Pages

lundi 26 octobre 2009

Musique classique.

Pour ceux qui sont restés obnubilés par l'Intifada marseillaise de cette fin de semaine, voici un résumé hautement subjectif des chocs de dimanche.

1) Liverpool/Manchester United: on avait laissé les Reds de la Mersey mardi au fond du trou après une défaite face à Lyon et un but de Delgado. Translation: Rafa Benitez était à deux doigts de prendre un billet pour un enterrement de première classe. Depuis 1987, Liverpool n'avait jamais perdu 4 fois d'affilée. Autant dire que le Crunch face à Manchester United, rival honni et leader de la Premiership sonnait comme la fin du cycle de l'Espagnol. Seulement, au pied du mur, Liverpool est doté d'une étonnante faculté à renverser les situations les plus difficiles, pour ne pas dire les plus merdiques.

Il y a deux manières de voir ce match. Les fans de Premier League ont vu dans cet affrontement un match typiquement anglais c'est-à-dire engagé et rugueux au possible. Les autres, et j'en fait partie, ont vu un match certes rugueux mais surtout chiant à crever jusqu'au but du Nino Torres à la 65ème minute. Pendant plus d'une heure, le match a été hâché et sans occasion réellement tranchante. Puis, Yossi Benayoun a lancé Torres en profondeur qui a d'abord enrhumé Ferdinand tel H1N1 sur le PSG puis fusillé Van der Sar d'une mine imparable sous la barre.

D'ordinaire, au jeu du malinou, Sir Alex Ferguson est rarement en reste. Mais hier, on a eu l'étrange impression que l'Ecossais a buggé. Ainsi, il change de tactique à la 75ème avec les entrées conjuguées d'Owen a.k.a. le Traître et de Nani qui n'est pas super pour le coup. Pour ceux qui ne le connaîtrait pas, Nani est Portugais comme Cristiano Ronaldo, Nani est ailier comme Cri-Cri, Nani a un ego surdimenssionné comme CR7 devenu CR9, Nani fait des chichis balle au pied comme Cristiano et... c'est tout. Pour sa part, Owen a fait en 15 minutes plus que Berbatov (sosie officiel d'Andy Garcia) sur le plan offensif. Berbatov est techniquement très fort mais peu tranchant. Il décroche tellement qu'il pourrait ouvrir un standard téléphonique et multiplier la productivité de France Télécom par 2. Dans les 10 dernières minutes, Owen aurait pu commettre un crime suprême à Anfield après avoir enflammé cette pelouse pendant tant d'années. Mais, épargnant une 'fucking disgrace' à son ancien coéquipier, Jamie Carragher battu de vitesse (pour qu'Owen aille plus vite que Carragher, ça vous donne le niveau actuel de Carragher) plaque dans un ultime effort le nouveau numéro 7 mancunien. Dernier défenseur, l'arbitre ne lui adresse qu'un simple carton jaune! Comme quoi, il n'y a pas qu'en France où les arbitres ne sont pas au top du Hip-Hop. La seule frayeur pour Reina fut une frappe sans angle de Valencia (qui porte le même numéro que son prix en euro: 25) sur la transversale. Valencia a intérêt à se bouger: on est à Manchester United pas dans un tournoi de quartier.

Le miracle fut complet avec un pion de David Ngog à la 95ème. 2-0: Liverpool se relance et Benitez sauve sa tête qui semblait déjà avoir été mise à prix par les boss des Reds. Quant à lui, MU perd son fauteuil de leader au profit de l'ignoble Chelsea.

Mention spéciale pour Nemanja Vidic: 3ème expulsion d'affilée pour le Serbe lors d'un Liverpool/MU. A coup sûr, du travail de pro. Accessit pour Javier Mascherano: première expulsion pour un joueur de Liverpool en Premier League depuis 54 matches. Le dernier joueur expulsé fut Javier Mascherano contre... MU. You'll never walk alone...

2) Fenerbhace/Galatasaray: 3-1 pour les Jaune et Bleu de Fenerbahce. Autrement dit, une humiliation pour les joueurs de Rijkaard. Je n'ai pas vu le match désole. Je ne peux pas tout faire non plus, mettez y un peu du votre nom de Dieu!

3) River Plate/Boca Junior: pas de clasico en France? Fi! Dimanche soir, c'était Super Clasico en Argentine. Cette saison, les deux clubs sont mal classés dans le championnat d'ouverture. Mais peu importe. Le derby de Buenos Aires est sûrement le plus folklo de la planète (quoique maintenant avec OM/PSG).

Déjà, les équipes alignées font peur à voir. Le meneur de River n'est autre que Marcelo Gallardo et leur attaquant de pointe est Ariel "el burrito borrachon" Ortega. Boca joue avec Riquelme, '"el loco" Palermo (mention spéciale pour l'esthétique du masque qu'il arborrait en 1ère mi-temps pour protéger son nez), "el Pato" Abbondanzieri et Ibarra (le latéral qui jouait à Monaco, un des rares que n'a pas recruté Deschamps) et Krupoviesa, le garçon-boucher qui a joué à l'OM est sur le banc. Du haut niveau en somme.

A la 23ème, Buonanotte, attaquant de River, emmène le ballon d'une magnifique manchette de la main gauche, déborde Gaitan le défenseur Xeneixe et tombe salement sur la pelouse du Monumental. Arbitrage a la casa: peno. Ortega s'avance pour frapper mais voit son tir repoussé par el Pato. Abbondanzieri est un récidiviste, remember 2007. En parlant de récidive, 5 minutes après, Gallardo nettoie la lucarne de Boca en inscrivant le même coup franc que l'an dernier. A la mi-temps, les Millionarios mènent 1-0 même si Boca a eu la mainmise (stérile cela dit) du ballon.

En début de deuxième mi-temps, River trouve que battre Boca cette année est trop facile. Alors dès la 46ème, Villagra prend un rouge. Boca considère ce cadeau comme une terrible offense: Caceres rend la pareille à la 49ème. Après 45 minutes d'échauffement, Riquelme rappelle pourquoi il est le dernier 10 old school de cette planète. Et Palermo rappelle pourquoi il est le Sauveur le plus dégueulasse du monde. Ce qui donne à la 69ème, minute érotique, passe pied gauche à ras de terre de Gaitan posté aux 30 mètres pour Riquelme qui remet d'une Madjer instantanée pour San Palermo qui, à l'ntrée de la surface de vérité, égalise d'une infâme pointouze du gauche poteau rentrant. Pippo Inzaghi peut aller se rhabiller. Voici ton maître!

Seulement un Super Clasico est plus savoureux quand il y a un vainqueur (surtout si c'est Boca). Alors, Ortega fait un festival offensif, grigrite, mystifie 3 défenseurs Xeneixes, décale Abelairas tout seul à l'entrée de la surface de réparation face au Pato, frappe et trouve le poteau gauche extérieur. Alea jacta est puta madre!

Les affrontements à l'ancienne, y a que ça de vrai!

Cesc Romero.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire