Le déclin de l'empire bordelais?

Analepse une petite semaine derrière nous, au samedi 27 mars précisément. Ce soir-là, les Girondins de Bordeaux affrontent l'Olympique de Marseille en finale de la Coupe de la Ligue. Après avoir longuement hésité afin de préparer au mieux son quart aller de Champion's, Laurent Blanc aligne malgré tout son équipe-type à l'exception notable de Marc Planus blessé. La suite, on la connaît: la Coupe à Frédo la Stache devient une relique digne du Saint Suaire du côté de la Canebière. Incident de parcours croit-on du côté du Haillan (pour les Footix, c'est le centre d'entraînement des Bordelais). Que nenni! Les joueurs au scapulaire se font étrillés (3-1) par un Olympique Lyonnais impérial depuis le passage à la nouvelle année. Ce samedi, les Lolo boys jouaient à la maison face aux lunatiques Nancéiens afin de retrouver un niveau de jeu aux abonnés absents depuis un petit moment. Las, une frappe croisée d'Issar Dia, qui se voit déjà au Vélodrome l'an prochain (enflammade quand tu nous tiens!), fit perdre 3 points cruciaux. Pis, l'OM n'est plus qu'à une victoire du champion sortant. Alors, qué pasa?

Alors que de nombreux observateurs légèrement démagos vantaient le jeu bordelais (remember le 3-0 infligé à Nancy au Stade Marcel Picot), il ne faisait guère de doute même durant la première partie de saison que Bordeaux galérait pour proposer du jeu aussi bien léché que la saison dernière, où ils marchèrent littéralement sur la flotte avec un Gourcuff touchant au sublime et portant à bout de bras le collectif marine et blanc. La Champion's était un arbre qui masquait la forêt d'approximations. Il faut aussi rappeler que, contrairement aux dires des spécialistes et mêmes des supporters girondins, battre le Bayern sans Robben et, dans une mesure moindre Ribéry, puis la Juventus dont personne n'ignore la faiblesse abyssale de son collectif cette saison, ne constituait pas un exploit mais des victoires logiques dans la continuité de l"oeuvre" de Laurent Blanc.

Alors que et Lyon et Marseille ne cessent de progresser dans le jeu depuis le début de la phase retour du championnat, les Bordelais peinent de semaine en semaine avec un Gourcuff visiblement fatigué et bien moins tranchant que naguère et un Chamakh surcoté en comparaison à un Lisandro, un Niang voire un Brandao.

En une semaine, les Girondins ont peut-être ruiné tous les espoirs de la saison malgré les avertissements de leur entraîneur et de leur président-délégué. Le match retour de Champion's face à Lyon sera sans nul doute la dernière chance des Marine et Blanc pour sortir la tête de l'eau et retrouver de la vitesse avant le sprint final. Sinon, la fin de saison sera longue et une qualification pour la prochaine C1 sera loin d'être acquise.

Choa d'Arelate