Pour ce match, le double D était privé de Doudou Cissé, blessé, et de Mbia, suspendu. L'absence du Camerounais a encore prouvé que sa présence en défense centrale était plus qu'indispensable aux côtés de Souley Diawara. Définitivement, la paire Diawara/Heinze ne tient pas la route et déséquilibre toute l'équipe, les résultats en attestent clairement. L'Argentin est davantage à son aise sur le côté gauche.
Les latéraux n'ont guère été plus à la fête. Taiwo a besoin de rythme, lui qui joue peu désormais, Deschamps lui préférant l'Albiceleste. Pour ce qui est d'Azpilicueta, la transition Osasuna/Marseille n'est pas encore achevée. Jouer le titre après avoir joué le maintien et être scruté à tous les matches avec cette pression nouvelle pour lui (parce que bon, foirer avec un match avec Osasuna passe quand même inaperçu faut pas se mentir) n'est certainement pas chose aisée. Pour le moment, l'indulgence est requise mais il doit s'impliquer davantage dans les phases offensives, trouver de meilleures positions de centres et... les réussit! Mais bon, Rome ne s'est pas faite en un jour, n'est-ce pas César...
Au niveau du milieu du terrain, la présence de Kaboré et, surtout, son faible rendement sur la pelouse a été peu comprise. Pourtant, La Dèche disposait d'une alternative en replaçant Cheyrou en numéro 6 devant la défense et en alignant ensemble Lucho et Ayew. Lors de la 1ère mi-temps, Kaboré a été hors-sujet et s'est fait marché dessus par le duo Chantôme/Makelele. La différence s'est faite à ce niveau-là. Physiquement, les Parisiens ont été nettement supérieurs aux Marseillais.
Quant à Lucho, il est clairement en mode slow motion depuis quelques matches. Néanmoins, s'il lui faut un peu de temps pour se mettre en route, c'est encore lui qui a planté sur la première véritable occasion olympienne.
En attaque, Rémy est passé au travers pour son premier duel fratricide. Sur une pente ascendante, il lui est tout de même difficile d'évoluer sur le côté droit, lui qui est un véritable attaquant de pointe. Valbuena a essayé, décroché mais n'est pas parvenu à créer du décalage, peu aidé par son milieu de terrain. En revanche, il faut mettre en exergue la bonne prestation de Gignac, toujours plein d'envie et de bonne volonté qui aurait pu remettre les équipes à égalité juste avant la mi-temps. En championnat, il ne lui manque que l'efficacité. C'est un peu dommage quand tu joues en pointe de l'attaque.
Enfin, le coaching de Deschamps n'a pas été des plus pertinents. Remplacer Kaboré par Abriel, totalement à court de compét' et faire entre Ayew à la place de Petit Vélo furent des choix étranges et qui n'ont pas apporté satisfaction. Cependant, si l'année dernière, il disposait d'un banc de qualité, force est de constater que les clutch players font cruellement défaut quand sonne le money time. De l'autre côté, Kombouaré avait plus de possibilités pour finir la partie.
L'opposition face au PSG était un bon moyen de savoir où en était l'OM. Sans jus, sans physique et sans percussion, ils ont laissé échappé le sort de la partie en moins de 20 minutes et n'ont pas eu les ressources pour revenir, alors que les Parisiens sortaient d'un match face au Borussia Dortmund, leader de Bundesliga. La tartine infligée à Zilina a dû enflammer certains joueurs et il est à espérer que cette défaite, dans un match si important dans tout le folklore ambiant, aura les mêmes conséquences que la défaite face à Montpellier en janvier dernier qui avait permis une remobilisation des troupes pour conquérir le titre.
Choa d'Arelate
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