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mercredi 30 septembre 2009

Du Galactique au menu!

Après la désillusion face au Milan de Super Pippo, l'OM affronte à Bernabeu les Galactiques version 2.0 du Real Madrid. Lors de la dernière journée de championnat, Marseille a piteusement paumé contre VA alors que le Real a étrillé Tenerife 3-0. C'est sûr que vu sous cet angle, on présume qu'il y a de fortes chances que l'OM en prenne une bonne.

Néanmoins, il ne faut absolument pas que les Olympiens versent dans le pessimisme avant la rencontre. L'exploit est possible et la victoire à Anfield contre Liverpool il y a deux ans doit les encourager à lutter. En effet, les Galactiques next gen n'ont pas encore rencontré d'équipe leur tenant tête et on de connait pas leur capacité collective à se rebeller dans l'adversité. Cela dit, pour espérer prendre 3 points vitaux ce soir, il faudra que toute l'équipe soit au diapason avec Cheyrou en chef d'orchestre et Niang en premier violon.

Une dernière source de motivation s'il en était besoin: ce soir est le dernier match que commentera Avi Assouly, LA voix de l'OM. Et en guise d'hommage pour toutes ces années de passion, quoi de mieux qu'une victoire de prestige face aux Merengues?

En tous cas, il est à espérer que coach Deschamps aura résolu ses problèmes de défense de samedi et qu'il saura influer sur le moral de ses troupes lui qui a connu tant de grands matches sous le maillot bleu et blanc.

Le match contre Valenciennes nous a laissé sur sa faim. Alors Marseillais régalez-nous ce soir: y a du Galactique au menu!

Cesc Romero.

mardi 29 septembre 2009

JUSTICE POUR BRICE! SUPPORTER N'EST PAS UN CRIME...

D'ordinaire, ce blog est consacré à la gaudriolle, à observer l'univers du ballon rond avec décalage. Mais aujourd'hui, on ne peut pas rire: Brice Taton, supporter toulousain agressé sauvagement par des hools du Partizan Belgrade, est décédé ce matin.

Sans vouloir faire dans la xénophobie de bas étage, loin de moi cette idée, il n'est guère surprenant que cela se soit passé en Serbie, dernière enclave où le hooliganisme reste très développé. Cela doit également alarmer la FIFA qui, avec sa politique plus que laxiste depuis des années, a permis que ce genre de drames arrive.

Pour que la Serbie comprenne qu'elle doit faire le ménage chez elle, il n'a qu'une seule solution: interdire les clubs serbes ainsi que l'équipe nationale des compétitions pendant 5 ans. Après le drame du Heysel dans les Eighties, les clubs anglais avaient été exclus pendant 5 ans, ce qui a obligé Albion a réagir au plus vite. Désormais, le phénoène hool est beaucoup mieux circonscrit bien que le récent West Ham/ Millwall prouve que rien n'est définitif. Certains penseront que ma proposition concernant l'équipe nationale est exagérée et qu'elle permettrait à l'EdF de passer directement sans passer par les barrages. Ce serait vraiment voir le problème par le petit bout de la lorgnette.

L'UEFA et la FIFA doivent envoyer un message fort aux autorités serbes. La volonté de la Serbie d'entrer dans l'Union Européenne pourrait même accélerer le processus de nettoyage des stades.
Ce drame ne doit pas rester impuni! Au contraire, il faut ABSOLUMENT que le décès de Brice Taton serve à quelque chose. Fini les "le football c'est la fête pas la guerre" d'usage des Blatter, Platoche and co. On ne rigole plus avec des amendes de 10 balles infligées au club fautif car la liste de supporters morts de la sorte est longue.

Toutes nos pensées vont à la famille et aux amis de Brice et nous demandons justice pour le supporter toulousain. RIP...

François Miguel Boudet.

lundi 28 septembre 2009

On parle tous football: "y a hors-jeu!".

Amis novices, voici la troisième leçon d'apprentissage du langage du parfait petit supporter.
Vous l'avez sans doute remarqué, chaque journée de championnat apporte son lot de polémiques et de débats de comptoir. La plupart du temps, les deux coupables de ces déchaînements salivaires ont pour noms le hors-jeu et le pénalty; le bouc émissaire tout désigné est, of course, l'arbitre.
Aujourd'hui, première partie: "y a hors-jeu!".

Dans le langage à maîtriser ABSOLUMENT pour donner l'illusion que le futebol n'a aucun secret pour vous, le cri primaire "y a hors-jeu" est une base indépassable.

1) Comment l'utiliser?

L'expression "y a hors-jeu!" s'utilise quand un joueur de l'équipe ADVERSE se retrouve seul avec, comme ultime rempart, le gardien de votre équipe. L'arbitre, ce tocard, laisse l'attaquant en face-à-face avec le portier. Entre la fin de la course de l'attaquant et sa frappe, vous bénéficiez d'un labs de temps relativement bref pour vociférer avec rage "y a hors-jeu!". Si l'action fait but, effectuez une redondance de telle manière "putain y a hors-jeu".
Pour vous attirer les sympathies des supporters vous environnant, on ne saurait trop vous conseiller de réaliser un combo tel que: "con d'arbitre y a hors-jeu, mais tu vois rien ou quoi". Si vous vous sentez à l'aise, lancez à la cantonnade une diatribe sur la Ligue et Aulas. Les bilingues oseront le coup du complot contre votre club fétiche.

2) Le coup de latte du Footix.

Dans la mesure où vos bases demeurent chancelantes, plusieurs accrocs sont à éviter afin de ne pas vous griller auprès de l'assistance.
En premier lieu, ne vous trompez pas d'équipe. Si c'est un joueur de VOTRE équipe qui est hors-jeu, le supporter affirmera sans ciller que "c'est pour toutes les fois où la Ligue et ces abrutis d'arbitres se sont trompés".
En second lieu, ne faites pas d'enchaînement flip-flap alors que vous ne savez pas dribbler. En d'autres termes, ne vous lancez pas dans une anecdote sur un obscur match contre Sedan en 1999/2000: d'une part, votre culture footballistique n'est pas assez étendue pour vous le permettre et d'autre part, on s'en fout royalement. Si vous voulez faire le malin, misez votre anecdote sur un match contre le rival honnis. A défaut, le PSG, Lyon et l'OM sont des choix sûrs qui garantissent le succès de votre élan poétique.

Mais gardez confiance cher ami: le "y a hors-jeu!" et tous les commentaires s'y référant sont sans crainte tant la mauvaise foi du supporter est impénétrable.

Choa d'Arelate.


dimanche 27 septembre 2009

Déprime...heureusement la Samp' est là.

En Angleterre, MU devant Chelsea et Liverpool; en Espagne, le Barça et le Real Madrid écrasent déjà tout sur leur passage; Bordeaux, Lyon et Marseille sur le podium en France; la Bundesliga reste un championnat en bois de cagette sans défense (centrale).
Le foot européen devient vraiment déprimant tellement la caillasse fait le succès. Heureusement, en Italie, la Sampdoria de Gênes a étalé l'Inter du Mou(rinho) et Bologne égalise à l'arrache contre la Juve. Luigi Del Neri, coach de la Samp', a encore une fois fait des bébés à José qui l'a eu vraiment mauvaise: « Del Neri ? Ce n’est pas ma bête noire, ma bête noire, c’est mon assistant, pas Del Neri qui s’est fait licencier par Porto ». Spécialde dédicace à l'adjoint qui a dû, on s'en doute, apprécier l'hommage du Portugais honni!
La Serie A sauvera-t-elle le foot européen de la routine et de la banalité? Espérons-le. Rencart le semaine prochaine...

Cesc Romero.

samedi 26 septembre 2009

Soutenez la candidature de Julien Cuissard au poste de sélectionneur de l'Equipe de France!

Après avoir pensé naïvement que l'AC Arles conserverait une ambiance familiale malgré le professionnalisme, je dois admettre que je me suis misérablement planté. Une personne m'avait prévenue: Julien Cuissard himself. Chose promise, chose due: choa-garra-charrua appuie la candidature de Julien pour qu'il devienne sélectionneur de l'EdF. Domenech détruit l'équipe alors que Julien a de trop bonnes idées alors why not? Comme il l'a prouvé au sujet de l'ACA, Julien est un visionnaire qui sait anticiper le danger. La France ne doit pas laisser passer cette chance!

François Miguel Boudet.

jeudi 24 septembre 2009

Un joueur de légende: George Best.



Le jour de son enterrement en novembre 2005, une banderole disait: "Maradona good, Pelé better, George best". Peu de joueurs ont autant marqué leur époque comme a pu le faire George Best. Son jeu et ses frasques en ont fait une personne adulée, à tel point que Pelé avoua que le Nord-irlandais était le meilleur joueur qu'il ait jamais vu et que Santa Maradona le considérait comme son idole.


Symbole des "Swinging Sixties", le "5ème Beatle" avait des plasirs simples: le football, les belles femmes, les voitures de sport et les soirées bien alcoolisées. Comme tous les génies, Best était prédestiné pour s'autodétruire. Il est considéré comme l'un des plus grands attaquants britanniques de l'histoire.

Il n'a que 15 ans quand Best est découvert pas Bob Bishop, scout de Manchester United. Persuadé d'avoir trouvé la perle, Bishop envoya ce télégramme à Matt Busby: "J'ai trouvé deux jeunes: un bon et un génie". Busby est convaincu en une seule mâtinée. Mais à la fin de la journée, il repart à Belfast considérant qu'il en avait assez vu. Busby pardonne sans peine le gamin fantasque. Best passe pro et joue son premier match à Old Trafford en 1963 face à West Bromwish Albion. Débuts tonitruants: premier ballon et premier "oh my legs" (petit pont) sur le défenseur.

Avec Dennis Law et Bobby Charlton, Best offre deux titres aux Red Devils en 1965 et 1967. Mais c'est en 1966 que Georgie éclate à la face du monde du football avec un triplé face au Benfica d'Eusebio. En inscivant le but victorieux en finale de la Coupe d'Europe des Clubs champions face à Benfica again en 1968, George Best devient une superstar. Cette année-là, le natif de Belfast remporte le Ballon d'Or. Les lettres de supportrices énamourées arrivent pas camionnettes spécialement affrétées (10 000 par semaine). Flambeur dans l'âme, Georgie Boy picole, joue au casino et multiplie les conquêtes féminines.

Le premier iatus de la carrière de George Best arrive en 1969 avec la démission de son père spirituel Matt Busby la seule personne capable de canaliser l'ailier gauche. Ironie du destin, Best est rapidement débordé par sa vie extra-sortive. Sa vie privée est à la dérive, il délaisse l'entraînement et arrive fréquemment bourré sur le terrain.

Tout ce suucès fait partir Best en vrille sévère. Physiquement et mentalement, il est frit confit. Sa barbe lui sert d'artifice pour cacher son embonpoint. Tommy Docherty, le successeur de Busby, ne lui fait pas confiance. Son coéquipier écossais Willie Morgan lâcha quelques années plus tard à propos du bad boy: « George pensait qu'il était le James Bond du foot. Il avait tout ce qu'il voulait, l'argent, les filles, la gloire. Il vivait au jour le jour et s'en est toujours tiré comme ça. Quand il manquait l'entraînement, les gens trouvaient des excuses à sa place. Il n'avait pas à en fournir. Il se foutait de tout». En d'autres mots, Georgie traîne désormais une sale réputation de fumiste voire de branleur. Sa relation avec ses coéquipiers se tend considérablement, notamment avec Bobby Charlton. Néanmoins, Sir Bobby admit par la suite qu'il s'était trompé à propos de Best. Bien que sur courant alternatif, le Nord-Irlandais reste le top scorer de United. Mais à force de jouer avec les nerfs de tout le monde, Best est éjecté de l'équipe le 1er janvier 1974 après un match paumé 3-0 contre Queens Park Rangers (club qui appartient désormais à Flavio "crash test" Briatore). Georgie n'a que 27 ans mais déjà 466 matches au compteur pour les Devils. Ses stats mancuniennes sont éloquentes: 178 pions dont un amazing sextuplé comme Northampton Town FC en 1970, 6 fois consécutives meilleur buteur de MU et meilleur buteur tout court du championnat en 1967-1968.

Après quelques matches dans des équipes de seconde zone (Dunstable Town, Stockport, Cork Celtic), Best part monnayer ses talent aux LA Aztecs, ce qui permit au championnat US à la dérive de trouver de nouveaux sponsors comme Elton John (oui oui, le même que celui qui chante "Candles in the wind"). Ne dérogeant pas à ses bonnes vieilles habitudes, Geogie Boy rencontre Angie McDonalds, mannequin de son état. Après avoir supporté les cures de désintox', les médocs et autres tromperies, Angie accepte de suivre Best en Angleterre, à Fulham plus précisément. Mais jouer à Craven Cottage ça va un moment. George retourne à ses chères habitudes faites d'alcool et de liaisons extra-conjugales. Angie, excédée, met les voiles mais Best lui court après et l'épouse en 1978. La fin de carrière de l'enfant terrible du foot britannique relève de l'anecdote.

Quand il stoppe sa carrière à 37 ans, Best compte 37 sélections avec l'Irlande du Nord pour 9 buts. Longtemps, il demanda à ce que, comme au rugby, une équipe d'Irlande unifiée soit créée mais en vain, et ce malgré son immense popularité.

Mais ce n'est pas parce qu'il a arrêté le ballon que Georgie arrête les conneries. Son palmarès judiciaire ferait presque pâlir son pedigree sportif. Florilège non exhaustif.

En 1984, George Best est condamné à 3 mois de prison pour conduite en état d'ivresse et agression sur agent. En 1991, il apparaît complètement cuit à une émission de la BBC. Bien qu'élu sportif britannique du siècle en 1995 (excusez du peu), Best s'enfonce de plus en plus, à croire qu'il se complait dans sa déchéance: il est ruiné, n'a plus vraiment de domicile fixe. Il est même contraint de vendre ses trophées. En 1994, il passe Noël en prison, après avoir été condamné pour conduite en état d'ivresse. Mars 2000 marque le début de la fin: le foie est touché et on craint sérieusement pour sa vie. En février 2001, il est hospitalisé pour une pneumonie. En 2002, il subit une greffe du foie mais il rechute aussi sec: le naturel est revenu au galop, Best reboit. En 2004, il est à nouveau condamné pour conduite en état d'ivresse et est suspendu de permis pour 20 mois.

Le "Fifth Beatle" est hospitalisé début octobre en soins intensifs à l'hôpital Cromwell de Londres après une infection pulmonaire. Son état ne cesse alors de se dégrader et le 25 novembre 2005, l'insaisissable ailier rejoint l'équipe du Paradis à 59 ans. Témoignage ultime de sa popularité hors-norme, plus de 300 000 personnes (soit plus d'un sixième de la population nord-irlandaise !) ont accompagné son cortège malgré la pluie lors de ses obsèques nationales à Belfast au son deThe Long and Winding Road des Beatles. L'aéroport de Belfast porte désormais le nom de George Best.

George Best ne fut pas seulement un joueur génial et charismatique. Toute sa vie durant, le n°7 de United nous a gratifier de quelques frasques dont lui seul avait le secret et qui ferait passer les excès de Ronaldinho pour un vol de Carambar. Lors d'une pendaison de crémaillère, la police arrive pour mettre de l'ordre dans l'orgie. Best leur fait alors une proposition que les Bobbies ne peuvent refuser: il les invite à la fête s'ils achètent des bouteilles supplémentaires au magasin le plus proche. Conciliants, les policiers s'exécutent!

Encore plus ahurissant: lors d'un des trois matches qu'il disputa au Cork Celtic, il prit la balle, dribbla un joueur, se retourna pour vomir et repartit balle au pied pour centrer.

Pour la route, anthologie des meilleures citations de Georgie. Top 5.

À propos de David Beckham, également porteur du fameux n°7 de MU, Best déclara : « Il ne sait pas tirer du pied gauche, il ne sait pas faire une tête, il ne sait pas tacler et ne marque pas beaucoup de buts. À part ça il est très bien. » (« He cannot kick with his left foot, he cannot head a ball, he cannot tackle and he doesn't score many goals. Apart from that he's alright. »).

« En 1969 j'ai arrêté les femmes et l'alcool, ça a été les 20 minutes les plus dures de ma vie. ».

Après sa greffe du foie en 2002 qui avait nécessité une transfusion de vingt litres de sang (40 demi-litres, donc autant de pintes): Dix heures pour quarante pintes, j'ai battu mon record de 20 minutes.

« J'ai dit un jour que le Q.I. de Gazza (pour les incultes: Paul Gascoigne, joueur génial et authentique fêlé) était plus petit que le numéro de son maillot et il m'a demandé : « Qu'est ce qu'un Q.I. ? ».

« J'ai claqué beaucoup d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures de sport - le reste, je l'ai gaspillé. ».

À propos de son passage aux LA Aztecs : « J'avais une maison au bord de la mer. Mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n'ai jamais vu la mer ».

« À l'époque, si j'avais eu le choix entre enfoncer quatre défenseurs de Liverpool puis planter un but dans la lucarne ou en caser un dans les cages de Miss Monde, j'aurais eu du mal à me décider. Par chance, les deux me sont arrivés ». Difficile de choisir la meilleure...

Joueur emblématique des Sixties, Best s'est autodétruit comme si son talent et sa popularité étaient trop lourds à supporter pour ses seules épaules. C'est avec lui qu'est né le foot rock 'n'roll et la surexposition médiatique des joueurs. Seuls des Britanniques ont le chic pour désigner l'héritage d'un tel personnage. Et définitivement: Maradona good, Pelé better, George Best.

http://www.youtube.com/watch?v=nplemK3Y4ns

Floréal Dal Canto.

Une tournée de Suze pour Alain Sars!



Depuis une dizaine de jours, les media, la Ligue et le ministère des sports ne parlent plus que de ça: les fumigènes. C'est bien simple, tout le monde a un avis sur les supporters qui les craquent. Ce qui rappelle fortement l'époque bénie de la banderole "anti-ch'tis". Reviennent alors les vieilles antiennes sur les ultras, sur la dangerosité dans les stades et sur le retrait de points pour les clubs dont les supporters dérapent. Bon, faut être honnête, la plupart des intervenants au débat ne connaissent rien à la culture foot, ils confondent fumigène avec bombe agricole et leurs commentaires sont tièdes et inintéressants.

Dans cette période où tout le monde pense être pertinent, Alain Sars n'a pas pu se retenir de se rappeler à notre bon souvenir. Ainsi, l'ex-arbitre international nous a gratifié de son avis en affirmant sans ciller qu' "une ambiance de feu sans le feu est possible" avec comme argument ultime le derby "chaud bouillant" MU/City du week-end dernier. Déjà qu'il est pénible d'entendre à longueur de temps que la Premier League est le meilleur championnat du monde (regarde un Blackburn/Wigan et tu reviendras parler), voilà t'y pas que l'on nous sors l'ambiance des stades de la Perfide Albion. Si Alain Sars a arbitré un paquet de bons matches dans sa carrière, il ne fait désormais plus de doute que cela fait un moment qu'il n'est pas allé dans une tribune de supporters. Afin de lutter contre le hooliganisme, les Anglais ont interdit aux spectateurs de se lever, lesdits spectateurs devant débourser un minimum de 60€ pour obtenir un ticket. Alors c'est sûr que personne ne va craquer un fumi...
Pour ceux qui pensent encore que les stades anglais ne sont pas des bars lounge, il faut qu'ils sachent que le mythique "You'll never walk alone" n'est (presque) plus chanté par le non-moins mythique "Kop" d'Anfield Road mais par un disque avec une sono à bloc. Soyons sans détour: les stades anglais sont tout pourris au niveau de l'ambiance. Et ni le Camp Nou ni le Bernabeu n'arrivent à la cheville du Vélodrome ou du Parc des Princes.

Après nous avoir gratifié de son inculture (la tradition des fumis est latine et il n'y a jamais eu de fumis dans les stades anglo-saxons)), le French referee nous assomme avec les règles de sécurité et son flot d'explications navrantes faites de femmes et d'enfants. Déjà que les stades de L1 font pitié, si la Ligue envisage de supprimer le spectacle des tribunes, beaucoup resteront chez eux. Et à choisir entre un match à la Bombonera ou à l'Emirates (ah! le naming quelle plaie!), je préfère l'ambiance argentine aux tristes sires britanniques. Mais bon, la mode est à l'anglais alors...

Allez, une petite tournée de Suze gratos pour tous ceux qui veulent asceptiser le football! Votre dictature est en marche!

Choa d'Arelate.

mercredi 23 septembre 2009

Une équipe de légende: les Busby Babes de Manchester United.

1939: après des années de galère à l'ombre des voisins de City, Manchester United retrouve l'élite du football anglais. Petit hic: la Seconde Guerre Mondiale éclate et Old Trafford est détruit. Pendant ces années-là, Maine Road accueilla City et United. Cela se répéta, notamment quand MU mit une raclée (10-0) à Anderlect en Coupe d'Europe. C'était à une autre époque, avant que la rivalité ne fusse fratricide.

1945: Matt Busby, ancien joueur de City arrive à la tête des Red Devils. Il y reste en place jusqu'en 1969. D'emblée, il impulse un élan novateur dans l'organigramme de United en décidant du recrutement de nouveux joueurs et en dirigeant himself les entraînements. La méthode ne tarde pas à faire ses preuves. En 1948, les Rouges atteignent la deuxième place du championnat et remporte la Cup avec des joueurs du cru: Stan Pearson, Jack Rowley, Charlie Mitten et Allenby Chilton. L'ascension des Rouges se poursuit avec un titre de champion en 1952.

Mais Busby ne se satisfait pas ces succès. C'est ainsi qu'il entreprend une politique périlleuse de rajeunissement de l'effectif. Du Wenger avant l'heure mais qui réussit. Pendant 4 ans, il bâtit une équipe compétitive et performante et remporte le championnat en 1956. Cette performance est d'autant plus remarquable que la moyenne d'âge de l'équipe est de 22 ans. Ainsi naquit la légende des Busby Babes. En 1957, MU remporte de nouveau le championnat mais perd en finale de Cup face à Aston Villa. Enfin, United est la première équipe british à participer à la Coupe d'Europe des clubs champions (éliminé par le Real Madrid en demi). Bref, tout semble sourire pour les protégés de Bubsy. L'avenir appartient à cette équipe de gamins symbolisée par le plus que prometteur Duncan Edwards qui fait ses débuts en championnat à 16 ans à peine.

Mais évidemment, c'est quand tout semble aller pour le mieux que le destin vous envoie son traditionnel coup de latte dans la mâchoire.

Le 6 février 1958, huit joueurs de l'équipe sont tués dans le crash aérien de Munich: Geoff Bent, Roger Byrne, Eddie Colman, Duncan Edwards, Mark Jones, David Pegg, Tommy Taylor ainsi que Liam "Billy" Whelan et quinze autres seront blessés avec, parmi eux, les entraîneurs Walter Crickmer, Bert Whalley et Tom Curry. Le gardien de but Harry Gregg a eu la force physique pour sauver Bobby Charlton et Dennis Viollet en les traînant de la porte de l'avion.Johnny Berry survit également à l'accident mais il fut contraint de prendre sa retraite sportive suite à ses blessures et Matt Busby passera deux mois à l'hôpital.

Si United atteint la finale de la Cup en fin de saison, l'équipe est décimée, ce qui entraîne la reconstruction totale de l'effectif mancunien. C'est ainsi que s'acheva l'épopée mythique des Busby Babes, équipe qui, à l'image du Grande Torino, fut fauchée sans qu'elle ne puisse jamais montrer toute l'étendue de son potentiel. A n'en pas douter, MU aurait fait un magnifique rival au Real Madrid des Di Stefano, Kopa, Gento, Puskas.

L'hommage rendu l'an passé par les fans de United et de City lors du derby fut, certainement, un des plus beaux moments d'émotion que le football ait permis de vivre. Et si les Red Devils sont aujourd'hui aussi performants en Angleterre et en Europe, ils le doivent à coup sûr à Matt Busby et aux coéquipiers de Duncan et Charlton.


Floréal Dal Canto.

Comment le professionnalisme pourrait tuer mon club.

Vendredi 22 mai 2009: moment historique pour l'Athlétic Club Arlésien. Après trois décennies d'amateurisme, le club monte en L2, épilogue d'un cycle exceptionnel qui aura vu l'équipe des Lions passer de la CFA2 en 2006 au monde pro en 2009. Pour une fois, le stade Fournier est plein. Plein de Footix profitant des billets gratuits offerts par la région PACA mais c'est le résultat qui compte. Le maire et sa cohorte d'élus qui ont méprisé les dirigeants pendant toute la saison, espérant que les Bleu et Jaune ne montent pas sont présents. Pour bien paraître, ce n'est pas la honte qui va les étouffer pour si peu. Même France 3 région est présente pour dire l'ampleur du résultat. Bref, l'ACA monte malgré le plus petit budget de National (3ème division pour les incultes).
C'est là que les problèmes arrivent.
Snobé par les dirigeants locaux qui refusent de rénover un stade obsolète et qui n'ont pas de projet sportif même à moyen terme, le Conseil d'Administration accepte la proposition du maire d'Avignon pour que les Lions s'exilent aux Parc des Sports pendant au moins 2 ans. Etant donné que le foot est incognito dans la Petite Rome des Gaules, les dirigeants ne le vivent pas tragiquement. Au moins, ça fera du monde au stade! Les supporters arlésiens, fidéles certes mais peu nombreux, sont dégoutés sur les bords mais c'est pour le bien du club et pour son développement.
Là où le tournant devient plus amer, c'est que les 3/4 de l'équipe qui a permis l'accession en L2 est écartée. Certains acceptent de jouer dans la réserve qui a comme ambition de monter en CFA2 tandis que d'autres sont contraints de faire leurs valises. Et merci mon chien!

Dernier épisode en date: Jérémie Clément (24 ans donc du potentiel), défenseur central titulaire la saison dernière, plit les gaules direction le Paris FC pour 2 ans plus une en option. Et voilà un joueur "historique" qui doit, à son tour, quitter l'ACA. A Clément s'ajoutent Poirier (parti à Nîmes en... L2), Taboubi (parti en Angleterre; cela dit il était sous courant très alternatif), Nyom (parti à l'Udinese mais personne ne le regrette), Moulin (prêté mais en fin de contrat à Sainté) et Henaini (prêté certes mais quand on voit comment Cherrad a mangé la feuille contre Tours, Samir méritait sûrement un effort financier pour le piquer à Sedan, surtout quand il s'agit du meilleur buteur du National).
Le recrutement arlésien n'est pas à blâmer car il s'avère, pour l'instant, payant. Ce qui est gênant, c'est de voir des types qui se sont battus comme des chiffoniers pendant toute la saison devenir persona non grata dans le monde pro. Je ne suis pas naïf, le club est rentré dans une ère d'expansion économique (comme dirait le maire du bled dans La Soupe aux Choux) et que les sentiments n'existent plus.

Pendant des années, j'ai vu mon club vivoter oscillant entre la CFA et la CFA2 dans un cadre confidentiel. Quand je voulais voir des mercenaires, je regardais l'OM. Les deux mondes étaient bien distincts. Mais, sans vouloir faire de la xénophobie anti-vauclusienne, l'AC Arles n'appartient pas aux Avignonnais.
Alors, malgré l'allégresse qui entoure les premiers résultats de l'ACAA, je crains que le professionnalisme ne tue mon club un jour ou l'autre si nous oublions les valeurs qui ont fait notre force.

François Miguel Boudet.

mardi 22 septembre 2009

La Coupe en bois is back!


En milieu de semaine, deux choix sont possibles en matière de ballon rond: semaine A c'est Champion's, semaine B c'est Bidon's.
Et oui, la Coupe de la Ligue (ou Coupe de Ligue comme dirait Bernard Lacombe) est de retour et avec elle son cortège de maillots hideux, d'équipe bis voire ter et ses commentaires de Xavier Gravelaine. Gagner la Coupe de la Ligue ne fait rêver personne à part peut être Bordeaux, le PSG et les équipes du ventre mou de L1 et L2. Quand un club a des ambitions, la Coupe de la Ligue est le cadet de ses soucis. L'avoir comme objectif revient à se tirer une balle dans le pied, chose qui, pour jouer au foot est quand même handicapant.
Avec des tribunes vides et des audiences faiblardes, le trophée cher au Président Thiriez est un trou sans fond. Pour preuve, même France Télé, sevré de foot sur ses antennes, a longuement hésité à s'aligner sur le prix proposé par la LFP lors de l'attribution des lots. C'est pour vous dire... Inutile de préciser que cette saison, la Coupe de la Ligue joue sa peau. En d'autres termes, une finale Lorient-Clermont et c'est la fin.


De plus, la Coupe de la Ligue (difficile d'abréger quand on a les mêmes initiales que la Champion's League!) est une compétition fondamentalement injuste puisque les clubs européens sont dispensés du tour où, normalement, les équipes de L1 doivent entrer en lice. Selon que vous serez puissants ou misérables... (paraphrase d'une fable de La Fontaine et pas d'une chanson de Michel Sardou).

Bref, Frédo la Stache joue très gros cette année. Si la compet' ne s'avérait pas viable, cela pourrait lui coûter son poste ou, au moins, une partie de sa crédibilité (la LFP n'est pas la Fédé: ça cause pognon plus que prune).

Cependant, il serait injuste de faire un procès uniquement à charge à la CdL. Soyons honnêtes, comment regretter l'existence de cette Coupe, bien qu'en carton, quand on revoit l'intervention télé de Thiriez après la finale PSG-Lens (oui, celui de la banderole des Parisiens qui ne cassait pas trois pattes à un canard). Face caméra, gros plan, Frédo déclame avec des trémolos dans la voix: "Aujourd'hui, nous sommes tous des Ch'tis!".

Alors, oui la CdL est un trophée bidon qui n'intéresse personne mis à part des annonceurs pas assez fortunés pour sponsoriser une équipe médiatique et oui c'est ignoble à regarder (des fois des banderoles de groupes ultras vous sortent de votre turpidute alors que vous vous enfonciez dans le creux de votre canapé, prêt à céder aux avances de Morphée cette catin) mais quand on peut avoir de tels grands moments de rires, on ne peut que vouloir sa survie.

Cesc Romero.

lundi 21 septembre 2009

Un joueur de légende: Garrincha.

Pas facile d'exister pour la postérité quand on a joué aux côtés du Roi, de marquer la postérité quand Pelé occupe toute la place dans les mémoires footballistiques. Pourtant, Manoel Francisco dos Santos alias Garrincha laisse une empreinte indélébile dans l'Histoire du Futebol tant par son jeu virevoltant et génial que par son destin hors du commun à mille lieues d'Edson Narentes do Nacimiento si polissé et consensuel.

S'il avait vécu à l'époque de Victor Hugo, Garrincha aurait pris la place de Cosette. Jugez plûtot: cinquième enfant d'une famille pauvre de la région de Rio de Janeiro, son père est un alcoolique notoire et il naît avec des problèmes congénitaux (colonne vertébrale déformée, jambes arquées et la jambe droite plus courte de 6cm que l'autre à l'âge adulte). A l'époque,il est surnommé "Mané" diminutif de son prénom mais qui signifie également "fou" ou "simple d'esprit". Sa soeur Rosa préféra l'appeler "Garrincha" du nom d'un oiseau brésilien qui préfère mourir plutôt que de se faire attraper. Nickname prémonitoire certainement... A l'origine, Garrincha ne se prédestine pas à une carrière pro préférant s'adonner à d'autres joies comme le sexe et l'alcool par tradition familiale.C'est son oncle qui le proposa à tous les clubs de Rio: Vasco da Gama, Flamengo, Fluminense et Botafogo. Refusé par les trois premiers, Garrincha entre dans l'équipe des Noir er Blanc du Botafogo en 1953. Insaisissable sur le terrain par ses dribbles chaloupés, il justifie pleinement son surnom. Sa popularité devient telle qu'il est désormais surnommé Alegria do Povo (Joie du peuple) ou O Anjo de Pernas Tordas (L'Ange aux jambes tordues) du titre d'une poésie de Vinicius de Moraes.

En 1957, Garrincha plante 20 pions en 26 matches et Botafogo est remporte le titre de la Ligue Carioca. En 1958, il est de la sélection brésilienne en Suède qui gagne la Coupe du Monde la première de k'histoire brésilienne. Considéré comme le joueur à surveiller par tous les favoris, Garrincha se fait voler par la vedette par celui qui n'est pas encore le Roi: Pelé.

Mais ce que donne Mère Nature d'un côté, elle le rend de l'autre. Au Mondial chilien de 1962, Pelé se blesse contre la Tchécoslovaquie et remet Garrincha sur le devant de la scène. L'oiseau ne loupe pas l'occasion: il remporte la Coupe Jules Rimet et est désigné comme le joueur du tournoi. Ainsi, il inscrit un doublé contre l'Angleterre en quart, un autre contre le Chili en demi. Lors de ce match, il est expulsé pour avoir mis un coup de pied au cul à un Chilien mais la Fédé brésilienne arrange le coup et lui permet de jouer la finale face aux Tchécoslovaques.

Garrincha est à son Zenith et sa popularité n'a jamais été aussi forte. Cependant, cette victoire tant collective que personnelle marque le début de son déclin. Sa dépendance à l'alcool s'accroît en même temps que son embonpoint (comme Ronaldinho). Ajoutons à cela de nombreuses blessures et voilà Garrincha éjecté par Botafogo en 1964. Il atterrit aux Corinthians (comme Ronaldo le vrai). En 1966, il explose en plein vol avec la Seleçao éliminée après seulement trois matches.Pour l'anecdote, la défaite face à la Hongrie (3-1) fut à la fois sa dernière sélection et sa seule défaite sous les couleurs Auriverde (50 sélections pour 12 buts). Le Brésil ne perdit jamais quand Pelé et Garrincha jouèrent ensemble.

En 1968, il part en Colombie (Atletico Junior) mais retourne la même année à Flamengo. La descente aux enfers ne s'arrête pas pour autant. Dévoré par l'alcool et l'arthrose, Garrincha accélère sa déchéance. Ruiné, dépressif et impliqué dans des accidents de voiture (dont l'un coûta la vie à la mère de sa maîtresse, la chanteuse Elza Soares), il achève sa carrière chez les seconds couteaux d'Olaria en 1972.

Victime d'une cirrhose, la Faucheuse attrape l'oiseau le 20 janvier 1983.

Au delà d'un palmarès exceptionnel, Garrincha reste un joueur profondément fantasque voire romantique dans sa façon d'envisager la chose footballistique. Mort de faim sur le terrain, il refusait la médiatisation (pas le genre à aller monnayer ses talents au Cosmos de NY) et préférait taper le ballon avec ses potes à Copacabana une fois le match terminé. Illétré (comme Ribéry?), Garricha avait seulement trois passions qui occupaient tout son temps et on le comprend: le futebol (of course), l'alcool et le sexe. Pour preuve, il eut pas moins de 13 enfants de 5 maîtresses différentes! Cette faculté d'être proche du peuple lui vaudra le surnom d'Alegria do povo (la joie du peuple).

Balle au pied, Garrincha détient le record du doublé le plus rapide de l'Histoire avec deux pions en 38 secondes avec Botafogo (premier but au bout de 9 secondes). Précurseur de Maradona, jouant tout en finesse et en touché de balle et feintes de corps, il était capable de dribbler un joueur, repartir en arrière pour le repasser.

Fou furieux sur un terrain, Garrincha l'était aussi en dehors. Ainsi, Pelé raconta qu'il le vit arriver à l'entraînement un flingue à la main après une dispute conjugale.

Cependant, sa façon de virevolter avec un ballon et sa volonté de ne pas changer de style de jeu malgré la viellesse et l'alcoolisme qui le rongeait font de Garrincha une légende du football. Une légende malheureusement encore trop méconnue.

Floréal Dal Canto.

dimanche 20 septembre 2009

Manchester United dompte les Citizens.

Quand Sir Alex Ferguson a recruté Michael Owen, nombreux étaient les sceptiques. Ballon d'Or 2001 avec Liperpool, Owen n'avait jamais confirmé entre un transfert foireux au Real Madrid et un retour en Albion à Newcastle. Et quand Sir Alex a attribué le mythique n°7 à l'ancienne idole d'Anfield Road, même les supporters des Red Devils ont cru que l'Ecossais avait perdu la boule. Et comme d'hab, Sir Alex a réussi son coup de poker.
95ème minute du derby contre City: Owen ajuste Given et donne la victoire à United (4-3). City repart d'Old Trafford avec une défaite et des illusions en moins. Arrivés en conquérant malgré l'absence d'Adebayor, les Citizens avaient à coeur de montrer que leurs désirs de Big 4 n'étaient pas des paroles en l'air. Pourtant, le scénario du match pouvait faire esp
érer un happy end pour les Bleus de Manchester. Sils encaissèrent un premier pion de Wazza Rooney dès la 3ème minute, les Citizens ne lâchaient pas et égalisaient à la 17ème par Barry. Au retour des vestiaires, Giggs (encore énorme) déposait un centre sur la tête de Fletcher pour le 2-1. Et là on se dit que le poteau du "traitre" Tevez en fin de première mi-temps va coûter cher. Mais quelques instants après, Bellamy arrache la lucarne de Foster avec une praline à l'entrée de la surface de réparation. S'achève-t-on vers un nul? Que nenni! Fletcher y va de son doublé à la 80ème et redonne l'avantage aux Rouges. Sauf que Bellamy a bien envie de casser l'ambiance et égalise à la 90ème. Puis, Michael Owen surgit...

Au-delà du résultat brut, quelques enseignements à retenir.
D'abord, Sir Alex a toujours un tarain d'enfer avec la rentrée dans le dernier quart d'heure d'Owen. Ensuite, Giggs, recordman des derbies joués face à City, a régalé Old Trafford avec ses centres et autres fulgurances. Prends pas ta retraite tout de suite Giggsy! Sinon, Wazza Rooney est toujours le meilleur joueur du monde. La routine quoi...
Côté City, l'absence d'Adebayor a été préjudiciable au collectif Blue et il est certain que l'Epervier va terriblement manquer pendant encore 2 matches. Craig Bellamy a encore montré que malgré son caractère d'abruti, il est un grand joueur de ballon trop souvent sous-estimé. Enfin, les rêves de Big Four des Citizens risquent de devenir réalité s'ils continuent à jouer de la sorte pendant toute la saison, à condition que la défense relève la barre car sans un Given de gala, auteur de plusieurs arrêts de grande classe en seconde période, City serait reparti avec une petite avoinée des familles. Cependant, leurs prochains adversaires devraient déjà prévoir les gilets par balles.

Il est fort probable que la hiérarchie du foot anglais change enfin au mois de mai prochain. Arsenal et Liverpool sont prévenus...

Choa d'Arelate.

samedi 19 septembre 2009

Les anciens Olympiens de 1991 jugent l'OM de 2009: du sang sur les murs!

Pour le match de Champion's OM/Milan, les joueurs olympiens de 1991 étaient invités en tribune préseidentielle. La partie achevée, il semble que la défaite ait mis en rage certains. Hargneux sur le terrain, les hommes victorieux du Grand Milan n'ont pas oublié les bases.

Manu Amoros dégaine en premier: «En 1991, Di Meco a mis un taquet à Rijkaard d'entrée. Là, Seedorf a pu faire des petits ponts, garder le ballon à sa guise...». Pas sûr qu'il ait réellement dit "à sa guise". Bruno Germain, pourtant pas une méga-star, passe un deuxième coup de sécateur: «Face à un Milan sans Kaka et avec un coach débutant, l'OM ne s'est pas persuadé qu'il pouvait s'imposer.». En même temps, Leonardo sur un terrain n'était pas un peintre alors comme débutant il existe sûrement pire. Et Seedorf n'est pas unijambiste jusqu'à preuve du contraire. Abedi Pelé se remémore qu'en 1991, il était "motivé pour qu'on se rappelle ce petit Noir appelé Pelé. J'avais éclaté aux yeux de l'Europe. J'avais mangé Ancelotti, nous avions mangé le Milan».

Ils étaient tellement vénères les anciens que même le Vélodrome en prend plein la tronche. Pour Vercruysse, le stade n'était pas assez bruyant, ajoutant qu'à son époque, même Waddle se faisait bouger après un match manqué. Si ça arrivait à "Magic" Chris, imaginons un peu ce qu'a dû endurer Vercruysse.

En fait, ce qu'il ressort de cette entrevue, c'est que, pour que les anciens de 1991, l'OM c'était mieux avant. Merci on n'avait pas remarqué!

Redevenons sérieux: avec des joueurs comme Mbia, Heinze, Brandao et Lucho, il n'est pas évident que l'OM ait fait des papouilles à Inzaghi and co pendant tout le match. Et il y a fort à parier que l'OM de Deschamps ne gagnera pas un prix de poésie cette saison. Au lieu de râler et de parler d'une époque ante-arrêt Bosman désormais révolue, demandons-nous où sont passés ces glorieux anciens. Non parce que l'OM Star Club ça compte pas hein! Ils se barrent quand le bâteau coule et se ramènent pour s'empifrer des petits-fours quand le club est un habitué de la CL. Sans oublier que Deschamps jouait avec eux en 1991 et qu'il est toujours très classe de cogner sur l'équipe d'un collègue sans qui ils auraient regardé la CL à la télé et gratté des Banco le reste de leur vie.

Sympa les mecs, vos analyses pertinentes nous avaient manqués. Encore un peu de Suze?


Cesc Romero.

vendredi 18 septembre 2009

Une équipe de légende: le Napoli de Maradona.



Eté 1984: Corrado Ferlaino, président de Naples, offre à tout un peuple el "Pibe de Oro" sa Sainteté Diego Armando Maradona. El Diez vient en provenance du Barça où, après son fracassage de jambe en règle par le Basque Goikoetxea, tente de retrouver le plaisir de jouer après des mois de dépression (les débuts de sa dépendance à la Cocaïne). Pour accueillir la divinité, 60 000 Naplitains payent juste pour voir jongler la nouvelle idole. Enfin, on dit 60 000 personnes mais à Naples, de 60 000 places on en a vite fait 80 000.
Avant l'arrivée de Maradona, Naples est le club le plus raillé de la Botte. Habitué à faire l'ascenseur, le Napoli version Diego redonne de la fierté à tout un peuple considéré par le Nord comme parasite. C'est ainsi que Naples se
métamorphose littéralement pour devenir l'équipe la plus crainte de la Série A. Avec Maradona, Naples remporte deux Scudetti en 1987 (doublé) et 1990 et termine deux fois
deuxième en 1988 et 1989. Propulsé par le duo Careca-Pibe de Oro, Naples remporte la coupe UEFA en 1989 face aux Teutons de Stuttgart. C'est la revanche du Sud sur les clubs huppés du Nord.
Evidemment, les plus belles époques reçoivent un bon gros coup de latte du destin. Pour le Napoli, ce sera le contrôle positif à la coco de Marado, premier d'une (trop) longue série en 1991. L'ère dorée de Maradona s'achève avec une SuperCopa en 1991. A n'en pas douter, ces 7 années furent le sommet de la carrière de l'Argentin car, en plus d'avoir atteint le top niveau italien et européen, el Diez aura survolé de toute sa classe le Mundial 1986.
Depuis, le Napoli est redevenu ce qu'il était auparavant: un club moyen. Les tifosi napolitains vivent toujours dans la nostalgie de cette époque. Et même si aujourd'hui Hamsik, Lavezzi et Quagliarella les refont vibrer, le San Paolo n'a plus jamais vibré comme avec el Pibe.

Floréal Dal Canto.

jeudi 17 septembre 2009

Docteur C. répond à vos questions: "Mon fils supporte l'OL et veut un maillot de Govou pour Noël que dois-je faire?" Patrick de Marseille 42 ans

Cher Patrick,
je comprends votre désarroi. Avoir sa progéniture, la chair de sa chair supporter l'Olympique lyonnais quand on est soi-même supporter de l'OM depuis 4 générations, ça donne envie de déshériter le rejeton. Apparemment votre enfant, non content de refuser de suivre la voix tracée par vos aïeux, vous demande, coup de grâce cruel, un maillot sponsorisé "Novotel" ou "Ticket Restaurant" floqué Govou. Je crains, cher ami, que votre fils n'ait été touché par le virus du Footix, pandémie franco-française découverte il y a environ une dizaine d'année.

Cet amour pour l'OL est problématique car il remet également en question votre éducation parentale. En effet, demandez-vous ce qui a bien pu conduire votre enfant vers les travées de Gerland plutôt que celles du Vélodrome. De plus, préférer Govou à Cheyrou peut être le signe d'une cessité naissante chez l'enfant pré-adolescent. Un rendez-vous chez un opticien n'est pas exclure dans un futur proche. Prévoyez donc de vous munir d'une bonne mutuelle.

Pour que votre fils puisse supporter Lyon, il est fort probable que vous ayez commis des erreurs qui semblaient minimes a priori mais qui eurent des conséquences tragiques. Car ne vous y trompez pas, supporter Lyon est l'antichambre de la délinquance juvénile. Remémorez-vous certains des moments passés avec votre enfant. Peut-être avez vous privilégié le visionnage de Téléfoot plutôt que Jour de foot. Ben ouais, Jour de foot c'est tard mais le magnétoscope ça existe non? Avez-vous confondu Christian Jeanpierre avec Thierry Gilardi? Wenger avec Dugarry? Avez-vous regardé un match ensemble avec les commentaires de Xavier Gravelaine sur France 2? Dans ce cas, le traitement sera lourd car cette pathologie peut être incurable. Cela dit, vous avez la chance d'habiter Marseille: il y a du soleil, l'air marin et le bar de René Malville. Ne stressez pas, ce ne doit être qu'une passade, une crise d'adolescence précoce.

Concernant la demande de maillot floqué Govou (ç'aurait pu être pire: imaginez qu'il veuille Toulalan, Boumsong ou Bodmer), j'ai une solution que j'ai expérimenté quand mon neveu voulait un maillot de Chelsea floqué Shevshenko. Cela dit, vous devrez choisir entre perdre une partie de votre amour propre ou voir de la déception dans les yeux de votre fils. A titre personnel, j'opterais pour la seconde solution. Votre fils s'en remettra alors que vous... Et pis quoi, vous êtes connu! Hors de question de vous promener avec la honte de votre vie devant les collègues. Par conséquent, je vous conseille de vous tromper de maillot. A ce titre, invoquez une similarité des couleurs ou une rupture de stock pour mettre dans la hotte du barbu lapon un beau maillot de l'OM, de l'Equipe de France ou du Barça. Si cette tentative de le raisonner s'avérait infructueuse, une méthode plus classique est applicable: une grande claque dans sa gueule. Et puis quoi?! c'est vous le chef de famille! Votre abruti de gamin, il supportera qui il veut seulement quand il subviendra seul à ses besoins et après avoir passé son Bac.

Si tous mes conseils restent inadéquats et que mettre votre enfant à la porte vous donne quelques scrupules (enfin surtout à votre femme pour être honnête), je ne saurais trop vous conseiller d'appeler Pascal le grand frère. Je suis docteur pas exorciste!
Alors, bonne chance Patrick et surtout, surtout: courage! Vous en aurez bien besoin dans cette épreuve.

Docteur Cuauhtemoc Garrincha.

mercredi 16 septembre 2009

On parle tous football: "c'est quoi c't arbitre?!"

Ami profane, voici la deuxième leçon de l'apprenti supporter. Aujourd'hui, une expression que vous serez souvent amené à prononcer pendant un match: "c'est quoi c't arbitre?!".

Vous l'aurez remarqué, un stade de foot est un temple de la subjectivité et de la mauvaise foi. Et chaque fois que l'arbitre siffle contre votre équipe, c'est qu'il a un problème au niveau de ses yeux. Quand il siffle pour votre équipe, l'arbitre est vraiment très bon.

1)Conseils d'utilisation.
Prenez votre voisin à témoin et prononcez très distinctement: "c'est quoi c't arbitre?!". Vous pouvez agrémenter pour plus d'authenticité ou pour paraître plus convaincant. Exemples: c'est quoi encore c't arbitre?/ C'est qui ce putain 'arbitre?/ Quel enculé c't arbitre!

Dans votre diatribe, il est souvent bien vu d'ajouter un mot sur la Ligue, Frédéric Thiriez ou les 2.
Exemples: "Tu parles, à la Ligue, ils font tout pour nous niquer"/ "Thiriez c'est le chien d'Aulas".
Associer Thiriez et Aulas dans la même phrase constitue un combo très apprécié de l'auditoire.
2) Risques encourrus.
Certes l'arbitre est un tocard qui n'est pas sponsorisé par Afflelou. Certes, les arbitres oublient les hors-jeu et leurs femmes les trompent. Mais attention! il ne faut ni se tromper de camp
(crier "arbitre enculé!" quand il siffle un péno pour votre équipe est mal vu) ni râler tout le temps. La raison est simple: si le supporter est de mauvaise foi, il n'en demeure pas moins qu'il reste un homme qui n'a pas envie qu'on le gonfle sur le même thème. Gagez donc de ménager sa susceptibilité.
Une dernière chose: crier "aux chiottes l'arbitre!" vous fera passer illico pour un Footix et vous serez démasqué. Il en va de votre crédibilité pour le reste du match.

Choa d'Arelate.

Les Marseillais battus comme des bleus.

On parlait d'un Milan aux fraises en championnat, de l'humiliation subie face à l'Inter (4-0). Certes, mais le Milan reste le Milan.
Il faut dire que Leonardo n'a rien fait pour aider les Olympiens: il a mis Ronaldinho sur le banc et titularisé deux fuoriclasi: Seedorf et Pippo Inzaghi. Et tout de suite, on sent la différence sur le terrain.



Super Pippo a encore frappé hier soir et a rappelé qu'à 36 piges, il était toujours aussi fort. 1ère mi-temps, l'homme né hors-jeu (dixit Sir Alex Ferguson) ouvre le score avec son classique intitulé "plat du pied-sécurité à 2 mètres des cages avec hors-jeu non-signalé par l'arbitre de touche" (marque déposée). 2ème mi-temps: balle en cloche exter pied droit de Seedorf pour Pippo qui marque un but de grande classe dans la lucarde de Mandanda. Et même si Heinze avait égalisé et redonné l'espoir d'une victoire aux Marseillais en début de seconde période, Milan a rappelé aux Olympiens les bases pour devenir une grande équipe: concrétiser dans les temps forts ET dans les temps faibles contre le court du jeu. Pendant une demi-heure, l'OM a poussé sans faire céder les rossoneri.
Bref, résumé du match: Milan a deux ballons exploitables et plante deux fois q
uand Marseille domine et n'arrive pas à faire pencher le destin de son côté.
Pour l'anecdote, Pippo perpétue la tradition des Inzaghi face à l'OM: en 2000, Simone, qui jouait à la Lazio, en avait mis 4 au Stadio Olimpico.
Au terme de cette partie, un constat s'impose: en 3 ans de participation d'affilée en Champion's, Marseille joue encore le rôle du premier communiant victime de sa naïveté. Avec quand même de bonnes nouvelles ne serait-ce que pour le championnat: Cheyrou et Niang sont bien des joueurs de classe internationale. Cheyrou toujours pas international mais on a l'habitude.
Le prochain match face au Real Madrid est loin d'être perdu: certes, les Merengues ont mis 5 buts mais en ont pris 2 face à Zurich qui n'est pas réputé pour son attaque flamboyante. Même à Bernabeu, sur un malentendu ça peut marcher.

Cesc Romero.

mardi 15 septembre 2009

Un brin de Cosette: Arsène Wenger.

Depuis que son équipe est en perte de vitesse dans le championnat anglais, Arsène Wenger monopolise l'espace médiatique. En fait, Arsène dévoile enfin son véritable caractère: celui d'une pleureuse que l'on croirait échappée des Ténardier. Une Cosette rémunérée 4,5 millions d'euro par an quand même...

En premier lieu, un constat simle: depuis le titre de champion acquis en 2004, Arsenal ne gagne plus. Pis, les Gunners glissent irrémédiablement hors du 'Big 4', en témoigne la rouste reçue samedi à Manchester City. Et quand tu te fais chambrer par Adebayor, c'est normal que t'aies les boules. Alors, pour cacher ce constat d'impuissance, Arsène fait une des choses qu'il sait le mieux faire: se plaindre.

A la fin du match contre Manchester United, Wenger affirme que son équipe a mieux joué. En fait, à chaque match perdu, Arsenal a mieux joué que l'adversaire et l'équipe d'en face c'était rien que des méchants. Enervant à force. A écouter Wenger, Arsenal est la meilleure équipe du monde. Sauf qu'à un moment, il faut des titres pour le prouver.
Quand Arsenal joue mal et qu'il faut détourner les regards du bilan mitigé depuis 5ans de l'Alsacien, on a droit à une polémique dont il a le secret. Top 4.

1) La Ligue fermée.
Pour Wenger, c'est inéluctable, il existera d'ici 10ans une ligue fermée composée des meilleurs clubs européens. Avec quels critères? En substance, les résultats et le pognon du club. Sauf qu'Arsenal est plus proche de sortir des grands d'Europe que d'en être un pilier. La demi-finale de CL l'an passé n'est qu'un leurre: Arsenal n'en fini plus de couler en Premier League. Au niveau de l'argent, l'Emirates Stadium a coûté un oeil aux Londoniens et le club est fortement endetté. CQFD: dans ta ligue fermée Arsène, tu n'y es pas!

2) La vidéo.
Arsène Wenger est un fervent pro-vidéo. Il déteste se faire gruger et il faut aider les arbitres qu'il dit. Sauf que, quand l'UEFA ordonne une enquête fondée sur une analyse vidéo à propos de la prétendue simulation d'Eduardo (le Croate, rien à voir avec le chanteur de 'Je t'aime le lundi'), Arsène s'insurge et vocifère que l'on ne peut pas établir avec la vidéo si Eduardo avait plongé ou non. Les anti-vidéo te remercient pour cette démonstration éclatante de l'inutilité d'une telle 'aide'.

3) Les transferts.
On le sait depuis perpette, Arsène est très près de ses sous. Alors, il recrute malin et pas cher. Autrement dit, les scouts d'Arsenal taxent les jeunes espoirs des pépinières, françaises notamment, et les font signer à 16ans. Le problème, c'est que cette politique des Baby Gunners ne fonctionne pas vraiment car il manque de vrais leaders expérimentés sur le terrain (Faut bien avouer que Gallas n'a pas un charisme qui submerge l'entendemment). Quand Arsenal réalise le doublé Cup/championnat en 1999, l'équipe est composée de (très) vieux briscards (Adams, Keown, Dixon: le cercle des poètes disparus) et de jeunes (très) talentueux (Vieira, Petit, Overmars, Anelka). Et ce n'est pas Sir Alex Ferguson qui nous contrediera.

4) Les équipes nationales.
Arsène n'aime pas les équipes nationales et il le dit bien fort. Qu'est-ce que c'est que ces matches contre la Moldavie et Saint Marin? Et pis, mes joueurs ils reviennent tout blessés! Même s'il est normal que les blessures de ses joueurs le mettent en rogne, Arsène oublie certaines choses, à croire qu'il est légèrement schizo. Prems, il commente les matches de l'Equipe de France sur TF1 qui ne doit pas le payer en bananes. Deuz, quand il revend ses joueurs, il se pourrait que la valeur augmente en fonction du nombre de capes obtenu. Mais on n'en est pas encore bien sûr...

Bref, le cycle Wenger bât sérieusement de l'aile et peut-être regrette-t-il encore son transfert avorté à Madrid chez les Galactiques 2.0 (et ce n'est pas la première fois que le Real lui faisait les yeux doux). Auprès du grand public, cette manière de râler quasi-quotidiennement pourrait écorner son image jusque-là à son zenith en France. Il serait dommage que la popularité qu'il a acquise en 10ans se retourne finalement contre lui...

Choa d'Arelate.

La Champion's League revient: enfin du foot!

Après s'être tapé les 2 matches de l'Equipe de France où l'on a notamment appris que l'équation match nul=victoire n'était pas un sophisme, la Champion's revient. Pour les clubs français, il n'y aura pas de tour de chauffe avec au programme trois confrontations avec des clubs italiens. Revue d'effectifs.

OM/AC Milan
Tout a été dit sur cette confrontation qui rappelle de si bons souvenirs aux Marseillais. Entre un Marseille solide mais manquant jusqu'ici de créativité et un Milan moribond, l'OM version Deschamps pourrait créer la surprise en l'emportant. Un match nul pourrait même être perçu comme une contre-performance pour les Phocéens.
Pronostic: 1-0 pour l'OM. Comme d'hab...

Bordeaux/Juventus de Turin
La Juve est l'équipe en forme du moment en Serie A. Mais ce soir Diego est forfait. Ceux qui pourraient penser que l'absence du stratège brésilien est un handicap déterminant pour la Vieille Dame devraient découvrir ce soir la nouvelle perle du calcio: Giovinco. On espère juste pour Bordeaux que l'expédition touristique de Stanford Bridge l'an passé ne sera pas rééditée cette saison. Parce qu'avec le Bayern de Robben, la concurrence pour obtenir son ticket en huitième sera rude.
Pronostic: 1-1.

Lyon/Fiorentina
Les deux équipes s'étaient rencontrées la saison dernière et Lyon avait pris 4 points sur 6. Sauf que cette année, Benzema ne sera pas là pour sauver l'affaire si les Gones perdent 2-0 face aux hommes de l'esthète Prandelli.L'occasion de voir si Lisandro peut continuer sur sa lancée du championnat et si Bastos est aussi fort que l'on dit, lui qui ne désespère pas de participer à la prochaine World Cup.
Pronostic: 1-2.

Cesc Romero.

lundi 14 septembre 2009

Un stade de légende: le Stade Fournier d'Arles.



Ce stade ne doit, sans doute, rien vous dire et pour cause: le Stade Fournier ne fait rêver que quelques supporters irréductibles de l'AC Arles. Ce choix est donc entièrement subjectif et revendiqué comme tel.


Etant né et ayant vécu en face de "Fournier" pendant 21 ans, mon rêve de gosse a toujours été de jouer pour le club de ma ville, même si elle galérait en CFA ou CFA2. Avant de supporter une grosse équipe de sa région, tout gamin souhaite représenter sa ville. En tout cas, c'est comme ça je conçois l'aficion.


Le Stade Fournier est vétuste, ouvert aux 4 vents, les bancs en bois sont pourris et le type qui a fait les marches a rarement dû monter un escalier dans sa vie. Pourtant, ce fut un véritable crève-coeur quand, après l'accession en L2, le club est parti s'exiler à Avignon pour des raisons économiques et sportives.
Ce stade, qui n'a que 2 vestiaires potables, possède un charme vétuste et désuet que peu d'enceintes ont désormais. Dans ce stade, il y a une âme. Dans ce stade, gamin, je fraudais avec mon frère en passant par un trou dans le grillage du club de tennis adjacent. Ici, les joueurs sortaient des vestiaires incognito, parlaient avec les supporters à la fin des matches et partaient au volant de Clio d'occaz. L'entraîneur portait une doudoune avec l'écusson de Beaucaire et le Président venait vous saluer.
Et si les supporters arlésiens sont ravis de voir leur équipe en L2, il n'empêche que nous sommes nombreux à regretter cette époque. Quand l'AC Arles enflamme les spectateurs avignonnais et les nouveaux convertis, certains pensent encore aux matches du mois de décembre où se réunissaient 200 pélerins autour du tambour de Fred et des chants d'Alex et d'Alain. J'en fais partie et je suis fier d'y avoir participé...

Choa d'Arelate

Une équipe de légende: le Torino des années 1940.


Pour les plus jeunes, le club de Turin c'est la Juventus. Ce que moins de monde sait, c'est qu'il existe un deuxième un club tout aussi mythique sinon plus: le Torino FC, Toro pour les intimes.
Si pour les étrangers, la Juve représente Turin dans le monde, ce sont bien les supporters Granata qui sont les plus nombreux dans la Botte. Le destin du Toro des années 40 se confond entre football champagne et tragédie, hégémonie et tristesse, Mazzola et Superga.
Petite histoire non exhautive d'une équipe de légende que le destin a fauché en pleine gloire.


Le Torino FC est créé le 3 décembre 1906 de la fusion de l'Internazionale Torino et du FC Torinese et est soutenu par la classe ouvrière turinoise.
C'est dans les années 1940 que le club Granata écrit ses lettres de noblesses et acquiert le surnom de Grande Torino (comme la caisse de Clint). Entre 1946 et 1949, le Tor remporte 4 titres d'affilée avec comme meneur de jeu Valentino Mazzola et l'attaque à tout-va comme leitmotiv. A cela s'ajoute un doublé Coupe/Scudetto réalisée en 1943 réalisé avant-guerre.
Bref, à la fin des forties, le Torino possède un jeu flamboyant, écrase tout sur son passage avec un jeu ultra-offensif à mille lieues du jeu défensif et fondé sur la contre-attaque prôné depuis. A croire que la tragique fin du Grande Torino aura modifié à jamais la perception du football chez les Transalpins. Bref, le Toro part pour être la figure de proue du football italien et européen du XXème siècle. Si les dieux du ballon l'avait voulu, le Tor aurait eu la place du Real Madrid des années 1950 et les joueurs actuels ne rêveraient pas tous de jouer à Bernabeu.

Sauf que, c'est un refrain bien connu, les histoires d'amour finissent mal en général. Et concernant le Toro, le destin n'a pas fait le job à moitié. Le 4 mai 1949 à 17h03, au faîte de sa gloire, l'avion Fiat G212 qui transporte toute l'équipe de retour d'un match de gala face au Benfica à Lisbonne (à l'exception de Sauro Toma et Lasdislao Kubala restés à Turin) s'écrase en plein brouillard sur la colline de Superga qui surplome la plaine du Pô. Ainsi disparaissait une des plus grandes équipes de l'Histoire du football et naissait la légende des "caduti di Superga". Le 6 mai 1949, le convoi funèbre fut suivi par 500 000 personnes et les obsèques furent célébrées en présence du Président du Conseil de l'époque Alcide de Gasperi rien de moins.

Depuis, ce symbole de la classe ouvrière piémontaise face à la toute puissance de la Fiat de l'Avvocato Agnelli vit dans la nostalgie de cette époque dorée. Le dernier Scudetto date de la saison 1975/1976 et le Tor est devenue le spécialiste depuis deux décennies de l'ascenseur Serie A/SerieB. Et surtout, le rival Juventino a profité de cette tragédie pour supplanter le club Granata dans les palmarès.
Tous les 4 mai, l'anniversaire de la catastrophe de Superga au pied de la basilique maudite est célébré avec, à chaque fois, des milliers de tifosi nostalgiques. Soixante ans plus tard, le mythe des Mazzola & cie n'est pas prêt de s'éteindre...

Floréal Dal Canto.

On parle tous football: "ho hisse enculé!"

Cette rubrique est destinée à ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans un stade et qui cherchent à connaître les us et coutumes des supporters. Il existe des rituels particuliers et, pour ne pas arriver totalement dépourvu, il est de bon ton que vous ayez quelques notions linguistiques. Aujourd'hui, de l'utilisation de l'expression "Ho hisse enculé!".

Vous l'aurez certainement remarqué, mais prononcer le terme "enculé" dans un dîner mondain est souvent mal vu. Cela dit, même si vous ne dites jamais d'insultes mais que vous ne voulez pas passez pour un Footix de bazar, vous serez dans l'obligation de scandez cette phrase nominale. Quelques conseils pratiques.

1) Quand la prononcer?
Comme dans tout rituel sacré, à chaque phase de jeu correspond son chant ou son cri. On ne prononce pas une phrase n'importe quand. Il ne vous viendrait pas à l'esprit de crier Alleluiah à la messe lors d'une oraison funèbre. Le "Ho hisse enculé!" se scande quand le gardien de but ADVERSE (c'est important pour votre intégrité physique) tire un 6 mètres. Votre coordination sera alors sollicitée avec une chorégraphie: mettez vos bras tendus devant vous et levez les au moment où vous criez. Rien de bien difficile.

2) Sentiment procuré.
Si vous avez quelques hésitations à crier une telle injure à un type qui ne vous a rien fait, vous vous rendrez vite compte du plaisir que vous procurera ce cri du coeur: un mélange de joie et de jubilation. Certes, cet homme ne vous à rien fait, mais quand même il joue pour l'équipe adverse et rien que ça, ça mérite une insulte.

Pour attirer la sympathie de votre voisin de gauche, vous pouvez faire du zèle en ajoutant une insulte en relation avec la supposée homosexualité du joueur, sur sa femme ou sur sa mère. Cela dit, attention de ne pas trop en faire surtout en ce qui concerne la maman ou la soeur du gardien. On ne sait jamais...

Choa d'Arelate.

OM/AC Milan: comme on se retrouve!

Le match de Champion's entre l'OM et le Milan est l'occasion de se remémorer de bons souvenirs, certes lointains, mais toujours aussi présents dans l'esprit des supporters. Car, bien que l'époque Tapie soit toujours sujette à controverse, ces matches constituent la Genèse de la Génération 98 et, plus largement, de la France du sport qui gagne.

Les deux matches (1991 et 1993) ont largement contribué à la légende de l'OM.
Entre la volée du droit d'un Waddle complètement dans les vapes (commotion cérébrale) et le coup de casque de Boli, le Milan a un vieux compte à régler avec Marseille. Et même si le club de tonton Silvio est à la ramasse en championnat, il faut toujours se méfier de la bête blessée.

OM/AC Milan 1991

OM/AC Milan 1993

Incontestablement, on peut affirmer que ces deux matches appartiennent à la légende du football européen. Espérons que l'OM version Coach Deschamps
écrira une nouvelle page d'Histoire...

Cesc Romero.