe des perdants. Se complaire dans le misérabilisme n'est pas une solution car cela empêche de se remettre profondément en question. Ce sont aux joueurs et aux entraîneurs de trouver en eux la ferveur nécessaire pour continuer à y croire et à gommer toutes les imperfections de ce début de saison. Les supporters pousseront quoi qu'il arrive pour aider le club à se sauver mais nourrir la thèse du complot n'aidera personne car cela empêche d'affronter ses propres responsabilités.

Si penser que le monde entier en veut à l'AC Arles peut s'avérer bénéfique pour l'équipe, il serait inapproprié de croire à une quelconque rancoeur de la part du corps arbitral et des media. Tous les clubs se sentent volés, pas arbitrés de la même manière que son adversaire, adversaire généralement victorieux. Il faut cesser cette paranoïa et se regarder en face. Et arrêter de croire que c'est toujours l'autre qui est la cause de ses problèmes.

François Miguel Boudet

dimanche 12 décembre 2010

Cruelle défaite pour l'AC Arles

Un match n'est pas fini tant que l'arbitre n'a pas donné le coup de sifflet final. Cette lapalissade résonne dans les têtes acéistes après cette cruelle défaite face au leader lillois. Tout au long de la partie, les Lions n'ont jamais aussi bien porté leur surnom. Physiques, coupant parfaitement les tentatives offensives nordistes et bien que réduits à 10 pendant plus d'une demi-heure, les Arlésiens tenaient le point d'un match nul amplement mérité. Jusqu'à ce que Tulio de Melio n'inscrive ce but au buzzer...

Il fut des matches où l'ACA eut un niveau en-dessous du niveau de la mer. Face au PSG et Auxerre, les Jaune et Bleu avaient démissionné et s'étaient couverts de ridicule. Mais l'affrontement face à Lille fut d'un tout autre acabit, preuve que tout l'effectif est concerné par les destinées du club.
Depuis 2 matches, Faruk Hadzibegic a décidé d'aligner une nouvelle charnière centrale Laurenti/Mejia qui semble s'installer dans la durée. Avec Abenzoar à droite et Fanchone à gauche, le backfour a notoirement gagné en stabilité. Face aux Dogues, la complémentarité fut quasi-parfaite avec une très bonne entente pour ce qui concerne la couverture défensive.

Surtout, Arles a gagné en impact physique. Le replacement de Soro au milieu de terrain n'y est certainement pas étranger. Moyen en défense centrale, il est devenu la clef de voûte de l'entrejeu arlésien, n'hésitant pas à mettre le pied quand il le faut. A ses côtés, Aït Ben Idir constitue un très bon complément par sa faculté à vite transmettre le cuir à Meriem.
Malheureusement, l'expulsion litigieuse du numéro 6 acéiste a incontestablement favorisé le LOSC qui, malgré son attaque de feu, ne parvenait à mettre en danger Merville. Surtout, cette exclusion paraissait franchement injuste au vu des quignons envoyés par Rami, Beria, Balmont, Chedjou et Debuchy tout au long de la partie.

Si les supporters arlésiens n'en finissaient plus de revenir sur ce tournant du match, les Lillois rétorquaient qu'ils avaient vu un but refusé pour un hors-jeu inexistant. Néanmoins, la fébrilité et la nervosité des Nordistes témoignaient de leur incapacité à prendre en défaut le bloc constitué par Hadzibegic qui n'en finissait plus d'appeler ses joueurs à chaque temps mort tel un coach de basket pour expliquer les schémas à respecter.

L'épilogue fut d'autant plus difficile à avaler qu'avec davantage de réussite et sans un arrêt exceptionnel de Landreau face à Germany, l'ACA aurait même pu réaliser un grand exploit. Car le secteur offensif provençal a également mis en difficulté l'arrière-garde lilloise, notamment Kermorgant qui posa de nombreux problèmes à Rami lors des duels aérien. De plus, Meriem a de nouveau démontré qu'il n'avait rien perdu de ses qualités et a souvent créé des décalages par sa technique.

Malgré la défaite, l'AC Arles a affiché un visage volontaire, solidaire qui a fait honneur à ses couleurs. Rivalisant enfin sur le plan physique, les Acéistes se sont mis au niveau de leurs adversaires et leur ont donné du fil à retordre. C'est avec des prestations de ce niveau que les Arlésiens s'en sortiront et, malgré les 8 points qui les séparent du 17ème, l'espoir reste permisI

François Miguel Boudet

jeudi 9 décembre 2010

Samir Nasri en route pour les sommets?

Le début de saison d'Arsenal se résume à un seul et unique nom: Samir Nasri. Véritable taulier des Gunners, il ambiance le dance-floor de l'Emirates et a bénéficié du vague à l'âme de Cesc Fabregas pour devenir le véritable chef d'orchestre des Canonniers. Longtemps annoncé comme le futur meneur de jeu de l'Equipe de France, la figure de proue de la fameuse Génération 87 semble avoir enfin passé un cap cette année, après 2 premières années en demi-teinte du côté d'East London. A quelques jours d'un Manchester United/Arsenal qui pourrait être décisif dans l'obtention du titre de Premier League, Nasri n'a jamais été autant en confiance.

Analepse. Conf' de presse avant Norvège/France. Nasri retrouve les Bleus après avoir été éjecté de la sélection par Ray Dom, Titi Henry et Willy Gallas. Evidemment, les questions tournent autour du fiasco du safari en Af Sud. Pour savoir, si le minot avait l'air peiné par l'échec français, il suffisait de regarder le sourire qu'il essayait de masquer. Traduction: "alors comme ça, c'était moi le caractériel?". Faut pas se leurrer: le numéro 8 d'Arsenal a savouré le crash en Mondovision de l'EdF.
Néanmoins, son absence lors du rendez-vous mondial a dû le faire énormément réfléchir. Parce que bon, en dehors d'un doublé contre MU juste après son arrivée sur les bords de la Tamise et un festival en Champion's face à un Porto totalement déboussolé par les pertes de Lucho et Lisandro, Nasri n'a jamais cassé la baraque sur le long terme.

Depuis 2005, jouer à Arsenal signifie "bien jouer sans gagner aucun trophée". Cependant, pour progresser, il y a du lourd chez les techniciens: Wenger, Rice, Primorac. Quand ça parle ballon avec eux, c'est pas pour se marrer. Alors cet été, l'accent a été mis sur les phases offensives sans ballon. Car ce qui était flagrant les saisons précédentes, c'était que Nasri était un mangeur de cuir, pas dégueu certes, mais qui connaissait trop de déchets et des pertes de balles trop nombreuses, sans parler de son repli défensif trop approximatif. Par ailleurs, l'international a pris du muscle et de la vitesse, armes nécessaires pour espérer faire son trou en Premier League. Au final, c'est lui qui est devenu le franchise player d'Arsenal ces derniers temps et qui marque des buts décisifs. Ses stats sont tout simplement exceptionnelles pour un milieu offensif: 1 pion tous les 2 matches en plus de son influence sur le jeu.
La semaine dernière, il a puni la défense de Fulham à 2 reprises. Cela dit, il faut bien reconnaître que les Cottagers défendent comme des poussins 1ère année. Hier soir, face au Partizan Belgrade, Nasri ne fut vraiment pas au top niveau mais il s'est offert un joli but, suite à un travail énorme d'Alex Song qui n'en finit plus, lui aussi, de hausser son niveau de jeu au milieu. C'est évident: face aux cages, Nasri est devenu un killer.

Lundi soir, Arsenal affronte MU sur la pelouse du Théâtre des Rêves. Et l'on se souvient qu'en définitive, Nasri n'a jamais encore fait la différence face à une grosse écurie. En effet, malgré ses très bonnes performances face à des équipes de second rang, Nasri n'a jamais pu prendre le leadership dans un match au couteau, face à des cadors. Faut dire aussi que Terry et Vidic sont de vrais défenseurs... Le match amical face à Albion aurait dû servir de révélateur mais la faiblesse du squad de Capello en a décidé autrement. De même, s'il a ouvert le score face à Tottenham, il n'a pu hisser ses coéquipiers à un niveau suffisant pour l'emporter dans le money time. D'où il devient impératif pour lui d'améliorer son endurance. En effet, sitôt l'heure de jeu écoulée, le Marseillais perd progressivement pied et est souvent remplacé avant le dernier quart d'heure, le moment de vérité en somme. Une question de temps?

Avec Samir Nasri à la baguette, Arsenal est actuellement 1er de Premier League et est devenu un véritable rival de Chelsea et Manchester United. Sa progression fulgurante n'a pour l'instant été visible que face à des équipes d'un moindre niveau mais n'a pu être encore aperçu face à un gros calibre. Saura-t-il passer ce nouveau palier et s'installer dans la hiérarchie des meilleurs milieux offensifs au même titre que les Sneijder, Iniesta, Gerrard et consorts, capables de faire basculer le cours d'un match à n'importe quel moment? Il faudra certainement encore un peu de temps pour savoir s'il peut jouer plus d'une demie-saison jouée sur un rythme effréné. Début de réponse lundi soir sur la pelouse d'Old Trafford.

Choa d'Arelate

mercredi 8 décembre 2010

Porto chanceux, Coimbra et Braga dépassés

La 13ème journée de Liga Zon Sagres s'est étalée sur quasiment toute la semaine en raison du mauvais temps sur une partie de la péninsule ibérique. Au programme, la victoire étriquée des Portistes, la victoire de Benfica avec un des buts les plus ridicules de la saison et les défaites cinglantes de Coimbra et Braga.

Vendredi soir, le SLB a battu Olhanense (2-0). Le retour d'Oscar Cardozo a fait énormément de bien aux Aigles. En effet, il a ouvert le score juste avant la mi-temps pour la 2ème fois consécutive et a délivré une passe déc' au Conejo Saviola à 10 minutes du terme de la rencontre. Le but de la tête inscrit par le Guarani est à mettre au panthéon des pions les plus ridicules de l'année et on ne sait bien s'il faut l'attribuer à Cardozo ou au gardien Moretto.
En espérant un faux pas de l'ennemi portiste, Benfica était revenu à seulement 5 unités des Dragons.

Dimanche soir, Porto a remporté une victoire difficile à obtenir face à Setubal. Face à un Diego en grande forme qui stoppa plusieurs tentatives des Bleu et Blanc et grâce à sa transversale sur un coup franc du Samouraï Belluschi, il a fallu un pénalty provoqué de manière absurde pour que Hulk donne l'avantage aux hommes de Villas Boas, privé de banc cette semaine. En 2ème période, Hulk provoqua un penalty en faveur de Setubal. Après une première conversion refusée par l'arbitre de manière discutable, Jailson manqua sa deuxième tentative, tuant un oiseau au passage. Malgré cela, Porto reprend 8 points d'avance sur les Benfiquistes.

Sans faire de bruit, le Sporting Portugal remonte au classement. Sur la lancée de son excellente prestation en Europa League depuis le début de saison, les Lions ont battu Portimonense sur la pelouse du promu avec un très bon Maniche. Ouais ouais Maniche. Grâce à ce succès, l'équipe qui aligne le plus de joueurs portugais accède au podium, bénéficiant du match nul du Vitoria Guimaraes sur sa pelouse face à Paços de Ferreira.
Fiche technique Portimonense/Sporting Portugal: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270575
Fiche technique Vitoria Guimaraes/Paços de Ferreira: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270571

On en parlait la semaine dernière, l'Union Leiria commence à s'installer dans les places européennes. Lors de cette 13ème journée, Leiria a étalé Braga, qui en est désormais à 4 défaites lors des 5 derniers matches. Surprenant dans ces conditions que les Archevêques aient pu lutter jusqu'au bout en Champion's.
Pourtant menés au score, les joueurs de Leiria ont renversé la vapeur par un doublé de Carlao inscrit en 7 minutes. Par ailleurs, le moins que l'on puisse dire, c'est que Leiria est une équipe hargneuse qui a récolté pas moins de 8 cartons jaunes. Néanmoins, c'est Matheus, buteur en début de match, qui fut expulsé à la 83ème minutes.
Ainsi, Leiria conserve sa 5ème place avec 1 point d'avance sur le Nacional Madeire vainqueur de Naval, lanterne rouge qui semble déjà condamnée.
Fiche technique Union Leiria/Sporting Braga: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270572
Fiche technique Nacional/Naval: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270570

Dernier match joué lors de cette 13 journée pour cause de temps pourri, Académica Coimbra/ Maritimo Funchal a donné lieu a un résultat plutôt inattendu. Certes dans un stade quasi-vide mais à domicile tout de même, Os Estudiantes ont reçu une correction. Marquinho fut particulièrement en verve, inscrivant 2 buts ainsi que Rafael Miranda, auteur d'un festival lors du 4ème but. A voir également, le fracassage de Miguel Fidaldo sur Boeck après qu'il eut réduit l'écart. Involontaire mais douloureux. Avec cette défaite, les hommes du Bicho Costa restent englués à la 7ème place, à 3 points de la dernière place qualificative à l'Europa League.


Francesco della Nuejouls

mardi 7 décembre 2010

Top players de la semaine (saison 2 épisode 12)

Neuer: le portier de Schalke 04 a mis à l'amende toute l'attaque du Bayern Munich et a sauvé la tête de Felix Magath sur le banc.

Moretto: le gardien brésilien d'Olhanense a encaissé un des buts les plus idiots de l'année. Certes, rien ne détrônera Gomes mais celui-là est vraiment sympa.

Fernando: il est à l'origine d'un des buts de Sainté mais afin de s'éviter une nuit blanche, le Bordelais égalise à 2 minutes de la fin.

S.Traoré: quand un joueur parisien marque, il se précipite vers le Grand Sammy, GO en chef et dealer de kebab invétéré. Le meilleur passeur disques de Ligue 1 assurément.

Erbate: toi aussi participe au Grand Jeu "Mais où est passé Erbate?". Vexé d'avoir été remplacé contre Nancy, l'Acéiste a quitté illico le stade et n'est toujours pas réapparu. Le vainqueur remportera un GPS. Pas pour votre voiture mais pour que le Marocain se repère sur la pelouse.

Lewandowski: buteur au terme d'un mouvement d'école du Borussia Dortmund face à Nüremberg qui assure aux Borussen le titre de champion d'automne en Bundesliga. Avec Götze, Kagawa et Barrios, il symbolise le renouveau du club champion d'Europe en 1997.

Nasri: une nouvelle performance majuscule pour le Marseillais qui n'en finit plus de cartonner cette saison. Face à Fulham, il a enrhumé tout le backfour des Cottagers qui, il faut bien l'avouer, défend n'importe comment. Reste plus qu'à prouver qu'il est capable de se transcender face aux top teams. ça tombe bien, lundi prochain, les Gunners affrontent MU.

Hernanes: on aurait également pu choisir Zarate mais Hernanes le devance pour le coup franc qui humilie définitivement l'Inter.

Messi: encore une promenade pour la Pulga face à Osasuna. ça en devient banal.

Cristiano: bien aidé par Ricardo Costa et Bruno qui ne savent pas défendre (ce qui est bien dommage pour des défenseurs), le Portugais a encore planté un doublé pour coller au train de Messi au classement des buteurs extra-terrestres.

Nilmar: quand il jouait à Lyon, il était tout chétif et ne mettait pas un pied devant l'autre. Désormais, associé à Bepe Rossi sous la tunique jaune de Villareal, il joue chaque semaine un rôle décisif dans les bons résultats du Sous-Marin jaune.

Quagliarella: 2 buts face à Catane et un autre injustement refusé, le classieux italien a encore frappé avec maestria. De toutes façons, il ne sait pas marquer les buts moches.

Taddéi: andouille de la semaine. Trompé par une ligne blanche tracée pour un match de rugby, il joue la touche 2 mètres à l'intérieur du terrain. Or, le 4ème arbitre l'a vu, la touche est jouée par le Chievo qui égalise à 2-2. Et la Roma perd 2 points après avoir mené 2-0.

Jailson: il avait l'égalisation de Setubal au bout du pied face à Porto. Un résultat inespéré. Sauf que l'arbitre annule son penalty et que le Brésilien tue une mouette sur sa seconde tentative. Moralité: ne jamais s'arrêter dans sa prise d'élan lors d'un péno.

Lisandro: le cache-misère de Lyon depuis 2 ans a encore sauvé les miches des Rhôdaniens face à Montpellier. Quand Licha va tout va. Jusqu'au mercato?

Cesc Romero

samedi 4 décembre 2010

L'AC Arles perd 2 points contre Nancy

Pour la première fois de la saison, l'AC Arles est sorti du terrain avec la désagréable sensation d'avoir perdu des points. Face à Nancy, les Acéistes ont dominé toute la partie mais n'ont pu faire mieux que match nul (1-1). Malgré une 2ème mi-temps à sens unique, les Arlésiens ne sont pas parvenus à faire la différence en dépit d'une excellente dernière demi-heure. En dépit de ce résultat décevant, l'ACA peut nourrir quelques satisfactions sur sa prestation.

Il avait perdu la vue depuis quelques temps mais elle est revenue! Dja Djédjé est redevenu efficace face au but et a su être décisif d'entrée de jeu face à Grégorini. Cette fois-ci, il a remporté son duel d'une astucieuse pichenette devançant la sortie du portier lorrain. Idéalement lancé par Meriem qui s'impose plus que jamais comme le franchise player arlésien au milieu du terrain. En effet, l'international français, peu en verve à Valenciennes la semaine passée, a retrouvé son allant et sa vivacité face à un adversaire il est vrai plus faible.

Par ailleurs, Hadzibegic peut être satisfait de l'apport de son banc de touche. Enfin de retour après avoir été écarté un mois par une blessure, Kermorgant a posé beaucoup de problèmes à l'arrière-garde nancéienne par son placement et sa qualité technique. De plus, Ndiaye a bien failli donner l'avantage aux Acéistes grâce à une superbe frappe croisée du gauche mais celle-ci finit sa course sur le poteau gauche d'un Grégorini archi-battu. Enfin, pour ses grands débuts en Ligue 1, Cabella a beaucoup proposé et a déjà fait montre de toute sa palette technique dans les 30 derniers mètres malgré sa nervosité qui lui coûta un carton jaune pour un tacle très appuyé.

Là où le coach bosniaque peut aussi se montrer satisfait, c'est dans l'engagement physique de ses joueurs. Pour une des premières fois de la saison, les Arlésiens ont été accrocheurs au milieu de terrain, limitant ainsi les tentatives de construction des hommes de Pablo Correa. Ce qui est certain, c'est que la survie de l'ACA ne passera que par une révolte collective. Apparemment, le message est passé samedi.

Malgré tous ces points positifs, les Acéistes ont une nouvelle fois perdu des points à cause d'une inattention de la défense qui laissa Merville seul face à Hadji qui n'en demandait pas tant. Incontestable point faible arlésien, le backfour ne cesse de changer match après match. Ainsi, Pavon n'était pas aligné et la charnière Laurenti/Mejia fut préférée dans l'axe. De plus, Fanchone est redescendu d'un cran et a remplacé Germany, pourtant en constants progrès depuis un mois. Enfin, Abenzoar a retrouvé sa place de latéral droit après une blessure et un stage sur le banc face à Valenciennes. Etrange choix d'Hadzibegic qui l'avait laissé sur le banc au profit de Mejia, catastrophique dans le Nord. Il semble difficile de trouver une solution à ce problème chronique mais il est évident que la faiblesse tactique et technique de la défense porte préjudice à l'ensemble de l'équipe. Le mercato arrive à point nommé pour remédier à cela. Encore faudra-t-il trouver des courageux pour se lancer dans une telle aventure.

Par ailleurs, il devient urgent de travailler assidûment les coups de pieds arrêtés offensifs. Entre les corners qui arrivent constamment au premier poteau à ras de terre et les coups francs qui ne trouvent jamais preneur dans la surface de réparation, l'ACA perd de précieuses cartouches pour faire la différence dans le money time. Ainsi, face à un Nancy qui ne parvenait pas retrouver son souffle, les Lions ont été incapables de marquer malgré leur supériorité physique.
Si, en plus, Erbate se prend pour Juninho et insiste pour frapper les coups francs à 35 mètres des bois qu'il envoie 35 mètres au-dessus...

Enfin, il faudra bien savoir ce que le coach décidera concernant l'avenir de Psaume et Bouazza. Jokers plutôt intéressants, le duo a été éjecté du groupe ce week-end pour aller grossir les rangs de la réserve. Pourquoi une telle décision alors qu'ils ont les moyens de faire basculer une partie en la faveur des Jaune et Bleu? Quant à Erbate et ses caprices de diva, il a, semble-t-il signé la fin de son bail arlésien en quittant le stade juste après sa sortie. Il faut dire qu'il est tellement irréprochable sur le terrain et tellement précieux...Encore un joueur qui doit se regarder dans un miroir grossissant le talent...

L'AC Arles peut regretter son manque d'efficacité en 2ème mi-temps car Nancy était totalement inoffensif et recroquevillé dans son camp. Dans leur quête de points, les Acéistes ont manqué une bonne occasion de se rapprocher de ses rivaux qui, à l'exception de Nice, ont fait du sur-place. Cependant, les Lions ont démontré qu'ils n'étaient pas moribonds et qu'ils n'avaient pas rendu les armes.

François Miguel Boudet

vendredi 3 décembre 2010

Zidane, pour quelques dollars de plus

C'est une icône du football mondial, un des joueurs qui a le plus marqué l'Histoire du jeu au même titre que Pelé, Maradona, Best, Platini et Cruyff. Zinedine Zidane a tout gagné en tant que footballeur et a parfaitement su faire fructifier sa notoriété mondiale au niveau financier. Depuis sa retraite en 2006, l'aura du glorieux numéro 10 n'a pas diminué bien au contraire. Ainsi, il a grandement participé à l'élection du Qatar pour la Coupe du Monde 2022, contre une rémunération de 12 millions de dollars. Alors qu'il aurait pu (dû) appuyer la candidature commune du Portugal et de l'Espagne, son pays d'adoption, Zidane a cédé aux sirènes de l'argent plutôt qu'à l'appel du coeur. Une triste habitude. Petite leçon de gestion de portefeuille à la Zizou.

1) Pas de politique

Zidane a géré son patrimoine financier comme il jouait: avec intelligence et toujours bien placé. Tout d'abord, il n'a jamais versé dans l'analyse politique à la manière d'un Thuram qui devient vite énervant quand il se prend pour Malcolm X (copyright: Patrice Evra Inc.). A peine s'est-il aventuré peu après un soir d'avril 2002 à déclarer "le racisme, le Front National, c'est mal, pardon". Jamais davantage. Zizou est plus malin que ça, il rassemble et ne segmente pas l'opinion. Personne ne déteste Zidane car il ne crée pas de clivage. Idéal pour une entreprise qui souhaite profiter au maximum de sa cote de popularité.

2) Choisir des produits populaires...

Rappelez-vous: Planète Terre, été 98. Le seul qui n'est pas vu le Mondial, c'était un cosmonaute
Les cinéphiles auront reconnu le début du légendaire film "Les Collègues". Deux coups de casques face au Brésil ont suffi pour que le double Z devienne le fameux (fumeux) symbole de la France Black-Blanc-Beur. Et voilà que Zidane devient la personne préférée des Français et débute dans la pub. Pas n'importe laquelle: Leader Price. Raisonnement parfait du Maestro: Leader Price, c'est Franprix en cheap, ça fait mec qui se souvient d'où il vient et qui n'a pas oublié. Ce coup-là, le numéro 10 l'a réédité avec, par exemple, Grand Optical, une marque de lunettes peu chères.
Mais son plus gros coup, c'est sans nul doute avec Danone qu'il l'a réalisé. Ancien sponsor de la Juventus, Danone a donné les clefs d'une campagne de pubs pour la nutrition des enfants. Des pubs avec des minots, des ballons partout et un message imparable: si les petits enfants peuvent manger à leur faim c'est bien. De quoi raffermir son image de papa parfait, soucieux de l'éducation des enfants. Peu étonnant dès lors qu'il fasse parti des proches de Franck Riboud, patron de la marque.
Enfin, il a prêté (façon de parler) son image pour Volvic, la flotte qu'on boit après avoir mis la chaussure gauche toujours puis la chaussure droite toujours. Là aussi, ZZ ne s'est pas planté: ce n'est pas du Coca (beurk, trop de sucres) ni de l'alcool, ni même Mc Do. Zidane est un gentil garçon qui ne fait pas d'écart. Sans saveur comme de l'eau en somme.

3) ... mais aussi des produits de luxe.

Profitant parfaitement de sa personnalité oecuménique, Zidane est également parvenu à investir des sphères où, pourtant, le football passe pour un sport d'arriérés appréciés d'illettrés: le luxe et la finance.
Tout d'abord, il a été au centre d'une campagne de Dior avec un superbe cliché noir et blanc. Faut dire qu'il est gosse beau aussi! Bon Dior, c'est pas H&M ou la Halles aux Chaussures hein! C'était la toute première fois qu'un sportif devenait l'emblème d'une telle marque. Avant, les footeux restaient cantonnés à Fruité c'est plus musclé ou aux sapes de sports. Il y a peu, il participa à une campagne de publicité d'avant-Coupe du Monde aux côtés de Pelé et Maradona pour Louis Vuitton.
Par la suite, il devint la figure de proue de Générali, marque d'assurance. Un footballeur incitant les épargnants? Fallait oser. Quelques années auparavant, peut-être aurait-il choisi la Caisse d'Epargne...

4) Le choix du Qatar, une erreur stratégique.

Les 3 paragraphes précédents n'ont absolument pas pour but de dénigrer le "business Zidane", bien au contraire. Une marque le veut, il négocie et il signe. Il aurait bien tort de se priver.
Mais, entre tout l'argent gagné grâce à ses performances sur le pré, tous ces contrats publicitaires signés depuis 12 ans, sans oublier les rendements de ses placements financiers qui doivent être, on le devine aisément, fructueux, une question demeure: pourquoi diable Zidane a-t-il appuyé la candidature du Qatar pour la Coupe du Monde 2022?
En effet, le Qatar ne jouit pas d'une très bonne réputation en ce qui concerne le football. Entre des périodes de transferts décidés n'importe comment, des matches achetés, un titre de champion national décidé par les émirs et une flopée de joueurs venus en pré-retraite davantage pour les greens de golf que pour la qualité du jeu, le Qatar ne peut se targuer d'une quelconque tradition footballistique comme en atteste le peu de monde présent en tribunes lors des matches.
Oui, mais Zidane a été convaincu par un argument massue, le meilleur: 1 million d'euro pour appuyer la candidature et un bonus de 11 millions d'euro en cas de victoire. A ce prix, facile de se convertir.
Mais, en cédant aux sirènes de l'argent, Zidane s'est trahi lui-même. Pourquoi n'a-t-il pas soutenu la candidature commune de l'Espagne et du Portugal alors qu'il habite Madrid depuis plus de 10 ans et que son fils envisage de jouer pour la Roja en U15?

Alors qu'il avait toujours su choisir ses contrats dans la bonne direction, ZZ a commis une première erreur qui ternit largement sa popularité. Son image de saint public est désormais écornée et, à moins qu'il ne trouve une pirouette, comme le versement de cet argent à une association comme ELA qu'il parraine, Zidane s'est discrédité auprès du grand public en passant pour un homme cupide avide d'argent alors qu'il n'en a absolument pas besoin. Alors qu'il avait toujours su choisir ses contrats dans la bonne direction, ZZ a commis une première erreur qui ternit largement sa popularité. Pour quelques dollars de plus, pour quelques dollars de trop.

Francesco della Nuejouls

jeudi 2 décembre 2010

Mieux vaut Qatar que jamais! *

Les résultats sont tombés peu avant 17 heures en ce jeudi glacée de décembre. A Zurich, les pontes de la FIFA ont choisi: en 2018, la Coupe du Monde se déroulera en Russie quand celle de 2022 aura lieu au Qatar. Faut se pincer pour y croire. Ces nominations sont particulièrement frustrantes car on ne sait qu'en penser. En effet, doit-on jouer les pères la vertu, s'indigner et blâmer le fric roi ou paraître blasé et n'en avoir pas grand' chose à faire?

Si vous n'avez omis de regarder le détail du vote pour la World Cup 2018, vous n'allez pas être déçu. En effet, l'Angleterre a été éliminée d'emblée! Pourtant favorite, Albion a mordu la poussière d'entrée de jeu. Cette élimination immédiate était donc un boulevard pour la candidature russe qui a donc brillamment remporté la bataille du lobbying, notamment grâce aux efforts persistants de Vlad l'Empaleur, des pétro et gazo-dollars et des avantages en nature qui ont certainement dû être abondamment distribués aux membres (pas de jeu de mots) exécutifs. La candidature commune Portugal-Espagne n'a pu réaliser la surprise malgré des rumeurs selon lesquelles Ibères et Qataris s'étaient entendus au préalable pour obtenir une compet' chacun. Le soutien de Pep Guardiola n'était pas philanthropique.
Ainsi, pour la première fois, la Russie accueillera la Grand Messe footballistique, 4 ans après voir organisé les Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi. Au moins, on est sûr d'avoir à boire et de rencontrer des filles... Ce qui est sûr également, c'est que les contribuables russes, déjà pas bien riches, s'apprêtent à douiller sévère pour financer les projets de Poutine.

Par l'odeur de l'argent attirée, il aurait étonnant que la FIFA ne choisisse point le Qatar pour la levée 2022. Faut dire qu'en face, c'était pas follichon: Corée du Sud, Japon, USA et Australie. Autrement dit, un péno sans gardien. Avec 11 voix dès le premier tour, l'épilogue ne faisait guère (du Golfe) de doute. L'escouade d'anciens joueurs venus faire la pub du pays où il y a plus de stades que de supporters a donc réussi. Zizou n'a pas touché 1 million de dollars pour rien. Guardiola, Batistuta, Milla, De Boer non plus. D'ailleurs, le double Z a eu davantage d'influence pour le Qatar que pour la Paris 2012. Comme quoi, l'argent peut motiver même quand on est plein aux as... Surtout quand une prime de 11 millions d'euro a été promise en cas de succès. Au Qatar, c'est caviar ET dessert!

Enfin, et beaucoup n'y ont pas encore pensé, le Qatar est déjà qualifié pour 2022! Les Cheikhs ont donc 12 ans pour bâtir une équipe nationale dans un pays où le championnat est truqué et où règne la corruption. Quand on connaît la passion du Qatar pour les naturalisations d'athlètes, ça promet. Peut-être sera-ce la première équipe nationale construite comme un club qui participera à un Mondial! Avec Guardiola en sélectionneur et Zidane comme manager?

Comme prévu, la FIFA s'est vendue au plus offrant. Cela dit, doit-on s'en laver les mains et sombrer dans le fatalisme? Difficile de savoir. Institution supranationale aussi puissante qu'elle est impénétrable et opaque dans son fonctionnement, elle n'a pas dissipé les forts soupçons de corruption qui pèse au-dessus d'elle bien que ce soit réellement le cadet de ses soucis . Finalement, comme d'ordinaire, ce sont les pays avec le meilleur système d'arrosage qui l'ont emporté. Rien de nouveau sous le soleil.

*Jeu de mots moisi je l'avoue. C'était ça ou "Mieux vaut Tsar que jamais".

Cesc Romero

On parle tous football: manger la feuille

Cher ami novice, fidèle lecteur de cette interface entièrement voué au ballon rond, toi qui peut survivre dans un stade grâce aux précieux conseils prodigués dans cette rubrique depuis plus d'une année, il est désormais temps pour toi de manier les expressions régulièrement usitée dans les conversations footballistiques un verre de Kro à la main à 10 heures du mat', accoudé au zinc d'un bistrot de quartier, la paluche gauche négligemment posé sur votre entre-jambe (si vous êtes gaucher, ce sera la droite; les ambidextres vous le feraient au feeling) et qui font également fureur au stade un merguez-frites dégoulinant d'huile à la main. Aujourd'hui, de l'utilisation de l'expression "manger la feuille".

1) Mise en situation

Dans un stade ou devant votre petit écran, l'expression "manger la feuille" est essentielle afin de commenter une occasion manquée par un joueur quel que soit le maillot qu'il porte.
Exemple: lors d'un contre joué à 3 contre 1, le milieu offensif offre un ballon de but immanquable à son attaquant. Plus de gardien dans les bois, il ne reste qu'à pousser le cuir au fond des filets. Sauf que le goleador loupe la cage et tue un ramasseur de balle, les bras déjà levés, certain de l'issue victorieuse de l'action. La consternation s'empare de l'enceinte sportive ainsi que des téléspectateurs. Préparez-vous ça va être à vous.

2) Mise en pratique

Que vous soyez au stade ou devant la télé entre collègues, prenez votre voisin à témoin avec un regard dépité mêlé d'exaspération. C'est un signal universel qui mettra votre interlocuteur en confiance. Une fois son attention attirée, joignez vos mains et déclamez: "il a mangé la feuille". Immédiatement, votre comparse vous répondra par un "c'est clair" de bon aloi susceptible d'engager un débat le temps d'attendre la remise en jeu.

3) Customisation

Si vous voulez vraiment être compris par l'assistance et capter l'auditoire, il est impératif d'améliorer votre réplique.
Ainsi, vous devez nécessairement commencer par une injure. Âmes sensibles s'abstenir. La plupart du temps, "putain" viendra naturellement. De plus, pour signifier que cet attaquant est coutumier du fait et que ce n'est pas un one shot, veuillez déclamer avec conviction, "putain, il a encore mangé la feuille" en insistant bien sur le "encore". Si vous voulez fignoler, vous pouvez ajouter une insulte sur le joueur (exemple: "la con de lui") ou sur sa mère (pas d'exemple, le quota a été dépassé).

4) Mise en garde

S'il est toujours bien vu de chambrer si c'est l'attaquant adverse qui s'est entravé, ce n'est pas toujours le cas si le mangeur appartient à votre équipe. En effet, il ne faut pas trop insister si ledit attaquant vous a offert un titre l'année dernière ou s'il a déjà planté 25 pions dans la saison. La mauvaise foi a des limites qu'il ne convient pas toujours de dépasser. Si vous être supporter de l'OM, vous pouvez grossir le trait quand il s'agit de Gignac. Néanmoins, s'il s'agit de Lucho, n'en faites pas trop car vous passeriez pour un Footix de bazar doublé d'un ingrat.
Si vous vous piquez d'écriture, il existe des tournures plus variées comme "outre-manger la feuille" ou "manger goulûment la feuille". Faut bien alterner de temps en temps!

Cher ami apprenti supporter, votre évolution dans les sphères footballistiques ne cessent d'impressionner. Chaque match devient pour vous le théâtre de vos progrès en la matière. Continuez ainsi et vous serez bientôt en mesure de donner vos propres conseils.

Choa d'Arelate