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vendredi 19 mars 2010

Privés d'Anfield

Vingt berges après le but de la paluche de Vata, le Sport Lisboa e Benfica a une nouvelle fois éliminé l'Olympique de Marseille. Mais, contrairement à 1990, la qualification des Benfiquistes sur les terres phocéennes fut plus que méritée. Marseille est privé d'un quart de finale de C3 face à Liverpool.

Jesus Jorge l'avait annoncé toute la semaine dans les media portugais: le Benfica ne viendrait pas dans le Sud de la France en villégiature. Non seulement, l'entraîneur des Aigles voyait ses joueurs marquer mais en plus, il était persuadé de l'emporter.
Sans surprise donc, Benfica envoie le bois d'emblée. Les Rouges mettent le pied sur le ballon et sur les chevilles sans pour autant se créer d'actions franches. La première alerte sur les bois de Mandanda intervient à la 23ème sur une frappasse du gauche de Cardozo, estampillé "meilleur buteur du siècle" avec 27 buts toutes compétitions confondues.
De l'autre côté, les Olympiens galèrent pour développer du jeu et contenir l'armada portugaise, leader de SuperLiga. Mais à quelques encablures de la pause, Lucho Gonzalez mangea une nouvelle fois la feuille sur une somptueuse de l'extérieur du droit. Julio Cesar était largement battu mais le cadre se déroba. Au même moment, Abriel, à nouveau aligné par Deschamps malgré un match aller totalement manqué, se blessa et fut remplacé par ... Baky Koné. Youpi! Inutile de préciser qu'il fut catastrophique sur le côté.

En deuxième mi-temps, les Benfiquistes poussèrent et Marseille ne dut sa survie qu'à la maladresse de Saviola et surtout Di Maria qui a expliqué pourquoi il était titulaire avec l'Argentine. La défense olympienne luttait du mieux qu'elle pouvait, c'est-à-dire moyennement.
Malgré cette dominance technique et physique des Aigles, c'est Marseille par l'intermédiaire de Mamad' Niang qui ouvrait la marque. Et, pour être honnête, on pouvait penser que c'était un léger hold up. Il restait 20 minutes dans le temps réglementaire et les supporters se demandaient déjà quelle équipe ils rêvaient d'affronter.

Problème: 5 minutes plus tard, Maxi Pereira déjà buteur à l'aller, plaçait une frappe de 30 mètres dans les ficelles olympiennes. 1-1 et la peur changeait de camp. La fébrilité marseillaise était de plus en plus flagrante. Di Maria loupa à 2 reprises de plier le match et Cardozo fut repris in extremis par Souley Diawara.

On entrait dans la dernière minute et les fidèles de l'OM avait compris qu'ils ne verraient pas la prolongation. Sur un ultime coup franc frappé rentrant, la balle parvint dans les pieds de Kardec fraîchement entré en jeu explosa les cages de Mandanda d'une mine poteau rentrant. La prédiction de Jorge Jesus s'était réalisée. Et les 1 500 supporters Benfiquistes d'exulter (au passage, Benfica est le club qui compte le plus de supporters dans le Monde. Quand je dis supporters, je ne compte pas les Footix asiatiques qui sont pour le Real Madrid, le Barça ou MU parce qu'on leur a offert un autocollant dans un paquet de chips).

C'est à ce moment-là que DD lança Ben Arfa à la place de Koné qui venait de réussir sa meilleur occasion de la soirée en se blessant. Pas dégoûté de rentrer pour rien, Hatem témoigna de sa reconnaissance en prenant un rouge au bout de 67 secondes. C'est bien Hatem mais Muntari a pris 2 jaunes en 87 secondes; encore un peu d'entraînement.

A quoi peut être due cette sortie de route? Tout d'abord, au coaching foireux de le Dèche coupable d'avoir aligner un Abriel en manque de souffle et d'avoir préféré Koné à Ben Arfa voire Valbuena. A se demander s'il n'a pas voulu cette défaite... Au vu du tirage au sort et le regain de forme de Liverpool, on peut se demander si cela ne vaut mieux pas pour l'OM. De plus, l'affrontement entre Lyon et Bordeaux en Champion's va certainement profiter aux Olympiens qui pourront préparer la fin de saison à l'ombre des sollicitations des media.

L'Europa League n'était pas la préoccupation première du staff phocéen (je sais, on dit ça quand on est éliminé) et la réception de Lyon dimanche conjuguée à la finale de la Coupe de la Ligue auront davantage d'impact sur le moral des troupes que cette défaite.
Didier Deschamps n'est pas le genre à se planter 2 fois. Vérification dimanche.

Choa d'Arelate

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