Dans l'histoire du football uruguayen, la date du 16 juillet tient une place toute particulière. En effet, elle coïncide avec deux événements majeurs: la première victoire charrua en Copa América en 1916 et le célèbre Maracanaço de 1950 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2011/02/un-match-de-legende-le-maracanaco.html).
Nécessairement superstitieux, les Uruguayens ne parlent aujourd'hui que de la victoire en 1916. Et pour cause, la première victoire continentale de la Celeste lors de la toute première Copa América fut remportée contre l'Argentine, en Argentine.
Rivaux ancestraux, l'Uruguay et l'Argentine partagent cette culture de la grinta, le fait de ne jamais rien lâcher. Au final, le derby rioplatense donne rarement lieu à des matches fabuleux mais souvent tendus voire irrespirables, remember le match de qualif' pour la Coupe du Monde 2010 (http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2009/10/la-charrua-avant-le-jeu.html).
Le fameux match de 1916 en témoigne. En effet, après quelques minutes de jeu, des incidents éclatèrent à l'intérieur du stade de Gimnasia y Esgrima de Buenos Aires. La partie fut interrompu et rejoué le lendemain. Le match nul obtenu par la Celeste suffit pour soulever le trophée.
Ce soir, les Uruguayens et les Argentins disputeront le 221ème clasico de l'histoire. Le premier eut lieu en 1889 dans la Blanqueada de Montevideo. Si les Albicelestes ont remporté 99 de ces affrontements contre 65 pour la Celeste, l'Uruguay a, en revanche, souvent réussi lors des grands événements. Ainsi, les Charruas triomphèrent en finale des Jeux Olympiques en 1928, en finale du Mondial 1930, sans oublier la demi-finale de la Copa América 1987 jouée en Argentine. Dans l'équipe bleue et blanche, figurait un certain Sergio Batista, actuel sélectionneur de l'Albiceleste.
Vainqueurs des deux derniers clasicos rioplatenses, Messi and co. partent légitimement favoris mais n'ont pas le droit à l'erreur devant leur public peu rassuré malgré une large victoire (3-0) face aux jeunes Ticos costariciens. A l'inverse, l'Uruguay vit une période troublée par l'incertitude planant autour de la poursuite des carrières internationales des deux Diego, Lugano et Forlan. Quoi qu'il en soit, le quart de finale de ce soir répondra toujours au même leitmotiv: un clasico ne se joue pas, il se gagne.
Kiko Platense
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