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mercredi 3 février 2010

Les Marseillais montent à Paris!

Décidément, cet OM version 2009/2010 est lunatique. Totalement absents face à Montpellier samedi dernier, les Olympiens se sont qualifiés avec les tripes (et les cojones de Bonnard aussi) pour disputer la première finale de Coupe de la Ligue de l'histoire du club. Néanmoins, le chemin du Stade de France ne fut pas rectiligne et Toulouse a bien failli composter son billet de TGV. S'il ne fallait retenir qu'un seul nom pour résumer cette rencontre étouffante, il aurait des cheveux longs, un bandeau de rugbyman de 2ème ligne et un passeport brésilien. Eh oui! Brandao a planté deux fois et fait taire définitivement tous ceux qui s'étaient, un peu trop tôt moqué de lui. The Pessimistic avait encore vu juste!

Pendant la 1ère mi-temps, Marseille domina le jeu. Bien qu'évoluant à domicile, le Téfécé jouait bas et laissait les Olympiens combiner librement. Valbuena et Lucho ne se firent pas prier pour créer du décalage et du mouvement. La domination marseillaise était telle que l'on s'est demandé ce qui se passait dans les rangs toulousains pour jouer de la sorte. Il n'empêche qu'à la pause, les Gignac's Boys tenaient le nul malgré le moulon d'occasions qu'ils avaient concédé. Côté phocéen, la confiance s'installait et le spectre du non-match de Montpellier s'évaporait au profit de la lumière venu du stade dyonisien.

Sauf que le caractère lunatique et imprévisible de l'OM refit surface en deuxième mi-temps. Revigorés par le retour aux vestiaires, les Toulousains prenaient le contrôle de la partie notamment sur les côtés avec M'Bengué à gauche et Ebondo à droite. Au milieu, Capoue et Didot concassaient Cissé et Abriel et ce fut assez logiquement que, d'une tête plongeante, Gignac ouvrit le score pour les Violets. Il restait 30 minutes pour recoller au score.

Contrairement à samedi, DD n'a pas attendu 10 plombes pour effectuer ses changements. Exit Valbuena pourtant auteur d'une bonne 1ère mi-temps au profit d'Hatem Ben Arfa. Puis, ce fut Baky Koné qui entra à la place d'Abriel qui est actuellement sur une pente descendante.
Ben Arfa a longtemps été annoncé comme le phénomène du football français. On ne va pas de voiler plus longtemps la face: il ne sera jamais à la hauteur des espérances qu'il a suscité. Cependant, il offrit le ballon de l'égalisation à Brandao d'un centre du droit après avoir baladé 3 défenseurs toulousains d'un dribble. Pour le reste, Ben Arfa reste un régaleur de chique stérile qui joue au foot comme on jouait à Fifa 98 sur Nintendo 64. Jamais dans le bon tempo, inutile défensivement, Ben Arfa conserve le ballon de manière compulsive. S'il veut réaliser une grande carrière, il a tout intérêt à prendre des cours de tactique sinon il finira comme Denilson.

Grâce à un bon vieux coup de carafon de Brandao à 5 minutes de la fin du temps réglementaire, les hommes de la Dèche reprenaient confiance et envie. De l'autre côté du terrain, les Toulousains accusaient le coup. Leur chance était passée.
La trop-longue-ation (copyright choa-garra-charrua) qu'avait deviné dès le début du match Son Eminence Daniel Lauclair (je le kiffe d'amour Daniel!) allait donner son verdict dès sa première partie. A quelques secondes du changement de côté, Samba Brandao plaçait une frappe improbable dans les ficelles de Valverde. Le Brésilien pouvait à nouveau lever ses index vers les cieux, son deuxième doublé dans la compétition après celui de Sainté propulsait le peuple Bleu et Blanc en finale. Les Footix toulousains pouvaiet déjà vider les travées du Stadium, le match était plié.

Quand Brandao est arrivé à la Commanderie un matin de janvier 2009, la masse de "connaisseurs" s'étaient moquée avec condescendance du Brésilien. Pas assez joga bonito. Appelé Branquinho, Brandade ou Travelo, il a su s'imposer à la pointe de l'attaque olympienne au point d'être aujourd'hui indispensable au collectif. Deschamps avait voulu le remplacer par sa fiancée mongasque Mort Y Entes (copyright choa-garra-charrua) sans succès. Une nouvelle fois, la faillite du recrutement de DD est criante. Le Lion de Rekem Gerets avait déclaré qu'il n'avait jamais vu un joueur courir autant et se battre pour son équipe pendant tout un match: il avait vu juste. On pourra toujours dire qu'il est faible techniquement et qu'il est pataud dans ses déplacements, il n'en demeure pas moins vrai que Brandao est devenu un taulier de l'effectif phocéen.

Trois ans après la finale de Coupe de France face à Sochaux, l'Olympique de Marseille fera son grand retour au Stade de France le 27 mars. Et cette fois, le trophée descendra sur la Canebière!

Choa d'Arelate.

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