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samedi 4 septembre 2010

On va finir par creuser!

Cela devait être le match du renouveau, de la reconstruction après l'ère Domenech. Caramba encore raté! Avec le Président Lolo Blanc à la baguette, les Bleus next gen' ont lamentablement paumé face au Belarus Globe Trotter. Au terme de la partie, un seul constat s'impose: même face à une équipe d'unijambistes, l'Equipe de France ne gagne plus. Et il faut remonter à 1937 pour trouver trace d'une série de 4 défaites d'affilée.

Laurent Blanc n'est pas une enclume. Il le sait, les joueurs dont il dispose sont limités techniquement, physiquement et tactiquement. A chaque sortie des Bleus de France, l'incompréhension se fait de plus en plus pressante. Surtout après un centre de Bacary Sagna. Peuchère, il pensait être capitaine en plus... Hormis Lloris et Malouda, la France n'a pas de joueurs au top du Hip Hop. Et il ne sert à rien de bramer le nom de Ribéry dans nos oreilles: depuis 4 ans, il est nase de chez nase.

Au niveau du backfour, on se demande encore comment Clichy a pu être débordé en fin de match face le frangin Hleb, terreur du championnat...chinois! Et comment Rami a-t-il pu oublier Kislyak, seul au point de penalty? Encensé pour ses prestations en L1, il serait temps de remettre en perspective ses prestations à haut niveau. En effet, il avait été dévoré tout cru en Ligue Europa par El Nino Torres pourtant sur une jambe et avait livré un match pas fameux en Norvège en août dernier. Par ailleurs, il est étrange de voir Mexès jouer dans l'axe gauche alors qu'il évolue côté droit à la Roma (quand il joue).

Pour ce premier match officiel, Laurent Blanc avait opté pour un milieu en trapèze, avec M'Vila et Diaby devant la défense et Ménez et Malouda sur les côtés. Problème: les joueurs de couloirs ne les prennent pas, ont tendance à jouer trop bas et ne créent pas de décalage. Par conséquent, les attaquants Hoarau et Rémy ne touchent pas une bille devant. Et il faut attendre les arrêts de jeu de la 1ère mi-temps pour assister à la première frappe potable du match. Sans surprise, c'est la Maloude, capitaine du soir, qui envoie la mine.
Pour ses vrais débuts avec l'EdF, Jérémy Ménez fait n'importe quoi. Ce n'est pas une nouveauté en soi, tant il est connu pour son illettrisme tactique. Avoir du ballon, c'est bien encore faut-il savoir mettre sa technique au service du jeu de son équipe. Annoncé comme un crack, Génération 87 oblige, on s'est demandé si ce n'était pas Bernard Ménez sur le pré.

Pour dire le niveau dégueu des Bleus, c'est Valbuena qui joue le mieux. Entré en jeu à la 34ème après la blessure de Rémy (Deschamps a dû kiffer devant sa télé), Petit Vélo, abonné au banc depuis le début de saison avec l'OM, remue pas mal mais rien n'y fait. Malgré toute la bonne volonté du monde, les Bleus déjouent et se font guère dangereux, hormis lors des 10 premières minutes du second acte. Le trouillomètre est à zéro et on se dit que, finalement, un point ce ne serait déjà pas si mal que ça. On est tombé bien bas mes amis...

Evidemment, à force de jouer petit pied, Sa Majesté Le But de Merde fait son apparition à la 86ème minute. Le coach biélorusse Bernd Stange, ancien de la Stasi et ancien sélectionneur de l'Irak à l'époque de l'humaniste Saddam Hussein, peut se la raconter malgré la faiblesse abyssale de ses joueurs qui n'auraient même pas leur place en CFA 2.

Enfin, il faut impérativement que la Fédération réagisse et décide d'exporter ses matches hors de Paname. Déjà que le Stade de France n'est absolument pas fait pour les sports collectifs si, en plus, on y introduit 75 000 Footix, drapeaux Bleu-Blanc-Rouge en guise de sabre Jedi pour encourager les joueurs, le désastre est proche. L'Italie a été une des premières à déplacer la Nazionale dans toute la Botte pour que chacun puisse s'approprier l'équipe. L'Espagne et le Portugal le font également alors why not? Et quand on dit matches de l'EdF, on veut dire "matches à enjeu" hein! Pas des parties moisies contre les Féroés ou Malte!

Entre l'élimination des Espoirs de l'Euro 2011 et, a fortiori, des Jeux Olympiques de 2012, et cette nouvelle défaite, le football français a connu une bien mauvaise journée. La construction d'une équipe ne prendra pas quelques jours mais des mois, voire des années. Il faut également comprendre que la France n'a plus de fuoriclasse dans ses rangs et qu'il est pour le moment illusoire de croire à une victoire à l'Euro. Dès mardi, la victoire face à la Bosnie sera obligatoire. L'ambiance à Sarajevo sera bouillante. L'occasion de savoir si les Bleus ont encore un avenir au haut niveau international.

Cesc Romero

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