Pages

dimanche 31 janvier 2010

Manchester United écrase Arsènal

Ce soir, c'est la fête: choa-garra-charrua vous offre un deuxième papier! Ne nous remerciez pas, ingrâts que vous êtes!
En même temps, comment passer à côté de la démonstration de Manchester United cet après-midi à l'Emirates Stadium face à Arsenal? Ceci est un message à l'adresse des supporters d'Arsenal victimes du virus Téléfoot/L'Equipe: si vous n'avez pas de second degré, épargnez-vous cette torture! Toutes les diatribes sur Wenger et sa manière de manager ont trouvé leur justification face aux coéquipiers de Wazza Rooney.

L'opposition en terre londonienne était le crunch du week end. L'objectif était de rester collé à Chelsea vainqueur samedi à Burnley (1-2) et de marquer des points psychologiques pour la fin du championnat. Après un nul 0-0 obtenu face à Aston Villa, Arsenal était dans l'obligation de prendre les 3 points afin d'envisager la fin des "deux semaines les plus importantes de [ma] carrière" dixit Arsène Wenger dans les meilleures dispostions et espérer remporter un titre qui lui échappe depuis 2004.
En face, Manchester United, dont le jeu est fortement critiqué depuis le départ de Cristiano Ronaldo, devait prouver aux sceptiques qu'il savait toujours se transcender dans les moments cruciaux.

Sir Alex Ferguson a surpris son monde en titularisant Nani en lieu et place de Valencia. Exapérant sous ses airs de successeur de CR7 devenu CR9, Nani n'était plus en odeur de sainteté du côté du Vieux Trafford. Un retour au Portugal ou une migration en Italie ont même été évoqués. Malgré des matches désespérants tant il s'évertuait à croquer le ballon tel un Denilson du pauvre, Nani a mis sa cape et s'est transformé en Super Nani (RIP au passage).
Impliqué sur les 2 premiers pions des Red Devils, le Portugais a peut-être réalisé son match de référence en Angleterre.

Alors qu'on ne cesse de vanter les mérites de son jeu tout en mouvement et en passes courtes, les Gunners ont littéralement explosé en vol à domicile. Tout d'abord, ce fut Almunia qui se manqua sur un centre de Nani à la 33 ème minute: et 1 csc 1! Quatre minutes après, récupérant un ballon sur un corner d'Arsenal, les Fergie's boys se retrouvèrent en supériorité numérique en seulement 2 passes. Nani lança admirablement Wayne Rooney, auteur d'une course d'appel phénoménale, qui exécuta le portier espagnol d'une frappe croisée. 2-0 à la pause et match plié.

Le second acte ne fit pas de place au suspense. Au terme d'une combinaison limpide entre Carrick et Rooney, Park s'en allait inscrire le troisième but mancunien. On pouvait lire dans les yeux de Cesc Fabregas toute la détresse de revivre inlassablement les mêmes scenarios face aux cadors de la Premier League. La réduction du score sur une frappe de Vermaelen déviée par un défenseur ne fut qu'anecdoctique: MU a dominé de la tête et des épaules cette confrontation.

Au-delà du résultat brut, c'est la manière dont Ferguson a maîtrisé le combat tactique face à son homologue londonien qui prédomine. Malgré l'absence de 2 cadres en charnière centrale (Ferdinand et Vidic excusez du peu), la défense mancunienne n'a guère été mise en danger par l'attaque adverse. Pourtant, le backfour des Red Devils n'avait rien de transcendant (Evra-Evans-Brown-Rafael). A ce propos, Evra a encore livré un match d'homme face aux gamins.

A l'inverse, Wenger a pu aligner sa défense type (Clichy-Gallas-Vermaelen-Sagna) bien que le Suisse fut très incertain toute la semaine.
Trop seul au milieu du terrain, Fabregas doit déjà songer à la saison prochaine quand il rejoindra le Real Madrid ou le Barça. Alex Song revient d'une CAN fatigante, Denilson n'a pas encore l'étaoffe pour de tels matches, Rosicky est sur courant alternatif et Nasri démontre encore qu'il aurait mieux fait de rester à l'OM et s'aguérir. Contraint de jouer attaquant en raison de l'absence d'Eduardo blessé, Archavine ne fut guère en vue. Encore une fois, les blessures minent Arsenal.
Le bloc expérimenté bâti par Sir Alex a eu raison des espoirs des canonniers. La ténacité de Scholes et la qualité de passe de Carrick ont à nouveau fait merveille.

Le résultat sans appel de cet après-midi a démontré de manière quasi-définitive que le titre se jouerait à nouveau entre Chelsea et Manchester United one more time again. Eliminé dans les 2 coupes et distancé en championnat, la saison d'Arsenal risque de s'achever une nouvelle fois sans trophée. En revanche, pour les Red Devils, le plus dur commence.

Choa d'Arelate

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire