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dimanche 31 janvier 2010

Manchester United écrase Arsènal

Ce soir, c'est la fête: choa-garra-charrua vous offre un deuxième papier! Ne nous remerciez pas, ingrâts que vous êtes!
En même temps, comment passer à côté de la démonstration de Manchester United cet après-midi à l'Emirates Stadium face à Arsenal? Ceci est un message à l'adresse des supporters d'Arsenal victimes du virus Téléfoot/L'Equipe: si vous n'avez pas de second degré, épargnez-vous cette torture! Toutes les diatribes sur Wenger et sa manière de manager ont trouvé leur justification face aux coéquipiers de Wazza Rooney.

L'opposition en terre londonienne était le crunch du week end. L'objectif était de rester collé à Chelsea vainqueur samedi à Burnley (1-2) et de marquer des points psychologiques pour la fin du championnat. Après un nul 0-0 obtenu face à Aston Villa, Arsenal était dans l'obligation de prendre les 3 points afin d'envisager la fin des "deux semaines les plus importantes de [ma] carrière" dixit Arsène Wenger dans les meilleures dispostions et espérer remporter un titre qui lui échappe depuis 2004.
En face, Manchester United, dont le jeu est fortement critiqué depuis le départ de Cristiano Ronaldo, devait prouver aux sceptiques qu'il savait toujours se transcender dans les moments cruciaux.

Sir Alex Ferguson a surpris son monde en titularisant Nani en lieu et place de Valencia. Exapérant sous ses airs de successeur de CR7 devenu CR9, Nani n'était plus en odeur de sainteté du côté du Vieux Trafford. Un retour au Portugal ou une migration en Italie ont même été évoqués. Malgré des matches désespérants tant il s'évertuait à croquer le ballon tel un Denilson du pauvre, Nani a mis sa cape et s'est transformé en Super Nani (RIP au passage).
Impliqué sur les 2 premiers pions des Red Devils, le Portugais a peut-être réalisé son match de référence en Angleterre.

Alors qu'on ne cesse de vanter les mérites de son jeu tout en mouvement et en passes courtes, les Gunners ont littéralement explosé en vol à domicile. Tout d'abord, ce fut Almunia qui se manqua sur un centre de Nani à la 33 ème minute: et 1 csc 1! Quatre minutes après, récupérant un ballon sur un corner d'Arsenal, les Fergie's boys se retrouvèrent en supériorité numérique en seulement 2 passes. Nani lança admirablement Wayne Rooney, auteur d'une course d'appel phénoménale, qui exécuta le portier espagnol d'une frappe croisée. 2-0 à la pause et match plié.

Le second acte ne fit pas de place au suspense. Au terme d'une combinaison limpide entre Carrick et Rooney, Park s'en allait inscrire le troisième but mancunien. On pouvait lire dans les yeux de Cesc Fabregas toute la détresse de revivre inlassablement les mêmes scenarios face aux cadors de la Premier League. La réduction du score sur une frappe de Vermaelen déviée par un défenseur ne fut qu'anecdoctique: MU a dominé de la tête et des épaules cette confrontation.

Au-delà du résultat brut, c'est la manière dont Ferguson a maîtrisé le combat tactique face à son homologue londonien qui prédomine. Malgré l'absence de 2 cadres en charnière centrale (Ferdinand et Vidic excusez du peu), la défense mancunienne n'a guère été mise en danger par l'attaque adverse. Pourtant, le backfour des Red Devils n'avait rien de transcendant (Evra-Evans-Brown-Rafael). A ce propos, Evra a encore livré un match d'homme face aux gamins.

A l'inverse, Wenger a pu aligner sa défense type (Clichy-Gallas-Vermaelen-Sagna) bien que le Suisse fut très incertain toute la semaine.
Trop seul au milieu du terrain, Fabregas doit déjà songer à la saison prochaine quand il rejoindra le Real Madrid ou le Barça. Alex Song revient d'une CAN fatigante, Denilson n'a pas encore l'étaoffe pour de tels matches, Rosicky est sur courant alternatif et Nasri démontre encore qu'il aurait mieux fait de rester à l'OM et s'aguérir. Contraint de jouer attaquant en raison de l'absence d'Eduardo blessé, Archavine ne fut guère en vue. Encore une fois, les blessures minent Arsenal.
Le bloc expérimenté bâti par Sir Alex a eu raison des espoirs des canonniers. La ténacité de Scholes et la qualité de passe de Carrick ont à nouveau fait merveille.

Le résultat sans appel de cet après-midi a démontré de manière quasi-définitive que le titre se jouerait à nouveau entre Chelsea et Manchester United one more time again. Eliminé dans les 2 coupes et distancé en championnat, la saison d'Arsenal risque de s'achever une nouvelle fois sans trophée. En revanche, pour les Red Devils, le plus dur commence.

Choa d'Arelate

L'équipe-type de la CAN 2010

A l'image de Roger Federer et de l'équipe de France de handball, on savait avant le début du tournoi que l'Egypte l'emporterait en finale. Réalisant un triplé historique (3 CAN d'affilée), les Pharaons se sont rachetés de l'élimination au Mondial mais ont aussi et peut-être surtout accentué leur déception de ne pas participer aux agapes sud-africaines.

Après 3 semaines d'un tournoi décevant, choa-garra-charrua a établi son équipe-type. Bien que l'Egypte joue en 3-5-2, de même que l'Algérie, le dispositif choisi est un 4-4-2 diamant.
Cette sélection est totalement subjective. Si vous avez des suggestions, faites-nous les parvenir, des marionnettes à l'effigie des dirigeants de la CAF sont à gagner.

El-Hadary: définitivement le meilleur gardien du continent africain. Aucune contestation possible tant Kameni et Chaouchi paraissent bien frêles à côté de l'Egyptien.

Belhadj: meilleur en phase offensive que défensive. Cepedant, son apport sur le côté gauche algérien fut très précieux.

Al-Mohamady: le latéral droitier mit au supplice le côté gauche algérien en demi. Pas étonnant si c'est de ce côté que les Fennecs ont pris l'eau.

Halliche: patron de la défense algérienne. Préféré à Bougherra en raison du but importantissime inscrit contre le Mali lors du deuxième match de poule.

Gomaa: la défense des Pharaons est une des seules à ne pas causer trop de frayeurs à son gardien. Pas trop de choix cette année pour choisir des défenseurs mais Gomaa a bien tenu son rôle dans le backfour égyptien. En Afrique, c'est du luxe.

Hosny: taulier du milieu égyptien et buteur à l'occasion. Son penalty transformé en demi signa le début de la fin pour les Algériens.

Hassan: indiscutable MVP du tournoi. Malgré un csc face au Cameroun, il a renversé la situation à lui tout seul grâce à un doublé (ok, le second n'était pas valable mais il compte quand même). Leader des Pharaons, physique, technique et bien roublard, le recordman mondial des sélections (172) est sans aucun doute le meilleur joueur africain du moment malgré ses 37 ans.

Matmour: les media parlent de Ziani et de Meghni mais le véritable dynamiteur du jeu des Fennecs est le joueur du Borussia Monchengladbach. Rapide et technique, il n'inscrivit qu'un seul but lors de cette CAN mais quel but: l'égalisation face à la Côte d'Ivoire.

Asamoah: en l'absence d'Essien et Appiah, il a su encadrer les jeunes pousses ghanéennes. Métronome du jeu des Black Stars, l'accession en finale lui est en grande partie imputable.

Gyan: 2 pions en phase finale pour accéder à la finale. Le Rennais a permis au Ghana de réaliser son meilleur parcours depuis un moment.

Naguy: meilleur buteur du tournoi alors qu'il ne fut jamais titulaire. Seulement 8 sélections pour les Pharaons et déjà 6 pions dont celui de la finale. Pas trop mal comme début...

Remplaçants:
Kingson (Ghana), Sarpei (Ghana), Emana (Cameroun), Yebda (Algérie), Flavio (Angola), Odemwingie (Nigeria, Zidan (Egypte).

Coach:
Hassan Shehata: le meilleur sélectionneur du continent n'aura pas la chance de montrer au Monde sa science du jeu. Formaté CAN, il n'a pas d'égal dans cette compétition. Enfin un sélectionneur qui tord le cou au fantasme du "sorcier blanc"!

Adjoint:
Hervé Renard (chenapan): difficile de ressortir un joueur zambien tant le collectif de cette équipe prime sur les individualités. Palme pour son look de clubber de la Côte d'Azur au mois de juillet et son monologue "talkin' to me" lors de la conf' de presse après l'élimination face au Nigéria.

Cesc Romero

samedi 30 janvier 2010

Montpellier corrige l'OM

Après sa probante victoire face à Lille en Coupe de la Ligue mercredi dernier, l'OM s'apprêtait à affronter Montpellier avec confiance. Las, face à une équipe achetée avec la monnaie du pain (Pitau, Jeunechamp, Costa), les Olympiens ont pris une leçon de football sur le terrain de la Mosson. Condescendants et méprisants, les Phocéens se sont pris les pieds dans le tapis. Le symbole d'une équipe surcotée à outrance ôtée de tout caractère.

Depuis une dizaine d'années, les techniciens du ballon rond ont inventé le terme de "turn over". Cet anglicisme appliqué au football signifie faire tourner son équipe en raison du calendrier surchargé qu'impose la Ligue cette catin. De manière globale, le turn over est utilisé lors des matches de Coupe et face aux équipes du bas de tableau en championnat.
Ce soir, la Dèche a décidé d'innover et d'instaurer un turn over face au 2ème de L1. Enfin bon, comme le 2ème c'est Montpellier et qu'on les a plié 4-2 au Vélodrome, on peut se le permettre.
Alors que l'équipe alignée mercredi face à Lille avec Ben Arfa et Valbuena titulaires avait été performante, les retours de la CAN de Mbia et Koné, qui ont marqué de leur empreinte cette compétition (ironie quand tu nous tiens!), ont sonné le glas des ambitions marseillaises.

Les supporters de l'OM avait intérêt à arriver en avance à la Mosson: la seule vraie occasion fut une pointouze de Niang à la 1ère minute. Le match s'engageait bien a priori. Sauf que cette incursion olympienne réveilla les Héraultais.
Si la mi-temps s'acheva sur un score vierge, Montpellier pouvait nourrir des regrets après que le poteau eût repoussé un coup franc de Montano et que le même Montano mangea outrageusement la feuille sur une tête qu'il claqua au-dessus de la barre alors qu'il était tout seul face à Mandanda.

Le second acte fut une démonstration collective des hommes de René Girard. A la 49ème minute, un mouvement à un triangle à une touche de balle enrhumait la défense marseillaise. S'engouffrant dans la surface de réparation, Aït-Fana (de la graine de fuoriclasse celui-ci qui mériterait une place dans le squad de Coach Ray pour l'Af'Sud) mettait la misère à Soulé Diawara pour placer un pointu dans les bois de Mandanda qui avait dû recevoir son maillot des mains d'un employé de Loulou Nicollin. Pieds joints, immobile, Diawara s'était métamorphosé en joueur en plomb de baby foot. C'est bien simple, il ne lui manquait que la barre de fer collée dans le dos, les boules bleues derrière les bois de Mandanda et un pilier de bar gueulant "René mets-lui sa p'tite soeur" pour que l'illusion fusse parfaite.
La Mosson pouvait chambrer à coups de "Mais ils sont où les Marseillais", le sort de match était déjà scellé.
Au lieu de réagir d'emblée et de remanier le dispositif, Deschamps attendit la 65ème pour faire rentrer Lucho qui est dans la forme de sa vie comme tout le monde le sait. Déjà que le jeu était d'une lenteur et d'une stérilité confondantes, l'entrée de Lucho fut la cherry on the cake de la soirée. Alors qu'il était prévisible que Montpellier laisserait le contrôle du ballon aux Marseillais, Lucho aurait été utile dans le rôle de meneur de jeu titulaire. Si el Comandante était un clutch player, on le saurait depuis longtemps.
L'entrée de Petit Vélo Valbuena dans le dernier quart d'heure fut trop tardive pour être percutante. Pis, Ben' Cheyrou totalement à l'ouest sur la pelouse, inscrivit le deuxième but montpellierain, en voulant couper la trajectoire d'un corner rentrant de Costa 77ème). A sa décharge, Marveaux était à l'affût et Mandanda en retard. Une habitude en ce moment...
Ivres de plaisir, les supporters de la Paillade exultaient, lançant des "Olé, olé" durant les 5 dernières minutes de la partie. C'était limite si Nicollin père et fils ne nous faisaient pas la bandido (cette allusion n'est compréhensible que par les amateurs de musique de feria!).

Après ce revers sans contestation possible (cette fois pas d'erreur d'arbitrage, de penalty non sifflé ou de Dugarry aux commentaires), nous avons eu quelques confirmations. Top 7.
1) Ben Arfa est un grand tricoteur mais il ne sera jamais un grand couturier du moins tant qu'il jouera en regardant ses pieds et se chaussures infâmes jaunes.
2) Brandao est indispensable au collectif marseillais.
3) Mbia est encore plus faible que Cissé. Apparemment c'est possible.
4) Bonnard est aussi faible à gauche qu'à droite. Son premier centre correct arriva précisément à la 93ème minute et 32 secondes. Sur la tête d'un montpelliérain, faut pas abuser non plus!
5) Koné n'a pas le niveau pour jouer à l'OM. Etre pote avec Drogba ne suffit pas.
6) Dire que la défense marseillaise est sans saveur est une hérésie puisqu'elle est aux fraises.
7) Les Phocéens peuvent jouer collectif, ce fut le cas lors du moulon à la fin du match. Et qui étaient les joueurs à l'origine de la baston? Mbia et Diawara of course!

Force est de constater que les Marseillais ont sérieusement besoin de se remettre en question. Porter le maillot bleu et blanc est un honneur et mérite des sacrifices. Ce n'est pas un aboutissement mais un sacerdoce. On ne se sert pas de l'OM comme tremplin pour l'Angleterre ou l'Espagne. Mais quand on prend le risque de recruter des mercenaires à l'intersaison, ce genre de désagrément est plus que prévisible.

Francesco della Nuejouls.

jeudi 28 janvier 2010

L'Egypte en route pour un triplé historique

Cette CAN 2010 devait être une répétition de la grand'messe mondiale en Afrique Sud. Las, les Nations mondialistes ont déçu tout au long du tournoi, un des plus faibles depuis un bail. En effet, la meilleure équipe de la compétition fut l'Egypte encore et toujours. Invaincus depuis 2006, les Pharaons peuvent entrevoir un historique triplé malgré les absences du stratège Aboutrika et du striker Amr Zaki.

La première demi-finale fut d'un mortel ennui. En même temps, on était prévenu. Suffisait d'avoir vu les quarts Zambie-Nigéria et Angola/Ghana pour le savoir avant même le début de la partie.
A la 20ème, sur un corner frappé sortant par Asamoah, stratège des Black Stars en l'absence d'Essien et Appiah blessés, Gyan plaça sa ganache au premier poteau pour ouvrir le score. Etrangement, on se doutait fortement que plus rien ne serait marqué. Le sélectionneur nigérian avait décidé de laisser la finale aux Ghanéens en titularisant Martins, dont le seul fait d'arme fut d'avoir fait 5 saltos pour célébrer un pion quand il portait le maillot nerazzuro de l'Inter époque portanaw où il jouait avec Kallon. Le seul joueur nigérian capable de quelque chose avec un ballon fut, comme toujours, Peter Odemwingie. Apparemment sous acide, le coach des Super Eagles le sortit au profit de Yakubu, laissant Martins à la plage. Incompréhensible.
Sortis prématurément lors des 2 dernières éditions, les Black Stars atteignent la finale avec une équipe composée de nombreux Black Satellites champions des U20 en 2009. Habitués à proposer du football-champagne, ils se sont contentés de scorer aux bons moments et de défendre ce maigre avantage. Sera-ce suffisant en finale? Rien n'est moi sûr.

Rien n'est moins sûr car en face, point d'équipes en bois avec gardien en mousse. Invaincus en CAN depuis 2006, l'Egypte a réglé son compte à l'Algérie dans ce match de la rédemption. En fait, le match n'a duré que 38 minutes, le temps qu'Halliche soit expulsé pour un second carton jaune. Le penalty conséquent à la faute fut transformé par Hosny. La deuxième mi-temps fut une formalité pour des Pharaons soucieux de laver l'affront de Kartoum en novembre dernier. Sur un exploir personnel, Mohammed Zidan balladait Belhadj avant de placer un amour de frappe du gauche dans les filets de Chaouchi. Vexés de la tournure des événements, les Fennecs dégoupillent: Belhadj commet un attentat sur Al-Mohammady à la 70ème et Chaouchi se fait lui aussi plaisir en chargeant Naguy à la 87ème. Entre temps, Abdul-Shafi a passé la troisième couche (81ème). Pour conclure le spectacle son et lumière, Naguy ajoute son nom à la ligne de stats. 4-0 score final et une bonne gueule de bois pour les hommes de Saadane.

Il faudra beaucoup d'efforts des joueurs ghanéens pour empêcher le nouveau sacre des Pharaons. Sauf miracle, les coéquipiers de Gyan ne pourront pas rivaliser avec les Egyptiens. Le coach Shehata a bâti une équipe quasi-invincible dans cette compétition et on se demande toujours, au vu de la démonstration depuis 3 semaines, comment la qualification au Mondial a pu leur échapper.
Collectifs, solidaires, roublards ce qu'il faut et diablement efficaces, les Pharaons ont dominé de la tête et des épaules cette CAN 2010. Néanmoins, ils devront se méfier à la fois des flèches ghanéennes mais aussi et surtout de leur supériorité tactique et technique qui a tendance, quelquefois, à se transformer en de la prétention et de la condescendance.

Choa d'Arelate

mercredi 27 janvier 2010

The Pessimistic hates you: la démagogie de Nicolas Sarkozy sur les salaires des joueurs de football

De lui, nous ne savons que peu de choses. Bucco-rhôdanien de naissance, il fut abandonné un soir de novembre par sa famille sur l'aire d'autoroute des Cantarelles avant sa rénovation, quelque part entre Arles et Saint-Martin-de-Crau. Recueilli par un couple de sangliers provençaux d'origine juive slovaque, il exerça ses instincts bestiaux primaires très jeune en compagnie de ses frères adoptifs marcassins dans les vastes champs de foin de sa contrée natale. Doté d'un acuité visuelle supérieurement développée et d'une ouïe extrêmement fine capable de capter RMC en modulation de fréquences, il hante les nuits des braves gens et des fidèles de Téléfoot. Combattant le turn over et les pièges du hors-jeu, il enfile la nuit venue son costume sombre comme son âme. Torturé par ses démons intérieurs et par le 4/5/1 de Pablo Correa, il fait régner le respect des tacles à la carotide, des lassérations de crampons de 16 sur terrain gras et l'anti-fair play. De lui, nous ne connaissons que son nom: The Pessimistic.
The Pessimistic n'aime personne, il vous déteste et il vous le fait savoir.

Pour sa première enflammade de la décennie, The Pessimistic se jette les deux pieds décollés sur la démagogie des propos du Président Nicolas Sarkozy sur les salaires des footballeurs lors d'une émission "politique" de TF1, la chaîne de la culture et du bon goût.

A quelques semaines des élections régionales qui feront encore croire à la "gauche" (les guillements marquent l'ironie) qu'elle a un avenir (avec Benoît Hamon, Vincent Peillon, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg tu parles d'une blague!), le premier personnage de France s'est offert une page de publicité sur TF1. Tout d'abord, il eût droit à un entretien avec Laurence Ferrari Enzo puis un exercice de style où il dût répondre à 10 Français "d'en bas" (copyright Raffarinade inc.) qui avaient un problème à résoudre. Donc, pour résumer, le Président de la République élu au suffrage universel direct par 40 millions de Français s'est transformé, pour les besoins d'une émission de télévision en Julien Courbet époque Sans aucun doute afin de grapiller des voies. Drôle d'époque tout de même.

On le sait tous car on nous le répète tous les jours: c'est la crise. En France, on est habitué: ça fait 30 ans qu'on nous le dit. Une crise où on n'a jamais autant vendu d'iPhone, d'abonnements à CanalSat et de bagnoles. Une crise où on n'a jamais vu autant de monde dans les magasins et autres supermarchés pendant les agapes de fin d'année et pendant les soldes. A part les bas salaires, la classe ouvrière et les travailleurs pauvres contraints de pioncer dans leur voiture faute de toit, victimes rituelles en de telles périodes, la crise semble avoir bon dos pour excuser bien des comportements ignobles et faire de la spéculation populiste.

Comme c'est la crise, il faut bien trouver des cibles faciles histoire de s'indigner à bon compte. Pour les responsables politiques en perte de vitesse et dont l'ambition suprême est de voir leur nom dans un entre-filet de la page 14 du Monde ou du Figaro, les footeux sont des cibles privilégiées. Toujours prompts à s'offusquer pour pas cher, ils oublient, en raison de leur schizophrénie, que ce sont toujours eux les premiers à venir s'encanailler au stade lors de OM/PSG et autres France/Irlande et descendre dans les vestiaires les soirs de victoire devant les caméras de TV. Les mêmes qui parlaient de rejouer le barrage retour après la main de Titi des Ulis, de fair play sportif alors qu'ils ont marché dans les pires combines pour arriver au sommet de l'Etat et écrasé quiconque s'avanturant en travers de leur chemin.

En 2009, Florentino Perez revient par la grande porte à la tête du Real Madrid. Le puissant entrepreneur de BTP espagnol a de l'argent, beaucoup d'argent. Et des rêves, beaucoup de rêves. Au cours de sa première présidence, il avait fait venir dans l'escouade de la Casa blanca Figo, Zidane, Ronaldo, Owen, et Beckham. S'il avait remporté une Champion's League en 2002, la fin se termina de manière catastrophique. De retour aux affaires merengues, Florentino souhaite rebâtir une équipe faite de stars et de glamour. Nom de programme: Galacticos 2.0. Ainsi, à l'intersaison, Perez régale: Kaka, Benzema et surtout Cristiano Ronaldo arrivent dans le club le plus titré d'Europe.

Un chiffre retient l'attention en particulier: 94 millions d'euro soit le prix du transfert de Cristiano Ronaldo de Manchester United au Real Madrid. Les indignations bien pensantes se multiplient alors: indécent, honteux, scandaleux en ces temps de crise!
On ne va rien apprendre à personne: le football est une véritable économie et, par conséquent, régie par le principe de l'offre et de la demande. MU a demandé 94 millions d'euro pour lâcher le Portugais. Cela tombe bien, Perez les a ainsi que les garanties bancaires qui vont avec. La transaction opérée est légale et fut consentie aussi bien par les 2 clubs que par le joueur. S'indigner sur le montant du transfert est débile. Imaginez le discours des Mancuniens: "94 millions d'euro, par ces temps de crise, c'est beaucoup trop. Nous n'accepterons pas d'offres au-dessus de 50!".
Pour ce qui est du salaire, CR7 rebaptisé CR9 a librement négocié avec l'administration merengue. Aussi élevé soit-elle, sa rémunération n'est pas le fruit d'une escroquerie ou d'une magouille. Ballon d'Or 2008, Cristiano n'est pas le genre à faire le voyage pour des cacahuètes.

De plus, et certaines personnes l'oublient ou l'ignorent, le Real Madrid est une association type loi 1901; autrement dit, une association à but non lucratif. Tout ce qui est gagné par le club est réinvesti dans le club. Le président est élu par l'assemblée des socios (abonnés) merengues au suffrage direct. Peu d'Etats au Monde peuvent se targuer de fonctionner dans une telle transparence.
Pour Perez, CR9 n'est pas un achat mais un investissement. Il ne fait aucun doute que le transfert de la star lusitanienne sera vite amorti et que des bénéfices se dégageront d'ici peu. Personne n'achète à perte surtout à un tel prix.

Affirmer sans ciller que les salaires des footballeurs sont trop élevés est totalement aberrant. En effet, les rémunérations à 6 ou 7 zéros ne concernent que les fuoriclasse. Ce n'est parce qu'on est joueur de football qu'on est obligatoirement milliardaire. Combien de sportifs galèrent dans des divisions inférieures et dans des championnats de troisième zone? Assimiler tous les joueurs derrière l'étiquette de riches parvenus est une assimilation particulièrement grotesque.

Ensuite, stigmatiser la réussite sportive est idiot et ce pour 2 raisons principales.
En premier lieu, les fuoriclasse attirent les télévisions, les sponsors, les entreprises de BTP, les supporters. De plus, ils créent, par leur simple présence sur un terrain des milliers d'emplois directement ou indirectement. Par ailleurs, ils suscitent le rêve et l'admiration, dernières choses gratuites dans ce bas monde.
En deuxième lieu, le sport est la dernière enclave où l'on arrive au sommet par son seul travail et sa propre abnégation. Les footballeurs ont travaillé férocement pendant des années, sont sortis victorieusement des sélections de jeunes et des centres de formations qui ne font pas dans la philantropie. Après tout, la doctrine marxiste ne dit-elle pas "à chacun en fonction de ses mérites"?
On ne devient pas titulaire au Barça comme on peut devenir président du quartier d'affaires de la Défense.

D'un point de vue strict, il faut également souligner que les cracks tels que Cristiano Ronaldo ou Leo Messi ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. Si l'on prend en considération toute l'activité que leurs passements de jambes entraînent, il ne sont payés qu'à 10% de ce qu'ils devraient. Et 10% c'est un grand maximum quand on énumère le nombre de personnes qui vivent grâce à eux. Pour revenir au transfert de CR9, le Portugais a dû céder 50% de son droit à l'image au club. Pas anodin comme sacrifice quand on sait qu'il est présent dans toutes les pubs dans son pays natal. Il est tout de même logique et normal que les joueurs récoltent un pourcentage de l'argent que leur travail fait gagner à tout un tas de sociétés et d'intermédiaires. A l'arrivée, ils n'obtiennent qu'une faible partie de ce qui devrait leur revenir. Que les chiffres soient élevés ou non et sans vouloir jouer à Cosette alors qu'il n'y a pas lieu, ils se font malgré tout arnaquer dans les grandes largeurs.

Au lieu de tirer à vue sur les footeux qui ne font que profiter d'un système qu'ils n'ont pas créé, les responsables politiques devraient demander aux supporters d'arrêter d'acheter des maillots à 75€ ainsi que tous les objets issus du merchandising, source intarissable de profits pour les clubs.
Ce ne sont pas les footballeurs qui ont introduit l'argent dans le foot mais bien les supporters. Les sponsors ne forcent pas à acheter. Personne n'est obligé de prendre un abonnement à un réseau câblé pour regarder les matches. Ce sont les supporters qui sont à la base du système. Ce sont eux qui enclanchent le processus. L'augmentation exponentielle des salaires est causée par l'augmentation du nombre de "passionnés" (des Footix en fait) à travers le monde. Il serait temps que les supporters se rendent compte de leur pouvoir immense. C'est pour cela qu'il est totalement illogique de s'en prendre aux joueurs.

Le plus étonnant dans de telles déclarations, c'est qu'elles émanent d'un homme qui a fait du travail son leitmotiv, de l'abnégation et de la volonté ses chevaux de bataille pour arriver à la fonction suprême. Les joueurs n'ont rien volé à personne et l'argent sur leurs comptes en banque n'est pas le fruit d'une magouille ou d'une malversation mais de leurs performances sur le pré.

On savait qu'il n'existait aucune culture sportive en France mais à ce point, il y a des tournées de Suze qui se perdent.

With all my Hate,

The Pessimistic



mardi 26 janvier 2010

Le Docteur C. répond à vos questions: "Georges Brassens aurait-il apprécié la CAN de Gyan?" Cesc, 22 ans.








Cher Cesc,

en préambule à mon intervention médicale, je tiens à vous féliciter doublement. Apparemment, vous êtes un mélomane averti. Ah, Brassens! Que de chansons et de ritournelles mémorables: "Ne me quitte pas", "Y a d'la joie", "Nathalie", sans oublier "Le poinçonneur des Lilas"!
Par ailleurs, il ne vous à pas échapper que depuis 2 semaines se tient en Angola, ce beau pays démocratique, la Coupe d'Afrique des Nations ce qui dénote que vous vous tenez au courant des grandes tragédies de ce monde injuste et sordide.

Ainsi, à l'heure des demi-finales, le département musicologie de la clinique baptisé en début d'année 2010 "Patrick Sébastien & Compagnie Créole" vous offre une consultation personnalisée, petit veinard.
Début d'année oblige, une petite ristourne de 2€ vous sera gracieusement offerte. Ne nous remerciez pas, c'est offert de bon coeur et puis c'est déduit des impôts.

Vous l'aurez sans doute remarqué cher ami: cette CAN 2010 est complètement pourlingue. Gardiens aux gants en peau de pêche, buts contre son camp à la pelle et cagades d'arbitres en veux-tu en voilà, le continent africain semble avoir ouvert une école de cirque pour joueurs de football. Sans parler des pelouses s'apparantant davantage à des terrains vagues ou au Stade Louis II.
Parmi les favoris, nous attendions tous les performances de Didier Drogba a.k.a. Kinder Bueno et de Samuel Eto'o fils de Dieu. Inutile de dire que nous fumes particulièrement déçus.
Pour exemple, Drogbiche n'a inscrit qu'un seul petit but durant la compétition. A sa décharge, il faut préciser que la Côte d'Ivoire a joué un match en moins en phase de groupe, en raison du forfait incompréhensible du Togo deux jours avant la cérémonie d'ouverture. Il paraît que leur bus aurait eu un problème à la frontière de l'Angola et de la République Démocratique (ah ah ah!) du Congo. Encore un problème de drogue ou de sans papier. De toute façon avec les Noirs, on sait toujours comment ça finit hein (sources: Jean-Pierre Pernaut and Eric Judas Besson inc.).
Quant à Saméto (copyright Christian Jeanpierre), il n'a pas réussi à porter son équipe comme il le fit en 2008. Néanmoins, il est heureux de préciser que le sélectionneur camerounais est Paul le Guen, célèbre pour ses exploits à la tête du PSG pendant 2 saisons.

Venons-en à présent à votre questionnement de manière plus approfondie.
Alors qu'elle semblaient amoindries par l'absence du Golgoth Mickaël Essien et par plusieurs autres cadres, les Black Stars ghanéennes sont parvenues dans le dernier carré de cette CAN en éliminant en quart de finale les Palancas Negras angolaises (sorte d'antilope; des amis du Bouchonnois m'ont certifié que -je cite- c'est bon à becqueter). Dégager le pays organisateur est une performance notoire, assez rare à ce stade de la compétition. L'exploit est d'autant plus remarcable que le Ghana joue avec des minots champions des U20 en 2009. En même temps, quand on voit qu'Andre Ayew est titulaire à la CAN mais qu'il cire le banc d'Arles en Ligue 2, cela laisse présager du niveau du rassemblement continental eu égard à la qualité intrinsèque des contrées représentées (Pape Diouf est consultant pour Orange alors, forcément, ça déteint sur tout le monde).
Lors de ce match couperêt, l'unique pion de la partie fut inscrit par le Rennais pas khéné Gyan. Par conséquent, nous pouvons affirmé que oui, Georges Brassens peut être fier de la CAN de Gyan. Il se murmure même dans les travées des stades angolais, que le célèbre chanteur à moustache assurera la partie musicale de la cérémonie de clôture aux côtés de Lady Gogol.

Cependant, la condition sine qua non à une telle participation est que le Ghana joue la finale. Il faudra donc passer sur le corps des Medium Eagles nigérians en demi (je sais, on dit Super Eagles mais, vu le match tout pourri qu'ils ont fait face à la Zambie, Medium semble plus approprié). Manque de chance, Taiwo devrait être sur le banc et Apam sera suspendu, ce qui augmente considérablement les chances nigérianes (environ 25%).

Enfin, en tant que médecin du bon goût et de la castagne nature, je tiens à adresser mes félicitations au sélectionneur français de la Zambie Hervé "Bertrand" Renard. Franchement, se pointer à un match en petite chemise blanche cintrée Celio négligemment ouverte jusqu'au 3ème bouton (un hommage à Tony Montana ou Franck Dubosc semble-t-il) avec le jean fashion qui fait bien, c'est la classe internationale. Si les Chipolopolos ont été refoulés du dernier carré, ils peuvent se féliciter que leur coach puisse entrer dans tous les carrés VIP parigots. De plus, son interprétation de Taxi Driver en conf' de presse après l'élmination est un petit bijou que ne renierait pas l'Actor Studio. Le journaliste zambien n'a pas demandé son reste. "Petite tarlouze!" Vous faites quoi ici Monsieur Nicollin? Veuillez l'excuser, depuis qu'il est rentré de Montpellier à cheval, il a des problèmes, ce bon Loulou aurait des problèmes de digestion. Un crocodile enragé qui aurait des difficultés à passer selon nos analyses (source: Ricoune international).

La clinique et son département musicologie sont ouverts 24/7. Pour tout séjour dans notre prestigieuse institution de plus de 3 semaines, un CD "Georges Brassens et 2Pac chantent One Two Three Viva l'Algérie" vous sera offert moyennant supplément. La cellule capitonnée est de série.

Bien à vous,

Docteur Cuauhtemoc Garrincha.

lundi 25 janvier 2010

Top players de la semaine

Dida: dans la liste grâce à sa parade irréelle sur une frappe à bout portant de Sneijder dans le derby de la petite Madonne.

Julio Cesar: "Avé César, celui qui a loupé son péno te salue!" Ronnie de Assis n°80, AC Milan.

Daniel Alves: le Brésil est bordé quand même. Dani est de loin le meilleur latéral droit de Liga et il n'est que remplaçant de la Seleçao. Dunga a vraiment des problèmes de riches...

Riise: caution rouquemoute du week-end. Un but de Nordique pour couler Ferrara et la Juventus (plutôt la Vieillesse) de Turin. John Arne et Jérémy Mathieu le prouvent chaque semaine: pour faire un grand latéral gauche, il faut être roux. Le talent ne vient qu'après.

Sneijder: fuoriclasse tout simplement. Le peu de temps qu'il a passé sur la pelouse de Giuseppe Meazza fut un enchantement (j'ai eu de la chance, le streaming a laché juste après). Classe, conscient de sa supériorité technique et tactique, il se fait expulser après avoir chambré l'arbitre. N'oubliez jamais que le foie gras est toujours servi en premier!

Pandev: le transfert du mercato. Parti libre de la Lazio après un différent qui s'est achevé dans un prétoire romain dans le sang et les larmes (surtout pour Lotito président laziale), le Macédonien démontre déjà qu'il n'était pas surcoté. Avec Stankovic, Sneijder et Pandev, pas étonnant que Big Pat' ait plié les gaules.

Robben: vous prenez Ribéry, vous gardez le caractère de merde, vous ajoutez un visage de gamin qui vient de chouraver un Carambar et du talent et vous obtenez Arjen Robben. Libérateur face au Werder Bremen, le Batave est bien le patron du Bayern Munich. Ribéry fait impression, Robben est un impressionniste.

Rooney: 4 caramels au fond des bois de Hull City dont 3 dans les 10 dernières minutes. C'est sûr ça reste Hull, le club de Nanard Mendy et Daniel Cousin. Mais bon, on va pas renacler.

Milito: techniquement, Diego ne sera jamais Samuel Eto'o fils (de Dieu). Diego ne posera jamais pour des magazines ou dans des calbuts blancs. Mais quand un ballon s'aventure dans la surface de réparation sans garde rapprochée, Diego l'envoie au fond des filets. L'ouverture du score face au Milan fut une ogive croisée imprenable. Avec le retour de Sami, le duo fera mal aux défenses transalpines.

Cristiano Ronaldo: 2 buts pour que les supporters merengues l'aiment encore plus; un coup de coude dans la face d'un joueur Andalou pour que les autres le détestent encore plus. CR9 régale à chaque fois.

José Mourinho: fait la leçon à Leo, peste après les arbitres, chambre, harangue les foules tel un DJ un samedi soir au Queen. The Special One est génial, il vous déteste, et il vous le fait savoir!

Choa d'Arelate

dimanche 24 janvier 2010

Tomorrow is another day my friend

Après avoir subi le remix de Billie Jean et Thriller par un "DJ" suédois toujours en liberté, ce dimanche devait servir à récupérer la totalité de mes facultés mentales. Au programme: PSG contre Evian-Thonon-(Rémi) Gaillard, CAN et FC Internazionale/Milan AC.

La vie est un chienne: après visionnage du match de Paris (pas tout non plus, faut pas déconner) et du quart de CAN Angola/Ghana, toutes les chaînes de streaming qui assurent ma survie dans le monde footballistique ont salement lâché.

Par conséquent, à part écrire que le Ghana a réussi à dégager l'organisateur de la CAN grâce à un but de Gyan et qu'Ancelotti va récupérer Drogba et Kalou plus tôt que prévu ben...

Bon, j'avoue aussi que je galère pour trouver un sujet idiot, malgré la défaite de Lyon face à Monaco. Au fond du ravin qu'ils sont les Puel's boys.

Si vous avez lu jusque là, félicitations! Vous avez perdu 5 minutes de votre vie!

A demain pour le Top Players. Vous pouvez envoyer vos joueurs en transe du week end. Des plâtres de genoux de Patrick Vieira à gagner.

Cesc Romero.

vendredi 22 janvier 2010

L'heure des citrons épisode VI

C'est pas qu'on s'en fout pas mais pas loin...

Elliott Grandin a signé 18 mois au CSKA Sofia. Il sera payé en yaourt.

Luis Fernandez veur devenir sélectionneur de l'EdF. Si cela devait arrivé, espérons qu'il prenne de bons Jouors avec l'ossature pour jouer dans une telle équipe (les fans de Luis attaque comprendront).

Yebda, actuellement joueur de Portsmouth (en faillite), crève tellement de revenir jouer en France qu'il a affirmé que "le style de jeu du PSG lui plaisait". Et après, on nous dira qu'il n'y a pas de dopage dans le foot...

Patrick Vieira est blessé. A quand l'amputation?

JPP tirera les 8èmes de finale de la Coupe de France dimanche.

Xavier Gravelaine.

Rolland Courbis pourrait sortir de zonzon cette semaine. Le juge lui aurait répondu "on peut le faire sortir comme on pourrait ne pas le faire sortir". Les fans de "Coach Courbis" sur RMC comprendront.

Jérôme "Johnny" Rothen pourrait s'engager dans les prochaines heures Ankaragücü, club turc entraîné par... Roger Lemerre. La vie ne fait pas de cadeau.

Bernard Casoni délaisse le micro de Ma Chaîne Sport pour coacher Evian/Thonon/Gaillard (un café l'addition), leader de National. Pour les Footix, "Caso" gagna la Champion's avec l'Ohaime et coacha les Phocéens fut un temps. Life is really unfair...

Louis Saha, actuellement à Everton (en EdF pour le Mondial espérons-le), a collé une magnifique droite à un supporters Toffee qui voulait lui chouraver sa casquette.

Djib Cissé est le meilleur buteur du championnat grec. On dit comment Pichichi en grec ancien?

Choa d'Arelate

jeudi 21 janvier 2010

CAFkaïen

Ce soir s'est achevée la phase de groupe de la Coupe d'Afrique des Nations. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette ultime journée fut riche en rebondissements. Entre le Cameroun sauvé des (Eto) eaux et la Zambie terminant premier du groupe D à la surprise générale, les calculs d'apothicaires mis en place par la CAF furent une véritable torture pour les méninges. Finalement, le comité d'organisation a instauré un système à l'image du continent: incompréhensible et ubuesque.

Quand à la 83ème minute, grâce à une frappe moisie contrée, Do Marcolino réduisait le score face à la Zambie (2-1), les Panthères d'Alain Giresse se voyaient déjà en quart de finale de la compétition. Pourtant, il n'en était rien bien au contraire: les Gabonnais étaient éliminés car, dans le même temps, les Camerounais miraculés tenaient le nul face à aux Aigles de Carthage tunisiens (2-2).
Le temps qu'ils réalisèrent la méprise, les coéquipiers de Daniel Cousin pouvaient déjà faire leurs bagages.
Bien que deux fois menés au score, les Lions Indomptables de Paul Le Guen se qualifièrent à l'arraché grâce à deux buts de Samuel Eto'o et N'Guémo. Tout à sa joie en conf' de presse, l'entraîneur breton parla de son futur adversaire en quart de finale, le Nigéria. Ce qu'il n'avait pas encore réalisé, c'est le Cameroun finissait finalement deuxième du groupe et que son adversaire serait, en réalité, l'Egypte. Dans la confusion, tout le monde avait occulté que c'étaient les Chipolopolo zambiens qui affronteraient les Super Eagles.

Pourquoi un tel bazar est-il survenu?
Le classement du groupe D comprend 3 équipes à 4 points. Par conséquent, il faut prendre en compte la différence de but lors des confrontations directes. Manque de bol: tout le monde à zéro. En désespoir de cause, c'est la meilleure attaque lors de ces confrontations directes qui doit l'emporter. Ainsi, la différence de but n'est utilisée qu'en toute dernière extrémité. Vous suivez?
A ce petit jeu-là, ce sont les Zambiens qui l'emportent avec 4 pions inscrits (2 contre le Cameroun et 2 contre le Gabon) devant le Cameroun (3 contre la Zambie) et le Gabon (1 contre le Cameroun et 1 contre la Zambie).

En fait, les Camerounais avaient cru que, dans la mesure où ils avaient le même nombre de buts inscrits et encaissés que la Zambie au cours de la phase de poule (5 pour; 5 contre), c'était la confrontation directe face aux Chipolopolos qui ferait la différence. Dans la mesure où les Lions Indomptables avaient battu les Zambiens, ils pensaient la première place acquise. Au lieu de cela, ils ont "gagné" le droit de prendre l'Egypte, unique équipe à avoir remporté ses 3 matches. Du grand flou artistique.

L'aberration du système de calcul fut clairement mis en exergue par le sélectionneur algérien Rabbah Saadane. Bien qu'ayant bénéficié du système puisqu'un 0-0 face à l'Angola qualifiait automatiquement les deux équipes, il a avoué que le Mali avait des raisons de sentir volé car les coéquipiers de Seydou Keita et Fred Kanouté avait une meilleure différence du buts que les Fennecs. Or, en l'espèce, seul le résultat de la confrontation directe compte. L'Algérie n'a marqué qu'une seule fois en 3 matches et c'était contre le Mali. Le dimanche à Bamako, c'est le jour de mariage... Fair-play, Saadane a également considéré qu'un tel système devait disparaitre car trop alambiqué et injuste. On avait légèrement remarqué quand même.

Les organisateurs de la CAN sont à plaindre: ils doivent tellement s'ennuyer qu'il leur faut des règles stupides de calcul pour s'occuper un peu. Après avoir offert l'organisation à une dictature et sur un territoire toujours en guerre civile, le comité organisateur parachève son "oeuvre" en trouvant le système le plus aberrant possible pour régler des problèmes pourtant récurrents dans des phases de groupe.

Pendant ce temps-là, la dictature angolaise, profitant de l'effervescence de la CAN, s'apprête à faire voter à son "assemblée nationale" une Constitution dont seuls les pays africains en ont le secret. Une fois encore, l'Afrique donne encore une bien belle image de ses avancées au Monde. Ubuesque on vous disait...

Francesco della Nuejouls

mercredi 20 janvier 2010

Marseille fait le job

Après le match nul décevant obtenu face aux Girondins de Bordeaux, Marseille devait impérativement prendre les 3 points de la victoire face au Mans, premier relégable. Mission accomplie malgré quelques frayeurs histoire de ménager le suspense.

Pour entamer le match, Didier Deschamps a décidé d'aligner Ben Arfa et Valbuena (annoncé au Pana d'Athènes) afin de donner du mouvement au jeu olympien. Par conséquent, exit Lucho et Abriel. Le Mans, bien qu'inférieur à l'OM n'est néanmoins pas venu en victime expiatoire et ne joue pas constamment à 10 derrière. Mieux: grâce aux largesses de la défense marseillaise et à un ballon perdu au milieu du terrain par Valbuena, Helstad servait idéalement en Le Tallec qui ouvrait le score. Décidément, Le Tallec aime bien marqué contre les Phocéens: c'est lui qui avait égalisé en finale de la Coupe de France avec Sochaux en 2007.

Malgré un bon début de match, Marseille devait, après seulement 15 minutes, courir après le score. A la demi-heure de jeu, sur un coup franc de Ben Arfa, remis de la tête par Brandao, Mamad' Niang égalisa ... de la poitrine, semble-t-il inolontairement. Malgré tout, un but, même foireux, reste un but et l'OM rentra aux vestiaires requiqué d'autant plus que le pressing portait ses fruits.
A la 55ème minute, Ben Arfa lança parfaitement Brandao et, bien qu'ayant loupé son contrôle, fut fauché par Roche, le gardien manceau. Le penalty fut transformé par Mamadou, auteur de son 9ème pion de la saison grêce à contre-pied parfait.
Auteurs d'une partie appliquée, les Phocéens l'emportèrent 2-1.

Si sur le plan comptable, l'OM fait une bonne affaire puisque Lille a perdu face à Sochaux, quelques enseignements sont à tout de même à retenir.
Tout d'abord, Hatem Ben Arfa a réussi une partie complète. Enfin pourrait-on s'exclamer! Provocateur, dribbleur, passeur, il réalisa sa meilleure prestation de la saison. Cette performance est satisfaisante mais mérite confirmation face à un cador de la L1. On ne va pas s'enflammer, Le Mans est 18ème au classement. Cependant, il a mis Lucho sur le banc. Un présage?
De son côté, Valbuena a aussi tenté mais il a perdu trop de ballons, dont un amena le but manceau et se compliqua bien trop la tâche avec des chichis inutiles. Cela dit, il faillit inscrire une praline superbe à la 5ème minute sans l'intervention d'un poteau récalcitrant.
Sur le plan défensif, Deschamps a une certitude: les absences conjuguées de Taiwo et Heinze seront bien longues et difficiles à palier. Titulaire à droite en raison du déplacement de Bonnard à gauche, Bocaly fut tout simplement mauvais et sortit à la pause, remplacé par Mbow. Une sale habitude pour le joueur formé à Marseille. S'il était un cador en L2 avec Montpellier, Bocaly n'a pas encore l'étoffe pour jouer dans un club si huppé. Annoncé comme étant un crack, Bocaly déçoit d'autant plus. Pour le prochain match, Mbow pourrait débuter la partie. A moins qu'Abriel ne prenne le poste en intérimaire.

Malgré les approximations tant en attaque (face à face totalement loupé de Niang en 1ère mi-temps et la frappasse 25 mètres au-dessus de Brandao), qu'en défense (problème d'alignement sur le but manceau et lenteur d'Hilton), les Olympiens recollent au podium avec un match en retard. Une chose est certaine: le jeu proposé pas les hommes de Deschamps fut autrement plus satisfaisant que dimanche dernier. Espérons que cela continuera crescendo jusqu'au mois de mai.

Choa d'Arelate

mardi 19 janvier 2010

Arnaque, mensonge et vidéo

Tout Marseille et les supporters de l'OM en parlent depuis 2 jours. Une honte. Une arnaque. Un complot. Le but "inscrit" par Marouane Chamack est encore une combine de la Ligue pour faire triompher Bordeaux plutôt que Marseille, la preuve ultime de la haine tenace qu'a la LFP à l'encontre des Olympiens depuis un soir de mai 1993 et un obscur match à Valenciennes.
C'est dans son génotype: la cité phocéenne dérange. Trop gouailleuse, trop rebelle, trop tout. Pas assez lisse et mesurée pour les 'huiles de la capitale' qui la regardent avec mépris depuis toujours.
Alors, et comme à chaque fois qu'une erreur d'arbitrage se produit, le spectre de la vidéo dans le football refait surface. Cette antienne est chantée à l'envi par au choix, les présidents, les entraîneurs, les supporters tout au long de la saison.
Or, et contrairement à ce que croit penser la majorité des amateurs de ballon rond, l'Equipe en tête (j'ai dit amateurs pas connaisseurs), l'arbitrage vidéo est loin d'être la panacée.
Thèse, antithèse, foutaise, mets-toi à l'aise.

Pour commencer, il est évident que l'arbitrage via vidéo-assistance ne changera rien au problème: la décision se fera toujours pas un homme. Et, fatalement, l'homme est faillible. C'est son essence. Par conséquent, une erreur pourra toujours se faire avec la vidéo. Et là on fait comment?
Mise en pratique: l'arbitrage vidéo est demandé pour une action litigieuse. Tellement litigieuse qu'il faut 3 plombes pour prendre une décision. Evidemment, la moitié verra une faute flangrante quand l'autre y verra une simulation. Remember PSG/Lens en finale de la Coupe de la Ligue, finale dite 'de la banderole anti-cht'is'.
Introduire la vidéo revient à reculer pour mieux sauter. Dans le vide. Pauvre Coyote.

Ensuite, il faudra bien instaurer un protocole pour l'introduction du visionnage en cours de match. Si les pro-vidéos sont pléthoriques, leur vision sur le mode d'introduction (sybillin comme allusion n'est-ce pas?) diffère du tout au tout. A l'arrivée, on risque de se retrouver avec un sport calqué sur le football américain que beaucoup trouvent trop lent et trop aseptisé. Effectivement, en NFL, la vidéo est utilisée pour toutes les actions. Cependant, les litiges existent toujours pour déterminer si, par exemple, le joueur était ou non en possession du ballon sur une interception ou si un touchdown doit-être accepté. Le problème est arrivé par plus tard que la semaine dernière en play off. L'effet fut minime puisque ce fut juste le tournant du match.

De plus, la volonté des pro-vidéo est claire: déshumaniser le jeu, l'arbitre et les joueurs. La mécanisation de la société doit-elle se prolonger jusqu'au plus populaire des sports? Ce n'est pas qu'un problème philosophique. C'est aussi une manière de voir l'homme et la société dans laquelle il évolue.
Croire en un complot toutes les 5 minutes devient lassant. Dimanche, l'erreur fut manifeste mais elle ne fut que la conséquence du jeu déplorable proposé par les Phocéens. Quand on joue petit bras toute la première mi-temps et que l'on a l'ambition d'être champion de France, on ne peut pas se permettre de jouer ainsi. Par conséquent, quand on ne se donne pas les moyens de réussir, on s'expose à ce genre de but foireux, des coups de lattes évitables.
Autrement dit, si Marseille n'est pas champion en mai, ce sera à cause de matches moisis comme face à Auxerre ou Lens et pas à cause d'une erreur d'arbitrage. D'ailleurs, il est surprenant d'entendre certaines personnes anti-establishment réclamer à corps et à cris les moyens de Canal + qui, 10 ans auparavant était considéré comme le diable en personne car actionnaire majoritaire du PSG. Autres temps autres moeurs...

Il est notoire de relever qu'une erreur d'arbitrage est systématiquement pointée du doigt par le perdant. C'est une excuse convenue, l'arbre qui planque la forêt d'approximations.
Il suffit de prendre l'exemple empirique de l'attitude de Claude Puel sur les 5 dernières années. Alors qu'il coachait Lille, pas un match ne se jouait sans qu'il n'accusât les arbitres de laxisme et de partialité. Lille dérangeait qu'il criait. Arrivé à Lyon, Puel "ne contest[ait] pas l'arbitrage". Surtout quand il lui est favorable penses-tu. Puel n'est qu'un exemple au milieu des Antonetti, Duarte et consorts. L'argument de l'arbitrage vidéo est l'appanange des chantres de la mauvaise foi et de ceux qui manque de recul et d'analyse critique sur la partie.
Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la réaction des Foot... euh pardon des Français qui ont déversé un flot d'insultes incroyable sur Thierry Henry après la désormais légendaire hand of frog. Et la vidéo! Et la vidéo! qu'ils vociféraient alors que la majorité d'entre eux pensaient avant 1998 que le football se jouait avec deux panniers, des raquettes et un ballon ovale. Ont-ils oublié qu'il y eut un match aller où les Irlandais furent apathiques, fébriles dans leur antre de Croke Park et qu'ils prirent le fâmeux but de merde mentionné quelques lignes auparavant d'Anelka? Ont-ils oublié les deux face-à-face de Keane et Duff dans le temps réglementaire du match retour? Le geste d'Henry et sa réaction ne sont pas morales et alors? Si tu veux de la morale, lis la Bible et va à la messe! Si vous cherchez la probité, l'honnêteté, épargnez-vous l'achat de places et d'abonnements à Foot+.
Autre exemple qui démontre bien que ce débat est ridicule: le coup de boule de notre Zizou national en finale de la Coupe du Monde. On y a eu droit à la vidéo cette fois-ci. Combien ont pesté sur son usage ce soir là? Et combien crient aujourd'hui pour son introduction?

Des exemples, on pourrait en trouver des tonnes, le plus célèbre étant celui de Brésil/Norvège de 1998. Analepse: c'est le dernier match de groupe du Brésil. En deuxième mi-temps, l'arbitre siffle un penalty litigieux pour la Norvège. Pendant 3 jours, l'arbitre a vécu un enfer, rappelant à s'y méprendre le film de jean-Pierre Mocky "A mort l'arbitre". Menacé de mort lui et sa famille par des supporters Marocains entre autres car ce pénalty éliminait les Lions de l'Atlas, il a fallu attendre 3 longs jours pour qu'une caméra n'appartenant même pas au dispositif mis en place par les régies officielles filme la faute. Eh oui! Le Norvégien n'avait pas simulé et son pays avait mérité le droit de jouer l'Italie en huitièmes... L'arbitre ne se trompe pas toujours!
Bref, si tu ne veux pas pleurer à la fin d'un match et en vouloir au monde entier, fais en sorte qu'un tel coup du sort n'arrive pas. Il est tout de même légitime qu'un arbitre ait lui aussi des moments de faiblesse. Si on faisait le même cinéma pour chaque joueur qui loupe un corner ou un tacle, on y passerait des semaines entières. Les arbitres doivent être mieux préparés, mieux entourés c'est une certitude. Mais lui imputer la défaite ou la victoire d'une équipe sur ses seules épaules est tout de même hypocrite et pervers.

Pour les sceptiques, les irréductibles qui veulent détruire l'humanité du football, 2 derniers points.
Le premier est gentillet, limite digne d'un spot de la FFF avant la pub de Téléfoot mais il n'en demeure pas moins pertinent par son évidence: sans arbitre on fait comment? On s'arbitre seuls? On demande aux supporters? A Dugarry quand Bordeaux joue?

Le second est révélateur de la subjectivité des défenseurs du tout-image. Il émane du deuxième consultant préféré des Français en matière de football: Sa Sainteté Arsène Wenger. Figure de proue du mouvement avec José Mourinho, il fit en effet son coming out anti -vidéo en début de saison lors de "l'affaire Eduardo do Croatia". Pour ceux qui l'aurait oublié, lors du 3ème tour prémiminaire de la Champion's, les Gunners affrontent le Celtic Glasgow. Lancé en profondeur, Eduardo tombe dans la surface en tentant de dribbler le gardien écossais. Penalty. But. Sauf que le Celtic dépose une réserve affirmant haut et fort que l'attaquant a simulé la faute. Commentaire de Wenger: il est impossible de voir sur la vidéo si Eduardo a plongé ou non. Après, il criait à une hypothétique chasse aux sorcières dans le football. CQFD. Si même les farouches partisans de la vidéo le disent, la démonstration est faite de son inutilité.

Cependant, il convient tout de même de rassurer tous les supporters du monde: on pourra toujours crier "arbitre enculé" à gorges déployées. Le football reste aussi une question de traditions.

François Miguel Boudet

lundi 18 janvier 2010

Top players de la semaine

Iraizoz: Goldorak est basque. Voilà c'est dit. Les Merengues se sont déglingués les dents face au portero de l'Atletic Bilbao pendant 90 minutes. La seule fois où il fut pris en défaut, son poteau le sauva in extremis. San Mames, sa cathédrale, son gardien, ses crachats, sa victoire sur le Dollar de Madrid..

Ashley Cole: un but superbe pour le latéral de Chelsea. Pour un peu, on l'aurait pris pour un attaquant. C'est autre chose que les deux pions à la mord-moi-le-noeud d'Anelka (en France, on ne dit pas qu'il marque dans des cages vides; on dit que ce sont des buts d'anthologie).

Ciani: le patron de la défense bordelaise. Impeccable tout au long de la partie, les Bleus s'ouvrent à lui. Souley Diawara ne fut pas mauvais pourtant côté marseillais. Mais Ciani a survolé le duel.

Escudé: en France, on ne jure que par la défense Squillacci (actuellement blessé)/Escudé. Bien. A présent, il serait bien que les soi-disant spécialistes regardent les matches de Séville pour comprendre que les Andalous en sont à 4 défaites d'affilée en Liga. Après avoir scoré contre son camp avec les Bleus contre la Roumanie, le Scud refait le coup contre le Barça. Escudé: l'homme des grands soirs incontestablement.

Juan: il fait l'étalage de tout son talent contre le Genoa. Le meilleur défenseur brésilien à l'heure actuelle. Pas étonnant que la Roma revienne dans la course au Scudetto.

Banega: pressenti pour devenir le leader du milieu albiceleste au Mondial, Ever a régalé contre Villareal avec une praline sous la barre. L'Argentin n'en finit plus d'étonner après une saison 2008/2009 totalement loupée. Lucho prends-en de la graine!

Perrotta: patron du jeu romanista, Simone montre le chemin en ouvrant la marque face au Genoa.

Fabregas: indiscutable à Arsenal. Allie force physique et finesse technique. Quand on pense qu'il n'est que remplaçant en équipe d'Espagne...

Messi: un doublé. Devient lassant à force.

Ronaldinho: simplement magnifique. Dribbles chaloupés, décalages, feintes, virgules, flip-flap, cacahuètes pleine lucarne: Ronnie a tout fait aux défenseurs de Sienne. Encore meilleur qu'à l'époque du Barça. Aucun doute, Kaka sera sur le banc lors du Mondial et le Ballon d'Or sera attribué au Rossonero. Malgré Rooney.

Borriello: une Papinade du gauche sublime. Trop longtemps sous estimé, Marco démontre qu'il a largement sa place dans la Squaddra de Lippi. Espérons que Christian Jeanpierre aura vu ses matches avant le Mondial. Ou au moins des résumés.

Toni: préféré à Vucinic (pourtant remarcable) dans cette liste grâce à son doublé. Van Gaal est toujours aussi dingue. Imprenable de la testa, Luca, bien que cramé au bout d'une heure, fait changer radicalement le jeu de la Roma. Pas un mince exploit.

Silva-Villa: comment dissocier les deux Jugones? Le Real Madrid et le Barça peuvent trembler, les chés arrivent à fond les ballons au fond des filets pour arracher le titre. Aujourd'hui, ça peut faire rire. Rendez-vous en mai.

Cesc Romero

dimanche 17 janvier 2010

Marseille peut nourrir des regrets

Le championnat de Ligue 1 repartait fort ce dimanche. Pour cette 20ème journée, l'OM se rendait à Bordeaux histoire de croire encore au titre de champion. Bien qu'arrivant trop tôt, ce duel au sommet était l'occasion ou jamais pour les hommes de Didier Deschamps de revenir sur le leader girondin.

Pendant toute la première mi-temps, Bordeaux domina outrageusement les Phocéens. Cependant, cette confiscation du ballon fut pour le moins stérile, ne donnant lieu qu'à deux frappes sans danger pour Mandanda. Finalement, à quelques secondes de la pause, l'arbitre M.Duhamel ainsi que son arbitre assistant validérent un but entâché d'une faute notoire de Chamack, coupable d'une charge sur le portier olympien. Ne se préoccupant pas du ballon, le Marocain gêna la sortie du gardien international; son interview "Je joue le ballon" fut un modèle de mauvaise foi. A l'arrivée, le but fut accordé à Mandanda contre son camp.

De retour des vestiaires, les Olympiens tentèrent de développer du jeu, chose complètement oubliée pendant les 45 premières minutes. Le tournant de la fin du match fut l'exclusion de Planus, coupable d'un tacle par derrière sur Niang qui filait au but. Bien que n'étant pas dernier défenseur eu égard à la position plus en retrait de Ciani mais qui était à 20 mètres de l'action, le Bordelais gagnait l'autorisation de prendre sa douche avant ses coéquipiers. Le carton rouge fut logique sauf pour Dugarry, consultant légèrement subjectif quand il s'agit de commenter un match de Bordeaux.

Durant le dernier quart d'heure, Marseille décida de mettre la gomme et surclassa dès lors des Bordelais cramés. Après un sauvetage sur la ligne de Trémoulinas sur une tête de Mamad' à la réception d'un corner, les Phocéens revinrent au score. Sur un coup franc dévié par deux fois, Ben' Cheyrou réalisa un enchaînement parfait amorti de la poitrine/ volée du gauche.
Le score en resta là mais les Girondins pouvaient, après avoir dominé pendant les 3/4 du match, être satisfait d'avoir tout de même pris un point.

Au delà du résultat, on peut se poser des questions sur la tactique employée par la Dèche. Trop frileux, trop défensif, l'OM a joué bien trop bas pendant 1 heure alors que ces joueurs avaient les moyens de réaliser un vrai coup ce soir. Cependant, le coach a repris l'ascendant sur Laurent Blanc grâce à des remplacements pertinents, notamment Valbuena dont on ne sait plus s'il doit partir ou rester.

Au final, bien que n'ayant joué que 20 minutes, Marseille a prouvé à tous que l'équipe n'avait rien à envier à Bordeaux dont on ne cesse de vanter la solidité et le collectif. L'OM n'a pas dit son dernier mot dans ce championnat.
A n'en pas douter, Marseille sera, avec Lille, les adversaires les plus sérieux des Girondins.

Choa d'Arelate

samedi 16 janvier 2010

Un joueur de légende: Joe Gaetjens








Comment concilier dans un même papier un match mythique de la Coupe de Monde 1950 au Brésil, un joueur de l'AC Arles et Haïti sans parler de Wagneau Eloi et de séisme? Suffit de demander, choa-garra-charrua est là pour ça!

En ce 29 juin 1950, la surpuissante Angleterre débute face aux USA la Coupe du Monde au Brésil par un affrontement qui a tout l'air d'une balade avant de passer aux choses sérieuses. Les coéquipiers de Stanley Mattews, premier Ballon d'Or de l'Histoire et pas encore anobli par la Reine, jouent aux vedettes et méprisent leurs adversaires dont plusieurs n'ont même pas leurs papiers américains. Parmi eux, Joe Gaetjens, citoyen haïtien.

Face au professionnalisme des Anglais, il est certain que l'attitude des Américains détonne et fait pour le moins désordre. Elle a beau participer à une compétition internationale, cela n'empêche pas la sélection US de faire n'importe quoi. Ainsi, entre autres incongruités, certains portaient des chapeaux (pour aller à la boulangerie) Stetson comme Crocodile Dundee, d'autres fumaient des cigares, et enfin, last but not least, certains avaient l'air complètement saoûl en débarquant au Brésil. Du foot à l'ancienne quoi. Gaetjens se la joue golden boy, posant en costume blanc et noeud papillon.

Quand il s'agit de mépriser et d'agir avec condescendance, les Anglais n'ont de leçons à recevoir de personne. Ainsi, ils refusent de se changer dans un vestiaire aux odeurs révolutionnaires et pleines de toiles d'araignées. Les jours précédents la rencontre, ils se demandaient à voix haute combien ils planteraient de buts aux Amerloques. Cette confiance en leurs capacités pousse le sélectionneur à laisser Mattews au repos dans les tribunes. Place de choix pour un jour historique isn't it?

Le but de Gaetjens est une arnaque. Peu après la demi-heure de jeu, Walter Bahr, ailier gauche, tente sa chance. Sa frappe est miraculeusement dévié de...l'oreille par l'Haïtien. Pendant tout le reste de la partie, Albion tentera en vain d'égaliser sans y parvenir. Il faut croire que le Ciel était avec les prolétaires américains: à au moins trois reprises, Frank Borghi, le gardien qui avait travaillé comme infirmier en Normandie en 1944, stoppe les ballons du visage. Le stade de Belo Horizonte n'en fini plus de chambrer l'équipe aux Trois Lions. Score final 1-0. Pas besoin de plus pour entrer dans la légende.
Ecoeurés, les Anglais ont ici qu'un avant-goût de la Berezina qui s'annonce. Etrillés par le Chili 5-2, les présomptueux joueurs de Sa Majesté sont éliminés dès la phase de groupe.

Le destin de Joe Gaetjens fut moins amusant par la suite. Après avoir joué au Racing et à l'AC Arles (més que un club), Gaetjens, play boy fêtard qui ne vivait que pour le ballon et les filles, est kidnappé par des sbires de l'ancien dictateur "Papa Doc" Duvalier en 1964. Entré dans les affaires en Haïti, le pouvoir n'aurait oas franchement apprécié que Joe et sa famille à l'opposant Louis Dejoie. Pas vraiment le genre de truc apprécié chez les despotes. Joe fut vraisemblablement exécuté le 10 juillet 1964 à la prison de Fort-Dimanche.

Ce triste épilogue d'un destin qui défie l'ordinaire ne doit pas faire oublier que Joe Gaetjens fut le symbole d'un des plus grands exploits de toute l'Histoire de la Coupe du Monde.
Belo Horizonte joli nom pour entrer dans l'Histoire.

P.S.: un groupe s'est créé pour qu'une tribune du stade Fernand Fournier d'Arles porte le nom de Joe Gaetjens. Venez apporter votre contribution à la mémoire de Joe et de cette équipe hors du commun!


Francesco Dal Canto

jeudi 14 janvier 2010

CAN you feel it?

Après un feu d'artifices à balles réelles sur le bus des Eperviers du Togo, le terrain a repris ses droits lors de cette CAN angolaise. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les équipes conviées au tournoi sont d'une faiblesse surprenante. Il suffit de regarder les matches Algérie/Mali et Angola/Malawi pour s'en convaincre. Certes, les pelouses sont dans un état pitoyable pour une telle compétition mais il n'en demeure pas moins que les supposés cadors du continent ont déçu.

L'Algérie s'était enflammée au lendemain de sa qualif' après avoir terrassé les Pharaons égyptiens. Force est de constater que le soufflet est retombé très vite. Face aux rookies malawites, les Fennecs ont implosé et ont pris une rouste retentissante 3-0. Au centre des critiques, le portier Chaouchi, qui désormais se prend pour un fuoriclasse (lire l'Equipe Mag de ce week-end) a commis deux superbes cagades d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richert.
Cependant, malgré une nouvelle partie insipide, l'Algérie a remporté son opposition face à des Maliens encore plus fébriles qu'eux (1-0).
Grâce à la victoire de l'Angola (2-0) face au Malawi, les Algériens sont en ballotage favorable même si les 4 équipes du Groupe A peuvent encore toutes se qualifier pour les quarts de finale.

La Côte d'Ivoire de Didier Drogba fait figure de favorite pour cette édition. Dans un groupe à 3 "déserté" par le Togo (dans toute sa mansuétude, la CAF n'infligera aucune sanction aux Eperviers. Merci les gars!), les Eléphants n'ont pu faire mieux qu'un sinistre 0-0 face au Burkina Faso. Le prochain match face au Ghana (qui n'est toujours pas entré en lice) sera capital si les joueurs de Coach Vahid veulent réaliser leur rêve.

Le Nigéria de Taye "Cachou" Taiwo a pris la leçon face aux Pharaons égyptiens dont on n'a toujours pas compris comment ils ont fait pour ne pas se qualifier au Mondial. Privés de deux figures emblématiques de la sélection, Zaki et Aboutrika, l'Egypte l'a tout de même emporté aisément 3 buts à 1. Néanmoins, il ne faut pas occulter le fait que les Super Eagles ont une génération exceptionnelle qui, dans quelques années, n'aura rien à envier ni aux Yekini/Amockachi de 1994 ni aux Kanu/Okocha de 1996-1998. Pour preuve, la quasi-totalité des finalistes des JO de Beijing en 2008 ont intégré l'équipe A.

Enfin, le Cameroun de Paulo Le Guen s'est fait surprendre par le Gabon, sur un but de Daniel Cousin. Dur dur... Malgré de bonnes intentions, le jeu camerounais est trop imprécis pour être tranchant et les occasions obtenues sont le fait de frappasses de loin comme celles d'Emana. Manque de chance, Evono, gardien titulaire du Mans, était on fire hier soir et a fait gagner son équipe grâce à plusieurs arrêts décisifs.

Ovono fut le seul gardien à clairement se mettre en évidence au cours de la première journée de la phase de groupe. On passera volontairement sur les défenses plus faibles tactiquement que des pupilles asthmatiques. Globalement, les stars ont déçu: ni Drogba, ni Eto'o n'ont brillé, à tel point que c'est l'attaquant angolais Flavio qui est en tête du classement des buteurs avec 3 réalisations (2 contre le Mali et 1 contre le Malawi).

Le tour de chauffe de cette CAN est désormais terminé. Fini les excuses en bois sur le climat tropical et l'état des pelouses. Les cadors africains qui clament à qui veut l'entendre qu'une victoire au Mondial est possible ont intérêt à se réveiller et de montrer qu'elles ont les moyens de leurs ambitions.


Cesc Romero

mercredi 13 janvier 2010

Marseille prend le quart*

Il reste 30 secondes à jouer dans le temps réglementaire de ce huitième de finale de Coupe de la Ligue entre Sainté Fruité et l'OM. Daniel Lauclair l'a bien dit: ça sent les prolongations. Et à Daniel, on ne lui fait pas. Sauf que les Olympiens n'ont pas particulièrment envie de continuer à se peler sur la pelouse du glacial Chaudron. Alors Brandao do Janeiro lance Mamad' Niang tout juste revenu de blessure qui exécute le portier Coulibaly d'un amour de frappe croisée du gauche. 3-2 pour Marseille à la 94ème minute et l'arbitre qui siffle de suite après ce coup de poignard.

Si la Coupe de la Ligue est souvent dénigrée à la fois par les supporters, les diffuseurs et même Coach Ray, ce match fut, une fois n'est pas coutume, le bienvenu pour le collectif phocéen. En effet, après la petite victoire face aux amateurs de Trellissac en Coupe de France dimanche dernier, Marseille devait remettre la machine en route face à un adversaire d'un meilleur niveau avant d'affronter les Girondins de Bordeaux en fin de semaine.

Bien que la victoire fut laborieuse, cette partie a eu le mérite de mettre en exergue le net regain de forme d'El Comandante Lucho, le bon retour de Ben' Cheyrou également et d'exercer la nouvelle défense olympienne Bonnard-Diawara-Hilton-Heinze.
De plus, la Dèche a pu immédiatement compter sur Niang, déjà décisif (back to basics!).

Enfin, last but not least, le Mister marseillais a pu constater le carton plein réalisé par son attaquant de pointe brésilien, j'ai nommé son Altesse chevelue Brandao. Critiqué par moult supporters, raillé par tous, Brandao fut ce soir le sauveur de l'OM, inscrivant 2 pions, certes pas les plus difficiles qu'il ait eu à mettre dans sa carrière (remarquez qu'Inzaghi en a fait un sacerdoce; ça ne lui a pas trop mal réussi) et délivrant une passe dec' au Sénégalais.

Un match de Coupe de la Ligue ne serait pas inoubliable sans la vanne de Xavier Gravelaine. Attention, préparez-vous mentalement: "Bergessio est un Argentin qui n'a pas besoin de 150 occasions pour la mettre au fond. Il me fait penser à Carlos Bianchi". Les hinchas du PSG en rient encore... (spéciale dédicace à Quentin).

Espérons que ces 2 victoires consécutives inaugurent une fin de saison tonitruante pour l'Ohaime. La conquête du titre commence dès dimanche face à un Bordeaux qui se voit déjà le trophée entre les paluches. Marseille craint degun!

*je sais, ça fait jeu de mots de l'Equipe. Navré...

Francesco della Nuejouls.

lundi 11 janvier 2010

Top players de la semaine

Première liste de la saison composée de cracks, d'arnaques et de dynamiteurs de CFA 2.

Hart: depuis la retraite de Seaman, l'équipe d'Angleterre se cherchait un gardien. Albion galérait tellement à lui trouver un successeur digne de ce nom que la Fédé avait même envisagé de naturaliser Almunia, c'est dire. Plus de doute, le goalkeeper titulaire des champions du Monde 2010 évolue dans l'escouade de Birmingham City, avec Lee Bowyer.

Samuel: entre en jeu en fin de partie au poste de latéral gauche et donne la victoire à l'Internazionale dans une partie bien mal barrée face à la lanterne rouge Sienne.

Vieira: dézingue en règle la politique de Lyon qui ne l'aurait pas respecté. S'il avait la même énergie sur un terrain, il jouerait toujours chez le Mou. Pas au service gériatrie de Manchester City.

Valbuena: 2 buts et 2 passes déc' mercredi contre une équipe hétéroclite du Languedoc-Roussillon composée de fuoriclasse de CFA2 et PH et une passe déc' pour Ben' Cheyrou dimanche contre Tréllissac, pensionnaire de CFA2. Il serait si bon avec la réserve Petit Vélo...

Ben Arfa: un pion de malade contre une CFA2. Tu nous refais le même contre Bordeaux dimanche prochain et on t'érige une statue devant le Vel'...

Sneijder: un doublé capital pour les Nerazzurri. Le Batave est un fuoriclasse. Florentino Perez est un inculte.

Messi: paye son triplé contre Tenerife. Comme si de rien n'était.

Ronaldinho: le Roi est de retour mes frères! Un doublé pour Ronnie sans péno cette fois-ci et une rouste historique infligée à la Vieille Dame juventina. Statistiquement, quand le Milan tape la Juve, les Rossoneri remportent le Scudetto. Rendez-vous en mai donc.

Higuain: dépoussière la lucarne du portier majorquin et se permet le luxe d'humilier Benzema en public en "oubliant" l'international français. Semaine habituelle en somme.

Abiven: plante un doublé en 2 minutes contre Nice en Coupe de France. C'est un de plus que Loïc Rémy. Abiven, joueur de Plabennec en National, futur attaquant de l'EdF!

Cesc Romero

samedi 9 janvier 2010

Désolé

Dans la mesure où j'ai déjà fait le coup de l'article en bois cette semaine, j'ai la correction élémentaire de vous avouer que depuis 2 jours, je suis en panne d'inspiration.
Pourtant, je pourrais vous parler de la Liga et la troisième défaite d'affilée de Séville, de la Premier League et des nuls obtenus par Arsènal et MU, de la victoire à l'arrachée de l'Inter du Mou. J'aurais pu vous parler des Eperviers du Togo canardés par des rebelles angolais (au passage, j'aimerais qu'on arrête de sortir comme poncifs "les Africains sont tous frères"). J'aurais pu parler de la Coupe de France, des terrains impraticables et des commentaires de France 3.

J'aurais pu mais j'ai pas envie.

Navré.

Choa d'Arelate.

jeudi 7 janvier 2010

Merci Réveillère!

Le mercato d'hiver a commencé lundi et l'Ohaime nous délecte déjà d'un transfert foireux dont seuls les dirigeants olympiens (parigots aussi) ont le secret. En effet, Alessandro "Reveillère's kidneys fucker" Mancini s'apprête à rallier le Vieux-Port sous forme de prêt. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les hinchas marseillais n'ont pas eu à entendre longtemps leur transfert foireux de l'année.

Pour un amateur de football basique résident en France, la carrière d'Alessandro Mancini se résume au dépucelage d'Anthony Réveillère un soir de pleine lune à Gerland.
Bref rappel des faits. En huitièmes de finale de Champion's, Lyon doit affronter la Roma avec match retour à la maison. Du gâteau tu penses... Auteur d'un 0-0 dégueu au Stadio Olimpico (que les "journalistes" considérèrent comme une immense performance; on n'a jamais dû leur parler du pion qui compte double à l'extérieur), les Aulas Boys se font plumer une première fois par Totti. Juste avant la pause, le Brésilien enchaîne les passements de jambes, fait dégueuler Antho et déglingue la lucarne de Greg Coupet, le meilleur gardien de le monde à Lyon. 0-2 et t'as l'bonjour d'Alfred.

Depuis ce cachou, Mancini est devenu l'idole des think tanks des clubs de L1. Lyon et le Pé-èsse-gé avaient essayé de le débaucher fut un temps mais l'Auriverde avait étrangement préféré jouer à l'Inter.
Le problème, c'est que l'ami Mancini n'en touche pas une chez les Nerazzuri et, lorsqu'il joue, il occupe le poste lucratif de latéral droit. Et quand une étoile filante s'écrase en mer, la L1 est toujours là pour venir au secours des stars de Youtube.

Même si ce coup réalisé par l'homme Dassier peut s'avérer être un coup de poker gagnant, tout ceci sent le bon pétard mouillé des familles.
Oubliant la "jurisprudence Brandao", Mancini ne pourra pas jouer l'Europa League. Comment se fait-il que dans l'immensité des joueurs talentueux qui peuplent la planète, Marseille choisit toujours un mec qui ne peut plus être qualifié pour les joutes européennes?
De plus, il se pourrait fort que l'équipe soit de nouveau déséquilibrée. En effet, avec Niang replacé dans l'axe et Mancini à droite, quid de Brandao qui donnait du poids sur le front de l'attaque? Sans oublier que Mamad' est, à mon goût, davantage performant sur un côté que seul en pointe. C'est d'ailleurs pour cela que Brandao fut acheté par Gerets. Un bien beau bord...euh chantier pour la Dèche.

L'avantage dans tout ça, c'est que si Mancini joue comme une enclume au Vél', on pourra toujours accuser Aulas d'avoir fait exprès de perdre contre la Roma en 2005 afin de nous piéger et que, 5 piges plus tard, la direction phocéenne enrôle un unijambiste qui eût une illumination un soir de février. C'est déjà ça de gagné.

Cesc Romero

mercredi 6 janvier 2010

Fin de séries

Les moulons à l'entrée des magasins le premier jour des soldes ne concernent pas que les bonnes femmes qui, pour une fois dans l'année, se lèvent avant 10 heures du mat'. C'était l'instant "douceur misogynie 2010". En effet, depuis lundi matin, le mercato d'hiver est ouvert et avec lui, son flot de bonnes affaires et de vraies arnaques. Dans tout ce bordel ambiant, choa-garra-charrua préfère piocher dans les footeux tombés du camion.

1) Rayon élégance à la française.

En France, la star des gazettes sera, sans nul doute, Mathieu Valbuena. Affectueusement surnommé "la Pleureuse de la Canebière", le number 28 de l'Ohaime, qui selon son agent valait 18 millions d'euro en janvier dernier, se brade désormais à 4M€ à n'importe quelle équipe de L1, même celle de bas de tableau. Même Monaco.

Toujours en France, enfin presque, Monaco essaie tant bien que mal de dégager Oeuf dur Gudjonsen a.k.a. "Iceland Banana". Il fut tellement pitoyable durant les matches aller que les supporters monégasques (sic) se sont demandés si Steve Savidan ne lui avait pas refilé son coeur. Ouais à ce point...

Enfin, Ederson sent le vent de la sortie et envisage de rejoindre la Lazio ou Rennes. Acheté 15M€, ça fouette la sale moins-value du côté d'Aulas ton univers impitoyable.

2) Rayon "Punk and Queen Mum"

En Albion, la foir' fouille a commencé avec la liquidation avant fermeture de Portsmouth. Kaboul a clairement fait le tapin du côté de Lyon, Utaka flippe tellement pour sa participation au Mondial avec les Eagles nigérians qu'il désespère de signer à Sochaux. Sous acides depuis 2 ans, Rafa Benitez lorgnerait sur... Frédéric "Amistad" Piquionne! Du grand n'importe quoi en somme...

Liverpool avait pour le moins eu en travers que Michael Owen rejoigne le rival honni MU. Alors, Rafa a un plan B au cas où Piquionne ne soit pas intéressé: Ruuuuuuuuuud Van Nistelrooy, 33 berges et 2 infarctus. Conseil: ne commencez pas la drogue. La drogue c'est de la merde.

3) Rayon "Tu vuo fa l'Italiano"

28ème choix du Mou au poste de milieu def' chez les Nerazurri, Patoche Vieira prend ses clics, ses claques et se taille chez les Citizens de Manchester, histoire d'avoir une excuse pour ne pas faire partie du groupe France pour le Mondial africain. La fin de vie c'est triste.

L'Internazionale sait faire de bonnes affaires en janvier: "The Special One" a signé Pandev gratos après que ce dernier ait remporté dans les prétoires sa bataille juridique contre la Lazio. Le garçon est quand même estimé à 25M€. Lotito a mal aux fesses...

4) Rayon "thon à la catalane"

Dans ses rêves les plus fous, Pep Guardiola jarte Titi Riton et recrute Robinho ou Archavine. De toutes façons, s'il ne le fait pas en janvier, il le fera en juillet.


Antichambre de l'ANPE et de son frère de sang les ASSEDIC, le mercato d'hiver permet aux équipes d'un certain standing de se débarrasser des invendus et des guenilles immettables.
Pour Morientes, on organisera un vide-grenier.

Choa d'Arelate

mardi 5 janvier 2010

La cuisine de Tatie Josiane: le Patrick Vieira alla Milanese



Pour célébrer dignement la nouvelle décennie, choa-garra-charrua vous propose, pour la toute première fois en cette année de Mondial africain, la rubrique culinaire de Tatie Josiane, LA spécialiste de la bonne bouffe et du ballon rond.

En cette période trouble de mercato d'hiver, Tatie Josiane vous apprend comme cuisiner le Patrick Vieira. Si, fut un temps, le Grand Pat' était servi à toutes les sauces, force est de constater qu'aujourd'hui, on essaie simplement d'accommoder les restes.

Après les fêtes de fin d'année et à cause de ce froid glacial, notre organisme a vraiment besoin d'un plat reconstituant et pas cher. Alors, laissez-vous tenter par la recette du Patrick Vieira alla Milanese. Vas-y Tatie, c'est à toi! Envoie la sauce! OK je sors.

"Très chers amis gourmets,

cela fait quelques temps déjà que le passionné de football est au courant de ce fait empirique: Patrick Vieira est cuit bouilli. Il est tellement aux fraises qu'il envisagerait un transfert à Lyon ou, symbole ultime de la décadence humaine, de signer au PSG pour jouer aux côtés de la poutre Makelele.
Depuis qu'il a quitté les bords de la Tamise et la maternelle de Tonton Arsène, Pat' n'est plus que l'ombre de lui-même. Il joue si peu avec le Mou que le soir devant sa glace, il fait du shadow football. C'est bien simple, depuis sa blessure en finale du Mondial face à ces Ritals de m... euh pardon, Patrick ne met plus un pied devant l'autre sans ses béquilles.

Puisque le dicton affirme qu'on achève bien les chevaux, l'occasion est trop belle pour vous apprendre mes secrets sur la cuisson des footballeurs en fin de carrière. Cette première leçon est extrêmement importante: un de mes disciples a un jour écourté le temps de cuisson de Franck Ribéry, vous avez vu le résultat.

Recette du Patrick Vieira alla Milanese pour 5 personnes dont un berger allemand.

L'avantage avec Patrick Vieira, c'est que José Mourinho l'a déjà désossé et que Coach Ray l'a étouffé. Ainsi, vous n'avez pas à vous fader les corvées. C'est important car cela vous permet de rester frais pour la préparation.

Etape n°1: buvez un verre de Ricard pour vous donner du courage. La vue de tous ces cartilages peut vite devenir insoutenable. Sans parler des plaques en fer et autres vis.

Etape n°2: Pré-découpé, le Patrick Vieira est tout de même bourré de nerfs, plus très alertes certes, mais il ne faut sous-estimer cette particularité.
Bien que vieillissante et fatalement moins musculeuse, sa viande est toujours assez goûteuse. Bernard Lacombe et Roberto Mancini ne vous diront pas le contraire. Cependant, si vous ne le laissez pas assez reposer, le Vieira risque fort de finir en brochettes à la moindre incartade sur un terrain de Premier League ou au moindre découpage au sécateur de Gaby Heinze.
Forte en bouche, la bavette est un morceau de choix pour tout amateur de viande rouge. Cependant, si vous la conservez trop longtemps dans votre réfrigérateur, vous pourrez en faire de la daube.

Afin de profiter au mieux des vertus nutritives du Pat', il faut préalablement le laisser moisir sur un banc en Italie environ 2 ou 3 ans. Comme le jambon de Parme Reynald Pedros en quelque sorte. Une fois réalisée cette étape de putréfaction, veuillez passer à l'étape n°3.

Etape n°3: buvez un nouveau Ricard. Et mettez-y de l'eau cette fois que diable!

Etape n°4: la sauce milanaise doit être préparée à part.
"The Special One" la fait divinement bien. Son secret réside dans sa faculté à faire croire que Patrick est prêt à être servi alors qu'il faut encore une heure pour porter la sauce à ébullition.
En EdF, le Cyril Lignac de Clairefontaine est sans conteste Titi Riton, n°12 et capitaine des Bleus, qui n'a pas hésité à envoyer son pote au feu pour récupérer le brassard.
Idéalement, pour présenter cette sauce qui peut facilement devenir indigeste si elle est mal faite, je ne saurais trop vous conseiller un bon vieux Téléfoot des familles. C'est toujours dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleurs confitures. Et Christian Jeanpierre s'y connaît puisqu'il commente avec Jean-Mimi Larqué.

Etape n°5: vite, buvez un coup! Les commentaires de Cricri Jeanpierre, ça donne envie de picoler!

Etape n°6: le digestif permet toujours de bien terminer un repas, surtout quand la viande était filandreuse. Pour faire glisser le Vieira rôti et confit, il faut savoir l'arroser d'une bonne vieille interview croisée des chefs étoilés Arsène, José et Raymond. Tous vous diront que le Patrick Vieira alla milanese est un plat toujours aussi savoureux mais qu'ils n'en ont pas besoin dans leur équipe depuis un bail. Ils préfèrent le sucré de la banane Lass Diarra.

Etape n°7: et voilà, je vous l'avez bien dit! Vous en aviez marre de faire attendre les convives avec cet apéro interminable et vous avez voulu accélérer la cuisson du coq en Pat'. Bravo! Patrick est cramé!
Félicitations! Vous savez désormais parfaitement cuire le Patrick Vieira alla Milanese. En France, cela se traduit littéralement par le Patrick Vieira à la Domenech.

Servez deux semaines avant l'annonce du groupe France pour la Coupe du Monde. Vous serez sûr de ne pas épater vos amis.

Bon appétit mes chéris!"

Tatie Josiane.