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mardi 9 mars 2010

Et si Arsenal devenait champion d'Angleterre?

Après deux défaites sans appel face à Chelsea et Manchester United en championnat, Arsenal semblait une nouvelle fois parti vers une 5ème saison sans titre. Il faut dire que la différence de classe s'était cruellement fait ressentir lors de ces confrontations directes. Le titre allait une nouvelle fois se disputer entre Blues et Red Devils. Sauf que le Terrygate est passé par là et que les joueurs de Tonton Arsène ont réalisé un carton plein lors des 4 dernières journées. Aux chouquettes face aux cadors de Premier League et en difficulté face aux prétendants au Big Four (City et Aston Villa en tête), Arsenal fait ce qu'il sait faire de mieux: l'emporter au forceps face aux seconds couteaux, là où Chelsea et MU perdent quelquefois de précieux points.
Avec seulement 2 points de retard sur le leader mancunien et à 9 journées de la fin, Arsenal est plus que jamais un candidat sérieux à l'obtention du titre. Question: Arsenal a-t-il les moyens de faire sauter la banque?

En premier lieu, on peut s'interroger sur la résistance d'Arsènal cette saison. Elle est principalement due aux nombreuses défaites de Chelsea et MU cette saison face à des équipes inférieures sur le papier. En effet, les Blues ont perdu 5 fois en 28 matches et les Devils comptabilisent 6 défaites en 29 matches. Car face à Arsenal, il n'y a jamais eu photo.
En confrontations directes, Arsenal ne fait pas le poids. Le midfield gunner a beau être porteur de promesses, il est totalement inoffensif face à des blocs plus expérimentés. Il en va de même sur le front de l'attaque où Arshavine joue sur courant très alternatif et Brendtner brille par sa maladresse. Quant au backfour, il a encaissé beaucoup plus de buts que les deux premiers. Ou de l'importance d'avoir un grand gardien dans ses bois.

Cependant, il faut reconnaître à Arsenal sa faculté à ne jamais plier face à des équipes de qualités inférieures. Pour s'en convaincre, il suffit de se remémorer la première confrontation face à Bolton ainsi que les deux derniers matches face à Stoke City et Burnley. Le seul problème c'est que les joueurs de l'Est londonien sont régulièrement sur le flanc pour des périodes plus ou moins longues (Ramsay et surtout Fabregas indiscutable franchise player).

L'absence de Cesc Fabregas face à Porto en huitième de Champion's ce soir ne devra pas s'éterniser car sans son taulier, Arsenal n'a plus du tout la même emprise sur son adversaire. Profitant des forfaits conjugués de l'Espagnol et du jeune Gallois, Samir Nasri aura les clés de la maison. Performant face à Burnley, il devra démontrer qu'il a progressé depuis ses deux non-matches face à Chelsea et MU et que l'EdF n'est pas un rêve inaccessible.

Enfin, Arsenal a l'avantage d'avoir déjà affronté la plupart de ses concurrents directs tandis que MU et Chelsea doivent encore se rencontrer. Surtout, Arsenal n'est pas touché par les articles assassins des tabloïds britons comme c'est actuellement le cas avec Chelsea et avec MU (Evra serait dans la tourmente actuellement).

Si irrégulier par le passé, les Gunners peuvent rêver d'un titre pour le moins inespéré compte tenu de son effectif nettement moins fourni aussi bien quantitativement que qualitativement que ses rivaux. En tout état de cause, le parcours d'Arsenal prouve que ce n'est pas toujours la meilleure équipe qui gagne le titre de champion.

Cesc Romero

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