Pages

mercredi 31 août 2011

Botafogo réalise la bonne affaire

Au programme de cette Jornada 19, des derbies à foison, Botafogo qui fait la bonne affaire, Ricardo qui entre à l'hosto alors que Socrates en sort.


Fluminense - Botafogo: 1-2

Il date de 1905 et il est le plus vieux derby brésilien, le classico vovô (le derby de papy) a été remporté par l'Estrela Solitaria sur la pelouse du Fluzão. Si la première mi-temps fut riche en occasions mais finalement pauvre en but, elle donna lieu à un match à distance entre les gardiens Diego Cavalieri et Jefferson, fraîchement appelé en Seleçao. En seconde période, le premier à céder fut le guarda redes du Fogão qui s'inclina sur une tête piquée de Fred Francis Perrin (55'). Inconstant, les joueurs d'Abel Braga se déconcentrèrent immédiatement et Elkeson, au bout d'un slalom spécial dans la défense en beurre de Nense, en profita pour égaliser dans la foulée (56' http://www.youtube.com/watch?v=_TRCs4SAjYI). Seulement huit minutes plus tard, Botafogo prit un avantage décisif par l'intermédiaire de Lucas, un nom décidément à la mode chez les footballeurs brésiliens ces derniers temps. Idéalement décalé par El Loco Abreu, la frappe croisée de l'ancien joueur de Figueirense ne laissa aucune chance à Cavalieri (64'). En difficulté sur son côté droit, le gardien de Flu a bien failli repartir chercher la gonfle dans ses filets mais la frappe d'Elkeson fut repoussé par son poteau.
Grand bénéficiaire de la J18, Botafogo est derechef le vainqueur de la J19, ce qui lui permet de revenir à seulement 3 points de la tête.


Coritiba - Atlético Paranaense: 1-1

Le derby de Curitiba n'a donné aucun vainqueur, ce qui est surtout préjudiciable pour le Furacão, en lutte pour le maintien. Le début fut à l'avantage du Coxa et si Renan Rocha détourna un missile de Bill, il dut s'incliner sur le coup de carafon à bout portant d'Emerson (23'). Coritiba aurait pu doubler la mise juste avant la pause mais le double R réalisa une superbe parade réflexe qui maintint les siens dans le match. A la 43ème minute, la tension monta d'un cran quand l'arbitre expulsa Renato Gaucho, le treinador de l'Atlético. Dominateur sur les corners, le Verdão manqua de précision pour tuer le suspense. Au lieu de cela, le Rubro-Negro égalisa par Edilson, laissé libre à un mètre des cages (68').
Coritiba perd donc deux points tandis que le Furacão sauve les meubles et grappille un point inespéré.


América Mineiro - Atlético Goianiense: 1-2

La Serie B se rapproche de plus en plus pour les Coelhos qui ont perdu pour la dixième fois de la saison. Pourtant, Willian Rocha avait mis son équipe dans le sens de la marche en ouvrant le score peu avant la demi-heure de jeu (28'). Le Dragão se réveilla en seconde période mais attendit les vingt dernières minutes pour revenir à hauteur et l'emporter. A deux reprises, Juninho trompa la vigilance de Neneca, ce qui lui coûta une belle bosse sur le front (70') qui lui permit d'arborer un couvre-chef fort seyant qui lui porta chance pour donner la victoire à la Locomotiva Rubro-Negra (78').


Palmeiras - Corinthians: 2-1

C'est certainement le derby le plus furioso du pays. Le plus violent aussi. Entre l'Alviverde et le Timão, la rivalité est exacerbée par des torcidas survoltées et volontiers querelleuses si le besoin s'en fait sentir. En panne de victoire depuis cinq journées, Palmeiras devait impérativement l'emporter face à son ennemi intime, sous peine d'être lâché par le groupe de tête tandis que, battu par Figueirense lors de la J18, le Timão devait également se rassurer et maintenir son avance sur ses rivaux. En dépit d'une ouverture du score aussi rapide qu'involontaire signée Emerson (18'), le Coringão ne tint pas la distance. A la 36ème minute, Luan inscrivit son 6ème pion de la saison. Excellent en début de saison, l'ancien Toulousain est un peu plus discret sur le front de l'attaque palmeirense mais, à mi-championnat, son ratio de 0,35 but/match est plus qu'acceptable. En début de seconde période, lancé par l'inévitable Marcos Assunção dans le dos de la défense, Fernandão, rien à voir avec le légendaire attaquant olympien, réalisa un enchaînement amorti de la poitrine/volée parfait et justifia ainsi le coaching de Luis Felipe Scolari (51'). Inoffensif par la suite, le Corinthians encaisse sa deuxième défaite consécutive et subit, par la même occasion, son premier revers face à Palmeiras depuis 2 ans (défaite 0-3 lors du Brasileirão 2008, le 26 juillet 2009).

On a appris que Socrates, initiateur de la Démocratie Corinthiane, était sorti de l'hôpital, neuf jours après avoir été admis en soins intensifs pour une hémorragie digestive. Passé proche d'un billet en 1ère classe pour l'express dont on ne revient pas, sauf si on est pistonné par son père, le Docteur a avoué ses penchants pour l'alcool. Selon lui, cette hospitalisation fut un signal pour prendre ses responsabilités. Espérons pour lui que ce sont pas des paroles en l'air et qu'il saura se remettre sur les bons Raï.


Santos - São Paulo: 1-1

Après deux victoires de rang qui lui ont fait le plus grand bien, le Peixe affrontait un gros morceau en la présence de la Tricolor Paulista. Au ralenti depuis 3 journées et autant de matches nuls, les hommes de Batista ne pouvaient pas se permettre de perdre une nouvelle fois des points alors que la première place est plus qu'accessible. Dès la 27ème minute, Santos bénéficia de l'expulsion de Carlinhos Paraiba qui réussit la performance d'écoper de deux cartons jaunes en seulement 13 minutes pour des fautes aussi grossières que Valbuena écoutant du David Guetta dans son Hummer. Véritable défilé de promesses du futebol auriverde, ce match a d'abord mis en exergue Lucas, étrangement méconnu en comparaison des Neymar et autres Ganso. Le milieu de 19 ans a une nouvelle fois prouvé tout son talent, inscrivant ungolaço exceptionnel: prise de balle aux 50 mètres, double contact face à Elano, grand pont sur Edu Dracena et frappe croisée victorieuse (45'). Comme quoi, nul besoin de faire 200 000 grigris et d'avoir une crête pour réellement savoir jouer au ballon. En infériorité numérique, São Paulo subit les attaques de la Sele-Santos et Rogério Ceni resta de marbre lorsque Ganso expédia une ogive en plein lulu à dix minutes du terme (80'). Heureusement pour le Peixe que son meneur de jeu eut cet éclair car ce n'est pas avec Neymar, tout nouveau papa (au passage, la fille qu'il a engrossé n'a que 17 ans. 17 ans et une bien belle pension alimentaire désormais. Assurément, elle a réussi le coup de sa vie avec ce jeune crête-hein), que vous explorerez la notion d'efficacité dans le football.
Au final, la Tricolor loupe l'occasion de reprendre la tête du Brasileirão et Santos dispose de 4 points d'avance sur le premier relégable.


Flamengo - Vasco: 0-0

Le classico dos milhões ne restera pas les mémoires pour le jeu déployé par les deux équipes cariocas. En revanche, il a bien failli être le plus tragique de tous. Les images de Ricardo défaillant, victime d'un AVC, ont fait le tour de la planète football. Certaines mauvaises langues affirment qu'au moment où son adjoint lui proposa de jouer avec trois attaquants, le coeur de l'ancien défenseur central de la Seleçao et du PSG lâcha. Evidemment, on ne peut que lui souhaiter un prompt rétablissement. Actuellement dans un état stable, il semble acquis qu'il n'entraînera plus jamais. Et quand on se remémore les retours de Gégé Houiller et Guy vintage Roux, il serait plus raisonnable de ne pas suivre ces exemples: http://www.youtube.com/watch?v=C0fjE-IUo5U&feature=related
A propos du match, le Gigante da Colina peut regretter d'avoir manqué de précision dans le dernier geste car le Mengao était largement prenable. Touchant du bois à deux reprises, dont une sur un coup franc de Juninho, Vasco a bénéficié de l'expulsion de Welington à la 41ème minute sans en profiter pour autant. Les parades de Felipe, notamment sur une aile de rat volant signée Alecsandro, ont permis à Fla d'obtenir un point bien payé.


Grêmio - Internacional: 2-1

Rien de tel qu'une victoire sur le rival pour se relancer! Au plus mal, l'Imortal Tricolor a profité de l'affrontement face au Rolo Compresor pour se refaire la cerise. Dès la 16ème minute, Marquinhos parvint du bout de la grole un centre en retrait d'Escudero, rien à voir avec le chanteur. Communsymbole de cette première moitié de saison, Grêmio fut rejoint quelques minutes plus tard. Buteur face à Flamengo lors de la J18, Indio égalisa de la tête à la réception d'un coup franc au deuxième poteau (24'). Après voir joué avec le feu dans leur surface, les Colorados furent sanctionnés d'un penalty à cause d'une faute d'I(n)dio, passé proche de la correctionnelle en première période, sur Escudero. Douglas ne manqua pas l'opportunité de donner la victoire grâce à une frappe parfaite (78'). Vainqueurs de ce Gre-Nal, les hommes de Celso Roth devront démontrer face au Timão lors de la J20 que ce succès n'était pas un one shot.


Ceara - Bahia: 3-0

Bahia est en perte de vitesse et dégringole de match en match. Face à l'Alvinegro Cearense, la Tricolor de Aço a pris trois pions dans la musette et pourtant (http://www.youtube.com/watch?v=Ls2uYR5J5E0), l'issue du match aurait pu être différente avec davantage de réussite. Ceara prit le meilleur départ grâce à un but de Thiago Humberto dont la frappe mouligasse fut contrée par Fabinho et trompa Marcelo Lomba (16'). Néanmoins, Bahia parvint plusieurs fois à mettre en panique la défense cearense et Diego dut s'employer pour éloigner le danger, bien aidé quelquefois par les pieds carrés des attaquants qui lui firent face. Seulement, Ceara semblait protégée par sa bonne étoile et, à dix minutes du terme, Osvaldo paya son contre supersonique pour, en bout de course, servir Felipe Azevedo (80'). Dans le money time, l'Alvinegro accéléra et se procura trois occasions nettes avant d'inscrire un troisième pion par Edmilson sur coup franc (90+1'). Le calice bu jusqu'à la lie, le Tricolor perd une place et se retrouve premier relégable.


Atlético Mineiro - Cruzeiro: 1-2

Les matches se suivent et se ressemblent diablement pour le Galo qui n'a pas pris un point lors des cinq dernières journées. Ce derby du Minas Gerais était une revanche de la finale du championnat Mineiro remporté par la Bestia Negra cette année (3-1; 2-1). Homme en forme du moment, Walter Montillo a, une nouvelle fois, pris le leadership et permis à la Time Celeste de l'emporter. Dès la 13ème minute, l'Argentin devança la sortie de Renan Ribeiro pour ouvrir le score. S'il est l'un des meilleurs buteurs du championnat, en revanche, pour ce qui est des célébrations, il a encore du boulot. Comme à l'accoutumée, le Galo ne baissa pas les bras et égalisa peu avant l'heure de jeu, Filipe Souto envoya une bastos de 25 mètres dans les ficelles d'un Fabio aussi surpris qu'impuissant (57'). Le match semblait s'achever sur ce score de parité mais Montillo trouva la faille d'une frappe à ras de terre que Renan Ribeiro laissa filer à cause d'une main pas suffisamment ferme (87'). Dix-neuvième, l'Atlético Mineiro prend la direction de la Serie B lentement mais sûrement.


Figueirense - Avai: 2-3

En quête de points pour se maintenir au plus vite, Avai comptait sur une victoire lors de ce derby de Florianopolis. Malgré une patate de forain signée Acleisson, c'est bien l'Alvinegro qui prit l'avantage en premier par Ygor sur corner (19'). Figueirense eut la possibilité d'enfoncer son voisin mais Julio César manqua salement son penalty. Le cadre, le cadre, le cadre aurait crié Jean-Mimi. A la 38ème minute, Lincoln égalisa de la tête et relança la partie. Mais, juste avant la pause, Julio César se rattrapa. Il est vrai que c'est plus facile de planter quand le ballon te tombe dessus on ne sait trop comment... (45'). Calé dans le ventre mou du classement, Figueirense semblait avoir fait le plus dur, surtout face à une équipe qui encaisse plus de deux pions par match. Cependant, la Leão da Ilha renversa la vapeur lors de la dernière demi-heure. Ainsi, à deux reprises, William trouva le chemin des filets, une première fois à la 60ème minute à la conclusion d'un débordement d'Arlan, la seconde fois à la 87ème minute de la tête.
Si, avec ce succès, Avai reste en dessous de la ligne de flottaison, la lumière n'est qu'à trois points.


Saut à la perche

L'événement sportif de ce début de semaine ne concerne par le sacro-saint futebol mais l'athlétisme. En effet, Fabiana Murer a remporté le concours de saut à la perche féminin, annihilant les espoirs de retour victorieux de la Tsarine Yelena Isinbayeva. Avec un saut de 4m85, la native de Campinas (São Paulo) est la première athlète auriverde à remporter une médaille d'or mondiale en athlétisme. Parabéns! http://www.youtube.com/watch?v=yKaF4RD7dtIJun


Top 10

A mi-championnat, le Choa vous dresse une liste non-exhaustive et purement subjective des joueurs qui ont brillé.

1/ Ronaldinho Gaucho (Flamengo)
2/ Dagoberto (São Paulo)
3/ Lucas (São Paulo)
4/ Elkeson (Botafogo)
5/ Leandro Damião (Internacional)
6/ Juninho (Vasco)
7/ Walter Montillo (Cruzeiro)
8/ Willian (Corinthians)
9/ Borges (Santos)
10/ Felipe (Flamengo)


Classement

1. Corinthians (37 points - +12 - plus grand nombre de victoires: 11)
2. Flamengo (36 points - +12 - meilleure attaque: 33 buts inscrits - plus grand nombre de matches nuls: 9)
3. São Paulo (35 points - +7)

4. Vasco (35 points - +5)

5. Botafogo (34 points - +10)
6. Palmeiras (32 points - +11 - meilleure défense: 14 buts encaissés)
7. Cruzeiro (27 points - +6)
8. Internacional (27 points - +4)
9. Coritiba (26 points - +8)
10. Figueirense (26 points - -3)
11. Fluminense (25 points - 0)
12. Atlético Goianiense (25 points - +1)
13. Ceara (25 points - -1)
14. Santos (22 points - 18 matches - -5 - meilleur buteur: Borges, 12 buts, 0,75 but/match)
15. Grêmio (21 points - 18 matches - -5)
16. Bahia (20 points - -6)

17. Atlético Paranaense (18 points - -8)
18. Avai (17 points - -19 - pire défense: 40 buts encaissés)
19. Atlético Mineiro (15 points - -14 - plus grand nombre de défaites: 12)
20. América Mineiro (13 points - -15 - plus petit nombre de victoires: 2)

Choa d'Arelate

On parle tous football: le grand attaquant

Cher ami novice en football, après vous avoir dispensé une bonne douzaine de leçons de langage supportériste, il est désormais temps de vous apprendre à comprendre le langage des directeurs sportifs et autres présidents de clubs.
Aujourd'hui, le concept du grand attaquant.


1) Définition

Figure mythologique, le grand attaquant - ou grantattakant- est un personnage fantasmagorique appartenant au domaine de l'illusion. Si ce concept est né en France, le lieu exact d'élaboration n'a jamais été clairement établi. Des théologiens penchent pour Rennes, d'autres pour Saint-Etienne ou pour Marseille.

Le concept de grantattakant est purement français. En règle générale, l'ombre de cette figure plane lors du mercato estival, surtout lors de la dernière semaine d'août quand les dirigeants des clubs se rendent compte qu'en fait, le super attaquant de la mort qui tue acheté un bras n'est pas vraiment le killer espéré. Pour être plus précis, c'est carrément une banane. Par conséquent, il faut acheter une nouvelle pointe, si possible connue.


2) Qui es-tu grantattakant?

Généralement, les clubs français se tournent vers l'Italie pour trouver leur grand attaquant. Néanmoins, il arrive qu'ils jettent leur dé velu sur un joueur évoluant en Espagne voire, mais c'est assez rare, en Angleterre ou en Allemagne.

Dans la mesure où la quête d'un grantattakant commence aux environs de la mi-août avant de se conclure dans l'urgence, à 23h57 le 31 août, les dirigeants doivent trouver un mec qui ne joue pas, barré par la concurrence en raison, notamment de ses pieds carrés qui rendent ses contrôles approximatifs et ses frappes encore davantage. Si le grantattakant est Italien, n'a pas mis un pied devant l'autre depuis 5 ans, qu'il est unijambiste des deux pieds mais qu'il a porté le maillot de la Juventus, de Milan ou de l'Inter par inadvertance, c'est encore mieux.

La réputation du grand attaquant se nourrit de résumés youtube dans lesquels on voit le seul but inscrit en lucarne de sa vie. Après avoir marqué 5 buts en 7 matches contre des équipes légendaire (Lecce, Reggina, Piacenza), ledit grantattakant a été sélectionné en équipe nationale grâce aux blessures de trois coéquipiers et est entré 4 fois 10 minutes lors de matches amicaux contre Saint-Marin et le Bostwana notamment.

En France, le grand attaquant s'appelle Iaquinta ou Amauri. En Espagne, il s'est appelé Morientes. En Angleterre, le grantattakant est un fantasme, s'appelle Didier, joue à Chelsea et est supposé revenir à l'OM au moins 8 fois par an. En Allemagne, le grand attaquant est un joueur passé par Metz, qui a explosé dans un club de Bundesliga de seconde zone, qui revient en France et qui se transforme un fiasco à 8M€.

Enfin, il est important, essentiel, que le grantattakant soit une gigue, minimum 1m90. En fait, le grand attaquant doit impérativement être un "joueur de déviation" capable de "faire prendre la profondeur" au tueur acheté un bras mais qui ne met pas un pied devant l'autre. Il est également crucial que la grantattakant ait un salaire d'au moins 2M€ brut/an. Le bling-bling ne doit jamais être négligé.


3) Problèmes rencontrés

La quête du grantattakant rend aveugle. Ebloui par les quatre pauv' buts marqués en 2 ans (les exemples d'Elber au bout du rouleau ou de Pat' Kluivert en mode Gronaldo l'ont démontré) , le directeur sportif oublie souvent des joueurs meilleurs et moins chers. C'est ainsi que l'OM passa à côté de Luca Toni, parti au Bayern Munich pour 5M€ ou encore cette saison de David Trezeguet qui souhaitait rentrer en France et qui, en désespoir de cause, a signé à Abu Dhabi.


Le langage employé par les dirigeants de club est une jungle dans laquelle il est impératif de se repérer afin de ne pas se perdre dans les méandres de leurs pensées souvent incompréhensibles, même pour eux-mêmes.

Choa d'Arelate

lundi 29 août 2011

Seul Botafogo en profite

Au programme de cette Jornada 18, le Timao qui chute, ses rivaux qui en profitent a minima, Botafogo qui se replace et le Peixe qui se donne de l'air.


Corinthians - Figueirense: 0-2.

Toujours aussi déroutant, l'Alvinegro s'est offert le scalp du leader, qui plus est sur sa pelouse. Après avoir décroché Flamengo lors de la J17, le Timao s'est relâché est a chuté contre un adversaire inconstant et imprévisible. Pourtant, c'est le Coringao qui s'offrit la première occasion chaude de la partie avec un coup france de Chicao repoussé par la transversale de Wilson. La première demi-heure de jeu fut essentiellement à l'avantage du Cotingao mais, après avoir fait le dos fond, Figueirense ouvrit la marque par Wellington Nem, bien plus rapide que Weldinho, son adversaire direct, pour couper la trajectoire du centre de Julio César (34'). Contraints de courir après le score, les hommes de Batista ne parvinrent pas à égaliser malgré les tentatives d'Alex et Willian qui toucha du bois à son tour. Sous le déluge, l'Alvinegro résista à l'assaillant tout au long d'une seconde mi-temps à sens unique. Orage, ô désespoir, ô contre-attaque ennemie! A la 92ème minute, Julio Cesar se procura l'unique situation dangereuse des 45 dernières minutes et, si sa frappe finit sur le poteau, le cuir arriva dans les pieds du Guarani Wilson Pittoni qui n'en demandait pas tant.


Botafogo - Atlético Mineiro: 3-1.

Grand perdant de la J17 après une défaite sur la pelouse de l'Internacional, l'Estrela Solitaria s'est bien reprise face à un adversaire en plein doute. Botafogo n'a pas traîné en route puisque qu'Elkeson ouvrit le score de la tête dès le quart d'heure de jeu. Visiblement, ça lui a fait tout drôle d'utiliser son crâne! C'est sont 7ème cageot de la saison. A la 32ème minute, Felipe Menezes, prêté par Benfica après une saison morose durant laquelle il a très peu joué, décocha une frappe à ras de terre qui finit au fond des filets de Renan Ribeiro. Le plus dur était fait mais le Fogao remit une couche en début de deuxième période, une nouvelle fois par Felipe Menezes qui, après avoir été discret depuis son arrivée, réussit un excellent match (54'). La messe était dite mais, pour le fun, André claqua une volée pleine lucarne dans les arrêts de jeu histoire de sauver l'honneur (90+1').


Cruzeiro - Ceara: 1-0.

Quand deux équipes irrégulières s'affrontent, cela doit légitimement finir sur un match nul. Malgré un match animé, on a longtemps cru qu'aucun but ne serait inscrit. Dominée, la Bestia Negra a subi les attaques répétées de l'Alvinegro Cearense qui ne parvint pas à prendre l'avantage. Ainsi, quand ce ne fut pas la barre qui repoussa, ce fut Fabio; quand ce ne fut pas Fabio, ce fut un défenseur sur la ligne; et quand ce fut pas un défenseur, ce fut l'arbitre de touche qui signala un hors-jeu. En dehors de deux situations dangereuses, Cruzeiro ne semblait pas en mesure ne battre son adversaire et, dans de telles conditions, obtenir un point aurait été une bonne opération. D'humeur généreuse, l'arbitre accorda, à vingt minutes de la fin, un penalty salvateur qui permit de Montillo d'inscrire son 8ème but de la saison (71'). C'est le quatrième péno qu'il transforme cette année.


Internacional - Flamengo: 2-2.

Le match opposant les deux hommes en forme du moment, Leandro Damião et Ronaldinho n'a pas donné de vainqueur d'un strict point de vu mathématique. Car sur le terrain, le spectacle fut au rendez-vous et les deux estrelas ont réalisé une prestation admirable. C'est le Gaucho qui alluma les premières mèches en début de partie. Tout d'abord, il fut à quelques centimètres d'inscrire un lob génial d'un amour d'exter' du droit. Puis, suite à une faute obtenue par Luiz Antônio aux abords de la surface, Dinho glissa la balle au ras du piquet de Muriel qui devait certainement s'attendre à une frappe en lucarne (25'). Tu aurais dû regarder le match contre Santos garçon! Vous noterez également le beau travail de Willians chargé de pousser le mur ainsi que la célébration du Docteur Ronaldinho (il est Docteur pour de vrai!) qu'on peut intituler "je pense donc je sue". Sur les talons du Timao, Fla a un besoin impérieux de points et tout semble aller dans ce sens puisque juste avant l'heure des citrons, l'Argentin Guiñazu, sosie officiel Escobar Gallardo dans Nip/Tuck, écopa d'un second avertissement et qui confirma implicitement que seules les femmes savent simuler. Alors que le Mengao était bien parti pour l'emporter, Leandro Damião sonna le réveil du Rolo Compresor. A la 50ème minute, d'une sublime talonnade, il offrit un caviar Indio monté aux avants-postes et qui fusilla littéralement Felipe. Ronnie ne s'en laissa pas compter et, sans la vigilance de Muriel, aurait pu marquer sur corner direct. A l'heure de jeu, il décala Junior César dont le centre fut coupé victorieusement par Jhael, entré en jeu à la place de Bottinelli quelques instants plus tôt (60'). Le sort de la partie paraît être définitivement jeté lorsque Ronaldinho, encore lui, sauva la touche, déborda et centra impeccablement sur la tête alouette de Deivid qui, à 3 mètres des cages, se débrouilla pour louper la cible. Où quand l'expression "manger la forêt amazonienne" ne suffit plus pour décrire un tel cadeau... Ravis de l'offrande, les Colorados punirent leurs adversaires à la 77ème minute. A la réception du centre d'Andrezinho, Guilherme Dellatorre releva le ballon que Leandro Damião catapulta d'une bicyclette au fond des filets de Felipe. Gollllllaço avec le petit hommage à Guga Kuerten qui va bien.
Si Fla n'a pas profité pleinement de la défaite du Coringao, le spectacle a été de haut niveau entre les deux équipes.


Avai - Coritiba: 0-0.

La Leão da Ilha a stoppé l'hémorragie face au Coxa mais reste relégable avec 4 points de retard sur Grêmio. Une demi-frappe cadrée pour Avai et un poteau pour Coritiba. Voilà voilà.


Atlético Goianiense - Grêmio: 1-0.

Dans la panade (oh! quel mot désuet n'est-il pas?), l'Imortal Tricolor de l'ami Brandão, titulaire et sorti à l'heure de jeu, devait impérativement passer sur le corps de la Locomotiva Rubro-Negra. Au grand dam de Nuno Grotesque, Grêmio a une nouvelle était défait et de la plus cruelle des manières puisque Diogo Campos trouva la faille à la 90ème minute. Jusqu'à cette issue fatale, on ne peut pas vraiment affirmer que les hommes de Celso Roth avait réalisé un grand match. Pas une frappe cadrée, un seul face-à-face loupé, voilà qui paraît bien maigrichon pour espérer mieux. Loin d'être extraordinaire, le Dragão Campineiro fait preuve d'un excellent mental et enregistre une troisième victoire de rang. En revanche, Grêmio, certes avec un match en moins, ne dispose que d'un seul point de plus que l'Atlético Paranaense, premier relégable.


São Paulo - Palmeiras: 1-1.

Troisième match nul consécutif pour la Tricolor Paulista qui avance au ralenti et qui ne parvient pas à se rapprocher de ses rivaux. Joueur trop méconnu en Europe, Dagoberto a, une nouvelle fois, été intenable sur le front de l'attaque. Corner direct du droit sauvé in extremis par Marcos, frappe lointaine du gauche de peu à côté et, finalement, un lob astucieux récompensant ses efforts peu avant la pause (42'), le numéro 25 a fait étalage de son talent et a animé la première mi-temps, bien que Fernandinho chauffât les gants du guarda redes champion du Monde 2002. Vous l'aurez compris chers lecteurs, le Choa adore Dagoberto. Et puis, il ressemble à Spirou. La première véritable occasion du Verdão intervint lors du second acte mais Rogério Ceni veillait au grain et détourna la tête à bout portant de Patrick Camilo. A l'heure de jeu, Henrique, rien à voir avec le MVP du Mondial U20, plaça sa tête et égalisa (61'). Absent des débats pendant une mi-temps, l'Alviverde accroche un point mais n'a pas gagné le moindre match sur les cinq derniers joués. A défaut de reprendre la deuxième place au Mengão, São Paulo revient à trois points de la tête.


Vasco - Fluminense: 1-1.

Pour les 113 ans de sa création (Parabéns!), Vasco souhaitait fêter l'événement en retrouvant le podium. Pied au plancher, le Gigante da Colina attaquait la rencontre avec envie mais sans réellement inquiéter Diego Cavalieri. En face, Flu aurait pu obtenir un penalty mais l'arbitre préféra l'accorder aux Juni Boys suite à une faute de Marcio Rozario, transfuge de Botafogo, sur Alecsandro. Evidemment, l'ancien Lyonnais se chargea de la sentence (36'). Déjà double buteur lors de la J17, Rafael Moura confirma ses bonnes dispositions actuelles en égalisant, amoureusement servi par Carlinhos (61'). Ce qui s'appelle poser une galette. Mine de rien, le sosie de Nuno Gomes a déjà inscrit 7 pions cette saison. Le duo Carlinhos/Moura faillit bien refaire parler la poudre à deux reprises mais Renato Silva puis Fernando Prass sauvèrent la maison. Si le Fluzão ne réalise pas une saison du même acabit que lors du Brasileirão 2010, il parvient malgré tout à jouer les troublent-fête parmi les prétendants à sa succession.


Atlético Paranaense - América Mineiro: 2-2.

Victorieux lors de la J17 et invaincu depuis la J12, le Furacão voulait faire le plein de points pour ce deuxième match à domicile d'affilée. Il ne fallut pas attendre longtemps pour apercevoir les bonnes dispositions des Rubro-Negro puisque Marcinho ouvrit le score dès la 1ère minute de jeu. Bon, après, c'est sûr qu'il a encore des efforts à faire au niveau de la célébration... A la 24ème minute, Edigar donna un avantage a priori définitif aux siens. Sauf que dans la foulée, les Coelhos se réveillèrent et Kempes profita d'un ballon relâché par Renan Rocha pour réduire l'écart (25'). En quête de points pour tenter de se sauver, l'América revint à la marque à vingt minutes du terme grâce à un but d'André Dias, entré en jeu quelques secondes auparavant (dredi; ce jeu de mots est encore plus savoureux si vous connaissez le répertoire de Bourvil). Malgré le forcing du Furacão lors des dernières minutes, Neneca se distingua et permit aux siens de conserver le point du nul.


Bahia - Santos: 1-2.

En cruel manque de points, le Peixe devait impérativement l'emporter sur la pelouse de la Tricolor de Aço. Dès la 3ème minute, Marcone aida Santos en découpant salement Adriano qui filait au but. En toute décontraction, Neymar transforma parfaitement la sentence. Décontracté donc, l'homme à la crête. Un peu trop sans doute puisqu'il outre-mangea la feuille peu après, imité par immédiatement par Borges. Action, réaction: Junior et ses magnifiques cheveux blonds du meilleur effet trouvèrent (et troubadours) la transversale de Rafael. Puis, l'arbitre annula son but pour une position illicite. A la 29ème minute, à sa troisième tentative, il égalisa enfin. Dominé, le Peixe fut une nouvelle fois sauvé par la transversale de Rafael sur un coup franc de Marcos. Néanmoins, Santos tenta de repartir de l'avant en deuxième période et Ganso toucha du bois à son tour. Après deux sueurs froides, la Sele-Santos inscrit le but de la victoire par Kardec, qui profita du positionnement de Marcelo Lomba, placé trop haut (81'). Pour ceux qui n'ont pas suivi le mercato estival, le prêt pour une saison de Kardec devait servir de monnaie d'échange à Benfica pour obtenir la signature de Danilo qui, après une ultime surenchère de Pinto da Costa, partit finalement... à Porto.


Bonus tracks

1/ Santos - Fluminense (match en retard de la J8): 2-1.

Tout s'est joué en première mi-temps. Meilleur buteur de ce Brasileirão, Borges a planté un doublé. Ainsi, à la 13ème minute, il coupa un coup franc obtenu et frappé par Elano. Une réaction en direct? Malgré l'égalisation de Rafael Moura (8ème but de la saison), Santos prit un avantage définitif juste avant l'heure des citrons par Borges one more time (41'). Désormais, il reste un match en retard à jouer pour le Peixe. Ce sera contre Grêmio et ça vaudra son pesant de cacahuètes.


2/ Internacional - Independiente: 1-2 / 3-1.

En Recopa Sudamericana, l'Internacional, vainqueur de la Libertadores 2010, a battu Independiente, vainqueur de la Sudamericana 2010. Après une défaite initiale (2-1) en terres argentines (http://www.youtube.com/watch?v=2xuxVlTZJxM), le Rolo Compresor a refait son retard pour finalement l'emporter (3-1: http://www.youtube.com/watch?v=7vLXTT9TgsY), comme un symbole de la perte de vitesse du championnat argentin par rapport au voisin brésilien. Buteur à l'aller, l'inévitable Leandro Damião scora les deux premiers buts avant que Kléber, sur penalty, n'offrit le titre aux Colorados. C'est la deuxième fois que l'Internacional remporte la Recopa après 2007 (victoire face aux Mexicains de Pachuca [1-2 / 4-0]). De quoi effacer le mauvais souvenir de 2010, quand la LDU Quito l'emporta sans trembler (1-0 / 4-0).


3/ Copa Sudamericana (Seconde phase préliminaire)

Botafogo - Atlético Mineiro: 2-1 / 1-0
São Paulo - Ceara: 1-2 / 3-0
Flamengo - Atlético Paranaense: 1-0 / 1-0
Vasco - Palmeiras: 2-0 / 1-3

Les premiers cités sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la compétition.


Classement

1. Corinthians (37 points)
2. Flamengo (35 points)
3. São Paulo (34 points)

4. Vasco (34 points)

5. Botafogo (31 points)
6. Palmeiras (29 points)
7. Internacional (27 points)
8. Figueirense (26 points)
9. Fluminense (25 points)
10. Coritiba (25 points)
11. Cruzeiro (24 points)
12. Atlético Goianiense (22 points)
13. Ceara (22 points)
14. Santos (21 points - 17 matches)
15. Bahia (20 points)
16. Grêmio (18 points - 17 matches)

17. Atlético Paranaense (17 points)
18. Atlético Mineiro (15 points)
19. Avai (14 points)
20. América Mineiro (13 points)


Choa d'Arelate


Suivez l'actualité du football en coupé-décalé sur http://horsjeu.net/, un site à la limite du footballistiquement correct!

mercredi 24 août 2011

Le Mengao chute, le Timao en profite

Au programme de cette Jornada 17, la première défaite du Mengao, le Timao seul leader et le meilleur buteur qui joue chez un relégable.

Fluminense - Figueirense: 3-0

Après deux défaites consécutives, le Fluzao devait redresser la barre. C'est chose faite avec cette victoire, la quatrième de rang sur sa pelouse. Le grand bonhomme du match fut sans contestation Rafael Moura, passeur et double buteur face à l'Alvinegro. Au cours d'une partie enlevée, l'ancien Lorientais n'avait pourtant pas débuté le match de la meilleure des manières puisqu'en position de hors-jeu, il avait, par un passage à vide, gêné l'intervention de Wilson. La première mi-temps fut l'occasion pour le gardien de Figueirense de s'illustrer sur la demi-douzaine d'occasions franches obtenues par Flu et de garder ainsi sa cage inviolée. Néanmoins, lors du second acte, la Po de Arroz ne mit pas longtemps pour percer la muraille. En effet, à la 49ème minute, Moura temporisait pour décaler idéalement Edinho, arrivé lancé, dont le cachou plein fer surprit Wilson. Douze minutes plus tard, Moura finit le boulot tout seul, se jouant de la défense avant d'exécuter Wilson (61'). Dans la foulée, l'ancien Lorientais ne laissa plus de doute sur la victoire de Nense en marquant de la tête (69'). Le score est lourd pour la Maquina do Estreito qui a mis plusieurs fois Diego Cavalieri à contribution sans parvenir à faire trembler les filets.


Avai - Vasco: 0-2

Victoire logique pour Vasco face à la Leao da Ilha qui, après quelques matches de rémission, semble retomber dans ses travers. En première mi-temps, Maestro Juninho trouva la transversale de Bruno Henrique dans un angle plus que fermé. Alors qu'Avai semblait mieux entré dans la partie, l'ancien Benfiquiste et meilleur joueur du Brasileirao 2009 Diego Souza sortit vainqueur de son face-à-face avec le gardien et ouvrait la marque (27'). En deuxième période, Dedé doublait la mise (66'). Le lendemain, il reçut sa première convocation avec la Seleçao. Parabéns!
C'est pas pour dire mais, après la victoire en Taça qui lui assure une place en Libertadores, Vasco poursuit sa grande saison et sont plus que jamais en course pour le titre.


Atlético Paranaense - Cruzeiro: 2-1

Mine de rien, le Furacao cartonne ces derniers temps. Invaincu depuis la J12, le Rubro-Negro a empoché 11 points sur 15 possibles lors des cinq dernières journées. Dernière victime en date, la Bestia Negra qui en est à sa troisième défaite consécutive à l'extérieur, la sixième de la saison. Maintenu à flots pendant la première demi-heure par les interventions salvatrices de Renan Rocha, l'Atlético prit les devants grâce à une tête de Marcinho (30'). Action, réaction: déconcentration, égalisation. A la 33ème minute, Wellington Paulista claque une tête piquée et remet les siens à hauteur. En deuxième mi-temps, Anselmo Ramon laissa ses coéquipiers à 10 après avoir réussi un tacle sur deux adversaires en même temps à la 68ème minute. Dans le money time, le Furacao convertit cet avantage numérique grâce à une frappe croisée imparable signée Cléber Santana. Avec cette victoire, l'Atlético sort de la zone rouge.


Ceara - Grêmio: 3-0

L'Imortal Tricolor ne parvient toujours pas à décoller et cela devient carrément inquiétant. Face à l'Alvinegro Cearense, Grêmio a subi les assauts de son adversaire, cédant une première fois sur une frappe laser de 30 mètres d'Eusébio (34'). Dès le retour des vestiaires, Marcelo Nicacio doublait la mise, profitant d'une mésentente entre la défense et Victor comme un symbole du manque de confiance actuel de l'équipe (46'). En dépit d'un sursaut d'orgueil, Grêmio fut puni une nouvelle fois suite à une mauvaise relance de Victor et à un manque de promptitude de l'arrière-garde. Profitant de l'aubaine, Marcelo Nicacio payait son doublé (71').
Avec trois points d'avance sur le premier relégable, l'Imortal Tricolor n'est pas à l'abri d'une mauvaise surprise et doit impérativement devenir régulier.


Santos - Coritiba: 2-3

Un autre club qui est mal barré, c'est bien le Peixe qui réussit l'exploit de disposer dans ses rangs du meilleur buteur du Brasileirao et d'être relégable. A domicile, Borges a une nouvelle fois claqué, devenant au passage le meilleur buteur du Brasileirao. Dès la 4ème minute, le transfuge de Grêmio, étrangement seul, ouvrait la marque de la tête. Mais après avoir touché du bois à la 19ème minute, le Coxa égalisa à la demi-heure de jeu par Jeci qui peut remercier le magnifique alignement de la défense de Santos (34'). Largement moins connu que ses compères Neymar et Ganso, Borges est véritablement le joueur en forme du moment et c'est encore lui qui fut à la conclusion à la 56ème minute. Mené au score, le Coxa attend la fin de l'orage et égalise one more time par Marcos Aurélio sorti du banc à la pause (65'). Rejoint au score pour la deuxième fois, le Peixe obtint un penalty à 20 minutes de la fin mais Edson Baston, affublé d'un étrange numéro 200, détourna la tentative de Borges. Les mouches changeaient d'âne. A la 75ème minute, Para, pris de vitesse, recevait un deuxième jaune, à trois minutes du terme, Leo Gago crucifiait Rafael (87') et, pour compléter le tableau, Edu Dracena prenait un rouge direct, certainement pour avoir eu quelques mots doux pour l'arbitre.
Comme quoi, on peut avoir dans ses rangs, le meilleur buteur du championnat, des étoiles comme Neymar et Ganso, être vainqueur de la Libertadores et être premier relégable.


Internacional - Botafogo: 1-0

Après deux goleadas, l'Estrela Solitaria pensait obtenir un résultat positif sur la pelouse du Rolo Compresor. Sans Elkeson, Botafogo n'est pas parvenu à battre le Rolo Compresor, toujours aussi imprévisible. Sans être géniaux, les Colorados mirent Jefferson plusieurs fois à contribution en première période avant de trouver la faille à la 57ème minute par Leandro Damiao, déjà buteur lors de la J16. Le gardien comme l'attaquant ont été convoqués par Mano Menezes avec la Seleçao. Hormis deux occasions en première mi-temps, une frappe sur le poteau d'Alex et une tête au-dessus de Fabio Ferreira en seconde, Botafogo n'a pas su se créer suffisamment de situations dangereuses pour revenir dans la match. Sans un arrêt réflexe de Jefferson en fin de match, le score aurait pu être encore plus lourd.
Avec ce résultat négatif, le Fogao manque une bonne occasion de se rapprocher du quatuor de tête.


Atlético Mineiro - Corinthians: 2-3

Et voilà le grand gagnant de cette J17! Auteur de 3 matches nuls consécutifs, le Coringao a retrouvé le chemin de la victoire au meilleur moment. Pourtant, à la demi-heure de jeu, peu de monde aurait parié sur une victoire du Timao. En effet, dès la 14ème minute, Dudu Cearense ouvrit la marque de la tête. Moins d'un quart d'heure plus tard, Guilherme doublait la mise sur penalty (27'). Malgré ce retard qui paraissait rédhibitoire, Corinthians se relança dès le début du second acte grâce à Emerson, son Qatari de service, entré en jeu à la pause (49'). Reparti sur de bonnes bases, le Timao égalisa moins de cinq minutes après par Alex sur penalty (53'). Désormais à dix suite à l'expulsion de Réver en position d'ultime défenseur, le Galo ne put conserver le point du nul et dut céder à la 74ème minute sur un but de Liédson. En fin de partie, Alex manqua d'aggraver le score sur penalty mais Renan Ribeiro partit du bon côté.
Ce succès permet à Corinthians de prendre 3 points d'avance sur Flamengo et de respirer en tête du classement.


Palmeiras - Bahia: 1-1

Cela fait désormais quatre matches que le Verdao n'a pas remporté la moindre victoire. L'Alviverde peut regretter de n'avoir trouvé le chemin des filets, touchant les poteaux à deux reprises en première période. Car si, en seconde mi-temps, la talentueux Chilien Valvidia trouva enfin la faille à la 54ème minute, la Tricolor de Aço, pourtant pas au mieux jusqu'alors (ah! ce sublime raté de Diones!), égalisa à 25 minutes de la fin. Devançant la sortie de Marcos, Titi offrit un point inespéré aux siens. En fin de match, Maikon Leite manqua une balle de match mais sa frappe mouligasse fut détournée en corner par Marcelo Lomba.
Bref, Palmeiras stagne et ne confirme pas son bon début de saison.


Flamengo - Atlético Goianiense: 1-4

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Invaincu jusqu'à présent, Fla a connu un véritable trou d'air sur sa pelouse face à la Locomotiva Rubro-Negra. Parfois, pour comprendre l'issue d'un match, il suffit de regarder la fiche technique. Oh surprise!, Ronnie était suspendu. Sans lui, ses coéquipiers n'ont pas pesé lourd face à une Locomotiva Rubro-Negra survoltée. Dès la 13ème minute, Pituca devança la sortie trop courte de Felipe pour ouvrir le score. Sur sa deuxième occasion dangereuse, l'Atlético réalisa le break par Juninho (37'). Peu à l'aise dans ses sorties sur corner, Felipe fut une nouvelle fois trop lent et encaissa un troisième pion par Anselmo (51'). Fla but le calice jusqu'à la lie quand Diogo Campos, nouvel entrant, poussa le cuir au fond des ficelles (81'). Sur le coup d'envoi, Jael sauva l'honneur du Mengao qui voit le Timao prendre 3 points d'avance au classement.


América Mineiro - Sao Paulo: 1-1

Deuxième match nul d'affilée pour la Tricolor Paulista qui loupe une bonne occasion de reprendre la place de Flipper à Flamengo. Face à la lanterne rouge, Sao Paulo a attendu la quasi-totalité de la rencontre pour trouver la faille. La tâche des hommes de Batista aurait pu être facilitée si le poteau n'avait pas repoussé la frappe de Rivaldo en début de match. Après avoir dominé l'essentiel de la partie, Marlos parvint enfin faire ficelle à la 85ème minute. La victoire semblait acquise malgré un match pas folichon. Sauf que deux minutes plus tard, Kempes claquait une bicyclette (veuillez dire bikyclette) qui laissa Rogério Ceni pantois (87'). Du coup, la Tricolor partage la troisième place du classement avec Vasco.


Bonus tracks

Seleçao

Mano Menezes a dévoilé sa liste de joueurs. Parmi les 24 joueurs, dix d'entre eux évoluent au pays. Il s'agit des gardiens Fabio (Cruzeiro) et Jefferson (Botafogo), des défenseurs Danilo (Santos jusqu'en novembre) et Dedé (Vasco), des milieux Ralf (Corinthians), Ganso (Santos) et Lucas (Sao Paulo) et des attaquants Neymar (Santos), Leandro Damiao (Internacional) et Ronaldinho Gaucho (Flamengo).
Arrivé en janvier, Dinho est tout simplement excellent depuis une dizaine de matches et son retour n'est pas une fleur faite par le sélectionneur. Reste à savoir maintenant si de capitaine de soirée, Ronnie peut se transformer en capitaine de route dans une Seleçao qui manque cruellement d'un leader charismatique. Et si le pari fou du Ballon d'Or de jouer le Mondial 2014 prenait forme?

Seleçao U20

La classe biberon brésilienne a remporté le titre mondial samedi soir à Bogota au terme d'un match à suspense face aux cousins portugais. Alors qu'il n'avait pas marqué un seul but en six matches, la pépite de l'Internacional et futur Blaugrana Oscar a payé son triplé en finale, ouvrant le score, égalisant et offrant la victoire aux siens. Dans un état proche de la somnolence (il était presque 6 heures du mat' quand même), je fus sorti de ma léthargie par sa frappe décisive à la 110ème minute alors que j'attendais la séance de tirs au but. Du coup, cette finale peut être surnommée la Cérémonie de l'Oscar. Voilà, ça c'est fait.

Classement

1. Corinthians (37 points)
2. Flamengo (34 points)
3. Sao Paulo (33 points)

4. Vasco (33 points)

5. Botafogo (28 points)
6. Palmeiras (28 points)
7. Internacional (26 points)
8. Fluminense (24 points - 16 matches)
9. Coritiba (24 points)
10. Figueirense (23 points)
11. Ceara (22 points)
12. Cruzeiro (21 points)
13. Bahia (20 points)
14. Atlético Goianiense (19 points)
15. Grêmio (18 points - 16 matches)
16. Atlético Paranaense (16 points)

17. Santos (15 points - 15 matches)
18. Atlético Mineiro (15 points)
19. Avai (13 points)
20. América Mineiro (12 points)

Choa d'Arelate

Suivez l'actualité du football en coupé-décalé sur le site horsjeu.net, un site à la limite du footabllistiquement correct!

Ils seront suivis de près (2ème partie)

Ils ont changé de club à l'inter-saison, ils ont déçu et doivent se racheter, ils ont marqué 6 buts en seulement 25 matches et rêvent de Ballon d'Or, gros plan sur les joueurs dont on attend monts et merveilles cette saison.

Aujourd'hui, rien à battre de la grève: la Liga

-Alexis Sanchez: la flèche chilienne a quitté la froide Udine pour la caliente Barcelona. Eblouissant tout au long de la saison aux côtés de Di Natale, Inler, Handanovic and co., Sanchez a régalé à grands coups de turbo. Au total, il a scoré à 12 reprises (0,39 but/match) et a été un des grands artisans de la quatrième place obtenue par l'Udinese en fin de saison. Mais au lieu de jouer le tour préliminaire de Champion's, il a cédé aux sirènes du Barça. Arrivé avec une réputation flatteuse, Sanchez devra passer sur le corps de Pedro pour postuler à une place de titulaire. Il a du pain sur la planche.

-Falcao: 25 buts inscrits en Liga portugaise en 2009/2010, 16 buts en 2010/2011 malgré un premier semestre émaillé de blessures et surtout 17 cageots en Europa League (nouveau record). Les stats du Colombien sont tout simplement impressionnantes. Acheté une misère par Porto (environ 5M€), Falcao a été vendu 40M€aux Colchoneros auxquels peuvent s'ajouter 7M€ en cas de bonnes performances. Ce qui s'appelle faire une plus-valu. Arrivé dans une équipe orpheline du Kun et de Cachavacha Forlan, Falcao aura comme mission de porter un club qui a foiré sa saison précédente et qui voudrait bien se faire sa place au Soleil au milieu de València, Villareal et Malaga. Avec la réputation de losers que se trimbalent les Matelassiers, le choix de Gargamel (en fait, il s'appelle Radamel mais c'est moins drôle) est pour le moins particulier. A moins que ce ne soit qu'une escale d'une année.

-Karim Benzema: bousculé par le Mou, le natif de Bron a réussi une saison encourageante mais encore très éloignée de la réputation qu'on lui a faite. Amaigri de 7 kg superflus après une cure conseillée par Zidane, Rim-K a de gros objectifs, à commencer par mettre Pipita Higuain hors-circuit et de prouver qu'il n'a pas besoin d'une blessure de l'Argentin pour prendre sa place dans le 11 titulaire. Buteur lors de la SuperCopa au Camp Nou, Benzema doit poursuivre ses efforts afin de montrer qu'il peut être autre chose qu'un buteur "à la Anelka", comprendre marquer contre une équipe de second rang dans les dix dernières minutes quand le score est déjà de 3-0. S'il n'y parvient pas, cette saison au Real Madrid pourrait bien être sa dernière et Mourinho demanderait alors à Pérez de sortir le carnet de chèques.

-Sergio Canales: la pépite de Santander est certainement parti trop tôt de son club formateur pour rejoindre la Casa Blanca. Sans temps de jeu, il a été prêté pour deux saisons avec option d'achat à València. Grâce au départ de Mata à Chelsea, une place se libère au milieu du terrain, supposément pour lui. Mais, avec la concurrence de Pablo Piatti, Pablo Hernandez et Dani Parejo, le petit génie aura du boulot s'il veut convaincre Emery. Son arrivée triomphale à València témoigne de l'attente des supporters. Avec une telle réputation, il ne devra pas décevoir. Sinon, sa carrière qui s'annonçait brillante pourrait déjà prendre un fâcheux tournant.

-Fabio Coentrao: acheté 1M€ à Rio Ave par Benfica, le blondinet a été lâché au Real Madrid pour 30M€. Sollicité depuis un bon moment par le Mou, le latéral gauche est allé au bras de fer avec les Aigles pour rejoindre la colonie portugaise des Merengues. Révélé au poste de latéral par Jorge Jesus alors qu'il est un milieu offensif de formation, Coentrao est devenu un titulaire indiscutable avec la Selecçao et avec le Glorioso. Avec Marcelo pour principal concurrent, le Portugais aura une tout autre opposition en face de lui pour devenir titulaire qu'il ne l'avait au SLB.

-Messi: la Pulga n'a pas réussi une bonne saison avec le Barça. Champion d'Espagne, buteur en finale de Champion's contre MU, il n'a marqué que 31 buts en Liga et 12 en C1. Sa moyenne de buts en championnat est famélique (seulement 0,94 but/match), à peine mieux qu'en LDC (0,92 but/match). Franchement, affirmer que le désormais double Ballon d'Or a déçu est un euphémisme. On attend clairement mieux de lui cette saison.
Oh, ça va! Si on peut plus s'marrer!

Cesc Romero

lundi 22 août 2011

Ils seront suivis de près (1ère partie)

Ils ont changé de club à l'inter-saison, ils ont déçu et doivent se racheter, ils ont marqué 6 buts en seulement 25 matches et rêvent de Ballon d'Or, gros plan sur les joueurs dont on attend monts et merveilles cette saison.

Première partie: Ligue hein

-Javier Pastore: arrivé à Paname grâce aux pétro-dollars qataris, El Flaco est attendu comme le Messi(e) de la Ligue 1. Arrivé de Palerme auréolé d'une réputation flatteuse, Pastore aura comme mission de jouer l'esturgeon afin de fournir Gameiro en caviar. Si l'Argentin était critiqué durant la saison, ce serait la preuve éclatante que les Français ne comprennent vraiment rien au ballon. Titulaire en Europa League et entré en jeu face à Valenciennes, Pastore aura certainement besoin d'un laps de temps pour s'acclimater au football français mais, à coup sûr, il sera l'attraction number one de la saison. Côté pression, le gamin a déjà du métier puisqu'il a côtoyé l'inénarrable Zamparini qui change d'entraîneur plus souvent que de chemise.

-Jérémy Ménez: enflammé à outrance dès qu'il réussissait un passement de jambes à la Roma, le natif du 94 a été une des premiers à poser ses valoches au Qatar SG. International, membre de la fameuse Génération 87, l'ancien Giallorossi n'a pas fait le poids en Italie, notamment à cause de sa nonchalance et son caractère de cochon (pour rester poli). Couvé par Ranieri et Totti, il a vite exaspéré Vincenzo Montella en fin de saison. A 24 ans, Ménez en est déjà à son quatrième club, signe qui ne trompe pas quant son instabilité. On l'attend au rebond.

-Lucho Gonzalez: décrié, critiqué, blâmé à outrance (et à tort) la saison dernière, El Comandante a fermé quelques bouches lors des trois premiers matches officiels de l'Ohème. Et, tout à coup, le club veut absolument le conserver. M'enfin, mieux vaut tard que jamais pour s'acheter des yeux. Catalogué "faux lent", expression crétine qui ne veut rien dire, Lucho n'est pas là pour courir vite comme n'importe quel "tout droit" de L1 mais pour accélérer les particules. Car, pour ceux qui n'y captent rien, au football, c'est le ballon qui doit aller vite. C'est de moi, c'est de Johan Cruijff. Prends ça le Stade Rennais!

-André-Pierre Gignac: le révolté du Snickers doit une revanche aux Olympiens. Trop gros, trop perso, trop croqueur au propre comme au figuré, APG a fait un aller-retour express à Merano histoire de fondre un peu et reprend... mais non pas du poids!, avec l'équipe. Une chose est certaine: face aux performances de Rémy, il n'a d'autre choix que de claquer au minimum 15 pions pour espérer rester à l'OM la saison prochaine. Sinon, après Merano, ce sera direction Medrano!

-Eden Hazard: élu deux fois meilleur espoir de L1, élu meilleur joueur de L1 par ses pairs et par des journalistes français persuadés d'avoir devant les yeux le Messi du championnat de France, le Belge (prononcez Belgue) s'apprête à découvrir la Champion's avec le Losc. Un test d'une toute autre dimension qu'un match contre Lorient. Exclu de la sélection pour avoir eu quelques mots doux avec son sélectionneur, Hazard doit prouver qu'il est bien le crack tant attendu et qu'il peut franchir un cap physique et technique. S'il veut partir chez une grosse cylindrée et y faire son trou en 2012, il doit réussir une saison parfaite. Sinon, il ira Arsenal.

-Yoann Gourcuff: acheté un bras par Lyon, le meilleur ami de Franck Ribéry a plus que déçu entre Rhône et Saône. Censé être la figure de proue du jeu lyonnais, Yoyo a enchaîné blessures et contre-performances la saison dernière. Désormais, il doit justifier son prix d'achat car, s'il ne parvient pas à hausser son niveau (certes largement surcoté quand Bordeaux remporta le titre), ça sentira la grosse moins-valu pour Jean-Michel Aulas. Premier joueur hexagonal vendu comme un produit via le merchandising mis en place par l'OL, Gourcuff n'a pas excité grand' monde la saison dernière, hormis quelques midinettes pré-pubères et Laurent Blanc qui l'a sélectionné mordicus à chaque match des Bleus. Déjà (encore) blessé, son début de saison est repoussé et, par conséquent, son pic de forme aussi. Cette saison, YoGour devra faire preuve d'un mental à toute épreuve pour ne pas finir en compote.

Cesc Romero

vendredi 19 août 2011

Des débuts laborieux en Liga Zon Sagres

Désormais, Choa d'Arelate écrit la chronique portugaise en compagnie de Luis Frigo, acolyte d'horsjeu.net:


Francesco della Nuejouls

Présentation de la Liga portugaise época 2011/2012 (2ème partie)

Les autres

Nacional
Le Nacional a réalisé une excellente saison, arrachant une sixième place synonyme d’Europa League. Pas un mince exploit quand on se rappelle que Predrag Jokanovic a démissionné en mars dernier, remplacé par l’inexpérimenté Ivo Vieira (35 ans). Sixième club portugais donc, mais aussi (surtout?) premier club de Madeira. En effet, pour la deuxième année consécutive, le Nacional a fini devant son rival du Maritimo. Evidemment, les ambitions sont là et il faut bien avouer que le président Rui Alves s’en donne les moyens. Ainsi, un nouveau stade et un centre d’entraînement ont vu le jour. Mieux, et c’est assez remarquable pour le signaler, le Nacional est bien géré! De plus, comme tout président ambitieux, Alves aime bien envoyer le bois et se payer la fiole du Maritimo.
Sinon, Alves a un bon pote dans le microcosme du futebol portugais et pas des moindres: Pinto da Costa himself. Et après les transferts récents de Ruben Micael et Maicon, c’est le défenseur brésilien Felipe Lopes qui pourrait bien rallier le Dragao d’ici la fin de saison, avec l’assentiment du patron. Enfin, le Nacional s’est penché sur des joueurs venus de l’ex-Yougoslavie (Giljen et Tomasevic du Montenegro, Stojanovic et Skolnik de Croatie, Todorovic de Serbie et Mihelic de Slovénie) qui pourraient bientôt renforcer les Trois Grands dans un futur proche.

Paços de Ferreira
Pour un petit point, les Castors ont loupé le dernier ticket pour la C3 ravi par le Nacional. Néanmoins, Paços a réalisé une des meilleures saisons de son Histoire en atteignant la finale de la Coupe de la Ligue, remportée 3-0 par Benfica. Surtout, cette saison 2010/2011 a été l’occasion de découvrir un tout jeune attaquant: Pizzi, 21 ans, 7 cageots et un triplé claqué au Dragao (3-3) le 8 mai dernier. Pour une année d’endurcissement, c’est plutôt réussi. Cependant, pour atteindre la 6ème place, il faudra tout de même éviter de prendre des avoinées à l’image de celles reçues à la maison contre Benfica (1-5) et contre Rio Ave (1-6).

Rio Ave
Composé de plus de 75% de joueurs portugais, le club de Vila do Conde a connu une saison 2010/2011 légèrement agitée et achevée à la 8ème place, soit quatre rangs de mieux qu’en mai 2010. Agitée en raison notamment d’un début de baston dans le tunnel entre l’entraîneur Carlos Brito, expulsé, et l’arbitre Bruno Peixao lors du match opposant le Rio Grande au Vitoria Guimaraes, achevé à 8 contre 11 et perdu 2-3 après qu’un deuxième penalty ait été sifflé à la 89ème minute. Agitée aussi en raison de la perquisition en avril dernier de la police aux frontières portugaise qui enquêtait sur une suspicion d’exil illégal concernant trois familles de joueurs brésiliens. Au rayon transfert, le club de Silva Campos vient de récupérer environ 2,5M€, fruit du transfert de Julio Alves, international portugais U20 et frère de l’ancien portiste Bruno Alves, à l’Atlético de Madrid.
Enfin, le vétéran Joao Tomas (36 ans) a réalisé une saison admirable, marquant à 16 reprises pour un ratio 0,55 but/match plus qu’honorable. A la recherche d’un numéro 9 pour la Selecçao, Paulo Bento pourrait faire appel à lui incessamment.

Maritimo
Terminée à une décevante neuvième place, les Lions ont, comme à peu près toutes les équipes de milieu de tableau, connu une saison mouvementée avec le départ de Mitchell Van der Gaag du poste d’entraîneur, remplacé par Pedro Martins, ancien treinador de la réserve. Qualifié pour la C3 en 2011, le Maritimo n’a pas pu rééditer sa performance. Cette déception est d’autant plus amère que la hype insulaire du moment se trouve en face de la rue, au Nacional. De plus, le président Carlos Pereira n’a pas (plus) les mêmes atomes crochus avec celui avec qui il faut toujours être bien: Pinto da Costa of course. Motifs du lézard, le transfert de Kléber et le départ de Djalma, en fin de contrat. En effet, en février dernier, Porto négociait en douce avec l’Atlético Mineiro, propriétaire d’une partie des droits de Kléber tandis que l’Angolais finissait la saison en tribunes car il avait déjà signé en faveur du Dragon. Pour couronner le tout, Porto a intenté une action en justice en réaction aux propos de Pereira qui dans une interview déclara qu’il avait subi des menaces de la part des Portistes.
Enfin, au niveau budgétaire, le Maritimo est en recul, victime de la réussite de son voisin et du bisbille avec Porto qui lui fait perdre de l’argent. Du coup, ça risque d’être compliqué pour retrouver l’Europe.

Union Leiria
Un moment en position de se qualifier pour la C3 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2010/12/lunion-leiria-saccroche-au-trio.html), le club au lys s’est littéralement effondré en fin de saison et a achevé l’exercice 2010/2011 en dixième position. Le club par lequel est passé un certain José Mourinho est dans une position critique eu égard à ses finances délétère, héritage de l’Euro 2004. Dans la mesure où l’Etat portugais n’a financé la construction des enceintes qu’à hauteur de 15%, ce sont les municipalités qui doivent raquer. Ainsi, la mairie de Leiria doit se coltiner pas moins de 4 crédits pour rembourser 54,5M€, soit 20 ans de bonheur. Le divorce entre Leirisport (la société municipale qui gère l’activité du stade) et la SAD est consommé et l’enceinte Dr Magalhaes Pessoa est à vendre pour 63M€. Dès lors, dans un contexte, il est peu surprenant de constater que les joueurs ne sont pas payés ou avec énormément de retard. Une grève a bien failli éclater en avril dernier et a été évitée in extremis.
Cette saison, l’UDL prend ses quartiers dans le stade de Marinha Grande en réaction au différend qui le lie à Leirisport. L’année risque d’être longue.

Olhanense
Treizième en 2010, onzième en 2011, les Lions (alcunha très original hein!) ont assuré l’essentiel en assurant leur maintien à deux journées de la fin. Néanmoins, le club d’Olhao a achevé le précédent exercice avec le plus grand nombre de matches nuls (13 contre 14 en 2010) ainsi qu’avec la pire attaque du championnat (24 buts inscrits). Pour sa première année sur le banc, Dauto Faquira a fait le boulot malgré tout en dépit de stats guère reluisantes car, en plus d’avoir une moyenne de buts marqués inférieure à 1 par match, Olhanense a encaissé 34 pions, soit une différence de -10.
Mais au-delà du simple bilan comptable, les Lions ont connu une fin de saison compliquée en raison du contrôle positif à la prednisolone (un corticostéroïde de synthèse) de son gardien brésilien Ricardo Baptista lors du match face à l’Académica Coimbra en janvier dernier. La sanction de première instance est tombée fin juillet: deux ans loin des terrains. Un moindre mal puisqu’il risquait huit ans de suspension.
Pour la nouvelle saison, Olhanense a obtenu les prêts de trois joueurs du Sporting Portugal: Wilson Eduardo (27 matches et 5 buts pour l’international espoir avec Beira-Mar en 2010/2011), Mexer (pour la deuxième saison consécutive) et Pereirinha (de retour de cavale from Kavala).
Promu en 2009, Olhanense peut raisonnablement envisager une place dans le Top 10 cette saison à condition toutefois de se trouver une attaque digne de ce nom. Ce serait une belle manière de célébrer son centenaire.

Vitoria Setubal
Sauvés in extremis en 2010 (14ème), les Sadinos ont grimpé de deux places en 2011. Une performance pas si anecdotique au vu des problèmes rencontrés. En effet, entre une baston évitée de justesse entre supporters et joueurs, le départ de Manuel Fernandes fin février remplacé par Bruno Ribeiro (35 ans), les problèmes de trésorerie et les déclarations tapageuses d’Aurélien Collin avant de partir vivre le rêve américain à Kansas City, Setubal a passé une saison pour le moins difficile. Cela dit, les supporters ne sont pas ingrats avec leurs joueurs puisque Jailson, le buteur du maintien, a reçu une prime de 2000€ payée par la torcida locale. Les Marseillais voulaient faire la même chose avec Gignac mais avec des Nuts.
L’exercice 2011/2012 s’annonce compliqué et obtenir le maintien serait synonyme d’une bonne saison car il semble utopique d’espérer retrouver la sixième place accrochée en 2008.

Beira-Mar
Treizième la saison passée, les Aurinegros ont de l’ambition. En effet, depuis lundi dernier, le club est passé sous forme de SAD, une société sportive. Le nouveau taulier s’appelle Majid Pisyhar, un homme d’affaire canado-iranien, détenteur de 80% des parts du club. Un mec d’origine canadienne qui reprend un club, ça ne sent pas forcément le succès. N’est-ce pas Jack K.? Pas à son coup d’essai dans le football, actuel propriétaire du Servette de Genève, Pisyhar s’était gamelé en Autriche avec la rétrogradation en D2 puis D3 de l’Admira Wacker. Une aventure initiale qui s’était achevé par une mise en liquidation en novembre 2007.
Lors de la cérémonie d’officialisation, le nouvel homme fort du club d’Aveiro, promu la saison dernière, a clairement annoncé son objectif: la première place! Ni plus ni moins. Vu la conjoncture actuelle au Portugal et le retard de Beira-Mar comparé ne serait-ce qu’à Braga et Guimaraes, on peut se poser des questions. Par ailleurs, la mairie a refusé de confier la gestion du stade au club. Un stade construit pour l’Euro 2004 loin d’être amorti avec un séjour en deuxième division et des supporters qui ont mal accepté que l’enceinte soit bâtie à l’extérieur du centre de la Venise portugaise. Une qualif’ en Europa League serait une première étape dans ce nouveau cycle. Car si les résultats ne suivaient pas, en plus de faire fuir son richissime nouveau patron, cela pourrait conduire à une destruction pure et simple d’un stade flambant neuf qui coûte 650 000€ par an en frais de fonctionnement à la mairie en plus des 58M€ de crédits à payer pour rembourser le coût de construction.

Académica
Une saison 2010/2011 bien moisie pour la Briosa qui s’est sauvée dans les dernières journées. L’ancien club d’AVB a bien failli passer à la trappe et n’a dû son salut qu’au réveil trop tardif de Portimonense. Pourtant, Os Estudiantes avaient commencé la saison tambour battant en se payant le scalp du Benfica à la Luz et faisaient figures de candidats sérieux à une qualification en C3: http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2010/09/coimbra-en-alternative.html. Mais après avoir pointé au deuxième rang lors de la 6ème journée derrière l’inaccessible Porto, l’Académica a coulé petit à petit, ce qui a entraîné le départ du Bicho Costa en décembre. Son successeur José Guilherme n’a pas fait long feu et a été remplacé par Ulisses Morais… giclé en fin de saison!
Début juin, José Eduardo Simoes a été élu pour la troisième fois au poste de président et, après avoir envisagé l’hypothèse Van der Gaag, c’est finalement l’ancien capitaine portiste Pedro Emanuel (36 ans), sa première option, qui a été nommé treinador. Apparemment, les socios de la Briosa ne sont pas rancuniers puisque Simoes a été condamné en mars dernier à 4 ans et 7 mois de zonzon pour crime de corruption active pour crime illicite, peine suspendue grâce au paiement d’une amende de 30 000€ versée à deux associations caritatives. Au passage, le club a dû verser une prune de 200 000€ pour avoir profité des agissements de son cher président.
Afin de renflouer les caisses, suivant l’exemple du Sporting Braga, le stade de Coimbra prend le nom d’une société de produits électriques.
Après avoir lancé Domingos Paciência, José Guilherme et AVB, la Briosa donne sa chance à un très jeune entraîneur. La bonne solution pour redonner du souffle à l’Académica?

Les promus

Gil Vicente
Le champion de deuxième division est retour parmi l’élite après cinq ans de purgatoire suite au cas Mateus en 2006 (contrat non réglementaire selon la Ligue, pas selon la justice) qui entraîné la relégation du club de Barcelos et du repêchage de Belenenses. Club très populaire, 7ème affluence du pays même en D2, son président Antonio Fuiza souhaite voir le club au même niveau dans la hiérarchie locale. Cependant, le destin des nouveaux venus se situe davantage dans le bas du tableau et se maintenir, à l’image de Beira-Mar la saison dernière, suffirait au bonheur des Galos.

Feirense
Promu à la photo finish, les Azuis da Feira font leur retour en Liga après 21 ans d’absence. Pour sa première saison sur le banc, Quim Machado (44 ans) a permis à son club d’enfin accéder à l’élite après avoir fini 5ème en 2009 et 3ème en 2010 avec Francisco Chalo à sa tête. Conséquence de la montée, Feirense débute sa saison dans le stade Jorge Sampaio de Vila Nova de Gaia, à 30 km de Feira avant un retour dès la 5ème journée dans son antre de Marcolino de Castro.
Evidemment, l’objectif est le maintien.

Si avec ça, vous n’arrivez pas à vous intéressez au championnat portugais, je peux plus rien pour vous!

Suivez l'actualité du football en mode décalé sur le site horsjeu.net, un site à la limite du footballistiquement correct.

Choa d'Arelate

Présentation de la Liga portugaise época 2011/2012 (1ère partie)

Une présentation exhaustive (Mac Queen) pour commencer cette saison 2011/2012, en attendant la première journée de ce week-end.

Les Trois Grands

FC Porto

Coup d’oeil dans le rétro
Avec André Villas-Boas, les Dragaoes ont tout raflé la saison dernière. Hormis une Coupe de la Ligue laissée à Benfica, les Portistes ont accumulé les trophées: Supertaça, Liga, Taça, Europa Ligue. N’en jetez plus, le club de l’inénarrable Pinto da Costa a écrasé le football portugais avec une facilité déconcertante, ne subissant aucune défaite en championnat et se permettant le luxe de récupérer le titre perdu en 2010 au détriment de Benfica sur la pelouse de la Luz. Pas mal comme vengeance.
Surdoué de 33 ans et treinador de son club de coeur, AVB avait promis au peuple portiste qu’il resterait au moins une saison de plus au Portugal. Sauf que les histoires d’amour finissent mal en général. Levant la clause libératoire de 15M€, Chelsea s’est offert le rouquin qui a toujours refusé d’être comparé au Special One Mourinho. Le point de chute choisi n’est certainement pas le plus adéquat pour atténuer la comparaison. Du coup, Villas-Boas est devenu Judas-Boas. Le moment idéal pour me faire un peu de pub: http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2011/06/villas-boas-ballade-pour-un-traitre.html.
Par conséquent, c’est son adjoint Vitor Pereira qui sera sur le banc pour l’affrontement au sommet en Super Coupe d’Europe face au Pep-show catalan.

L’entraîneur
Le rouquemoute parti, Vitor Pereira prend du galon. Agé de 43 ans, l’ancien coach des U15 du Dragon et adjoint d’AVB franchit le Rubicon pour diriger Hulk & co. Pas une mince affaire tant la saison 2010/2011 fut exceptionnelle. Avec, comme dernière expérience en tant que treinador, deux années sur le banc de Santa Clara (de 2008 à 2010), Pereira a comme mission d’emmener les Portistes sur le toit de l’Europe, huit ans après le Mou. Ce serait une bien belle manière de glisser une quenelle à Judas-Boas. En attendant, le FCP a remporté la SuperTaça contre le Vitoria Guimaraes (2-1) grâce à un doublé de Rolando. De quoi le mettre en confiance.

Les transferts
Arrivés en provenance de Santos, Alex Sandro et Danilo font partie de la jeune du Peixe vainqueur de la Libertadores. Pinto da Costa a blousé Luis Felipe Vieira, notamment pour Danilo. LFV avait « offert » Kardec en prêt, pensant que la balance pencherait en sa faveur. Ben non! Le président portiste a fixé la clause libératoire à 50M€ pour chaque joueur.
Djalma est arrivé en provenance du Maritimo en fin de contrat.
La grosse attente concerne Iturbe, le « Messi Guarani », né au Paraguay mais de mère argentine. Il a été formé au Cerro Porteno. Paraît même qu’il a eu de bons moments avec une certaine Larissa Riquelme. Ce sont les routiers sud-Am’ qui vont être jaloux…

Les ambitions
Faire aussi bien que la saison dernière bien que cela paraisse quasi-impossible. Mais avec une telle génération, Pereira peut légitimement viser une demi-finale de C1.

SL Benfica

Coup d’oeil dans le rétro
Incapable de résister à la furia portiste en grande partie à cause d’un début de saison cataclysmique, les Aigles doivent une revanche à leurs supporters. Adulé après le titre obtenu en 2010, Jorge Jesus est passé à deux clous de la crucifixion mais a finalement été maintenu par Luis Felipe Vieira. Et l’objectif est simple: le titre sinon rien.
Troisième de son groupe en Champion’s derrière Schalke et Lyon, les Encarnados se sont refaits la cerise en Europa League mais, alors que la qualif’ en finale leur tendait les bras, Braga a sorti LE match parfait pour s’offrir un voyage en première classe direction Dublin.
A la décharge de JJ l’Amoroso, il faut dire que ses joueurs n’ont pas été au top du Hip-Hop. Entre Tacuara Cardozo longtemps (toujours?) hanté par son penalty loupé contre l’Espagne, El Conejo Saviola sur le déclin, le Clown Aimar trop souvent blessé, Boucles d’Or David Luiz qui se fait la belle à Chelsea, la Passoire Roberto achetée 8,5M€ à l’Atlético de Madrid et responsable de nombreuses erreurs et un banc de touche pas assez fourni, les Benfiquistes n’ont jamais été en mesure de se transcender.
Alors, une grande partie de l’effectif a été renouvelé et remodelé pour mener à bien la mission reconquête.

L’entraîneur
Jorge Jesus a vécu une saison catastrophique. Messie en 2010, JJ a frôlé le limogeage après un championnat déjà terminé au bout de 2 mois, une élimination en demi-finale d’Europa League face à Braga, un titre perdu sur sa pelouse contre Porto. A cela, s’ajoute le remboursement d’un arriéré d’impôts, souvenir de sa période au Vitoria Setubal. Finalement, Luis Felipe Vieira l’a maintenu en poste avec comme mission de déglinguer le FCP. Avec des arrivées de qualité mais toujours avec le problème Cardozo sur le râble, Jesus semble armer pour récupérer le titre obtenu en 2010. Sinon, ce sera la porte.

Les transferts
Gros boxon chez le Glorioso qui est parvenu à gicler Roberto, acheté 8,5M€ la saison dernière à l’Atlético Madrid et revendu 100 000€ de plus à Zaragoza. Un véritable miracle. Mais avant de réaliser le coup de l’année, les Aigles ont pris Eduardo (encore un Gaston Lagaffe) et Artur from Braga. En défense, on retient les arrivées de Garay en provenance du Real Madrid et de Capdevila, le latéral champion du Monde. Au milieu, LFV a arraché Nolito au Barça et il est annoncé comme la future estrela des Encarnados. Auteur d’une bonne saison à Vitesse, Matic quitte Chelsea pour la Luz. On attend aussi beaucoup d’Urreta, revenu de quelques années de prêt, notamment au Penarol, de Witsel qui a préféré Benfica au Milan et d’Enzo Pérez, vainqueur de la Libertadores 2010 avec Estudiantes. Devant, Rodrigo, acheté l’an dernier aux Merengues et prêté à Bolton, Rodrigo Mora, arrivé auréolé d’une victoire en apertura en Uruguay avec le Defensor Sporting ainsi que l’international U20 Nélson Oliveira devront vraisemblablement pallier le départ de Cardozo qui rêve du Besiktas pour le flouze. Au moins, lui ne s’en est pas caché.

Les ambitions
Supplanter Porto sur tous les tableaux et rabattre le caquet de Pinto da Costa.

Sporting Portugal

Coup d’oeil dans le rétro
La saison dernière a été l’une des plus catastrophique de l’Histoire du club. Le Président Bettencourt a démissionné et Godinho Lopes est sorti vainqueur des urnes en mars dernier. Malgré tout ce tumulte en coulisses, les Lions ont fini sur le podium devant Braga et se sont qualifiés pour l’Europa League. L’arrivée de Godinho Lopes à la tête des Vert et Blanc a entraîné de nombreux changements, à commencer par l’arrivée de Domingos Paciência sur le banc et avec des transferts dont on attend beaucoup comme Onyewu, Bojinov, Jeffren ou encore Van Wolfswinkel. Après beaucoup de frustrations et d’échecs accumulés depuis des années, cette saison marque le début d’un nouveau cycle qui a pour objectif principal de voir le SP réduire l’écart qui le sépare de Porto et de Benfica.

L’entraîneur
Après deux saisons idylliques à Braga, Domingos Paciência franchit un cap en rejoignant les Lions. L’ancien buteur de Porto arrive à Lisbonne auréolé d’une qualif’ en Champion’s après avoir fini Flipper en 2010 et finaliste de la C3 en 2011. Arrivé dans les bagages de Godinho Lopes, Paciência doit redorer le blouson des Vert et Blanc, à la ramasse en championnat ces deux dernières saisons et en quête du titre depuis 2002. Membre de la génération dorée des entraîneurs portugais, Paciência a profité de l’arrivée du nouveau président pour renouveler une partie de l’effectif, une nécessité pour espérer lutter avec les Dragons et les Aigles.

Les transferts
Extrêmement actif, le SP s’est fait zizir et a recruté dans le tricoteur Van Wolfswinkel, Jeffrén et surtout Bojinov. Cependant, qui dit régaleur de chique dit gars ingérable. Mais avec Onyewu, dont le seul fait d’arme au Milan fut de découper Zlatan à l’entraînement, on se dit que Paciência a le sécateur qui lui faut pour calmer tout ce beau monde. Les choix sont ambitieux, reste à savoir s’ils seront payants sur le terrain. C’est pas gagné d’avance.

Les ambitions
Difficile de faire pire que lors des deux dernières saisons. Une place en Champion’s comblerait les Lions pour commencer ce cycle.

Les valeurs montantes

Sporting Braga

Coup d’oeil dans le rétro
Deuxième en 2010, quatrième en 2011 mais finaliste de l’Europa League, le Sporting Braga est à une saison charnière de son histoire récente. Désireux de faire de son club le quatrième Grand du Portugal, Antonio Salvador est en passe de réussir son pari. Avec un effectif qui ne payait pas de mine, les Archevêques sont parvenus à se remettre d’une première moitié de saison décevante et d’un parcours en Champion’s commencé par une rouste mémorable face à Arsenal (6-0) mais finalement achevé en troisième position après une revanche gagnée dans son stade bucolique face aux Gunners (2-0). La saison 2010/2011 a réellement commencé en janvier après les départs d’une palanquée de joueurs. Même si Braga aurait pu accrocher la troisième place, la saison des Guerriers du Minho a été plus que satisfaisante. Cependant, le départ de Paciência pourrait avoir une grande incidence sur le futur proche de Braga.

L’entraîneur
Leonardo Jardim prend la relève de Paciência. On a connu travail plus aisé. Après deux saisons à Beira-Mar qu’il a fait remonter en 2010 et maintenu l’année suivante, le technicien luso-vénézuelien de 37 ans s’attaque à son premier grand chantier dans un club ambitieux, pas du tout rassasié par ses deux dernières saisons remarquables. Après avoir révélé Jesus et Paciência, les Archevêques ont-ils encore eu la main heureuse?

Les ambitions
Retrouver la Champion’s en fin de saison et remporter une coupe, histoire de mettre un trophée sur la cheminée.

Vitoria Guimaraes

Coup d’oeil dans le rétro
Très ambitieux lui aussi, Emilio Macedo est parvenu à faire du Vitoria un habitué du haut du tableau, en attendant mieux. Effectivement, la réussite de Braga lui donne des idées et la finale de Taça perdue face à Porto (6-2) atteste d’une véritable progression. Qualifiés en Europa League, les Vimaranenses n’ont fini qu’à seulement 5 unités du podium. Néanmoins, ils ont fini l’exercice 2010/2011 avec une différence de buts de -1. Cinquième meilleure attaque de la Liga (36 buts marqués), Guimaraes n’a fini dixième défense du championnat (37 buts encaissés), derrière Beira-Mar modeste 13ème. Avec une arrière-garde plus compétitive, le Vitoria peut aspirer à mieux.

L’entraîneur
Arrivé la saison dernière en provenance du Nacional, Manuel Machado n’en est pas à son coup d’essai avec le Vitoria puisqu’il a débuté sa carrière d’entraîneur chez les Vimaranenses avec les U19 en 1990. Adjoint en 95/96, il était revenu au bercail en temps que numéro 1 en 2004/2005. Avec le Nacional, il avait réussi l’exploit de hisser le club insulaire au quatrième rang en 2009. Il débute sa onzième saison consécutive en D1.

Les ambitions
Accrocher une nouvelle fois l’Europa League, gagner une place au classement et bien figurer en coupes avec, cette fois-ci, une victoire à la clef.

Suivez l'actualité du football en mode décalé sur horsjeu.net, un site à la limite du footballistiquement correct.

Choa d'Arelate