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samedi 24 octobre 2009

Le clasico met le oaï.

Dimanche, toute la France du foot aura les yeux rivés sur le Stade Vélodrome. Eh oui, dimanche c'est clasico et ce sont les Phocéens qui reçoivent. Pour l'occaz', les Parisiens ne viendront pas les mains vides. Et quand certains apportent des fleurs pour la maîtresse de maison (cette année, elle a changé et elle s'appelle Dassier), les hommes de Kombouaré ont pensé que la Grippe A serait plus original. Victimes du H1N1, Sakho et Giuly, qui sont à peu près les seuls joueurs potables de cette équipe avec Sessegnon quand il décide de se bouger et Erding quand il n'est pas blessé, sont refoulés à l'entrée du carré VIP.

Le clasiso OM/PSG est le match phare de la L1, la vitrine de la maison Canal avec son cortège de consultants estampillés champions du Monde et Paga. malgré les risques, hors de question pour Frédo la Stache de reporter le choc. Bref, s'il y a un match à voir dans la saison c'est bien celui-là même si, la plupart du temps, le spectacle est aléatoire.

Alors que les supporters préparent le programme de la soirée (à quelle heure on va au camion pizza? Tu bois quoi toi? Il vient lui aussi?), il y a toujours les frustrés, les aigris qui ne font partie d'aucune des deux familles des deux clubs les plus populaires de l'Hexagone.

Cette année, les vieux du Muppet Show sont Lolo Blanc et Cloclo Puel. Bien qu'anciens de la maison marseillaise, le Président a mis une mine en toute amitié en affirmant que ces deux clubs n'ont plus rien gagné depuis des plombes et qu'actuellement Lyon et Bordeaux tenaient le haut du pavé (dans la marre). Pour ce qui est du palmarès olympien en berne, Lolo a dû oublier la finale d'UEFA contre Parme où il tue le match en loupant une passe en retrait à Porato et le 4-1 à Lescure. Pour ce qui est de Lyon et Bordeaux au niveau européen ben...
Puel, lui, n'a jamais joué de clasico. Il jouait à Monaco le pauvre. En souvenir de ses glorieuses années où il découpait plus de jambes qu'un employé aux abattoirs de Paris, Claudio a tapé deux fois sur l'OM. Après la victoire lyonnaise à Anfield mardi soir, il a balancé que la victoire de Marseille en 2007 était chanceuse alors que la sienne était dans la continuité. Ben voyons! Affronter un Liverpool au fond du trou sans Torres ni Gerrard doit certainement être perçu comme un exploit entre Rhône et Sâone. Au bout de 10 ans de participation d'affilée en Champion's c'est un minimum quand même. Un peu comme quand Aulas croyait que battre le Real Madrid moribond faisait de l'OL un grand d'Europe... Brûlant comme une banane trop flambée, Puel dénigre le clasico et cette opposition de styles caractéristiques. Jalousie, jalousie... Et quand on a comme fans Liane Foly et Clovis Cornillac, on ferait mieux de la mettre en veilleuse.

Si on s'amusait à demander aux gens quel est match de L1 dont ils ont le souvenir le plus marquant, une immense partie citerait d'emblée un OM/PSG ou PSG/OM. Les Parisiens parleraient d'un 5-1 infligé par le PSG de Bianchi à l'OM de Zvunka, du 2-4 de l'année dernière (au fait, il l'a bouffé son rat Moscato?) et les Phocéens du 1-3 au Parc en avril dernier, du plongeon de Fabrizio Ravanelli et du coup de casque de Basilou en 1993.

Malgré ces railleries, certainement dues à l'intense frustration de n'avoir qu'une histoire fade et des performances qui n'intéressent finalement que peu de monde, OM/PSG oppose autant qu'il rassemble deux parties de la France aux caractères et tempérament totalement différents.

Demain Marseillais et Parisiens mettront tout le monde d'accord: le clasico, malgré le mercenariat, est le match de l'année. Et lundi matin, les chiffres de l'Audimat ne diront certainement pas le contraire.

Francesco Della Nuejouls.

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