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dimanche 24 juillet 2011

Celeste edición Copa América épisode V: pour devenir inoubliable

Qualifiée sans trembler face au Pérou (2-0), la génération Forlan a l'occasion de "devenir inoubliable" dixit Cachavacha. Cela fait 16 ans que l'Uruguay n'a pas soulevé le titre continental et, dans cette Copa América déjouant tous les pronostics, le demi-finaliste du Mondial aurait tort de ne pas se méfier du Paraguay qui, malgré un football davantage axé sur la chance que sur le jeu, est tout de même parvenu à se hisser en finale.

L'Argentine est une terre prospère pour les deux équipes finalistes. En effet, la Celeste avait triomphé en 1987 après avoir vaincu l'Albiceleste en demi tandis que les Guaranis l'avaient emporté en 1979 lors d'un tournoi de plus de 5 mois achevé à Buenos Aires. Evidemment, chacune des deux équipes y voient un signe annonciateur de victoire.

Si l'Uruguay n'a pas vendu du rêve durant la compétition, que dire du Paraguay, auteur de 5 matches nuls, au propre comme au figuré, s'en sortant en quart face au Brésil et en demi face au Venezuela uniquement grâce aux exploits de son gardien Justo Villar et à la maladresse des tireurs brésiliens.

Une victoire de la Celeste couronnerait la magnifique saison de l'Uruguay, tant pour la sélection des moins de 17 ans, vice-championne du Monde face au Mexique, que pour le Penarol, finaliste malheureux de la Copa Libertadores face à Santos en juin dernier. Par ailleurs, cela validerait toute la politique mise en place par la fédération depuis quelques saisons, encadrant les jeunes pousses depuis la sélection des moins de 15 ans jusqu'à l'équipe A.

Arrivée avec davantage de doutes que de certitudes, la Celeste a profité à plein de la faillite des favoris argentins et brésiliens pour parvenir en finale et ce, en dépit d'une phase de groupe guère rassurante. Avec El Maestro Tabarez aux commandes depuis 5 ans, l'Uruguay a retrouvé son lustre d'antan et confirme son excellent Mondial. Et, avec la possibilité dépasser le rival argentin au nombre de succès en Copa América, c'est peu dire que les Charruas ne veulent absolument manquer le rendez-vous de ce soir.

Kiko Platense

lundi 18 juillet 2011

dimanche 17 juillet 2011

Celeste edición Copa América épisode IV: Cry for me Argentina!

Briseuse de rêves, la Celeste n'a pas failli à sa réputation et a triomphé de l'Argentine en quart de finale de la Copa América. Dans un match aux multiples rebondissements, les Charruas ont fait montre d'un état d'esprit exceptionnel pour venir à bout du favori de la compétition toujours en quête d'un trophée continental depuis 1993. En dépit des doutes qui entouraient sa sélection, El Maestro Tabarez a une nouvelle fois guidé ses hommes vers le carré dernier et les coéquipiers de Forlan peuvent espérer rejoindre leurs aînés vainqueurs en 1995.

Guère en verve depuis le début de la compétition, Argentins et Uruguayens devaient passer outre leurs doutes pour accéder en demi-finale. Pas le temps pour un round d'observation. Dès la 6ème minute, à l'affût d'un ballon relâché par Romero sur coup franc, El Ruso Pérez s'arrachait pour suffisamment pousser le cuir derrière la ligne.

Il ne fallut pas longtemps aux Albicelestes pour revenir à hauteur. En effet, grâce à une galette signée La Pulga Messi, Pipita Higuain plaça une tête hors de portée de Nando Muslera, nouveau joueur de Galatasaray.

Cependant, terriblement en mis en danger sur chaque coup pied arrêté, immanquablement frappé par Cachavacha Forlan, l'Argentine frôla la correctionnelle quand Diego Lugano vit sa tête lobée heurter la transversale d'El Chiquito Romero juste avant la pause.

Découpeur façon Freddy Krueger, Diego Pérez passait de la lumière à l'ombre à la 39ème minute. Annihilant une amorce de contre-attaque, l'ancien Monégasque recevait un deuxième avertissement (il prit le premier après seulement trois minutes!) et gagnait le droit de prendre sa douche en avance. Mais, fidèles à leur garra inscrite dans leur ADN, les Charruas ne baissèrent pas les bras. Bien au contraire. Sous les ordres du maître tacticien Oscar Tabarez, la Celeste resserrait les rangs malgré les fulgurances de Messi, peut-être jamais aussi intenable sous le paletot de la sélection.

Pendant d'El Ruso côté argentin, Javier Mascherano eut également droit à son carton rouge, piégé par Luis Suarez à la 87ème minute. Le capitaine céda donc son brassard de capitaine à la Pulga pour les prolongations.

Capable d'alterner l'excellent avec le pérave, Nando Muslera sortit un match majuscule comme à l'époque du Mondial 2010. Auteur d'un double arrêt exceptionnel en prolongations, un réflexe du pied sur un coup franc détourné de Carlitos Tévez suivi d'un plongeon Spider Man Thierry Omeyer, l'ancien portier de la Lazio sauva la maison uruguayenne.

Toujours à l'aise dans les séances de tirs au but, remember Uruguay-Ghana et Uruguay-Pays-Bas en amical en juin dernier, contrairement aux poisseux Argentins, les Charruas ne tremblèrent pas un brin tandis que le "jugador del pueblo" Tévez vit sa frappe détournée par El Nene Muslera. Pas un hasard finalement pour un joueur totalement paumé et étrangement traité par Batista depuis un an.

Sans tapage, la Celeste a passé l'obstacle argentin au terme d'un match plein de suspense. S'ils ont très peu fait trembler les filets, l'état d'esprit formidable ainsi que l'intelligence de jeu de Forlan et Suarez témoignent de la force mentale uruguayenne. Vainqueur de ce 281ème clasico rioplatense, l'Uruguay a démontré que sa performance de 2010 n'était pas le fruit du hasard et que la conquête de la Copa América n'était pas un voeu pieux.



Kiko Plantense

samedi 16 juillet 2011

Celeste edición Copa América épisode III: souviens-toi du 16 juillet!

Qualifiée sur la plus petite des marges contre un Mexique rajeuni, la Celeste a hérité de l'Argentine en quart de finale. Après un parcours chaotique lors de la phase de groupe, Albicelestes et Charruas joueront sans filet, avec une pression particulière sur les Argentins qui n'ont d'autre alternative que de remporter cette Copa América organisée sur leurs terres. En souffrance durant le premier tour, les Uruguayens se sont trouvés un nouveau buteur décisif en la présence du Portiste Alvaro Pereira mais peuvent compter sur Suarez et, évidemment, Cachavacha Forlan qui monte en puissance.

Dans l'histoire du football uruguayen, la date du 16 juillet tient une place toute particulière. En effet, elle coïncide avec deux événements majeurs: la première victoire charrua en Copa América en 1916 et le célèbre Maracanaço de 1950 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2011/02/un-match-de-legende-le-maracanaco.html).
Nécessairement superstitieux, les Uruguayens ne parlent aujourd'hui que de la victoire en 1916. Et pour cause, la première victoire continentale de la Celeste lors de la toute première Copa América fut remportée contre l'Argentine, en Argentine.

Rivaux ancestraux, l'Uruguay et l'Argentine partagent cette culture de la grinta, le fait de ne jamais rien lâcher. Au final, le derby rioplatense donne rarement lieu à des matches fabuleux mais souvent tendus voire irrespirables, remember le match de qualif' pour la Coupe du Monde 2010 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2009/10/la-charrua-avant-le-jeu.html).
Le fameux match de 1916 en témoigne. En effet, après quelques minutes de jeu, des incidents éclatèrent à l'intérieur du stade de Gimnasia y Esgrima de Buenos Aires. La partie fut interrompu et rejoué le lendemain. Le match nul obtenu par la Celeste suffit pour soulever le trophée.

Ce soir, les Uruguayens et les Argentins disputeront le 221ème clasico de l'histoire. Le premier eut lieu en 1889 dans la Blanqueada de Montevideo. Si les Albicelestes ont remporté 99 de ces affrontements contre 65 pour la Celeste, l'Uruguay a, en revanche, souvent réussi lors des grands événements. Ainsi, les Charruas triomphèrent en finale des Jeux Olympiques en 1928, en finale du Mondial 1930, sans oublier la demi-finale de la Copa América 1987 jouée en Argentine. Dans l'équipe bleue et blanche, figurait un certain Sergio Batista, actuel sélectionneur de l'Albiceleste.

Vainqueurs des deux derniers clasicos rioplatenses, Messi and co. partent légitimement favoris mais n'ont pas le droit à l'erreur devant leur public peu rassuré malgré une large victoire (3-0) face aux jeunes Ticos costariciens. A l'inverse, l'Uruguay vit une période troublée par l'incertitude planant autour de la poursuite des carrières internationales des deux Diego, Lugano et Forlan. Quoi qu'il en soit, le quart de finale de ce soir répondra toujours au même leitmotiv: un clasico ne se joue pas, il se gagne.

Kiko Platense

mardi 12 juillet 2011

Nés un 12 juillet

Cela fait 13 ans. Treize ans déjà serait-on tenter d'écrire. Un soir de 12 juillet 98, les Français découvraient un sport dont ils n'avaient jamais entendu parler. Jeu à 11 contre 11 dont le but est de mettre un ballon dans des cages gardées par deux types avec des gants qui peuvent prendre le ballon avec les mains, le football devenait enfin populaire dans l'Hexagone. Jour de gloire pour les passionnés, jour de découverte pour l'immense majorité. Depuis, en France, plus rien ne fut comme avant: le Footix était né!

Avant le Mondial 98, le football était faiblement considéré. Pour preuve, Téléfoot était encore une émission de qualité qui donnait envie de jouer au ballon. A l'époque, il y avait du foot, rien que du foot. Pas d'intervention intempestive de "spécialistes" qui sont tellement spécialistes qu'ils sont surtout tricards et au chômdu. Pas de pseudos reportages sur la vie des joueurs dont on a, à vrai dire, pas grand'chose à faire. Rien de tout cela. Les résumés de matches étaient exhaustifs et, à la fin, on avait droit au Top but.
En fait, le foot n'intéressait les gens qu'en de rares occasions (épopées de Reims et Sainté, Euro 84) et les performances en Champion's de Nantes et Monaco passaient relativement inaperçues malgré leur niveau de jeu.

En fait, le foot traînait (rien à voir avec Charles) une réputation de sport pour beaufs, tendance chips-Kro-grattage testiculaire, un loisir d'idiots voire d'illettrés. Avant le titre de champion du Monde, M6 se revendiquait la chaîne 0% foot. Les temps ont bien changé puisque désormais la petite chaîne qui monte est prête à tout pour passer du foot sur son antenne, y compris un Trophée des Champions ou un Luxembourg-France commentés (façon de parler car même les supporters marseillais le trouvent chauvin) par Ferreri.

Avec ce 3-0 historique, le football est devenu sujet de discussion national. Tout le monde s'en mêle, tout le monde a son avis sur la question. Ministres, philosophes, sociologues, tous se sont emparés du football, souvent pour n'en dire que des conneries, sinon, c'est pas drôle. C'est bien simple, depuis treize ans, les lieux communs se multiplient que ce soit à propos des joueurs qui composent la sélection ou à propos des supporters, la plupart méchants, buveurs de bières et dérouilleurs de flics, semant la pagaille et la désolation partout où ils passent.

Sommet de la bêtise, on nous a rebattu les esgourdes avec le fameux slogan "black-blanc-beur". Comme si 22 mecs et un coach avec un accent du terroir allaient tout arranger... Sur des airs de I will survive (merci Candela! Néanmoins, ça reste mieux que Waka waka conseillé en pharmacie pour choper une bonne gastro) et de "Et un, et deux et trois zéro", la France voyait dans les Zidane, Thuram, Karembeu et consorts le magnifique symbole de l'intégration à la française. C'était beau. Certains ont chialé.

Evidemment, la victoire à l'Euro 2000 ne fit qu'accentuer ce sentiment. La France se la racontait et, toujours aussi sûre d'elle (c'est dans son ADN), commençait à coudre une deuxième étoile au-dessus du coq. Et tout s'écroula en Corée du Sud. Les Footix découvraient la défaite. Etrangement, ça leur plut beaucoup moins. Et de héros, les Bleus devinrent zéros. Si populaires pendant 4 ans, ils furent fustigés pour leurs publicités, leurs top-models (Karembeu en sait quelque chose, sifflé car jalousé), leurs bagnoles. Starifiés par les Footix, les footeux étaient mis au piloris par ceux qui les avaient adulés, souvent sans raison, souvent par mimétisme. Autrefois, celui qui s'affirmait supporter passait pour un con; désormais, c'est celui qui n'a pas d'avis sur le foot qui est une andouille.

Malgré l'intermède de 2006, l'Equipe de France ne fait plus rêver les foules, raison de plus pour lui cogner allègrement dessus. Trop de "non-blancs" sélectionnés, trop de bling-bling, trop de trop. L'épisode de Knysna cristallisa encore davantage toute la haine des Français envers ces joueurs gâtés, surpayés, incultes, incapables d'aligner 2 phrases sans faire une faute. Chouchou des Français, Ribéry devint honni. Par sa faute certes mais pas seulement. L'affaire Zahia passa par là bien sûr et la France découvrit la face B du football moderne dont Ti Franck n'est finalement qu'un acteur parmi tant d'autres. Bizaremment, quand il s'agit d'un homme politique, nombreux sont ceux qui réclament de la mansuétude et le respect de la présomption d'innocence. Il est nettement plus aisé de taper sur des footeux qui ont, pour la majorité, arrêté les études à 14 ans et vivent dans une bulle depuis qu'ils sont gamins. Ainsi, il est de bon ton de rosser les footballeurs, comme s'ils devaient expier leurs péchés, s'excuser de bien gagner leurs vies alors qu'ils ne font que taper dans un ballon.

Frustrés par le niveau de l'EdF de football, les Footix changèrent de sports. Ce fut le rugby en 2007; ce fut le handball par la suite. Intérêt éphémère bien sûr. Le soufflet de la Coupe du Monde de Rugby retomba aussitôt la défaite face à l'Angleterre sifflée par l'arbitre. L'effet sera le même quand les handballeurs cesseront de marcher sur l'eau.

Néanmoins, le Footix préfère le foot. Alors, il le compare avec tout. L'environnement tout d'abord. Ah! Ils sont si gentils les supporters de rugby comparés à ceux du foot! On peut y aller en famille, tout ça tout ça. Le salaire ensuite. Ah! Ils sont plus humains les rugbymen, ils sont plus accessibles tout ça tout ça. Les réactions sur la pelouse aussi. Ah! Ils ne contestent pas, ne se roulent pas parterre comme au foot tout ça tout ça. La hype dure jusqu'à la première désillusion. Et si tu aimes tellement le rugby, la solution est simple: va voir du rugby et arrête de nous casser les nougats!

Depuis 3 semaines, le peuple Footix se pique de football féminin, persuadé que les Bleues seront championnes du Monde dimanche prochain, sans avoir vu le moindre match de leur vie, mis à part le dernier quart d'heure de la finale de Champion's du mois dernier. Une chose est certaine, si Abily and co. ne soulèvent pas la coupe, elles retourneront à l'anonymat d'ici 6 mois, une fois que les plateaux télés ne les inviteront plus. Et, si elles gagnent, combien seront présents sur les Champs-Elysées pour les fêter et combien iront les voir au stade la saison prochaine?

Depuis le 12 juillet 98, le sport français s'est trouvé de nouveaux horizons et il est somme toute logique qu'il ait attiré de plus en plus de monde. Simplement, de la même manière qu'il paraîtrait totalement incongru de mettre un philosophe au Ministère des Finances, il serait mignon tout plein que ceux qui ne connaissent absolument rien au sport évitent de donner leur avis autorisé, ne serait-ce que pour épargner nos oreilles. Oui, c'est méchant. Oui, c'est prétentieux. Oui mais c'est vrai.

Choa d'Arelate

Celeste edición Copa América épisode II: entre deux rives

Après une entrée en lice décevante face au Pérou (1-1), la Celeste devait impérativement se rassurer face au Chili. Vainqueur face à un Mexique rajeuni (2-1), la Roja chilena, emmenée par Alexis Sanchez, nouvelle hype du moment, avait l'occasion de valider son billet pour les quarts de finale de la compétition en cas de victoire, voire de nul. A contrario, les Charruas avaient l'obligation de l'emporter afin de se rassurer et de retrouver la sérénité qui lui fait cruellement défaut.

Lors d'un des meilleurs matches de cette Copa América (pas un exploit non plus), la Celeste pensait avoir fait le plus dur en ouvrant la marque en deuxième période. Une fois n'est pas coutume, ce ne sont ni Forlan, Suarez ou Cavani qui firent la différence mais... Alvaro Pereira, le latéral de Porto, revenu à temps de blessure (54').
Las, les Chiliens revinrent au score dix minutes après seulement, par l'inévitable Sanchez (65'), en partance pour le Barça, ou City, ou n'importe quel autre club qui pourra aligner 45M€.

En dépit de ce match nul, les Uruguayens conservent leurs chances de qualifications mais devront batailler face à la classe biberon mexicaine qui aura à coeur de montrer qu'il n'y a pas que les A, vainqueur de la Gold Cup en terres yankees, ou les U17, champions du Monde à domicile face à...l'Uruguay (2-0), qui peuvent réaliser de bonnes performances.

Avec un Cavani en petite forme et sorti à la pause par El Maestro Tabarez mais un très bon Muslera, tout juste transféré à Galatasaray, la Celeste attend beaucoup de ce match couperet. En position délicate avec la victoire du Pérou face au Mexique (1-0), l'Uruguay doit l'emporter pour soit se qualifier directement, soit faire partie des deux meilleurs troisièmes. Le sort de ce match, en plus de déterminer l'avenir immédiat dans la compétition, pourrait aussi, en cas de défaite, symboliser la fin de carrière internationale de monstres sacrés charruas: Lugano et Forlan. Plus que jamais, la Celeste est à la traversée des chemins.


Kiko Platense

Corinthians solide leader

Pour tout savoir de la Jornada 8 du Brasileirao, pour voir les matches du Timao et du Mengao, vous connaissez le chemin:


Francesco della Nuejouls

mardi 5 juillet 2011

Celeste edición Copa América épisode I: une entrée en lice décevante

Souvenez-vous. Coupe du Monde en Afrique du Sud. L'Uruguay crée la sensation en se hissant dans le dernier carré de la compétition. Sur son nuage, Diego Forlan, auréolé de la victoire de l'Atlético de Madrid en Europa League, obtient le titre de MVP du Mondial. Personne n'y croyait sauf choa-garra-charrua.
A l'occasion de la Copa América 2011 en Argentine, Kiko Platense reprend du service

Après des entrées en lice de l'Argentine et du Brésil avec des matches nuls respectivement contre la Bolivie (1-1) et le Venezuela (0-0), l'Uruguay était prévenu face au Pérou, une sélection pas franchement hype, malgré la présence de Guerrero et Vargas dans ses rangs.

C'est bien connu, la saison post-Mondial est particulièrement dure pour les joueurs, qui plus est lorsqu'ils ont cassé la baraque. Si Suarez est en phase d'adaptation à Liverpool, Forlan, en revanche, a singulièrement pataugé chez les Colchoneros, ne scorant qu'à 8 reprises en Liga. Mais l'atout offensif maître de cette Celeste se nomme Edison Cavani. Bien moins mis en valeur -à raison- que ses deux compères lors du Mondial, El Matador s'est révélé sous les couleurs du Napoli. Ainsi, d'attaquant talentueux mais manquant diablement d'efficacité à Palerme, Cavani est devenu en seulement une année, un véritable buteur au sang froid.

Clef de voûte de l'équipe mise en place par El Maestro Tavarez, la défense charrua a connu quelques changements. Outre le fait que Diego Lugano a passé une sale saison malgré l'obtention du titre avec Fenerbahçe, Fucile, blessé, a dû déclarer forfait et Godin, transféré de Villareal à l'Atlético de Madrid à l'inter-saison, n'a pu prendre part à cette première rencontre.

Malgré les doutes qui entourent la Celeste, l'affrontement face au Pérou devait logiquement se conclure par une victoire. Or, dès la 23ème minute, les Charruas commettaient une erreur de débutants en attaquant à 8, laissant seulement 2 défenseurs placés au niveau de la ligne médiane. Parti dans le dos des deux lascars, Guerrero profita à merveille d'un dégagement à l'emporte-pièce de Guevara pour dribbler Nando Muslera et pousser la gonfle au fond des cages vides. Apparemment, les exemples albiceleste et auriverdes n'auront pas servi à grand'chose...

L'avantage de disposer d'un trident offensif tel que Forlan/Suarez/Cavani, c'est que, même dilettante, il est capable de coups d'éclat. Exemple juste avant la pause avec Suarez qui égalisa, exploitant idéalement une offrande de Lodeiro, petit prodige de l'Ajax Amsterdam. Et, avec 45 minutes devant eux, il devient dès lors fort probable que les Charruas prennent le meilleur sur des Péruviens bien moins talentueux et privés de Pizarro, leur buteur maison, blessé.

Cependant, les coéquipiers de Vargas, entré sur la pelouse à l'heure de jeu, soutinrent la comparaison jusqu'au bout de la partie, démontrant leurs facultés mentales face à l'un des prétendants sérieux à la finale. La Celeste eut l'occasion de prendre l'avantage à 20 minutes de la fin mais Cachavacha Forlan manqua le cadre, alors qu'il avait été superbement décalé par Suarez. Une occasion que la Bruja n'aurait pas loupé en Af Sud... Pis, les Péruviens passèrent tout près de l'exploit, tout d'abord par Vargas dont la frappe se déroba du cadre (72'), puis par Guerrero qui vendangea un centre laser du Florentin à quelques secondes du coup de sifflet final (90'). Comme quoi, le joueur du HSV Hamburg peut être autre chose qu'un vulgaire jeteur de bouteille ou un type subitement atteint d'une phobie de l'avion au moment de rentrer en Allemagne au mois de janvier... Malgré ces occasions gâchées, ce match nul sonne davantage comme une victoire côté peruano que côté uruguayen.

La prochaine rencontre, vendredi contre le Chili, aura une valeur de test pour la Celeste. Même s'il paraît évident que les Charruas se qualifieront pour les quarts de finale, l'affrontement face à une équipe résolument tournée vers l'offensive et vainqueur de son premier match face à une sélection mixte mexicaine (3-1) donnera un bon aperçu du niveau de jeu actuel des hommes de Tabarez qui rêvent de remporter le trophée continental sur les terres de leurs ennemis argentins.


Kiko Platense

Ronnie se réveille!

Pour tout savoir sur la Jornada 7 du Braseileirao, un seul lien:


Cesc Romero

Le Corinthians explose Sao Paulo

Pour tout savoir sur la rouste infligée par le Timao à la Tricolor Paulista ainsi que sur le big game de Ronnie, une seule adresse:


Cesc Romero