Bref, ceux qui s'attendaient à un duel au couteau dans la plus pure tradition charrua en ont eu pour leur argent. Pas de doute, ce match était ignoble à regarder. Maradona et Bilardo ont jusqu'à juin pour trouver un système de jeu efficace qui tranche avec le juego mochito qu'ils nous servi hier. Pourtant, le match face au Pérou avait permis de retrouver Pablito Aimar à la mène avec une certaine réussite pendant une heure (passe dec' pour Higuain). Or, hier soir, point d'Aimar mais Juan Veron. Pour les gens qui ont la mémoire qui flanche, Veron était ce milieu qui cartonnait à la Lazio, qui choisissait ses matches à Manchester United et qui s'est perdu par la suite avant de retrouver la lumière à Estudiantes, actuelle meilleure équipe du continent sud-américain. Quand on voit son match, on est en droit de se poser des questions sur la valeur de la Copa Libertadores.
A l'image de Veron, l'Argentine a déçu et, plus particulièrement, la Pulga Messi a été transparente. Si Leo obtient le Ballon d'Or à la place de Xavi ou Iniesta avec ce niveau de jeu en sélection, ça sentira légèrement l'arnaque. Je passe volontairement sur la défense parce que je risque de devenir grossier tant Heinze, Ottamendi, Schiavi et Demichelis ont été mauvais.
Il faut également dire qu'El Pibe (qui avait revêtu une magnifique chasuble qui lui donnait un air de Superman) y a mis du sien. Quand Higuain sort pour Balotti, l'Albiceleste a joué pendant 15 minutes sans attaquant de pointe. Ce coaching hasardeux fut néanmoins payant puisque le joueur d'Huracan a inscrit le seul but du match dans le money time. Belle pointouze d'ailleurs. Néanmoins, cette petite victoire 0-1 est la première victoire argentine en terres uruguayennes depuis 1976. C'est laid mais ça gagne. Ca rappelle le Brésil de Dunga tout ça...
Enfin, il serait injuste de passer sous silence la performance des Uruguayens. Les Charruas ont réussi quelques tacles d'une grande pureté, oubliant d'alimenter leurs attaquants Forlan et Suarez. Mention spéciale pour Caceres, auteur d'une magnifique cuchara sur Jonas Gutierrez qui lui a coûté non seulement l'expulsion mais également le coup franc qui amena le but.
En définitive, la conf' de presse fut de loin plus amusante. Alors laissons le dernier mot à l'Idole Diego qu'il a adressé aux journalistes et à ceux qui n'ont pas cru en lui: "que chupen y que sigan chupando!": "qu'ils me sucent et continuent de me sucer!". Que suerte, Argentina va a Sur Africa!
Cesc Romero.
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