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mardi 15 février 2011

València se complique la tâche face à Schalke

Dans une rencontre qu'ils ont globalement dominé, les Chés ont réalisé une très opération en obtenant le match nul (1-1) sur sa pelouse de Mestalla. En dépit d'une maîtrise collective nettement supérieure à Schalke, les Valencians ont été trahi par une défense centrale toujours aussi brouillon et par un manque d'efficacité devant le but de Neuer. Pour son retour en Espagne, Raul n'a pas manqué l'occasion pour inscrire un but crucial dans l'optique du match retour à Gelsenkirchen. Pour València, en revanche, ce 8ème de finale aller a été marqué du sceau de l'inexpérience.

Unaï Emery fait dans le 4-3-3 pour débuter la partie. Guaita, le jeune gardien est titulaire, Mathieu et Miguel occupent les côtés tandis que Navarro et Ricardo Costa se chargent de l'axe. Pas franchement rassurant tout ça. Au milieu, le Basque fait confiance au trio Tino Costa-Ever Banega-Mehmet Topal afin de couvrir les montées des latéraux. Enfin, l'animation offensive est confiée à Aduriz, Soldado et Chori Dominguez. Oui oui, Chori Dominguez, le joueur arrivé en janvier 2010 en provenance du Rubin Kazan et qui affiche la statistique effarante de 0 but inscrit. Par conséquent Joaquin, pourtant double buteur contre l'Atlético Madrid dimanche dernier, Pablito Hernandez et Jordi Alba font banquette. Plus surprenant, Mata est carrément en tribune. Visiblement, Unaï veut blinder le milieu et avoir un maximum d'impact à) la récupération du ballon.

Dès la 17ème minute, les Chés ouvrent la marque. Sur un centre parfait de Jérémy Mathieu, Soldado ouvre son pied en extension et ne laisse aucune chance à Neuer. Espérons que Laurent Blanc a regardé ce match plutôt que Milan/Tottenham. Car aussi bien défensivement qu'offensivement, Mathieu a réalisé une excellente prestation.
Le plus difficile semblait fait mais les errances défensives des chauve-souris empêchaient d'être totalement rassuré. Schalke n'arrive pas à mettre en danger Guaita hormis sur des cafouillages. A la 26ème minute, le jeune portier, remplaçant à la fois de César et Moya, se détend de tout son long pour détourner une tête de Kluge sur le haut de la transversale. Rassurant dans ses prises de balle et ses sorties, on n'a certainement pas fini d'en entendre parler...

A la 29ème minute, sur un centre de Miguel, performant dans les relances et phases offensives ce soir, Soldado est à 2 doigts de doubler la marque mais sa tête se dérobe à quelques centimètres de la cages de Neuer, battu. Le début d'une grande série de ratages en tous genres pour les Valencianistes.

Au milieu de terrain, Banega, Tino Costa et Dominguez mettent les Allemands au supplice et récupère tous les ballons. Le KO n'est pas loin mais Aduriz touche le poteau (36'), Banega croise trop sa frappe (48'). Hormis le décalage sur le le centre de Mathieu, Aduriz a tout simplement tout raté, notamment un but quasiment tout fait à la 53'.

Evidemment, et malgré une possession de balle de plus de 60% et une supériorité physique et technique indéniable, les Chés se font bêtement avoir par Raul, auteur de son 69ème en Champion's, son 17ème face à València. Le capitaine David Navarro, pourtant un vieux de la vieille et joueur le plus expérimenté sur le pré est abusé par l'increvable Raul (64'). Ce but concédé est le prix de l'inexpérience pour València qui n'aurait pas dû manquer autant d'opportunités. Les entrées de Joaquin, Vicente et Jordi Alba ne changeront pas le score. Au final, Schalke repart avec un match nul et surtout un but inscrit à l'extérieur dans les valoches mais devront composer sans son meilleur défenseur Schmitz, expulsé niaisement en fin de partie (l'arbitre du centre peut remercier son assistant qui lui rappelé que 2 cartons jaunes = 1 carton rouge!).

Si ce résultat nul est une contre-performance quant à la performance d'ensemble du soir, il se pourrait fort que ce score de parité soit une avantage pour les joueurs d'Unaï Emery car ils n'auront pas à calculer leurs efforts dans 3 semaines. Marquer sera impératif. Et València n'est jamais aussi redoutable qu'au pied du mur.

Cesc Romero

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