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vendredi 19 août 2011

Présentation de la Liga portugaise época 2011/2012 (1ère partie)

Une présentation exhaustive (Mac Queen) pour commencer cette saison 2011/2012, en attendant la première journée de ce week-end.

Les Trois Grands

FC Porto

Coup d’oeil dans le rétro
Avec André Villas-Boas, les Dragaoes ont tout raflé la saison dernière. Hormis une Coupe de la Ligue laissée à Benfica, les Portistes ont accumulé les trophées: Supertaça, Liga, Taça, Europa Ligue. N’en jetez plus, le club de l’inénarrable Pinto da Costa a écrasé le football portugais avec une facilité déconcertante, ne subissant aucune défaite en championnat et se permettant le luxe de récupérer le titre perdu en 2010 au détriment de Benfica sur la pelouse de la Luz. Pas mal comme vengeance.
Surdoué de 33 ans et treinador de son club de coeur, AVB avait promis au peuple portiste qu’il resterait au moins une saison de plus au Portugal. Sauf que les histoires d’amour finissent mal en général. Levant la clause libératoire de 15M€, Chelsea s’est offert le rouquin qui a toujours refusé d’être comparé au Special One Mourinho. Le point de chute choisi n’est certainement pas le plus adéquat pour atténuer la comparaison. Du coup, Villas-Boas est devenu Judas-Boas. Le moment idéal pour me faire un peu de pub: http://choa-garra-charrua.blogspot.com/2011/06/villas-boas-ballade-pour-un-traitre.html.
Par conséquent, c’est son adjoint Vitor Pereira qui sera sur le banc pour l’affrontement au sommet en Super Coupe d’Europe face au Pep-show catalan.

L’entraîneur
Le rouquemoute parti, Vitor Pereira prend du galon. Agé de 43 ans, l’ancien coach des U15 du Dragon et adjoint d’AVB franchit le Rubicon pour diriger Hulk & co. Pas une mince affaire tant la saison 2010/2011 fut exceptionnelle. Avec, comme dernière expérience en tant que treinador, deux années sur le banc de Santa Clara (de 2008 à 2010), Pereira a comme mission d’emmener les Portistes sur le toit de l’Europe, huit ans après le Mou. Ce serait une bien belle manière de glisser une quenelle à Judas-Boas. En attendant, le FCP a remporté la SuperTaça contre le Vitoria Guimaraes (2-1) grâce à un doublé de Rolando. De quoi le mettre en confiance.

Les transferts
Arrivés en provenance de Santos, Alex Sandro et Danilo font partie de la jeune du Peixe vainqueur de la Libertadores. Pinto da Costa a blousé Luis Felipe Vieira, notamment pour Danilo. LFV avait « offert » Kardec en prêt, pensant que la balance pencherait en sa faveur. Ben non! Le président portiste a fixé la clause libératoire à 50M€ pour chaque joueur.
Djalma est arrivé en provenance du Maritimo en fin de contrat.
La grosse attente concerne Iturbe, le « Messi Guarani », né au Paraguay mais de mère argentine. Il a été formé au Cerro Porteno. Paraît même qu’il a eu de bons moments avec une certaine Larissa Riquelme. Ce sont les routiers sud-Am’ qui vont être jaloux…

Les ambitions
Faire aussi bien que la saison dernière bien que cela paraisse quasi-impossible. Mais avec une telle génération, Pereira peut légitimement viser une demi-finale de C1.

SL Benfica

Coup d’oeil dans le rétro
Incapable de résister à la furia portiste en grande partie à cause d’un début de saison cataclysmique, les Aigles doivent une revanche à leurs supporters. Adulé après le titre obtenu en 2010, Jorge Jesus est passé à deux clous de la crucifixion mais a finalement été maintenu par Luis Felipe Vieira. Et l’objectif est simple: le titre sinon rien.
Troisième de son groupe en Champion’s derrière Schalke et Lyon, les Encarnados se sont refaits la cerise en Europa League mais, alors que la qualif’ en finale leur tendait les bras, Braga a sorti LE match parfait pour s’offrir un voyage en première classe direction Dublin.
A la décharge de JJ l’Amoroso, il faut dire que ses joueurs n’ont pas été au top du Hip-Hop. Entre Tacuara Cardozo longtemps (toujours?) hanté par son penalty loupé contre l’Espagne, El Conejo Saviola sur le déclin, le Clown Aimar trop souvent blessé, Boucles d’Or David Luiz qui se fait la belle à Chelsea, la Passoire Roberto achetée 8,5M€ à l’Atlético de Madrid et responsable de nombreuses erreurs et un banc de touche pas assez fourni, les Benfiquistes n’ont jamais été en mesure de se transcender.
Alors, une grande partie de l’effectif a été renouvelé et remodelé pour mener à bien la mission reconquête.

L’entraîneur
Jorge Jesus a vécu une saison catastrophique. Messie en 2010, JJ a frôlé le limogeage après un championnat déjà terminé au bout de 2 mois, une élimination en demi-finale d’Europa League face à Braga, un titre perdu sur sa pelouse contre Porto. A cela, s’ajoute le remboursement d’un arriéré d’impôts, souvenir de sa période au Vitoria Setubal. Finalement, Luis Felipe Vieira l’a maintenu en poste avec comme mission de déglinguer le FCP. Avec des arrivées de qualité mais toujours avec le problème Cardozo sur le râble, Jesus semble armer pour récupérer le titre obtenu en 2010. Sinon, ce sera la porte.

Les transferts
Gros boxon chez le Glorioso qui est parvenu à gicler Roberto, acheté 8,5M€ la saison dernière à l’Atlético Madrid et revendu 100 000€ de plus à Zaragoza. Un véritable miracle. Mais avant de réaliser le coup de l’année, les Aigles ont pris Eduardo (encore un Gaston Lagaffe) et Artur from Braga. En défense, on retient les arrivées de Garay en provenance du Real Madrid et de Capdevila, le latéral champion du Monde. Au milieu, LFV a arraché Nolito au Barça et il est annoncé comme la future estrela des Encarnados. Auteur d’une bonne saison à Vitesse, Matic quitte Chelsea pour la Luz. On attend aussi beaucoup d’Urreta, revenu de quelques années de prêt, notamment au Penarol, de Witsel qui a préféré Benfica au Milan et d’Enzo Pérez, vainqueur de la Libertadores 2010 avec Estudiantes. Devant, Rodrigo, acheté l’an dernier aux Merengues et prêté à Bolton, Rodrigo Mora, arrivé auréolé d’une victoire en apertura en Uruguay avec le Defensor Sporting ainsi que l’international U20 Nélson Oliveira devront vraisemblablement pallier le départ de Cardozo qui rêve du Besiktas pour le flouze. Au moins, lui ne s’en est pas caché.

Les ambitions
Supplanter Porto sur tous les tableaux et rabattre le caquet de Pinto da Costa.

Sporting Portugal

Coup d’oeil dans le rétro
La saison dernière a été l’une des plus catastrophique de l’Histoire du club. Le Président Bettencourt a démissionné et Godinho Lopes est sorti vainqueur des urnes en mars dernier. Malgré tout ce tumulte en coulisses, les Lions ont fini sur le podium devant Braga et se sont qualifiés pour l’Europa League. L’arrivée de Godinho Lopes à la tête des Vert et Blanc a entraîné de nombreux changements, à commencer par l’arrivée de Domingos Paciência sur le banc et avec des transferts dont on attend beaucoup comme Onyewu, Bojinov, Jeffren ou encore Van Wolfswinkel. Après beaucoup de frustrations et d’échecs accumulés depuis des années, cette saison marque le début d’un nouveau cycle qui a pour objectif principal de voir le SP réduire l’écart qui le sépare de Porto et de Benfica.

L’entraîneur
Après deux saisons idylliques à Braga, Domingos Paciência franchit un cap en rejoignant les Lions. L’ancien buteur de Porto arrive à Lisbonne auréolé d’une qualif’ en Champion’s après avoir fini Flipper en 2010 et finaliste de la C3 en 2011. Arrivé dans les bagages de Godinho Lopes, Paciência doit redorer le blouson des Vert et Blanc, à la ramasse en championnat ces deux dernières saisons et en quête du titre depuis 2002. Membre de la génération dorée des entraîneurs portugais, Paciência a profité de l’arrivée du nouveau président pour renouveler une partie de l’effectif, une nécessité pour espérer lutter avec les Dragons et les Aigles.

Les transferts
Extrêmement actif, le SP s’est fait zizir et a recruté dans le tricoteur Van Wolfswinkel, Jeffrén et surtout Bojinov. Cependant, qui dit régaleur de chique dit gars ingérable. Mais avec Onyewu, dont le seul fait d’arme au Milan fut de découper Zlatan à l’entraînement, on se dit que Paciência a le sécateur qui lui faut pour calmer tout ce beau monde. Les choix sont ambitieux, reste à savoir s’ils seront payants sur le terrain. C’est pas gagné d’avance.

Les ambitions
Difficile de faire pire que lors des deux dernières saisons. Une place en Champion’s comblerait les Lions pour commencer ce cycle.

Les valeurs montantes

Sporting Braga

Coup d’oeil dans le rétro
Deuxième en 2010, quatrième en 2011 mais finaliste de l’Europa League, le Sporting Braga est à une saison charnière de son histoire récente. Désireux de faire de son club le quatrième Grand du Portugal, Antonio Salvador est en passe de réussir son pari. Avec un effectif qui ne payait pas de mine, les Archevêques sont parvenus à se remettre d’une première moitié de saison décevante et d’un parcours en Champion’s commencé par une rouste mémorable face à Arsenal (6-0) mais finalement achevé en troisième position après une revanche gagnée dans son stade bucolique face aux Gunners (2-0). La saison 2010/2011 a réellement commencé en janvier après les départs d’une palanquée de joueurs. Même si Braga aurait pu accrocher la troisième place, la saison des Guerriers du Minho a été plus que satisfaisante. Cependant, le départ de Paciência pourrait avoir une grande incidence sur le futur proche de Braga.

L’entraîneur
Leonardo Jardim prend la relève de Paciência. On a connu travail plus aisé. Après deux saisons à Beira-Mar qu’il a fait remonter en 2010 et maintenu l’année suivante, le technicien luso-vénézuelien de 37 ans s’attaque à son premier grand chantier dans un club ambitieux, pas du tout rassasié par ses deux dernières saisons remarquables. Après avoir révélé Jesus et Paciência, les Archevêques ont-ils encore eu la main heureuse?

Les ambitions
Retrouver la Champion’s en fin de saison et remporter une coupe, histoire de mettre un trophée sur la cheminée.

Vitoria Guimaraes

Coup d’oeil dans le rétro
Très ambitieux lui aussi, Emilio Macedo est parvenu à faire du Vitoria un habitué du haut du tableau, en attendant mieux. Effectivement, la réussite de Braga lui donne des idées et la finale de Taça perdue face à Porto (6-2) atteste d’une véritable progression. Qualifiés en Europa League, les Vimaranenses n’ont fini qu’à seulement 5 unités du podium. Néanmoins, ils ont fini l’exercice 2010/2011 avec une différence de buts de -1. Cinquième meilleure attaque de la Liga (36 buts marqués), Guimaraes n’a fini dixième défense du championnat (37 buts encaissés), derrière Beira-Mar modeste 13ème. Avec une arrière-garde plus compétitive, le Vitoria peut aspirer à mieux.

L’entraîneur
Arrivé la saison dernière en provenance du Nacional, Manuel Machado n’en est pas à son coup d’essai avec le Vitoria puisqu’il a débuté sa carrière d’entraîneur chez les Vimaranenses avec les U19 en 1990. Adjoint en 95/96, il était revenu au bercail en temps que numéro 1 en 2004/2005. Avec le Nacional, il avait réussi l’exploit de hisser le club insulaire au quatrième rang en 2009. Il débute sa onzième saison consécutive en D1.

Les ambitions
Accrocher une nouvelle fois l’Europa League, gagner une place au classement et bien figurer en coupes avec, cette fois-ci, une victoire à la clef.

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Choa d'Arelate

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