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jeudi 28 janvier 2010

L'Egypte en route pour un triplé historique

Cette CAN 2010 devait être une répétition de la grand'messe mondiale en Afrique Sud. Las, les Nations mondialistes ont déçu tout au long du tournoi, un des plus faibles depuis un bail. En effet, la meilleure équipe de la compétition fut l'Egypte encore et toujours. Invaincus depuis 2006, les Pharaons peuvent entrevoir un historique triplé malgré les absences du stratège Aboutrika et du striker Amr Zaki.

La première demi-finale fut d'un mortel ennui. En même temps, on était prévenu. Suffisait d'avoir vu les quarts Zambie-Nigéria et Angola/Ghana pour le savoir avant même le début de la partie.
A la 20ème, sur un corner frappé sortant par Asamoah, stratège des Black Stars en l'absence d'Essien et Appiah blessés, Gyan plaça sa ganache au premier poteau pour ouvrir le score. Etrangement, on se doutait fortement que plus rien ne serait marqué. Le sélectionneur nigérian avait décidé de laisser la finale aux Ghanéens en titularisant Martins, dont le seul fait d'arme fut d'avoir fait 5 saltos pour célébrer un pion quand il portait le maillot nerazzuro de l'Inter époque portanaw où il jouait avec Kallon. Le seul joueur nigérian capable de quelque chose avec un ballon fut, comme toujours, Peter Odemwingie. Apparemment sous acide, le coach des Super Eagles le sortit au profit de Yakubu, laissant Martins à la plage. Incompréhensible.
Sortis prématurément lors des 2 dernières éditions, les Black Stars atteignent la finale avec une équipe composée de nombreux Black Satellites champions des U20 en 2009. Habitués à proposer du football-champagne, ils se sont contentés de scorer aux bons moments et de défendre ce maigre avantage. Sera-ce suffisant en finale? Rien n'est moi sûr.

Rien n'est moins sûr car en face, point d'équipes en bois avec gardien en mousse. Invaincus en CAN depuis 2006, l'Egypte a réglé son compte à l'Algérie dans ce match de la rédemption. En fait, le match n'a duré que 38 minutes, le temps qu'Halliche soit expulsé pour un second carton jaune. Le penalty conséquent à la faute fut transformé par Hosny. La deuxième mi-temps fut une formalité pour des Pharaons soucieux de laver l'affront de Kartoum en novembre dernier. Sur un exploir personnel, Mohammed Zidan balladait Belhadj avant de placer un amour de frappe du gauche dans les filets de Chaouchi. Vexés de la tournure des événements, les Fennecs dégoupillent: Belhadj commet un attentat sur Al-Mohammady à la 70ème et Chaouchi se fait lui aussi plaisir en chargeant Naguy à la 87ème. Entre temps, Abdul-Shafi a passé la troisième couche (81ème). Pour conclure le spectacle son et lumière, Naguy ajoute son nom à la ligne de stats. 4-0 score final et une bonne gueule de bois pour les hommes de Saadane.

Il faudra beaucoup d'efforts des joueurs ghanéens pour empêcher le nouveau sacre des Pharaons. Sauf miracle, les coéquipiers de Gyan ne pourront pas rivaliser avec les Egyptiens. Le coach Shehata a bâti une équipe quasi-invincible dans cette compétition et on se demande toujours, au vu de la démonstration depuis 3 semaines, comment la qualification au Mondial a pu leur échapper.
Collectifs, solidaires, roublards ce qu'il faut et diablement efficaces, les Pharaons ont dominé de la tête et des épaules cette CAN 2010. Néanmoins, ils devront se méfier à la fois des flèches ghanéennes mais aussi et surtout de leur supériorité tactique et technique qui a tendance, quelquefois, à se transformer en de la prétention et de la condescendance.

Choa d'Arelate

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