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samedi 10 octobre 2009

Et Palermo surgit des eaux...





Quand Maradona a rappelé Palermo, nombreux étaient ceux qui pensaient qu'El Diez s'était remis à la coco. Surtout que dans la foulée, il a aussi rappelé Pablito Aimar et "el burrito " (devenu depuis un moment 'el borrachon') Ariel Ortega. Alors, comment dire? Palermo c'est des pieds carrés, une technique qui ferait limite honte à Cuauhtemoc Blanco (pour la génération Footix, Cuauhtemoc est l'ignoble inventeur du 'saut de grenouille'), une malchance en sélection devenu une légende urbaine à la limite du surnaturel (il a réussi la prouesse de louper 3 pénos dans le même match) et un nom d'apéritif sans alcool. Mais en Argentine, Martin Palermo était réclamé à corps et à cris par le public. Alors, el Pibe l'a convié à sa table tel le mariage de la carpe et du lapin. Et Martin, dans un décor apolaptyptique, a sauvé Diego des eaux. A sa manière. Autrement dit, dans les arrêts de jeu en inscrivant un pion dans le but vide. L'instinct du buteur que ça s'appelle Monsieur. Pour fêter ça, El Pibe nous a fait une planche sur le gazon et montré son cul qui avait l'air, en tout cas à la télé, bien bordé de nouilles sur le coup.

Avant ce dénouement que n'aurait pas renié Sophocle, Pipita Higuain nous a rappelé pourquoi il a préféré attendre son passeport argentino plutôt que d'avoir la douleur de jouer sous les ordres de Frère Raymond. Après avoir mangé une frappe croisée pied gauche en première mi-temps, Gonzalo n'a pas loupé l'occaz' pied droit cette fois à la 48ème. 1ère sélection, 1er but: Ahi Mama que paso?

Et puis après, plus grand chose jusqu'à la 90ème, si ce n'est que le Déluge s'est abattu sur Buenos Aires. Personnellement, je pense que Dieu, qui un vieil ami de Diego (je crois qu'il lui a prêté sa main en 1986 je sais plus pour quel match mais ça doit être un truc dans ce goût là), a voulu se la jouer metteur en scène dans un remake de l'Arche de Noé. Bref, on voit que dalle, si ce n'est qu'un défenseur Albicelsete tente une talonnade dans sa surface (motif de licenciement sans indemnité une connerie pareille), un Péruvien tente un centre qui atterrit sur un coéquipier qui lui-même trouve Rengino tout seul devant le gardien Romero (qui doit être le jumeau caché de Joackim Noah). Ce qui nous donne 1 partout, 2 minutes à jouer et El Diez alone in the flotte.

La suite vous la connaissez: Palermo, entré à la mi-temps, et resté une bonne demi-heure seul en pointe après le remplacement de Pipita par Demichelis (une idée de Bilardo certainement), met son but de raccroc et permet aux Argentins d'être encore maîtres de leur destin avant el ultimo partido contre l'Uruguay ce mercredi.

Un dernier mot concernant un joueur méconnu côté argentin. Il est gaucher, ailier et est un diable balle au pied. Non ce n'est pas Messi (pas mal mais il n'aura jamais l'influence de Diego sur le jeu de son pays; c'est triste mais c'est ainsi pour le moment) mais Di Maria. Retenez ce nom c'est un crack.

Les aventures d'El Pibe Diego continuent au moins jusqu'à mercredi. Après avoir été sauvé par le cousin de Denver le dernier dinosaure, l'Argentine peut valider son billet pour le safari en AfSud. Mais l'Uruguay est toujours dans le coup pour partir chez les Springboks. Une nouvelle nuit blanche s'annonce. Vite mercredi!

Cesc Romero

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