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samedi 6 février 2010

Bordeaux a un goût de bouchon

La semaine dernière, le leader bordelais avait frôlé la correctionnelle face à Boulogne sur Mer à dom'. Pendant 90 minutes, les Lolo's Boys avaient eu le monopole du ballon sans parvenir à percer le mur nordiste. Pis, sans un bon Papy Ramé dans les bois, les joueurs de la Côte d'Opale seraient partis avec les 3 points.

Ce soir, le Girondin circus affrontait le Stade Rennais. Yo Gourcuff était tout content de retrouver la pelouse de son club formateur, même qu'il voulait refaire le coup de la saison dernière où il avait inscrit dans les arrêts de jeu un pion capital dans la lutte pour le titre. Une époque où le meneur de jeu de l'EdF marchait sur l'eau.

Las, les Bordelais ont pris une bonne grosse roustasse des familles, de quoi bien faire taire les observateurs qui s'enflamment sur les performances girondines sans voir les matches. Les Rennais ont cueilli à froid les joueurs au scapulaire avec deux pions encaissés en moins de 20 minutes. Le premier fut inscrit par Sylvain Marveaux idéalement lancé par Jimmy Briand (4ème). A la 17ème, on prend les mêmes et on recommence mais dans le sens inverse. Marveaux provoque la faute de Plasil in da box: Briand double la mise sur penalty.

A peine revenus des vestiaires, les hommes d'Antonetti pensent définitivement couler les Bordelais avec une praline de Bangoura dans les ficelles de Carrasso. Pourtant, les Girondins ont bien failli renverser la vapeur, à l'image du Lyon d'il y a quelques années. Gouffran de la cabeza (64ème) puis Wendel (69ème) sur coup franc direct ont donné des sueurs froides aux spectateurs de la Route de Lorient. Mais sur son premier ballon exploitable, Gyan, de retour de la CAN, après avoir mis un petit pont à Planus, plaça un amour de frappe enroulée dans la lulu du portier marine et blanc. La messe était dite.

En plus d'avoir perdu la moitié de son avance sur Montpellier, les Bordelais peuvent nourrir quelques inquiétudes quant à la suite de la saison. Cela ne sera guère relevé mais Alou Diarra s'est claqué, ce qui équivaut à au moins 3 semaines hors-circuit. Et un Bordeaux sans Diarra comme tour de contrôle au milieu perd énormément en équilibre. Une grosse perte avant d'aller affronter l'Olympiacos en Champion's. De plus, Gourcuff n'est absolument plus capable de porter son équipe à la manière dont il le fit la saison du titre.

Bref, Bordeaux se voit les bras chargés de trophées en mai mais, pour connaître une telle destinée dorée, les hommes de Laurent Blanc devront relever leur niveau de jeu et se méfier des retours conjugués de Montpellier, Lyon et Marseille.

Choa d'Arelate

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