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lundi 28 février 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 21)

Landreau: multiplie les parades pour maintenir les dogues lillois à flots face à Lyon. Avec son gardien en grande forme, Lille espère toujours remporter le titre. Mais combien de temps tiendra-t-il la baraque à frites?

Koscielny: grâce à une intervention millimétrée, il a permis à Arsenal de prolonger la série d'années de disette d'Arsenal.

Armand: depuis qu'il est passé dans l'axe, il est le pendant parfait de Sakho en charnière. Si, en plus, il se met à claquer à chaque match...

Kaboré: cataclysmique sur le côté droit face à Nancy, enrhumé par il court, il court le Féret, il a été la meilleure publicité pour un prompt retour de Rod Fanni.

A.Cole: se croit à la fête foraine et blesse un stagiaire au centre d'entraînement de Chelsea avec une bastos de carabine dans le flanc. L'histoire ne dit pas s'il est reparti avec le cochon en peluche ou la panoplie de policier.

Juppé: la plus belle satisfaction bordelaise de la saison. Le 'meilleur d'entre nous' est devenu indispensable à la pointe du gouvernement et a poussé MAM et Hortefeux vers un transfert forcé.

A. Ayew: s'il réédite sa performance de ce week-end face à Manchester United, il aura droit à sa statut à l'entrée du Vélodrome.

Sahin: son coéquipier Grosskreutz avait allumé la première mèche avec un 'le Bayern est fini' de bon aloi. Le milieu du Borussia Dortmund et ses compères ont rétamé les Bavarois et filent tout droit vers une titre qui ne peut leur échapper. Comme quoi, le Klopp peut faire du bien à la santé!

Sneijder: certes, l'Inter applique à merveille les principes du winning ugly mais son playmaker est toujours aussi phénoménal.

Salvio: buteur contre le Sporting Portugal la semaine dernière, il égalise face au Maritimo Finchal et permet à Benfica de trouver un second souffle pour l'emporter sur le fil.

Jonas: il est arrivé du Brésil au mercato et son but de la victoire dans la Cathédrale de San Mames offre 4 points d'avance à València sur Villareal. Les Chés restent donc en tête de la 2ème Liga et peuvent préparer sereinement l'affrontement de mercredi face au Barça.

Hopper: mea culpa, oubli de la semaine dernière. Le double buteur du Celtic lors du Old Firm semblait avoir donné un avantage définitif aux Bhoys. Jusqu'à la défaite de dimanche à Motherwell qui relance la Scottish League.

Sanchez/Di Natale: le Chilien joue seulement 52 minutes et enfonce 4 cageots quand Toto plante 3 fois et devient capocanoniere de la Serie A. L'Udinese, dans les profondeurs du classement en début de saison, devient un candidat plus que crédible à la qualif' en Champion's.

Falcao: pour son retour en tant que titulaire à la pointe de l'attaque des Dragons de Porto, il inscrit un doublé face à Olhanense. Suffisant pour masquer la pénurie de Hulk depuis 7 matches?

Wijnaldum: avec Castaignos, une des rares raisons de regarder Feyenoord cette année.

Amauri: il fallait bien une Roma aux abois pour le voir planter un doublé, dont une Madjer. Rendez-vous dans 6 mois pour revoir le Brési... euh... l'Itali...euh... Bon, bref, avant qu'il ne remarque, on a le temps de faire une bonne sieste.

Di Vaio: paye le doublé de la victoire des Rossoblu de Bologne sur la pelouse de la Juventus, une de ses ex. Avec 16 buts, Marco et ses 33 bougies est dans une forme telle qu'il fait du pied à Prandelli pour retrouver la Nazionale. Increvable!

Chicharito: pour que l'OM se qualifie au Vieux Trafford, il faudra qu'il reste sur le banc toute la partie.

Martins/Zigic: certainement la paire d'attaquants la plus bourrin de Premier League (pour dire), ils ont offert à Birmingham City leur premier titre depuis 48 ans. Tout arrive à point pour qui sait attendre. Un bien beau message d'espoir pour les Gunners!

Saha: se plante en bagnole et... ne se blesse pas! C'est un miracle mes amis, c'est un miracle!

Cesc Romero

vendredi 25 février 2011

Benfica s'adjuge le derby

C'était le grand match tant attendu par tous les Lisboètes. Ce Sporting Portugal/Benfica joué lundi au Stade Alvalade était l'occasion pour les Lions de sauver une saison chaotique alors que pour le SLB, l'espoir de rattraper Porto existe toujours même s'il s'amenuise de journée en journée.
Finalement, il n'y a pas eu de surprise: les Aigles ont facilement disposé du Sporting (2-0) grâce à des buts de Salvio et Gaitan. L'expulsion idiote de Sidnei avant la mi-temps n'a eu aucune influence sur la fin de match. O Glorioso était tout simplement plus fort pour des Lions trop fébriles et orphelin de Liédson. Yannick, son successeur attitré a à peu près tout manqué et on se demande si le costume n'est pas un poil trop large pour lui. La 3ème place n'est toujours pas acquise et le Vitoria Guimaraes reste en embuscade. Pour Benfica, en revanche, la 2ème place est dans la poche et Os Encarnados peuvent pleinement se concentrer sur l'Europa League.

Dans un match avancé au 26 janvier, Porto avait écrasé le Nacional Madeira (3-0) en une mi-temps grâce à un doublé de Hulk et un but de James Rodriguez. Depuis ce match, l'Incroyable reste muet. Le retour de Falcao lui permettra de retrouver son aile gauche car jouer en pointe ne semble pas fait pour lui.

Dans l'autre affrontement du haut de tableau, le Vitoria Guimaraes a fait un grand vers le podium en disposant de l'Union Leiria (0-1). Joao Alves a inscrit l'unique but de la rencontre à la demi-heure.

La surprise de la semaine est sans doute la victoire de Paços de Ferreira (1-2)sur la pelouse du Sporting Braga qui reste toujours so near so far des places européennes. Sans faire de bruit, Paços remonte au classement et pointe désormais à la 5ème place.

Enfin, dans le bas du classement, Naval enchaîne son 3ème match sans défaite en obtenant le nul à Setubal, rival direct pour le maintien. Mais la vraie bonne opération est pour Rio Ave qui a battu par la plus petite des marges l'Académica Coimbra dont ne sait pas encore jusqu'où elle tombera et qui a finit le match à 9.
Désormais, Naval est à 5 points de Setubal, premier non-relégable tandis que Rio Ave, avec 20 points au compteur, remonte à la 12ème place.
Fiche technique Setubal/Naval: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270629
Fiche technique Académica/Rio Ave: http://www.zerozero.pt/jogo.php?id=1270625

Cesc Romero

jeudi 24 février 2011

Je t'en foutrais moi du spectacle!

Il ne fallait pas encaisser de but à la maison lors de ce huitième de finale aller de Champion's et le taf a été fait. Les rabat-joie diront que le spectacle proposé hier soir au Stade Vélodrome était pauvre, que c'était ennuyeux mais, et on va sûrement leur apprendre quelque chose: le football, ce n'est pas que des retournées acrobatiques et des dribbles. Le football, c'est aussi la défense et le respect des consignes. Et sur sa pelouse, Marseille a réalisé un match consciencieux et a empêché les Red Devils d'attaquer. Pas télégénique? Et alors?!

La Dèche avait annoncé le goût de la tambouille: au Vélodrome, la consigne serait avant tout de ne pas prendre de cageot. Avec un coup de bol -ou de casque-, l'OM pouvait envisager le 1-0. Pas plus, pas moins. En guise de barbelés, DD avait renforcé le double blindage: Heinze à gauche, Fanni à droite et Mbia-Diawara en charnière centrale. Au milieu, Kaboré devait servir de frère siamois à Doudou Cissé et Andre Ayew devait s'occuper dans une partition à quatre mains (dans la gueule) avec Gabi. A charge ensuite pour Lucho, Rémy et Brandao de marquer sur un malentendu et de polluer la relance rouge.

Ben quoi? Vous espériez quoi? Du joga bonito? Du Barça en bouillabaisse? Z'avez déjà vu l'OM jouer depuis l'arrivée du Double D? C'est sûr, expliquer une tactique faite pour bloquer l'adversaire à des Footix, c'est difficile. Marseille est un simple outsider dans cette double confrontation et vous vouliez que les Olympiens balancent toutes leurs forces devant et mangent des contres par Nani, Rooney et Berbatov? Allons, un peu de sérieux... C'était à MU de faire le jeu et à l'OM de résister à la furia. Au final, ce sont les Fergie boys qui n'ont pas rempli le contrat. Ce n'est tout de même pas le faute des Marseillais si le milieu de terrain anglais n'a pas eu l'impact attendu, si les relances étaient moisies et si leurs transversales finissaient en touche!

Le moins que l'on puisse affirmer, c'est que la défense a été au rendez-vous. Mbia et Diawara avaient sorti la matraque et les pinces et Berbatov n'a pas vu le jour. Quant à Shrek Rooney, il a été étouffé par un Rod Fanni que l'on imaginait pas atteindre un tel niveau aussi bien dans les phase offensives que dans les contre-attaques. Enfin, si Heinze a eu du mal en première mi-temps (Lizarazu qui gloussait "Nani est plus rapide qu'Heinze, Nani est plus rapide qu'Heinze" c'était risible. Tu crois que Deschamps ne le savait pas? Et Ayew, il est là pour beurrer les tartines? Où l'on comprend définitivement pourquoi le Basque est "consultant" et pas sur un banc de touche...), sa complémentarité avec Ayew et son travail de sape en 2ème mi-temps ont éteint le Portugais au fur et à mesure.

En ce qui concerne Lucho, il a fait son job pour ce qui est du repli défensif. Pour le reste, pas facile de créer du décalage avec si peu de mouvement. Brandao gène la relance adverse mais aurait pu bien mieux faire dans la gestion de ses appels. Par ailleurs, que reprocher à Loïc Rémy? Il a mis la rouste à Evra qui s'est retrouvé le pif dans le gazon à la moindre accélération de n°11 olympien et a mis en lumière la perte de niveau du capitaine du bus. Eh oui, sans Giggs pour défendre devant lui, Patoche a plus de mal! Ayew a également apporté son écot sur le plan offensif mais son jeu mériterait d'être épuré. Quand il simplifiera son jeu dans les 25 derniers mètres, le fils sera l'égal -et peut-être même un peu plus- que son père.

Didier Deschamps avait 2 choix: se la raconter et envoyer ses hommes à la mort la fleur au fusil ou faire le maximum pour conserver toutes ses chances pour le match retour. Etrangement, il a préféré cette option. A croire que certains ne maîtrisent pas encore le concept des matches aller/retour... Si certains pensent qu'il vaut mieux jouer avec 5 attaquants dès le premier affrontement parce que ça fait samba, nous ne serons trop leur conseiller de retourner jouer à Football Manager et de laisser les grandes personnes faire leur boulot.
Car à force de ne jurer que par le Barça, la plupart des gens oublie qu'il existe plusieurs façons d'envisager le football et la tactique. Hier soir, Marseille a réalisé un vrai grand match de Champion's, le genre de match que les Phocéens étaient encore incapables de produire la saison dernière. Avec maturité, l'OM a obtenu ce qu'il voulait, désolé s'il n'y a pas eu des courses chaloupées de 40 mètres. DD a tiré la quintessence de son effectif et c'est déjà remarquable car la mission était loin d'être évidente.

Le football offensif à tout va, c'est comme une fille qui se balade en mini-jupe. Au début, ça attire l'oeil et ensuite on se dit qu'à trop en montrer, ça en devient vulgaire et qu'il n'existe aucun mystère.
Hier soir, c'était col roulé au Vélodrome et, pour un premier rencart, c'était fort agréable. On attendra le 15 mars et la 2ème rencontre pour emballer.

Choa d'Arelate

mardi 22 février 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 20)

Vidal: 3ème gardien du Téfécé, titulaire face à Rennes, il sort les gants en peau de pêche sur le coup franc de M'Vila et finit le genou en sang. Son remplaçant Ahamada est prévenu: la cage toulousaine est maudite.

Aranzubia: vous avez réussi à le prononcer? Félicitations, vous savez dire Grégory Wimbée en espagnol!

Runje: meilleur punchline de la semaine pour le Croate. "Les sifflets, c'est pour vous [les joueurs]?" "Non, c'est pour mon grand-père!".

Zuniga: Cavani qui foire un péno, il fallait bien un sauveur sorti de nulle part. Et voilà que le défenseur napolitain manque un but de renard face à Catane. Grâce à lui, le Napoli suit la cadence du Milan.

Taiwo: on aura beau médire sur sa technique, son placement parfois hasardeux, il n'en demeure pas moins vrai que sur les 2 buts marseillais il est au début de l'action.

W.Brown: la nouvelle peut faire froid dans le dos mais, effectivement, Wes joue toujours à Man U. Bon, c'était en Cup contre une équipe amateur, mais s'il n'avait pas donné le pion de la victoire aux Red Devils, on lançait un avis de recherche.

Sidnei: homme du match la semaine dernière face à Guimaraes (1 but, 1 passe), le Brésilien a été sympa avec le Sporting en prenant un rouge juste avant la mi-temps. Les Lions n'ont même pas été capable de profiter du cadeau et Benfica a une nouvelle fois remporté le derby lisboète.

Sosa: dans Scarface, Sosa c'était le mec calme qui demandait à Tony Montana de ne point l'enc... euh... l'arnaquer. Vu le fusible qu'il a fondu contre Bordeaux, le Lorientais ne porte pas si bien son nom...

Paloschi: avec son acolyte Palacio (quelle magnifique tresse au passage), il a remis le Genoa dans le sens de la marche et a inscrit le but de la victoire face à la Roma lors de la remontée fantastique à Luigi Ferraris. En revanche, faudra faire un truc pour le numéro 43 dans le dos, ça fait sale.

Belhanda: la perle de la Paillade est devenu le joueur préféré de Lyon et de l'OM depuis qu'il a marqué le but de la victoire de Montpellier face au leader lillois.

Giuly: vous n'avez pas rêvé ou fumé des substances illicites, Ludo a bien marqué de la tête!

Robinho: marque un but grâce à un contrôle du bras et se signe pour remercier Dieu. Pas emmerdé avec la religion Petit Robin...

Amalfitano: tu vuo fa' l'Amalfitano?

Di Maria: le champion du Monde de slalom n'est pas Jean-Baptiste Grange. En vérité, il est Argentin et joue au Real Madrid.

Gaitan: tantôt exaspérant, tantôt fulgurant, il a été l'homme du match du derby Benfica/Sporting. Une passe déc' pour Salvio et un but légèrement chanceux pour l'ancien bostero de Boca Juniors.

Schlaudraff: un doublé fort agréable pour le joueur d'Hanovre face à Kaiserslautern. Le Bayern Munich n'arrive toujours pas à avoir la peau de la surprise de l'année en Bundesliga.

D.Cissé: après une conf' de presse mythique 3 semaines auparavant, l'Arlésien a une nouvelle fois régalé la chique après la défaite du Pao (de grâce, on ne dit pas "Pana"!) face à l'Olympiakos. Mention spéciale pour le traducteur toujours aussi flegmatique. En voilà un qui est bien content que Djib' s'arrache en fin de saison!

Briand: claque un ciseau contre Nancy et est de suite comparé à Rooney. Y en a qui ont le sens des réalités!

Gameiro: ouais, je sais, c'est le 3ème lorientais de la liste! Mais comment oublier le triplé du meilleur attaquant français du moment?

Anelka: vous voulez être éliminé aux tirs au but? Nico 24/24 vous dépanne, en finale de Champion's comme au 4ème tour de la Cup!

Cesc Romero

vendredi 18 février 2011

L'Union Leiria candidat au podium en Liga Zon Sagres?

Cette 19ème journée de Liga portugaise offrait 2 affiches notoires: Benfica/Vitoria Guimaraes et Sporting Braga/Porto.
Face à Guimaraes, les hommes du match furent incontestablement Sidnei et Pablito. Remplaçant attitré de David Luiz, le défenseur central brésilien a tout d'abord ouvert la marque à la 24ème minute, coupant parfaitement la trajectoire d'un corner frappé par l'ancien Valencian. Puis, à la 49ème, Sidnei lança parfaitement l'Argentin d'une ouverture laser de 50 mètres. Dans les arrêts de jeu, Carlos Martins inscrivit un amour de lob afin de parachever le succès des Gloriosos. Le score aurait pu être bien plus lourd sans 2 parades de Nilson, 2 sauvetages par les montants et un penalty loupé de Cardozo. Plus que jamais, le SLB consolide sa 2ème place, se rassure quant au jeu produit et attend un faux pas de Porto pour espérer lui ravir le titre.

Quatrième match sans but pour Hulk avec Porto. En pointe depuis la blessure de Falcao, blessure qui s'éternise au demeurant, le Brésilien de trouve plus le chemin de filets adverses. Du coup, c'est l'Argentin Otamendi qui a sauvé les Dragons en inscrivant un doublé. Sa première réalisation est un modèle de frappe placée mais certainement un exemple de défense; le 2ème but est plein d'opportunisme. Face à une équipe européenne mais en difficultés cette saison, les Portistes ont su répondre présents dans un match extrêmement nerveux (11 cartons jaunes) où les coups pleuvaient. Avec cette défaite sur leur pelouse, les guerriers du Minho quant à eux ne profitent pas de la défaite de Guimaraes pour se rapprocher de la 4ème place.

Traversant une des crises les plus importantes de son histoire, le Sporting Portugal a encore perdu de précieux points face à Olhanense en concédant le nul (2-2). Orphelin de Liédson qui leur avait bien sauvé la mise face à Naval, les Lions ont été rejoints en 2 minutes après avoir mené 2-0. En effet, à la 61ème minute, l'ancien Stéphanois avait permis aux siens de faire le break. Mais aux 64ème et 66ème, Olhanense reversa la vapeur par Ismaily et, comble de malchance, par Carriço contre son camp.

Et revoilà Leiria! En perte de vitesse depuis le début de l'année 2011, l'Union a remporté 3 points capitaux sur la pelouse du Nacional Madeira. Concédant les meilleures occasions durant la 1ère mi-temps et ne devant son salut qu'à une partie majuscule de son gardien Gottardi, le Brésilien Simoes a su profiter d'une mésentente de la défense centrale insulaire pour inscrire l'unique but de la rencontre (44'). Grâce à cette victoire, Leiria retrouve la 5ème place malgré une différence de -4 (19 buts inscrits pour 23 encaissés; en comparaison, Rio Ave, 14ème, est à 19 buts marqués pour 26 pris!) et n'est plus qu'à 5 points de la 3ème place, occupé par un Sporting Portugal en convalescence.

Pour finir, un petit tour dans les profondeurs du classement.
Dans le match de la peur, Rio Ave a battu Portimonense (2-0). La décision s'est faite dans le 1er quart d'heure de la 2ème mi-temps avec des buts signés Joao Tomas et Yazalde. Avec cette victoire, Rio Ave dispose de 4 points d'avance sur Naval, désormais premier relégable.

En effet, Naval n'est plus la lanterne rouge de la Liga avec une victoire sur l'Académica Coimbra qui n'en finit plus de sombrer. Dès la 21ème minute, Os Estudiantes furent contraints de jouer à 10 après une faute de Sow en position de dernier défenseur. Le penalty fut transformé par le Français Kevin Gomis. A la 40ème minute, Michel Simplicio doubla la mise d'une magnifique reprise de volée du droit. Coimbra pensa se relancer dès le début du 2nd acte avec la réduction sur penalty par Sougou, consécutif à une faute de...Kevin Gomis mais, en fin de match, Amaral offrit un avantage définitif aux joueurs de Figueira da Foz.
La mission maintien pour laquelle a été nommé Carlos Mozer au sein de l'équipe la plus francophone du championnat pourrait bien réussir. Le prochain match face à Setubal, un autre mal classé en quête de points, sera crucial.

Choa d'Arelate

jeudi 17 février 2011

Roma società aperta*

Rien de va plus à la Roma. Après 2 défaites successives face à l'Inter (5-3) et à Naples (0-2), les Giallorossi occupent une 8ème place indigne de leur rang. La dernière victoire des Romains remonte au 22 janvier face à Cagliari lors de la 21ème journée. Désormais à 6 points de la zone Champion's -avec un match en retard-, les hommes de Ranieri semblent totalement hors du coup cette saison. Pis, lors du 8ème de finale aller de mercredi soir face au Shaktior Donetsk, la Louve a subi la loi du champion d'Ukraine sur la pelouse du Stadio Olimpico (2-3). Cette nouvelle désillusion, témoin d'un mois de février catastrophique, met en lumière les méandres dans lesquels naviguent le club, en pleine instance de rachat. Entre la fin de carrière de Francesco Totti, les doutes de Ranieri et la fin de l'ère Sensi père et fille, l'AS Roma paraît déboussolée. Jusqu'à quand?

Mercredi soir, la Roma a mordu la poussière face à Donetsk. Trois pions encaissés face aux joueurs de Lucescu, qui plus est à la piaule, et une qualification qui s'écrit désormais en pointillés. A dire vrai, cette contre-performance était prévisible. Défaits successivement par l'Inter et Naples, 2 rivaux directs pour l'accession aux places qualificatives de la C1, les Romanisti offrent un piètre visage depuis près d'un mois. Pourtant, face à un adversaire moins réputé (la blague quand on voit la courbe de progression des Ukrainiens depuis plus de 5 ans) et donc à leur portée, les Giallorossi ont encaissé 3 pions. Sur les 3 derniers matches, ils ont encaissé 10 buts! Ainsi, la charnière a changé à 3 reprises: Juan-Burdisso (expulsé) contre l'Inter, Juan-Cassetti contre Naples (Burdisso et Méxès étaient suspendus) et Méxès-Burdisso contre Donesk. Pis, face à Naples, Julio Sergio s'est blessé et Doni a repris du service mercredi. L'instabilité chronique de la défense centrale déteint sur l'ensemble de l'équipe, Riise en est le meilleur exemple lui qui a offert le but du KO de Luiz Adriano.

D'ordinaire, lorsqu'un club est en pourparlers dans l'optique d'une vente et d'un changement de propriétaire, cela se traduit côté terrain par des résultats moyens voire mauvais. Or, dans le cas précis de la Roma, c'est depuis la connaissance officieuse puis officielle depuis le 16 février du futur repreneur que les résultats sont en berne (en Suisse). En l'occurrence, le "sauveur" de la Lupa se nomme Thomas di Benedetto, Italo-Américain connu aux States pour être le boss de la franchise de baseball des Boston Red Sox. Accessoirement, il est un associé du consortium New England Sports Venture qui a racheté Liverpool cette année. La società devrait être achetée aux alentours de 200 millions d'€uro.
Ainsi, ce sont plus de 17 années de présidence estampillée Sensi (Franco Sensi de novembre 1993 jusqu'à son décès en 2008 puis sa fille Rosella) qui vont s'achever. Incontestablement, une page se tourne du côté de la Via du Trigoria.

Histoire de fignoler le tableau, le vestiaire est pollué par des luttes intestines, magnifiées par la discorde entre Il Capitano Totti et le Mister Claudio Ranieri. Idole des tifosi de la Roma, Totti n'est plus que l'ombre du joueur grandiose qu'il a été. N'acceptant pas de se retrouver de plus en plus régulièrement sur le banc depuis l'arrivée de Borriello et l'éclosion de Ménez, Totti a la dent dure contre son coach. Bref, le torchon brûle entre les deux et il se pourrait fort que Totti ait le dernier mot. En effet, Ranieri a demandé ouvertement à son effectif s'il le considérait toujours comme l'homme de la situation. Ainsi, à n'importe quel instant, le technicien transalpin, pur Romain et fervent Romanista, peut faire ses valoches. S'il est vraisemblable que Ranieri quittera les bords du Tibre en fin de saison, le nom de Carlo Ancelotti, ancien joueur de la Louve, est déjà pressenti pour s'asseoir sur le banc.

La fin de saison pourrait être un long chemin de croix pour les Giallorossi. Entre prestations inquiétantes et flou artistique en backstage, la Roma risque de ne se qualifier pour aucune coupe d'Europe l'année prochaine. Les perspectives qu'offrent le changement de présidence seront-elles à même de renouveler une équipe vacillante afin de conquérir un 4ème scudetto? Espérons-le. Pour que la Roma redevienne La Maggica.

*les cinéphiles comprendront...

Francesco della Nuejouls

Le Barça perd par péché d'orgueil

Avouons qu'on ne l'avait pas vu venir! A la surprise générale, Arsenal a vaincu le Barça en 8ème de finale aller de Champion's (2-1) dans son jardin londonien. Souvent qualifiés -à tort- de disciples des Blaugranas, les Gunners ont renversé le match dans le dernier quart d'heure. Bien que dominés par les Catalans, les Canonniers n'ont pas lâché mentalement et ont réalisé l'exploit. Néanmoins, il ressort de ce match que ce sont davantage les Barcelonais qui se sont battus tous seuls, par maladresse mais aussi par suffisance.

Cela devait être une carniceria dès le match aller. Finalement, Arsenal a subi, plié, plié, plié mais n'a rompu qu'à une seule reprise par l'intermédiaire d'El Guaje Villa sur une galette de la Pulga Messi. Bon, après, faut pas déconner, Arsenal avait dû massivement investir dans l'achat de cierges. Un but refusé et Messi qui la joue un peu trop perso pour enfin scorer en Albion, le Barça l'a joué easy rider, persuadé que jamais les Londoniens ne reviendraient à la marque.

Il est vrai que, jusqu'au remplacement de Villa par Seydou "Ngijol" Keita à l'heure de jeu, la perspective de voir les Gunners gagner relève de la Science-Fiction. La volonté de Guardiola de densifier son midfield malgré un excellent -as usual- Busquets a eu l'exact effet inverse. Par ailleurs, ce changement traduisit de manière éloquente la crainte de Pep devant les Canonniers emmenés par un excellent Jack Wilshere, la petite merveille anglaise. Comme quoi, les Catalans savent déroger à leur idéologie offensive dans des circonstances contraignantes... De plus, la statistique est sans appel: les 4 défaites du Barça cette saison ont toutes eu lieu en l'absence de Carles Puyol. Si le replacement dans l'axe d'Abidal a été pertinent (pas le choix en même temps) comme en atteste son sauvetage de la tête in extremis devant Van Persie en 1ère mi-temps, la présence contrainte de Maxwell sur le côté gauche est un vrai problème. Pour le retour, Pique sera suspendu, ce qui contraindra Pep à conserver le Brésilien. De belles sueurs froides en perspective pour le Philosophe (copyright Zlatan I.).

En définitive, les Blaugranas ont eu la maîtrise globale du match et Arsenal a eu de la chance de n'avoir encaissé qu'un seul cageot. Mais, peut-être trop habitués à l'emporter sans trop forcer, mangeant physiquement son adversaire en fin de match, le Barça a commis l'erreur de se relâcher et de se croire déjà vainqueur. D'ordinaire, les Gunners peinent en fin de match mais hier soir, ils ont au contraire fait la diff' dans le money time, ravi évidemment de se farcir le favori qui tendait le bâton pour se faire battre. Le coaching de Wenger a été payant et Arshavine a une nouvelle fois prouvé qu'il était bien meilleur dans un rôle d'impact player sorti du banc pour apporter sa vitesse que titulaire. C'est bien simple, quand ils sont titulaires, Walcott et Arshavine sont les Frères Pétards mouillés (ça c'est une référence ciné qui respire la classe!).
Enfin, de retour de blessure, Nasri a livré une prestation correcte, illuminé par une passe dé' somptueuse et pleine de lucidité.

Si la victoire d'Arsenal a déjoué les pronostics et a remporté une victoire de prestige, il reste 90 minutes au Barça pour rétablir la logique. Vexés par cet affront, il y a fort à parier que dans son écrin du Camp Nou, les Blaugranas auront à coeur non seulement de se qualifier mais surtout de châtier les impétueux Gunners qui ont osé les battre.

Cesc Romero

mercredi 16 février 2011

Milan assez ou encore?

Face au bizut Tottenham, les Rossoneri ont offert une bien piètre image de leur club. Violents, nerveux, inefficaces, les Milanistes ont été rossés par des Spurs sans complexes qui sont repartis avec une précieuse victoire (0-1) obtenue grâce à un riff de Lennon et un but de l'échalas Crouch. Pis, Flamini et surtout Gattuso se sont ridiculisés en Mondovision et ont démontré que "le club qui se ne trompe jamais" était en perte de vitesse sur la scène européenne. Néanmoins, malgré cette défaite initiale, le Milan reste le Milan et les Londoniens auraient tort de déjà se croire en quart.

Que restera-t-il de ce match? Avant toute chose, évidemment, le dégoupillage de Gennaro Gattuso à l'encontre de Joe Jordan, coach adjoint des Spurs. La fin de match a ressemblé à une bataille rangée, un pugilat dont le numéro 8 milanais, qui est tellement autre chose que le casseur de jambes sans cesse décrit, a été la tête d'affiche. Longtemps blessé, sorti de l'équipe par Leonardo la saison dernière, Ringhio a retrouvé une place dans le 11 rossonero mais pas ses jambes. Depuis la Coupe du Monde 2006, le centrocampista est sur la pente descendante et son one-man-show d'hier n'en est que l'émanation. A 33 ans, il fait désormais illusion grâce à son expérience et sa roublardise. Triste.

Pour l'obtention du prix de meilleur second rôle, est évidemment récompensé Mathieu Flamini. L'ancien Marseillais n'a fait qu'une bouchée de la cheville droite de Corluka d'un tacle qui, en plus d'être inutile, aurait pu être encore plus ravageur. Mais, là où certains auraient baissé la tête et évité de la ramener ostensiblement, Flamini a au contraire bombé le torse, insulté le public indigné par son coup de sécateur, s'est frité avec Van der Vaart et a conclu sa représentation d'un puissant 'E va fanculo' du meilleur effet. Par patriotisme -ou tout simplement par incompétence- l'arbitre Stéphane Lannoy ne lui a adressé qu'une simple biscotte beurrée. Après le match, Corluka n'a pas eu le même jugement que le référé français puisqu'il aurait "mis en taule" son agresseur.

Le problème du Milan est que depuis plusieurs années, les dirigeants rompent totalement avec une certaine tradition, un football léché, classe, grand. Quand Zio Silvio reprend le club en 1986, le club est encore choqué par l'affaire du Totonero et la società a frolé le dépôt de bilan en 1985. Tifoso depuis son enfance, celui qui deviendra "Il Cavaliere", a la ferme intention de refaire de "son" Milan une puissance européenne. Ainsi, il a reconstruit son équipe avec des Baresi, Donadoni, Gullit, Van Basten, Rijkaard, Maldini entre autres, a intronisé Arrigo Sacchi et sa vision révolutionnaire du calcio puis Cappello et Ancelotti.

Or, depuis 2 ou 3 saisons, le Milan est en phase de transition et cherche un nouveau souffle. Mais, au lieu de recruter des hommes capables de créer une ossature forte capable de se mettre au niveau des joutes européennes, les dirigeants, Berlusconi en tête, ont fondé leur recrutement sur le blingue-blingue, les starlettes, les otaries de compétition, citons pêle-mêle Ronaldinho, Beckham, Robinho, Ibrahimovic. Mais s'ils sont de très bons joueurs de ballon intrinsèquement, l'accumulation de telles individualités nuit au rendement de l'équipe. En effet, si en Serie A, Ibracadabra et Robinho tirent leur épingle du jeu car il est indéniable que, par leur seul talent, ils peuvent renverser le cours d'un match, en Champion's en revanche, où le sens du collectif et du don de soi est exacerbé, leur manque de culture tactique et leur inaptitude à travailler pour les autres sont rédhibitoires. C'est tout sauf un hasard si l'Inter a pu remporter la C1 une fois le Pirouli de Malmö parti et si le Barça a été éliminé par ce même Inter, notamment au vu de la demi-finale aller. Face à ce manque d'implication, peu étonnant dès lors de voir les chiens de garde Flamini et Gattuso fondre un fusible puisqu'ils doivent compenser ces absences.

De plus, un des problèmes majeurs des Milanistes est sans nul doute la vieillesse de l'effectif. Ainsi, Nesta, Yepes et Seedorf affiche 35 barreaux; Zambrotta et Jankulovski 34; Abbiati, Gattuso et le capitaine Ambrosini 33. Le Maestro Pirlo chiffre à "seulement" 32 mais est régulièrement et sera indisponible jusqu'en avril. A côté, Zlatan et ses 30 berges fait presque figure de minot... Leur expérience est forcément bénéfique, le parcours en Serie A le démontre mais, dans l'optique d'un match retour décisif à l'extérieur, sera-ce suffisant pour réaliser l'exploit à White Hart Lane?

Ce huitième de finale aller a clairement mis en exergue les lacunes des Casciavit. Cependant, les Lombards auraient très bien pu l'emporter sans un excellent Gomes dans les bois. En effet, à 2 reprises, Yepes n'est pas passé loin d'inscrire 2 cageots de la tête et Ibra a bien failli égaliser à la dernière seconde (au passage, grand numéro d'acteur du Suédois: "quoi, moi, j'ai poussé???").

Privé de Cassano et Van Bommel car déjà aligné en Champion's avec leur club précédent cette saison et de Gattuso, suspendu, le Milan a 3 semaines pour se remettre en question et éviter l'affront de tomber avant même que les choses sérieuses n'aient commencé. L'image du club a été écornée hier soir à San Siro et les joueurs doivent une revanche à leurs tifosi. Il est évident qu'une réaction est attendue et espérée afin de gommer ce sinistre dérapage. Le 9 mars prochain, il faudra descendre dans la fosse aux lions en combattants avec l'ambition qui caractérise les Rossoneri. Et de rappeler qui est Il Diavolo.

Francesco della Nuejouls

mardi 15 février 2011

València se complique la tâche face à Schalke

Dans une rencontre qu'ils ont globalement dominé, les Chés ont réalisé une très opération en obtenant le match nul (1-1) sur sa pelouse de Mestalla. En dépit d'une maîtrise collective nettement supérieure à Schalke, les Valencians ont été trahi par une défense centrale toujours aussi brouillon et par un manque d'efficacité devant le but de Neuer. Pour son retour en Espagne, Raul n'a pas manqué l'occasion pour inscrire un but crucial dans l'optique du match retour à Gelsenkirchen. Pour València, en revanche, ce 8ème de finale aller a été marqué du sceau de l'inexpérience.

Unaï Emery fait dans le 4-3-3 pour débuter la partie. Guaita, le jeune gardien est titulaire, Mathieu et Miguel occupent les côtés tandis que Navarro et Ricardo Costa se chargent de l'axe. Pas franchement rassurant tout ça. Au milieu, le Basque fait confiance au trio Tino Costa-Ever Banega-Mehmet Topal afin de couvrir les montées des latéraux. Enfin, l'animation offensive est confiée à Aduriz, Soldado et Chori Dominguez. Oui oui, Chori Dominguez, le joueur arrivé en janvier 2010 en provenance du Rubin Kazan et qui affiche la statistique effarante de 0 but inscrit. Par conséquent Joaquin, pourtant double buteur contre l'Atlético Madrid dimanche dernier, Pablito Hernandez et Jordi Alba font banquette. Plus surprenant, Mata est carrément en tribune. Visiblement, Unaï veut blinder le milieu et avoir un maximum d'impact à) la récupération du ballon.

Dès la 17ème minute, les Chés ouvrent la marque. Sur un centre parfait de Jérémy Mathieu, Soldado ouvre son pied en extension et ne laisse aucune chance à Neuer. Espérons que Laurent Blanc a regardé ce match plutôt que Milan/Tottenham. Car aussi bien défensivement qu'offensivement, Mathieu a réalisé une excellente prestation.
Le plus difficile semblait fait mais les errances défensives des chauve-souris empêchaient d'être totalement rassuré. Schalke n'arrive pas à mettre en danger Guaita hormis sur des cafouillages. A la 26ème minute, le jeune portier, remplaçant à la fois de César et Moya, se détend de tout son long pour détourner une tête de Kluge sur le haut de la transversale. Rassurant dans ses prises de balle et ses sorties, on n'a certainement pas fini d'en entendre parler...

A la 29ème minute, sur un centre de Miguel, performant dans les relances et phases offensives ce soir, Soldado est à 2 doigts de doubler la marque mais sa tête se dérobe à quelques centimètres de la cages de Neuer, battu. Le début d'une grande série de ratages en tous genres pour les Valencianistes.

Au milieu de terrain, Banega, Tino Costa et Dominguez mettent les Allemands au supplice et récupère tous les ballons. Le KO n'est pas loin mais Aduriz touche le poteau (36'), Banega croise trop sa frappe (48'). Hormis le décalage sur le le centre de Mathieu, Aduriz a tout simplement tout raté, notamment un but quasiment tout fait à la 53'.

Evidemment, et malgré une possession de balle de plus de 60% et une supériorité physique et technique indéniable, les Chés se font bêtement avoir par Raul, auteur de son 69ème en Champion's, son 17ème face à València. Le capitaine David Navarro, pourtant un vieux de la vieille et joueur le plus expérimenté sur le pré est abusé par l'increvable Raul (64'). Ce but concédé est le prix de l'inexpérience pour València qui n'aurait pas dû manquer autant d'opportunités. Les entrées de Joaquin, Vicente et Jordi Alba ne changeront pas le score. Au final, Schalke repart avec un match nul et surtout un but inscrit à l'extérieur dans les valoches mais devront composer sans son meilleur défenseur Schmitz, expulsé niaisement en fin de partie (l'arbitre du centre peut remercier son assistant qui lui rappelé que 2 cartons jaunes = 1 carton rouge!).

Si ce résultat nul est une contre-performance quant à la performance d'ensemble du soir, il se pourrait fort que ce score de parité soit une avantage pour les joueurs d'Unaï Emery car ils n'auront pas à calculer leurs efforts dans 3 semaines. Marquer sera impératif. Et València n'est jamais aussi redoutable qu'au pied du mur.

Cesc Romero

Un joueur de légende: Ronaldo (2ème partie)

Maudits genoux!

Depuis son passage au PSV Eindoven, Ronaldo connaît des problèmes récurrents aux genoux. Lors de sa 2ème saison à l'Inter -durant laquelle il évolue avec le n°9, Zamorano arborant un flocage 1+8), il n'est en mesure de jouer que la moitié des matches car il souffre d'inflammations aux tendons rotuliens. Et ce qui doit arriver arrive. Le 21 novembre 1999, Ronaldo se blesse gravement. Diagnostic: rupture partielle du tendon rotulien. Il est opéré à Paris par le Professeur Saillant. Il Fenomeno prendra bientôt une carte d'abonnement dans son cabinet...
De retour après 5 mois d'absence, Ronaldo effectue son grand retour en Coupe face à la Lazio. 7 minutes après son entrée en jeu, le tendon rotulien cède totalement. La douleur est si forte qu'il quitte le terrain en larmes. L'émotion est grande, même parmi les Laziale qui pleurent également en voyant le joueur à terre: http://www.youtube.com/watch?v=yswziXAhtNE&feature=related.
A nouveau opéré par le Professeur Saillant, il est hors-circuit jusqu'en septembre 2001.
Sa saison 2001/2002, sa dernière sous les couleurs de l'Inter, est toujours parasitée par des blessures, certes de moindre importance mais qui l'éloignent des terrains pendant de longues semaines et l'empêchent de retrouver son niveau de jeu.
Malgré cela, Luis Felipe Scolari le sélectionne pour le Mondial en Corée du Sud et au Japon. Bonne pioche.

Mondial 2002 ou la renaissance du Phénix

Pour disputer la Coupe du Monde, le Brésil a connu les pires difficultés et ne fait pas vraiment figure de favori. Ronaldo est titulaire en pointe de l'attaque auriverde bien qu'il ait très peu joué aussi bien en club qu'en sélection. Dans une poule franchement pérave (Turquie, Chine, Costa Rica), il marque à 4 reprises. Il retrouve le chemin des filets face à la Turquie lors du 1er match après presque 3 ans de disette en sélection. La bête est réveillée et ça va faire mal.
En 8ème de finale, la Belgique est privé d'un but a priori valable de Wilmots et cède mentalement en 2ème période. Ronaldo inscrit le second but brésilien. Face à l'Angleterre, il ne marque pas, contrairement à Ronaldinho qui marque un coup franc lumineux.
En demi-finale face à la Turquie, O Fenomeno ne laisse à personne le soin d'envoyer la Seleçao en finale. Idem en finale face à l'Allemagne. Affublé d'une coupe de cheveux absolument ridicule, il plante 2 cageots dans les bois d'Oli Kahn et offre la 5ème Coupe du Monde au Brésil. Juste pour les commentaires brésiliens fabuleux: http://www.youtube.com/watch?v=_BvqdMj5sek.
Avec ce doublé, il termine la compétition meilleur buteur avec 8 buts et égale les 12 buts d'un certain O Rei Pelé en Coupe du Monde.
Revenu de l'enfer, Ronaldo est redevenu grand et c'est certainement ce retour inespéré qui lui permet de souffler le Ballon d'Or à son coéquipier Roberto Carlos, pourtant vainqueur de la Champion's avec le Real Madrid quelques semaines auparavant. De plus, il remporte le trophée FIFA pour la 3ème fois de sa carrière.


Galactique, comme une évidence.

Suite à cette Coupe du Monde renversante, Florentino Perez par l'odeur alléché, recrute Ronaldo est en fait son 3ème Galactique après Figo, ancien coéquipier au Barça, et Zidane.
Il ne faut attendre longtemps pour voir Ronaldo percer les filets adverses. En effet, 30 secondes après son entrée en jeu contre le Depor Alavés, il marque un but splendide amorti de la poitrine/demi volée en lucarne; un quart d'heure plus tard, il récidive sur une passe du double Z: http://www.youtube.com/watch?v=dkUrGVrn4rU
Pour sa première saison que le Real Madrid termine champion d'Espagne, il inscrit 30 buts toutes compétitions confondues et termine 2ème du classement du Pichichi derrière Roy Makaay avec 23 cageots.
Mais son plus grand fait d'armes reste le match contre Manchester United en quart de finale de Champion's. A Old Trafford, il livre une prestation exceptionnelle, marque 3 buts à Barthez ce qui permet aux Merengues, malgré la défaire 4-3, de se qualifier pour le dernier carré face à la Juventus: http://www.youtube.com/watch?v=t4SHPxVzPB8&feature=related

Lors de la saison suivante, le titre de Pichichi ne lui échappe pas avec 24 réalisations en Liga. Cependant, la période dorée des Galactiques est à son crépuscule. Monaco, avec Morientes prêté par la Cas Blanca, élimine les Meringues en quart de Champion's. De plus, et malgré les apports de Beckham, Owen et Robinho, le Real Madrid ne gagne plus. Relégué sur le banc par Cappello qui lui préfère Ruud Van Nistelrooy, Ronaldo quitte le Real Madrid au mercato d'hiver 2007. Il n'assiste donc pas à la victoire finale madrilène en championnat et au départ de Cappello.
Le bilan de Ronaldo au Real Madrid est impressionnant: 104 galettes en 177 matches. Toujours aussi fort le bougre.

Malgré les performances en dents de scie du Real Madrid, Ronaldo reste indiscutable en sélection. Ainsi, à l'occasion du Mondial allemand en 2006, et en dépit d'une élimination précoce face à la France de son ami Zidane, il bat le record de buts inscrits lors de Coupes du Monde avec 15 unités, passant devant Der Bomber Gerd Muller qui, en revanche, avait marqué 14 fois en seulement 2 participations.


Une fin de carrière controversée

De la même manière qu'il avait rejoint le Real Madrid après avoir porté les couleurs blaugranas, Ronaldo décide de jouer pour le Milan après avoir évolué pour l'Inter. Sa conf' de presse dans laquelle il déclare que jouer pour les Rossoneri est "un rêve" achève de lui donner une réputation de mercenaire du ballon rond. Comme s'il avait été le premier. A sa décharge, il n'a pas fait comme Figo qui avait rallié la capitale espagnole sans escale.
Fidèle à ses habitudes et bien qu'apparaissant en sur-poids, Ronaldo rappelle pourquoi il est Il Fenomeno. Lors de son 1er match face à Sienne, il marque 2 fois et adresse une passe déc': http://www.youtube.com/watch?v=YscNCL51W18
Seul trophée qui manque à son immense palmarès, il se contente de regarder en tribunes la victoire de ses coéquipiers en Champion's face à Liverpool.

En 2007/2008, il ne commence sa saison que fin novembre et envisage un départ à Flamengo pour le mercato hivernal. Finalement, il reste en Lombardie mais en février face à Livorno, il est à nouveau victime d'une rupture totale du tendon rotulien. Pour la 3ème fois, le Professeur Saillant tente de réparer le genou gauche ou, du moins, ce qui peut en rester. A 31 ans, la carrière de Ronaldo semble terminée. Sous les couleurs milanaises, il aura tout de même marqué 9 fois en seulement 20 matches.

En fin de contrat, Ronaldo se refait la cerise au Brésil. Annoncé un peu partout en Europe (Paris, Manchester City et... Sienne), il fait son retour sur la scène médiatique lors des entraînements de Flamengo. Pendant plusieurs semaines, il retrouve progressivement une forme suffisante pour retrouver le haut niveau. Mais, au lieu de signer avec le Mengao, il préfère s'engager avec le Corinthians de Sao Paulo. Ce choix est extrêmement mal vécu par les supporters de Fla qui crie à la trahison.
Dès sa 1ère saison, il est à la pointe de l'attaque du club pauliste. Lors de la finale aller du championnat brésilien, il inscrit un doublé décisif face à Santos. Le match nul obtenu au retour garantit au Timao l'obtention du titre. Dans la foulée, il est élu meilleur joueur du championnat par les journalistes du pays. Enfin, il complète son armoire à trophées d'une nouvelle Coupe du Brésil remportée face à l'Internacional Porto Alegre. Lors de la finale aller, il inscrit le second pion: http://www.youtube.com/watch?v=KoLEbdMqKCQ.

Dès le début 2010, Ronaldo envisage officiellement de prendre sa retraite en 2011. Déçu de l'élimination en Copa Libertadores contre les Colombiens de Tolima et surtout de la réaction disproportionnée des supporters à son encontre ainsi qu'à celle de Roberto Carlos, il annonce la fin de sa carrière le jour de la Saint-Valentin 2011, incapable selon lui de réaliser les gestes qu'il imagine dans sa tête. Au passage, il révèle qu'il souffre d'une hyperthyroïdie depuis 2007, responsable de son sur-poids pour lequel il a souvent été moqué ces dernières années: http://www.sofoot.com/l-ultime-conference-de-ronaldo-73-137630-videos.html?p=1.


Ronaldo a, sans aucun doute possible, été la première superstar du football. Double champion du Monde, dévoreur d'espace et buteur doté d'une efficacité et d'une acuité sans égales, O Fenômeno a suscité des centaines de vocation auprès de la jeune génération. Malgré des choix de clubs qui lui ont donné une réputation de mercenaire et en dépit de blessures graves à répétition et d'une vie privée inénarrable tant elle semble dissolue (4 enfants dont plusieurs sont à lui pour citer Molière), Ronaldo a marqué le football de son temps. Au total, il a marqué a 424 reprises et figure ,avec 62 buts en 97 sélections, au 2ème rang des buteurs sous les couleurs de la Seleçao, derrière O Rei Pelé.
Néanmoins, une question subsistera éternellement: qu'aurait été la carrière de Ronaldo sans toutes ces blessures?
Dans l'émotion et les larmes, Ronaldo Luis Nazario de Lima a dit adieu au football et beaucoup d'entre nous ont également eu un pincement au coeur car c'est un peu de notre jeunesse qui dit au revoir.

Obligado Campeao!

Floréal Dal Canto

lundi 14 février 2011

Un joueur de légende: Ronaldo (1ère partie)

Il Fenomeno a tiré sa révérence ce lundi 14 février, jour des amoureux. Emu aux larmes, le plus grand attaquant des 15 dernières années a quitté la scène footballistique après une carrière exceptionnelle. Ronaldo Luiz Nazario de Lima a été la figure emblématique du football moderne, davantage même que Zidane ou Ronaldinho. Starisé par ses déboulés supersoniques et des publicités estampillées du Swoosh, Ronaldo a soulevé les foules mais ses multiples blessures et son style de vie dissolu lui ont peut-être empêché de devenir tout simplement le plus grand. Hommage au phénomène.

De Dadado à Ronaldo

Ronaldo naît le 22 septembre 1976 à Bento Ribeiro, ville située à la périphérie de Rio do Janeiro. Il découvre le ballon rond à 4 ans et ne le lâche pas. Jusqu'à dormir avec. Comme pour bon nombre de Brésiliens, son idole est Zico a.k.a. le Pelé blanc qui joue à Flamengo, club le plus populaire du pays. Par ailleurs, son oncle Pepico est la "star" de la famille car il a remporté le championnat carioca en 1964 avec Fluminense, éternel rival de Flamengo. Jusqu'à ses 16 ans, il est surnommé Dadado par toute sa famille, surnom hérité d'une trouvaille de son frère aîné qui trouve que Ronaldo est trop compliqué à prononcer!

A l'âge de 13 ans, Ronaldo brille en futsal et est repéré par le Mengao parmi 400 autres jeunes joueurs. Non retenu par l'encadrement technique des Rouge et Noir (certains affirment néanmoins que Dadado n'avait pas assez d'argent pour payer le bus lors de la deuxième phase de détection), il joue dans l'équipe cadette de Sao Cristovao, club de 2ème division du Campeonato Estadual de Rio. En 3 saisons, Ronaldo dispute 73 matches et inscrit 44 cageots. Ainsi, il tape dans l'oeil de Jairzinho, champion du Monde 1970 et ancien Marseillais, à l'époque entraîneur de la section professionnelle de Sao Cristovao. Très vite titulaire en équipe junior du club, il enfile également la tenue de la Seleçao des moins de 17 ans et termine -évidemment- meilleur buteur et meilleur joueur du Championnat d'Amérique du Sud en février 1993.

Avec de tels faits d'armes, il rejoint Cruzeiro en 1993, club de Belo Horizonte et parmi les plus célèbres du pays. Dès sa 1ère saison, il prend place à la pointe de l'équipe et affole les compteurs. En effet, contre Bahia, Ronaldo plante 5 fois! En fin de saison, il peut soulever la Coupe du Brésil, son tout premier titre. L'année suivante, Cruzeiro remporte le championnat du Minas Gerais et Ronaldo achève l'exercice meilleur buteur avec 21 buts. Au terme de ces 2 saisons, Ronaldo offre un ratio démentiel: 55 buts inscrits pour 58 matches disputés, soit une moyenne de 0,94 but/match! Avec ces stats, il est retenu dans le squad de la Seleçao pour le Mondial ricain 94. Certes, il ne joue pas une seule minute mais il devient cependant Champion du Monde aux côtés de Romario, Dunga, Bebeto et consorts avec "Ronaldinho" floqué dans le dos. Durant la compétition, le PSV Eindoven arrache la signature du joueur pour 6 millions de dollars. Pas un hasard si le club batave est l'heureux élu: Romario a débuté sa carrière européenne dans la ville de Philips.


Sur les traces d'O Baixinho Romario à Eindoven.

A seulement 17 ans, Ronaldo pose sa valise aux Pays-Bas. Arrivé avec sa fiancée et son confident, il a la saudade du pays. En même temps, passer du soleil brésilien à la froidure néerlandaise, ça fait tout bizarre. Mais une fois sur le pré, Ronaldo fait parler la poudre en faisant 3 fois ficelle lors des 2 premières journées de championnat. Sans surprise, il écrase la concurrence et achève la saison meilleur buteur avec 30 galettes contre seulement 18 pour un certain Pat' Kluivert pas le dernier des manchots pourtant. De plus, pour son premier match de C3, il marque à 3 reprises contre le Bayer Leverkusen, ce qui n'empêche pas l'élimination du PSV.

Son passage à Eindoven est également marqué par des problèmes au genou gauche. Selon certaines sources, ces gènes récurrentes seraient dues à l'absorption de stéroïdes anabolisants durant sa période néerlandaise et à des choix thérapeutiques risqués pris tout au long de sa carrière. Ainsi, sa 2ème saison est émaillée par des blessures et Ronaldo ne finit la saison qu'à 12 buts. Malgré tout, il remporte la Coupe des Pays-Bas qu'il joue 2 mois après une opération. Malgré des statistiques exceptionnelles (55 buts pour 57 matches, que demande le peuple?), Ronaldo est critiqué et n'atteint pas la cote de popularité d'O Baixinho Romario. En froid avec Dick Advocaat, Ronaldo est transféré au Barça. Le début de sa conquête du Monde.


D'espoir du football à meilleur joueur du Monde.

Arrivé en juillet 1996 pour la somme record de 18 millions d'euro, Ronaldo met tout le monde d'accord d'emblée. En effet, en Super Coupe d'Espagne contre l'Atlético de Madrid du cinglé Jésus Gil y Gil pourtant tout frais auteur du doublé Coupe/Championnat, il score à 2 reprises, offre une passe déc' et quelle passe! Un ghoraf sublime! (ou un "elastico" -quel nom moisi-pour ceux qui ne connaissent le ballon que depuis Ronaldinho )et sort du terrain salué par les mouchoirs blancs des spectateurs.
Résumé vidéo du match pour tous les amateurs de vintage avec Figo qui court, Simeone qui se frite et Guardiola en tenue de joueur: http://www.youtube.com/watch?v=IgKToluStkA.
Mais véritablement, Ronaldo naît urbi et orbi le 12 octobre 1996 face à Santiago de Compostela. Au terme d'un déboulé devenu légendaire, il plante un cageot surréaliste et devient ainsi une superstar partout dans le Monde: http://www.youtube.com/watch?v=NC57WLJYmUE
Symbole de son ascension fulgurante, il termine 2ème du classement du Ballon d'Or 1996, à seulement 3 points du lauréat Mathias Sammer mais remporte le titre de joueur FIFA de l'année.

Pour son unique saison chez les Blaugranas, Ronaldo régale: 47 buts en 49 matches toutes compétitions confondues (Tous ses buts au FCB: 1ère partie http://www.youtube.com/watch?v=bffUNX3qX3s&feature=related ;2ème partie http://www.youtube.com/watch?v=dVxT-cPFNJw&feature=related). Il remporte la Coupe des vainqueurs des Coupes face au PSG tenant du titre et inscrit le penalty de la victoire (1-0: http://www.youtube.com/watch?v=t11q2FwQ1eo&feature=related). En fin d'année, il fait main basse sur le Ballon d'Or et devient le plus jeune lauréat du trophée et se succède à lui-même pour le trophée FIFA.
Plus de doutes, Ronaldo est le meilleur attaquant du moment, le plus grand talent depuis Van Basten.
Sa 2ème année catalane s'annonce stratosphérique mais, après avoir souhaité poursuivre l'aventure, il est mécontent de l'offre faite par les dirigeants culés (il avait pourtant signé un contrat de 8 ans!). Alors, il accepte l'offre de Massimo Moratti et rejoint l'Internazionale.


Appelez-le "Fenomeno"!

Recruté 30,5 millions d'euro pour une durée de 5 ans, Ronaldo n'attend pas pour tout casser. En revanche, comme on ne peut pas tout avoir dans la vie, il doit troquer son numéro 9, déjà porté -pour le moment- par l'Hélicoptère Ivan Zamorano pour le numéro 10. Dès sa première année chez les Nerazzurri, il marque à 25 reprises, record absolu pour un attaquant lors de sa première année en Serie A, et termine 2ème du classement des meilleurs buteurs derrière l'Allemand Oliver Bierhoff.
Lors d'un match de Coupe face à Piacenza, Ronaldo inscrit un hat-trick et gagne le surnom de "Fenomeno". Un nickname qui lui va comme un gant (http://www.youtube.com/watch?v=iZNDH8BZuck).
Si l'Inter échoue à la deuxième place derrière la Juventus, Ronaldo and co. ne laisse pas échapper la Coupe de l'UEFA, remportée face à la Lazio au Parc des Princes. Bien que marqué à la culotte par Alessandro Nesta (pour ne pas dire plus), Ronaldo illumine la finale de toute sa classe (quel ghoraf sur Ale!) et inscrit le 2ème but sur une passe en profondeur de Benoît Cauet (ouais ouais Benoît Cauet!) lors d'un face-à-face dont Marchegiani en cauchemarde encore.

Le Mondial 98 ne peut-être que le sien. Il le sera. Jusqu'à la finale.


Le traumatisme du Mondial 98

Champion du Monde sans avoir joué, Ronaldo fait ses grands débuts en Mondial face à l'Ecosse. Il attend le 2ème match face au Maroc pour ouvrir son compteur but. A nouveau muet contre la Norvège, il retrouve le chemin des filets par 2 fois en 8ème de finale face au Chili. Face au Danemark, il distille 2 passes déc' pour Bebeto et Rivaldo (3-2). Enfin, en demi-finale face aux Pays-Bas -peut-être bien le plus beau match du Mondial-, il inscrit un but splendide (http://www.youtube.com/watch?v=mzTrOtWL6Cs).
Avant la finale de rêve Brésil-France (que Platini avait pronostiqué 1 an avant!), la hype Ronaldo est à son climax. Le phénomène à la dentition proéminente est la figure de proue de Nike qui le met en scène avec ses coéquipiers de la Seleçao dans une publicité devenue mythique sur la musique "Mas que nada" de Jorge Ben Jor, que tous les gamins ont toujours rêvé d'imiter: http://www.youtube.com/watch?v=YePFGhCC7ro. Par ailleurs, Ronaldo est un des premiers, si ce n'est le premier joueur à avoir un jeu vidéo à son nom. Néanmoins, il faut bien l'avouer, Ronaldo V-Football était abhorré par les gamers puisque, non seulement, il était bien piteux mais, en plus, il s'appelait N°9 ou Calcio dans Fifa et ISS...

C'est ce même équipementier qui, selon plusieurs sources dont celle de son coéquipier O Animal Edmundo, obligea Ronaldo à jouer la finale du Mondial malgré une violente crise d'épilepsie. Rassuré par les examens effectués dans une clinique parisienne, il est finalement titulaire d'une finale que les Auriverde traversent en fantomes. Néanmoins, Ronaldo achève la compétition avec un total de 4 buts, un titre de meilleur passeur et le trophée de meilleur joueur.

Cet épisode nébuleux du 12 juillet 1998 marque le début des galères physiques du Fenomeno. Les 2 années suivantes seront en effet gâchées par des blessures à répétition. Mais Ronaldo n'est pas un phénomène pour rien et il le prouvera par la suite.

Floréal Dal Canto

Top players de la semaine (saison 2 épisode 19)

Runje: dégoûte les Parisiens pendant 90 minutes comme à l'époque où il était le taulier de l'OM.

Chiellini: ceux qui ont encore des doutes sur son niveau n'ont qu'à revoir son match face à l'Inter.

Sidnei: un seul être vous manque et... rien n'est dépeuplé. Deux semaines après le départ de la pépite David Luiz, l'homonyme du présentateur de H.I.P H.O.P. a placé sa tête pour ouvrir la marque face à Guimaraes puis a offert une passe déc' à Pablito Aimar d'une transversale superbe.
http://livetv.ru/fr/showvideo/49281/ ; http://livetv.ru/fr/showvideo/49282/

Cordoba: quand il a vu le trouage en règle du Colombien, Leonardo, yeux dans le vague, a compté dans sa tête combien de temps il restait avant la guérison de Samuel.

Gallas: Tottenham prend un pion quand Willy change de groles cramponnées. C'est pas comme s'il avait 33 berges, 15 ans de carrière pro et avait porté le brassard de l'Equipe de France hein!

Otamendi: quand Hulk est en panne de réussite, Porto s'en remet à son défenseur central albiceleste pour l'emporter.

Marcelo: le Real Madrid s'en remet à lui pour l'emporter face à l'Espanyol. N'importe quoi.

P.Cannavaro: le cadet de la fratrie a démontré qu'un défenseur central de Serie A centre mieux qu'un ailier de L1.

Farinos: souvenez-vous, le València du début des années 2000 avec Cuper sur le banc, Canizares, Baraja, Mendieta, El Piojo Lopez, Angulo et Farinos. Disparu de la circulation depuis un transfert en bois de cagette à l'Inter, on a retrouvé sa trace dimanche soir. Pour sa 1ère titularisation de la saison, brassard au bras, il a envoyé une praline du gauche pleine lulu puis offert un caviar longue distance à Trezegol dans le money time.

Carlos Martins: pour le bonheur des yeux.

Joaquin: lors de sa dernière visite à Vicente Calderon, il s'était fait chouraver son lare-feuille dans les vestiaires. Alors, pour son retour, le Valenciano a planté un doublé. Schalke est prévenu.

Cardozo: décidément, ce mec a vraiment un problème avec les penalties.

Contador: blanchi par la Fédération espagnole de cyclisme, le Madrilène peut fêter ça devant un bon gros steak bien saignant. Son avocat est un putain de génie!

Gignac: il y a 1 mois, c'était la pire buse qui ait jamais porté le maillot marseillais. Aujourd'hui, il est enflammé car il a inscrit un très beau doublé. Contre Sochaux. Retenue quand tu nous tiens.

Cassano: 1 but, 2 passes déc'. Tottenham a du bol: il n'est pas qualifié pour la Champion's.

Van Persie: ça fait combien de temps qu'il tient Arsenal à bouts de bras?

Di Natale: oui, je sais, vous allez dire, encore un joueur de l'Udinese. Mais, franchement, quand un type aussi humble, fidèle à son club, inscrit un doublé et reçoit une standing ovation par les supporters de l'équipe adverse, il faut le saluer bien bas.

Rooney: faut-il vous expliquer pourquoi?

Ronaldo: le "vrai" comme diraient les Footix prend sa retraite le jour des amoureux. Sale jour pour une rupture. Grazie Fenomeno!

Francesco della Nuejouls

jeudi 10 février 2011

Le Brésil offre la victoire aux Bleus

Invaincu face au Brésil depuis 1992, l'Equipe de France poursuit sa série avec une victoire 1-0 obtenue sur la pelouse du Stade de France. Evidemment, ce France-Brésil opus 2011, qui plus est dans le Temple de la Victoire française en 1998, a ravivé quelques souvenirs. Eh oui, c'est en ce jour de grâce du 12 juillet 1998 qu'est né le Footix. Treize ans plus tard, l'espèce n'est pas près de s'éteindre. Quant au match en lui-même, la France remporte une victoire à la Pyrrhus et peut remercier le Laziale Hernanes, bêtement expulsé avant la mi-temps. Parce qu'avant ce fait de jeu, les Auriverde en mode branleurs étaient clairement un ton au-dessus des Bleus.

Le match n'a pas encore commencé que l'énervement frappe déjà à la porte. L'hymne brésilien est tronqué en plein milieu, à la grande surprise des joueurs. Trop long certainement. Un peu comme si on arrêtait la Marseillaise juste après "aux armes, citoyens"... Vous gênez pas les mecs, au contraire. Et dire que juste avant, Max, le vieil animateur pour jeunes désormais speaker du Stade de France, avait demandé au public de respecter le protocole. Du grand art.
Deuxième grincement de ratiches: la feuille de match indique que le Bordelais Alou Diarra porte le brassard. Comme quoi, on peut être mauvais avec son club, avoir poussé un arbitre en novembre et être capitaine de l'équipe nationale en février. Laurent Blanc, la voie du changement... Assurément.
Last but not least, la pelouse est déplorable, broyée par les rugbymen samedi dernier lors de France/Ecosse. Déjà connue pour être moisie, le pré dyonisien a offert une multitude de faux rebonds et autres trajectoires douteuses. A croire qu'il n'y a pas un seul jardinier potable en France... M'enfin, pour les beaux yeux de Nike, il était hors de question d'aller jouer ailleurs qu'au Saudade de France.

Dans les tribunes, ça sent le revival aussi. Dieu Zidane est assis aux côtés de Karembeu pour représenter France 98. Un peu plus loin, Loulou Nicollin fait la paire avec Desailly, certainement pour représenter bête clique, à moins que ce soit pour vanter les mérites du jambon et du melon...

Bon, c'est pas tout ça, place au match.

Les superlatifs abondent pour qualifier la performance de Karim Benzema: "exceptionnel" selon le double ZZ himself, "impressionnant" pour Manu Petit. Carrément. Si Rim-K a été très percutant, disponible et buteur, il ne faut pas oublier qu'il a tout de même eu 4 occasions franches, toutes manquées, et qu'il a marqué dans un but vide. Souvent raillé pour la propension au Madrilène à choper la citrouille, ces louanges sont franchement exagérées. Néanmoins, sa performance est encourageante alors qu'il connaît une période difficile avec le Real Madrid.

Autre point positif, l'alliage Mexès/Rami semble avoir pris. Mexès a enfin livré un grand match en bleu. A 28 berges, il était temps pour le Romanista. Rami a connu quelques difficultés en début de match, notamment une relance plein axe sur Dani Alves dès la 1ère minute de jeu. Ensuite, il a osé quelques montées offensives et a fait le job derrière. En même temps, une fois à 10, les Brésiliens ont lâché l'affaire.

En méforme depuis plus d'1 an, Yo Gourcuff conserve les faveurs de Lolo la Touillette. Et lorsqu'à la 9ème minute, il a offert un amour de déviation pour Benzema, on s'est dit que le Lyonnais était sur le retour. Mais, en fait, non. Par la suite, le meneur de jeu des Bleus a progressivement disparu de la circulation. Absent, Nasri a gagné sa place sans jouer pour la suite des éliminatoires.
Capitaine du soir, Alou Diarra a livré une performance dans la lignée de sa saison bordelaise. A 11 contre 11, il a été lessivé par le pressing auriverde.

A un moment, il faudra aussi se poser la question sur l'avenir de Malouda en EdF. Sorti du 11 de départ à Chelsea depuis l'arrivée d'El Nino Torres, le Guyanais n'a pas pu se rassurer. Transparent à 11 contre 11 comme à 11 contre 10, la Maloude n'est plus un joueur majeur de l'équipe. En même temps, l'a-t-il déjà été? Plus le temps passe, plus on se dit qu'il n'a fait figure que de joueur-cadre par défaut.

Véritable hype du moment, Jérémy 'joli poupée' Ménez n'a existé que le temps d'une fulgurance sur le but. Avant et après le caviar délivré à Benzema, il a été absent des débats. Seul nouvel international depuis la prise de fonction de Laurent Blanc présent sur le terrain, le Romain a toujours du mal à trouver sa place dans le collectif bleu. Face au collectif brésilien, il n'a pas su s'imposer et a sombré. Son débordement côté droit sauve son match.

Pour le reste, Lloris n'a rien eu à faire mais a été vraiment borderline quant à son jeu au pied. Sinon Nike, qui a fait du bien beau boulot pour ce qui est du maillot des joueurs de champ (Adidas avait fondu un fusible ces dernière années faut bien l'avouer), a visiblement une dent contre Hugo Délire car on ne peut expliquer autrement le haut de pyjama qui lui a été réservé.
De son côté, M'Vila a montré ses limites mais comment pourrait-il en être autrement pour un joueur évoluant à Rennes et qui n'a jamais joué de matches de Champion's?
Enfin, les 2 latéraux Abidal et Sagna ont livré une prestation honnête, sans casser des briques comme d'hab'. Cependant, il serait temps de prendre en compte l'apport des latéraux en phase offensives comme le fait très bien le Brésil. Sur l'ensemble de la partie, Abidal a dû centrer une seule fois et Sagna a définitivement prouvé qu'il était dyslexique du centre.

Le Brésil était apparemment venu en villégiature pour jouer à la passe. Pato et Robinho avait davantage la tête à Milan (ou au Queen peut-être) que sur la pelouse. Dans de telles conditions, il est dommage de n'avoir vu Hulk que 5 malheureuses minutes.
Hernanes, après avoir été l'homme de base du système de Mano Menezes (qui a des faux airs de Jeannot Fernandez), a dégoupillé bêtement en rayant la carrosserie de la Benz' à la 40ème minute. Sa faute n'était pas méchante mais méritait le rouge. Cela dit, sa sortie a faussé la fin du match car, jusqu'à présent, les Auriverde avaient pris la pleine mesure des Français et se promenaient sur le terrain. Et il y a fort à parier que le second acte n'aurait pas eu la même physionomie. Par conséquent, l'exclusion du Biancocelesto modifie l'analyse du match et certains media et consultants français ont eu tendance à occulter ce fait de jeu qui a permis aux Bleus d'enfin exister.
Pour ceux qui ne le connaissaient pas du temps où il arborait ses boucles blondes sous le maillot de Benfica, David Luiz a prouvé que son transfert à Chelsea n'était pas usurpé. Facile, élégant, rassurant, il est l'avenir du poste au Brésil et pas que.
Dans ses bois, Julio Cesar a également montré qu'il était revenu à son meilleur niveau, équivalent voire supérieur à San Iker Casillas. Auteur de 2 parades excellentes et de relances au pied parfaites (Hugo, prends exemple!), l'Interiste a encore été impeccable.

Enfin, un mot sur les Foo... euh, les supporters présents au stade. Les premiers "allez les Bleus" ont été entendus à la 25ème minute seulement. Avant cela, niente. Quitte à faire dans le kitch, autant inviter un groupe de samba pour meubler les blancs. Evidemment, on a eu droit à de nombreuses olas à la con, traduction gestuelle pour signifier que le spectacle proposé est pérave et que l'assistance est infoutue de concentrer quand le rythme diminue.
Cherry on the cake: la Marseillaise braillée après le but car, c'est vrai à 11 contre 10 face à une équipe qui s'en tamponne le coquillard, y avait largement de quoi la ramener...

Avec cette victoire, la série victorieuse des Bleus se poursuit et c'est certainement cela le principal pour la confiance. Néanmoins, aucun enseignement n'est à tirer de la deuxième mi-temps dans laquelle le Brésil a baissé pavillon. A l'inverse, la première mi-temps a démontré que le milieu de terrain avait encore d'énormes progrès à faire avant d'arriver au niveau d'une sélection brésilienne bis.
Mais malgré un succès tronqué, la performance de la charnière et l'implication de Benzema ont été des éléments rassurants pour une Equipe de France qui marche encore à tâtons.

Choa d'Arelate

mercredi 9 février 2011

Liédson quitte le Sporting Portugal par la grande porte

Après 7 ans de bons et loyaux services, Liédson a joué son dernier match avec le Sporting Portugal vendredi dernier. Avant de rejoindre les Corinthians au Brésil, O Levezinho (le Léger), a sauvé les Lions d'une défaite humiliante face à la lanterne rouge Naval en inscrivant un doublé lors du match nul 3-3 obtenu sur la pelouse du stade Alvalade. Il a fallu attendre la dernière minute du match pour que Liédson sauve les siens. Après un match aller où le Sporting s'en était sorti miraculeusement avec un arbitrage étrange, Naval a pris sa revanche et a bien failli créer une énorme surprise.

Autre match très attendu du week-end, Vitoria Guimaraes/Nacional a accouché d'un modeste 0-0. Le Nacional Madeira aurait pu l'emporter et on se demande encore comment les joueurs insulaires ont pu laisser passer leur chance à la 20ème minute. Au classement, le Vitoria conserve sa 4ème place mais manque une bonne occasion de se rapprocher du Sporting Portugal. Quant au Nacional, il glisse de la 5ème à la 6ème place.

Le grand vainqueur de ce statu quo est un revenant. En effet, grâce à sa victoire 2-1 sur la pelouse du Maritimo Funchal, le Sporting Braga accède à la 5ème place du classement. Les Archevêques pensaient avoir fait le plus dur avec une ouverture du score ultra-rapide dès la 1ère minute de jeu d'Heldér Barbosa mais les insulaires répondirent seulement 3 minutes plus tard par le Sénégalais Baba (ouais comme dans Astérix). Le cageot de la victoire fut inscrit par Custodio à la 65ème minute. En grandes difficultés pendant près de 3 mois, Braga retrouve les places européennes et n'a pas dit son dernier mot pour monter sur la 3ème marche du podium.

En ce qui concerne le haut du tableau, Porto conserve ses 11 points d'avance( avec 1 match joué en plus) sur le SLB. Néanmoins, Benfica semble plus fringant que les Portistes, ce qui s'est traduit mercredi dernier par une victoire des Aigles sur la pelouse des Dragons en demi-finale aller de la Coupe du Portugal (2-0).
Ainsi, Porto a battu laborieusement Rio Ave (1-0) grâce à un but de Varela dès la 7ème minute sur une offrande de Joao Moutinho. Rio Ave a failli prendre le point du match nul mais Helton s'est magnifiquement détendu sur un coup franc de Julio Alves. Fait notable du match: Hulk n'a pas marqué!

De son côté, O Gloriosos ont disposé du Vitoria Setubal (2-0). C'est tout d'abord Nico Gaitan, qui commence à trouver ses marques après un début de saison en demi-teinte, qui offrit un premier avantage aux siens juste avant la mi-temps. Puis, à la 78ème minute, Franco Jara paracheva la victoire des Encarnados d'une belle reprise à bout portant. Une semaine dont l'Espagnol se souviendra puisqu'il a également marqué en Coupe face à Porto d'une frappe de 25 mètres. Enfin, Jorge Jesus a encore eu des sueurs froides avec son gardien Roberto qui a bien failli mettre ses coéquipiers dans panade dès la 12ème minute à cause d'une mauvaise relance dans l'axe. Heureusement pour lui, la frappe de Neca était trop molle et il a pu sauver sa peau in extremis.

Cesc Romero

mardi 8 février 2011

Un match de légende: le Maracanaço

"Vous, les joueurs, qui dans moins de 2 heures serez acclamés par des millions de compatriotes qui fêteront votre titre de champion du monde, vous êtes, pour moi, déjà vainqueurs". En ce 16 juillet 1950, l'ambiance est à la célébration au Brésil. A quelques heures du coup d'envoi d'Uruguay/Brésil, match décisif pour l'attribution du titre mondial (la formule championnat avait été privilégiée au tableau à élimination directe), le maire de Rio traduit l'état d'esprit qui règne au pays. En effet, il manque 1 petit point aux Auriverde pour remporter le premier titre de champion du monde. Dans un Stade Maracana surchauffé, le destin semble écrit et, quand Friaça ouvre la marque pour les siens en début de 2ème mi-temps, la victoire brésilienne paraît scellé. Sauf que l'Histoire est en marche et en a décidé tout autrement, au plus grand désespoir de toute une Nation et surtout de Moacir Barbosa Nascimiento, le gardien de la Seleçao.

Au cours du Mondial, le Brésil a survolé les débats: 21 buts inscrits, seulement 4 encaissés. La Coupe ne peut lui échapper. Les Brésiliens sont tellement sûrs de leur fait que 500 000 maillots floqués de l'inscription "Brasil Campeao 1950" ont déjà été vendus aux abords du stade. Alors, à moins de 45 minutes de la fin du match avec 1-0 en faveur des Auriverde, il faut faire un très gros effort pour imaginer une défaite. Or, à la 66ème minute, Schiaffino est à la conclusion d'un centre de Gigghia. Pas de quoi faire trembler, ni le public, ni Jules Rimet himself qui quitta la tribune officielle pour préparer le discours de félicitation au Brésil. Mais quand il arrive sur le terrain, il s'aperçoit que les larmes et les sanglots se sont emparés du Maracana. Car entre-temps, Gigghia, profitant d'une mauvaise anticipation de Barbosa qui s'attendait à un centre pour Schiaffino, plaça le cuir dans le coin gauche de la cage brésilienne et inscrivit le but de la victoire charrua. L'impensable s'était produit: la Celeste remporta sa deuxième Coupe du Monde au nez et à la barbe des locaux.

Qualifié d'"Hiroshima brésilien", le Maranaço demeure un plaie ouverte dans l'inconscient populaire auriverde. Malgré les 5 étoiles qui arborent le paletot, cette défaite demeure en bonne place dans le panthéon brésilien. Evidemment, il fallait un coupable tout désigné. Ce fut donc Barbosa, le gardien noir de la Seleçao.

En 1950, la fédération avait vendu sa sélection comme étant le symbole de la mixité brésilienne, fruit de son héritage multiracial qui avait fondé le pays. Comme quoi, la notion de "black-blanc-beur" ne date pas de 1998... Sauf que cette défaite relança le discours de l'ère coloniale qui considérait que les Blancs étaient psychologiquement plus fort que les Noirs et que, partant, un Noir ne pouvait prendre la cage de la sélection. Ainsi, en 1956, un rapport édifiant de la fédé établit clairement que "les joueurs de race nègre perdent une grande partie de leur potentiel dans les compétitions mondiales". Rien que ça.

Déjà ancré dans les années 30 dans certains clubs comme Botafogo qui refusa le transfert de l'immense Leonidas, inventeur de la bicyclette et comme le Gremio Porto Alegre dont la politique était fortement influencée par des Allemands en exil, le racisme anti-noir fit un retour en force après le Maracanaço, rappelant que l'esclavage n'avait été aboli que très tardivement, à la toute fin du XIXème siècle. En effet, les théories les plus absurdes confortaient les stéréotypes sur les capacités des joueurs en fonction de leur couleur de peau. Cette "pensée" reste prégnante au Brésil puisque, sur les 92 portiers qui ont joué sur le maillot auriverde, seulement 12 furent Noirs. Ainsi, en dehors de Nelson Dida en 2006, jamais un Noir garda les bois de la Seleçao lors d'un Mondial. Par conséquent, les joueurs noirs -comprendre pauvres- sont dévolus quasi-automatiquement vers l'offensive tandis que le poste de gardien représente l'élite blanche du pays.

Moacir Barbosa Nascimiento mourut désargenté et miséreux en avril 2000. Selon lui, la pire humiliation de sa vie fut quand, 20 ans après le Maracanaço, il entendit une mère dire à son fils "regarde cet homme, c'est lui qui a fait pleurer tout le Brésil". Malgré sa détresse, il ne se départit pas de son humour, déclarant même que, si selon la peine maximale au Brésil était de 30 ans, sa condamnation en avait duré 50.

Aujourd'hui encore, le Maracanaço reste un des matches les plus mythiques de l'Histoire du Football. La victoire uruguayenne en terres brésiliennes demeure un événement tragique dans l'imaginaire collectif au pays de l'Ordre et du Progrès, devise qui orne le drapeau national. Et eut des conséquences qui allèrent bien au-delà du football.

Floréal Dal Canto

Stade 2 a-t-il accusé Rosicky de corruption sans preuves?

Dimanche soir, Stade 2 a envoyé du scoop. Sacro-saint rendez-vous dominical devenu, au fil des années, une émission d'une nullité affligeante, l'émission phare du service des sports de France 2 est en perte de vitesse. Alors, pour retrouver de l'audience, il faut faire le buzz. Ainsi, en direct, Lionel Chamoulaud et Fabien Lévêque, mines consternées, lâchent une "info" énorme: Tomas Rosicky, joueur tchèque d'Arsenal, serait suivi de près par Interpol dans le cadre d'une supposée corruption lors du match rocambolesque Newcastle/Arsenal de samedi dernier. Néanmoins, en accusant nommément un joueur, le service des sports de France 2 a pris des risques énormes. Surtout que, 2 jours après cette annonce, l'affaire est sur le point de lui retomber sur le coin de la tronche.
http://tele.premiere.fr/Zapster/Un-incroyable-match-de-foot-plonge-au-coeur-d-une-enquete-judiciaire

A première vue, la nouvelle semble recoupée et sûre. En effet, Fabien Lévêque nomme à la fois son confrère Alain Vernon et ses sources, en l'occurrence, Interpol et la justice allemande. Pas des demi-sel comme le dirait Dominique Rizet dans Faites Entrer l'Accusé. Outre le fait que citer ses sources, qui plus est en direct devant des millions de téléspectateurs, est la dernière chose à faire, le journaliste prend des risques inconsidérés. Accuser nommément un joueur de corruption contribue à briser la réputation d'un homme et a des conséquences encore plus grave qu'un contrôle positif.

En effet, le dopage ne concerne que le sportif en question. S'il triche, c'est pour devenir meilleur. C'est illicite, immoral mais l'athlète met sa santé en jeu seul et est condamné seul s'il se fait choper par la patrouille. A l'inverse, être corrompu, c'est ce qu'il se fait de pire. Etre payé pour perdre c'est, d'une part, se trahir soi-même mais surtout, d'autre part, trahir l'ensemble de ses coéquipiers et son coach avec lesquels le joueur s'entraîne depuis des années. Etre convaincu de perdre pour de l'argent, c'est l'humiliation suprême, surtout quand on est déjà millionnaire.

Les images utilisées pour illustrer les propos ne sont pas d'une pertinence folle. Le penalty qu'il "provoque" est le résultat d'une prise en sandwich et d'une mauvaise intervention de Koscielny qui manque le ballon. Pas vraiment un tacle inconsidéré en pleine surface de réparation. Ensuite, et là, il faut faire un sacré effort pour comprendre, Rosicky est montré du doigt par Fabulous Fab' car il a provoqué le coup franc qui a conduit à l'égalisation. D'une part, la faute commise est très excentrée des buts, le long de la ligne de touche. Rien ne garantit l'égalisation des Magpies suite à une telle faute. D'autre part, si Rosicky est "coupable" du but de Tioté, c'est juste délirant.

Peut-on décemment croire à ces accusations? Un joueur pourrait donc, à lui seul, changer le sort du match en défaveur de ses coéquipiers? Laurent Koscielny l'a avoué lors d'une entrevue d'après-match, c'est toute l'équipe qui s'est trouée. Dix minutes de plus et les Canonniers se payaient la honte. Les 4 buts encaissés sont issues d'erreurs défensives. La 1ère est de Koscielny, la 2ème est de Clichy, la 3ème est de Koscielny et Rosicky. Quant à la 4ème, Rosicky est incriminé mais quid de Clichy qui dégage plein axe? Quitte a être absurde jusqu'au bout, pourquoi ne pas accuser les 2 Frenchies dans ce cas? Ah ben non, ils sont Français, pas d'Europe de l'Est et les Français ne sont pas corruptibles alors qu'un Tchèque s'est plus plausible...
De plus, et il suffit de regarder la feuille de match, Rosicky entre à la 71ème minute à la place d'Archavine. A ce moment-là, le score est de 4-1 et les Gunners jouent à 10 depuis l'exclusion idiote de Diaby suite à une réaction virulente après un tacle plus qu'appuyé du Bad Boy Joey Barton.
Par conséquent, le Tchèque n'était pas titulaire et il est entré en cours de match sur ordre de Wenger. Donc, les personnes qui auraient proposé de l'argent à Rosicky sont des devins puisqu'ils avaient prévu le remplacement du Russe par l'ancien joueur du Borussia Dortmund et qu'en l'espace de 15 minutes, par sa seule faute, il allait faire basculer la partie à 4-4. Meilleur qu'un scenario de Clint Eastwood!
Par ailleurs, à la 92ème minute, quand Rosicky prend la gonfle au milieu du terrain, se recentre et lance Eboue dans la surface, c'est pour beurrer les tartines? S'il avait voulu bazarder la possession du ballon, pourquoi n'aurait-il pas envoyé une mine 10 mètres au-dessus ou manqué son contrôle en début, ce qui aurait offert un très beau contre à joueur pour Newcastle?

Si l'accusation du service des sports de France 2 est avérée, le moins que l'on puisse écrire, c'est que l'image immaculée d'Arsenal en prendrait un sacré coup.
Cependant, 2 jours après l'annonce de cette bombe, force est de constater que la thèse avancée à du plomb dans l'aile. En effet, dans l'édition de ce mardi du Daily Telegraph, un porte-parole d'Interpol a affirmé qu'"aucune enquête indépendante n'avait été diligentée quant au résultat du match et que l'organisation policière n'avait reçu aucune information ou demande d'assistance en relation avec ces allégations". Enfin, aucun mouvement douteux n'a été observé au cours du match sur les sites de paris en ligne. Inutile de préciser que le board de la Premier League a modérément apprécié la plaisanterie. Evidemment, Arsenal se réserve le droit de porter plainte pour diffamation contre France Télévisions. Bref, ça sent furieusement le charter pour l'ANPE du côté de l'Esplanade Henri de France.

Ainsi, en jouant aux apprentis sorciers, le service des sports risque de s'en mordre les doigts (et pas que) et cette inconscience est en passe de se retourner contre lui. Jeter le déshonneur sur un joueur avec le consentement de tout un service avec des informations apparemment peu fiables est un passe-temps qui pourrait coûter bien cher quant au crédit à accorder aux investigations de la télévision publique française.

Francesco della Nuejouls

lundi 7 février 2011

Top players de la semaine (saison 2 épisode 18)

Cech: s'il n'a pas tué Ivanovic, c'est juste parce qu'il y avait 40 000 témoins et 50 caméras.

Burdisso: ça faisait un petit moment que l'Argentin n'avait pas pris un rouge. C'est chose faite avec une faute débile sur Il Pazzo Pazzini qui coûte non seulement un pénalty mais aussi la possibilité d'un come-back pour la Louve.

Ferdinand: l'édifice mancunien a vacillé face à Blackpool et est tombé face à Wolverhampton. Evidemment, Rio ne jouait pas. L'OM prie pour que sa blessure dure au-delà du 8ème de finale aller de Champion's.

Michèle Alliot-Marie: "ah ben, je savais pas que prendre un jet privé d'un ami proche de Ben Ali pour mes vacances pouvait autant choquer les gens, surtout 3 semaines après une révolution populaire qui a renversé le pouvoir". Une chose est sûre, y a du Cannavaro chez le Ministre des Affaires Etrangères.

Zubar: l'Histoire retiendra que lors de la 1ère défaite de la saison 2010/2011 de MU, Ronald était en défense centrale des Wolves. Fatche.

Jara: une frappe instantanée de 25 mètres mercredi en Coupe du Portugal face à Porto et un ciseau à bout portant face à Setubal dimanche. Ou le symbole du regain de forme de Benfica.

J.Barton: marque, râle, tacle comme un cintré qu'il est, provoque, marque, exhorte ses coéquipiers, tacle, tacle, provoque, gueule. Exactement le genre de joueurs qu'il manque à Arsenal.

Tino Costa: quand il jouait en Ligue 1, il espérait ouvertement rejoindre l'Equipe de France. Maintenant qu'il est en Liga, qu'il enchaîne les buts de déglingo avec València, il espère jouer avec l'Argentine. Et même temps, on peut pas trop lui en vouloir.

Maxi Rodriguez: ou la preuve qu'on peut être un joueur médiocre et jouer dans une équipe mythique dans un stade légendaire.

Taddéi: auteur de la simulation la plus moisie de la semaine.

Sneijder: un match de haute volée face à la Roma pour rappeler à tout le monde pourquoi il a été le meilleur joueur de la saison 2009/2010.

Messi: un hat-trick, un tacle à la Puyol dans les pieds du Kun Agüero, un coup de tête pleine lucarne sauvé in extremis par De Gea.
On va faire un truc: Messi ne sera dans cette liste qu'une fois par mois. Sa présence est implicite.

Cristiano: plante un doublé, à 2 doigts de marquer avec une aile de rat à plume ('fin, de pigeon quoi), dribble avec le dos.
On va faire un truc: Cristiano ne sera dans cette liste qu'une fois par mois. Sa présence est implicite.

Di Natale: l'attaquant le plus sous-coté de ses dernières années a inscrit son 100ème cageot avec l'Udinese. Indiscutablement, Toto restera un joueur underground.

Tévez: l'Apache est petit, l'Apache est cheum, l'Apache est volage mais putain que l'Apache est exceptionnel!

Miccoli: inscrit un coup franc sublime face à Lecce, son club de coeur. Pas de célébration mais des larmes. Grande Fabrizio!

Matri: la semaine dernière, il marquait avec Cagliari. Recruté par la Vecchia Signora (celle-là elle est pour toi Philippe!), il plante un doublé face à... Cagliari et est sélectionné avec la Nazionale. On appelle ça l'ascenseur social.

Liédson: le Levezinho a quitté le Sporting Portugal pour rejoindre les Corinthians. En guise d'au revoir, il marque 2 buts face à Naval vendredi soir. Son adieu aux larmes lors d'un discours devant tout le stade Alvalade fait encore espérer que l'amour du maillot n'est pas encore obsolète.

Aaron Rodgers: 24 passes complétées sur 39, 304 yards, 3 touchdowns, 0 interception. MVP du Super Bowl. Ouais, c'est du Football US. Et ouais c'est ma liste. Ouais, je mets qui je veux.

Saha: 4 buts contre Blackpool histoire de rappeler qu'il est encore vivant et pas encore blessé. Pendant ce temps, la Benz' regarde Adebayor marquer son premier but avec les Meringues. Devinez qui sera titulaire contre le Brésil mercredi soir?

Bonus track: le service des sports de France Télévisions. Si jamais les journalistes de Stade 2 ont monté un flan, l'ANPE les accueillera à bras ouverts.

Cesc Romero

L'AC Arles a bien résisté face à l'OM

Samedi, c'était soir de derby au Stade Vélodrome. D'un côté, des Marseillais en quête de rachat auprès de leurs supporters, de l'autre, des Acéistes sans complexes et sans rien à perdre. Au terme d'un match terne et brouillon, les Phocéens ont pris les points de la victoire sans absolument rien montrer sur le pré. Les Arlésiens, quant à eux, ont opposé une bonne résistance mais le manque de poids en attaque a empêché d'obtenir de réelles occasions de but. Néanmoins, malgré la défaite, l'AC Arles confirme les bonnes dispositions entrevues face au PSG. Il ne manque que des points pour traduire ces progrès. Une fois encore serait-on tenté d'écrire.

Ce match a permis de voir une nouvelle défense. Exit Lorenzi après son entrée en matière catastrophique face au PSG, welcome back Paco Pavon. Logique où es-tu? Le duo qu'il a formé avec Bobo Baldé a été une des satisfactions du match comme en atteste l'incapacité de Brandao à prendre le dessus lors des duels aériens. L'ancien Bhoy des Celtics a mené la vie dure au Brésilien pourtant réputé difficile à museler.

Au cours de la partie, Romain Rocchi a effectué ses premiers pas avec le maillot arlésien. Arrivé au mercato, il sera un homme de base d'Hadzibegic pour la fin de saison et surtout pour la prochaine. De plus, ce furent également les grands débuts de Jonathan. Cantonné à la réserve depuis son arrivée en août dernier, efficace en DH, il a foulé la pelouse du Vél' pour offrir davantage de solutions offensives. Associé à Cabella, tout frais sélectionné en Equipe de France Espoirs, l'ancien joueur de Goais mériterait de débuter afin de jauger son niveau. Car en l'absence de Kermorgant, blessé, Dja Djédjé et Kaba Diawara n'ont pu se procurer d'occasions franches, en dépit des largesses olympiennes.

Victime d'un but de Gignac peu après l'heure de jeu, les Arlésiens n'ont pas sombré collectivement comme ce fut le cas en plusieurs occasions cette saison. Avec 16 points de retard sur le premier non-relégable, l'équation est toujours la même: gagner pour espérer un miracle. Au vu des 2 dernières prestations des Lions, les progrès sont visibles et ne tarderont pas à payer.

François Miguel Boudet

vendredi 4 février 2011

La Coupe de France, Vieille Dame délaissée par la Ligue 1

Quatre. C'est le nombre de clubs de Ligue 1 qui seront présents en quarts de finale de la Coupe de France. Totalement délaissée, la plus ancienne compétition footballistique française n'intéresse plus l'élite du football hexagonal. Terrains pourris face à des équipes d'amateurs en pleins mois de janvier et février, joueurs démotivés et maillots à la con, la Coupe de France n'a plus la hype depuis de nombreuses années. L'apogée de ce désintérêt est sans doute atteint cette année, à tel point que l'on est en lieu de s'interroger si la Vieille Dame ne va pas finir euthanasiée.

Tout d'abord, la Coupe de France souffre de la comparaison avec sa petite soeur indigne, la Coupe de la Ligue. Née dans les mid-Nineties, cette coupe du football professionnel a diminué l'intérêt de celle qui rassemble tout le football hexagonal. Ainsi, pour atteindre le Stade de France, il faut 4 matches seulement pour un club de L1, 3 si le club est "protégé" par la Ligue de Football Professionnel. Pour arriver en finale, l'OM n'a eu besoin que 270 minutes et de taper successivement Guingamp, Monaco et Auxerre. Pas cher payé pour s'assurer une place en Europa League la saison prochaine... A l'inverse, jouer la Coupe de France, c'est la certitude d'aller se peler sur des terrains gelés avec 3 matches en janvier et février avec la trouille de ne pas passer pour une chèvre en paumant contre une CFA2. Tu parles d'un programme. De plus, pour espérer arriver à Saint Denis, il faut remporter 5 matches. Par conséquent, même si la Coupe de France jouit d'un prestige tout autre, mieux vaut se concentrer sur la Coupe de Frédo la Stache.

Le manque d'attrait pour la Coupe de France de la part des pros réside également et tout simplement dans le manque de culture foot des joueurs. La Coupe de France est un monument du football français. Les plus belles histoires de ballon rond ont souvent trait à la Vieille Dame. Problème: les joueurs ont de moins en moins de connaissances sur l'Histoire du jeu. Par conséquent, gagner la Coupe de France ne signifie pas grand chose pour eux même si, franchement, gagner la Coupe de France, c'est franchement autre chose que la Coupe de Ligue (copyright Bernard Lacombe).

Les matches de ce début d'année 2011 ont largement démontré que les amateurs, l'espace d'un match, n'ont strictement rien à envier aux pros. Souvent sortis d'un centre de formation sans avoir pu percer au plus haut niveau, les joueurs de CFA et CFA2 veulent démontrer leur valeur et taper les pros. De plus, la césure qui s'est accentuée entre les mondes professionnel et amateur depuis l'épisode du bus de Knysna a décuplé la volonté des "petits" de se farcir ces arrogants et prétentieux sur-payés.
Par ailleurs, les nombreuses victoires d'amateurs (Chambéry et Drancy en tête) ont prouvé le manque de mental des équipes de Ligue 1, régulièrement incapables de faire le job face à une équipe inférieure. Forcément, cette faille met en lumière leur déficit technique. Car, jusqu'à preuve du contraire, le terrain est le même pour les 2 équipes.

Enfin, la Fédération Française de Football devrait prendre en compte tout le décorum autour de l'événement. Jouer avec des maillots ridicules avec une marque de brioches indigestes et autres sponsors cheap et pitoyables, ça tue le mythe. Les amateurs méritent un peu plus de considération que cela. Un "vrai" maillot rendrait le cérémonial plus solennel pour s'imprégner réellement de l'ambiance de la Coupe de France.
Cherry on th cake, histoire de fignoler le tableau, les commentaires de France Télévisions. Soporifiques, inintéressants, les commentateurs gâchent le spectacle proposé. Il faut impérativement que la télévision publique remédie d'urgence à ce problème.

Court-circuitée par une Coupe de la Ligue devenue plus attirante à la fois sportivement et financièrement et malgré son prestige, la Coupe de France ne fait plus recette. Seul le PSG semble fait encore honneur à cette compétition année après année. Il serait temps de réfléchir sur les façons de lui rendre son lustre d'antan afin qu'elle retrouve de son attrait. Ou sinon, la Vieille Dame mourra seule, ignorée de tous.

Francesco della Nuejouls