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dimanche 17 juillet 2011

Celeste edición Copa América épisode IV: Cry for me Argentina!

Briseuse de rêves, la Celeste n'a pas failli à sa réputation et a triomphé de l'Argentine en quart de finale de la Copa América. Dans un match aux multiples rebondissements, les Charruas ont fait montre d'un état d'esprit exceptionnel pour venir à bout du favori de la compétition toujours en quête d'un trophée continental depuis 1993. En dépit des doutes qui entouraient sa sélection, El Maestro Tabarez a une nouvelle fois guidé ses hommes vers le carré dernier et les coéquipiers de Forlan peuvent espérer rejoindre leurs aînés vainqueurs en 1995.

Guère en verve depuis le début de la compétition, Argentins et Uruguayens devaient passer outre leurs doutes pour accéder en demi-finale. Pas le temps pour un round d'observation. Dès la 6ème minute, à l'affût d'un ballon relâché par Romero sur coup franc, El Ruso Pérez s'arrachait pour suffisamment pousser le cuir derrière la ligne.

Il ne fallut pas longtemps aux Albicelestes pour revenir à hauteur. En effet, grâce à une galette signée La Pulga Messi, Pipita Higuain plaça une tête hors de portée de Nando Muslera, nouveau joueur de Galatasaray.

Cependant, terriblement en mis en danger sur chaque coup pied arrêté, immanquablement frappé par Cachavacha Forlan, l'Argentine frôla la correctionnelle quand Diego Lugano vit sa tête lobée heurter la transversale d'El Chiquito Romero juste avant la pause.

Découpeur façon Freddy Krueger, Diego Pérez passait de la lumière à l'ombre à la 39ème minute. Annihilant une amorce de contre-attaque, l'ancien Monégasque recevait un deuxième avertissement (il prit le premier après seulement trois minutes!) et gagnait le droit de prendre sa douche en avance. Mais, fidèles à leur garra inscrite dans leur ADN, les Charruas ne baissèrent pas les bras. Bien au contraire. Sous les ordres du maître tacticien Oscar Tabarez, la Celeste resserrait les rangs malgré les fulgurances de Messi, peut-être jamais aussi intenable sous le paletot de la sélection.

Pendant d'El Ruso côté argentin, Javier Mascherano eut également droit à son carton rouge, piégé par Luis Suarez à la 87ème minute. Le capitaine céda donc son brassard de capitaine à la Pulga pour les prolongations.

Capable d'alterner l'excellent avec le pérave, Nando Muslera sortit un match majuscule comme à l'époque du Mondial 2010. Auteur d'un double arrêt exceptionnel en prolongations, un réflexe du pied sur un coup franc détourné de Carlitos Tévez suivi d'un plongeon Spider Man Thierry Omeyer, l'ancien portier de la Lazio sauva la maison uruguayenne.

Toujours à l'aise dans les séances de tirs au but, remember Uruguay-Ghana et Uruguay-Pays-Bas en amical en juin dernier, contrairement aux poisseux Argentins, les Charruas ne tremblèrent pas un brin tandis que le "jugador del pueblo" Tévez vit sa frappe détournée par El Nene Muslera. Pas un hasard finalement pour un joueur totalement paumé et étrangement traité par Batista depuis un an.

Sans tapage, la Celeste a passé l'obstacle argentin au terme d'un match plein de suspense. S'ils ont très peu fait trembler les filets, l'état d'esprit formidable ainsi que l'intelligence de jeu de Forlan et Suarez témoignent de la force mentale uruguayenne. Vainqueur de ce 281ème clasico rioplatense, l'Uruguay a démontré que sa performance de 2010 n'était pas le fruit du hasard et que la conquête de la Copa América n'était pas un voeu pieux.



Kiko Plantense

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