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mercredi 10 mars 2010

Galactiques 2.0 RIP

Nous venons d'apprendre à 22h45 le décès du Projet Galactique du Real Madrid dans un accident de la circulation à l'Estadio Santiago Bernabeu. Selon les témoins sur place, l'enfant de Florentino Perez aurait implosé à la 77ème minute du match retour des huitièmes de finale de la Champion's League. Nous adressons toutes nos condoléances au papa et aux socios en état de choc.

Depuis dimanche soir, les Merengues pseudo-galactiques fanfaronnaient, tentaient de se convaincre en se bourrant le caleçon de coton qu'ils mettraient une avoinée des familles au nain lyonnais. Ben maintenant tu as l'air fin Ramos! Tous les millions déboursés par Perez pour s'acheter une équipe de mercenaires certes talentueux n'ont servi à rien. Là où la première version des Galactiques avait atteint le Graal en remportant la Champion's en 2002. Les successeurs des Zidane and co. se sont lamentablement étalés dans leur jardin de Santiago Bernabeu.

Pourtant à la fin de la première mi-temps, bien malin celui qui aurait misé sur une qualification lyonnaise tant les Madrilènes avaient dominés dans le jeu. Impressionnant par sa grinta, Cristiano Ronaldo démontrait pourquoi il était le transfert le plus onéreux de l'Histoire. Dès la 6ème minute, il passait le ballon sous les guiboles d'Hugo Lloris. Sa frappe du gauche millimétrée sonnait déjà le glas des espoirs et velléités rhôdaniennes. La fessée annoncée allait avoir lieu. La soirée des Puel boys allait être longue semblait-il.

A quoi tient le sort d'un match? A un poteau certainement. Comment Higuain a-t-il pu manquer le cadre après avoir dribblé Lloris? Car ne nous y trompons pas: à 2-0 au bout de 20 minutes, les fesses lyonnaises auraient servi d'exutoire aux hommes de Pellegrini. Au lieu de cela et malgré une dominance outrancière de la Casa Blanca, les Lyonnais parvenaient tant bien que mal à l'heure des citrons avec seulement 1 but de retard. Mine de rien, Lyon n'était pas éliminé mais ce n'était qu'une question de temps pour des Meringues (beaucoup trop) sûres d'elles.

A quoi tient le sort d'un match? A une blessure de Boumsong et à un non-match de Makoun. Contraint d'opérer un double changement à la mi-temps, Puel dut replacer Toulalan en défense centrale. Gonalons et Källström (on dit Chèlstreum for God sake!) avaient quant à eux la lourde tâche de réveiller le midfield lyonnais totalement submergé par l'activité de Guti et Granero.

Au lieu d'achever son adversaire dès l'entame du second acte, le Real Madrid laissa les coéquipiers de Cris retrouver leur souffle. Mieux, Chelito Delgado, le fou qui avait osé proclamer que l'OL était le favori de la confrontation, retrouvait ses jambes et Govou se rappelait qu'il était international. Ces entrées conjuguées apportèrent davantage de technique, de fluidité mais également d'aggressivité dans l'entrejeu rhôdanien. Et ô miracle, ce sont les cols blancs qui dévissèrent, lâchant prise irrémédiablement! Le travail de sape de Lisandro sans cesse au pressing portait ses fruits. Albiol et Garay pourront toujours porter plaite contre harcèlement dans le commissariat le plus proche.
L'égalisation, inéluctable, intervint à la 77ème minute, par l'intermédiaire de Miralem Pjanic, que la postérité retiendra alors que son match fut très en deçà de ses capacités. La défense madridiste, régulièrment sujette à caution ne fut pas au-dessus de tout soupçon sans parler de Casillas en complète chute libre depuis quelques temps.

La fin de match fut étrangement relax. Pis, Lisandro se permettait de manger une occasion énorme d'humilier davantage le club aux 9 C1 en voulant emplâtrer les bois de Casillas.e Jamais les Madrilènes ne donnèrent l'impression de se sortir les tripes pour revenir dans la partie. Lyon n'est peut-être pas un grand d'Europe mais ce soir la plus belle équipe avait un col bleu. Tout un symbole car si on regarde la feuille de match, on peut se demander comment de tels individualités ont pu commettre à deux reprises un tel péché d'orgueil. L'abnégation lyonnaise a payé et c'est avec certainement son équipe la plus faible depuis 10 ans que l'OL a enfin réalisé "son" exploit européen.

Au moment où Florentino Perez s'étouffait avec ses billets verts et son arrogance, Sir Alex Ferguson et Manchester United venaient d'infliger une véritable correction au Milan (4-0). Si Cristiano Ronaldo est un fuoriclasse, le meilleur joueur du monde actuellement est sans conteste Wayne Rooney.
Là où l'Espagnol a acheté de manière compulsive et frénétique, le vieil Ecossais a une nouvelle fois donné une grande leçon d'intelligence et de stratégie au monde du football. Le futur Ballon d'Or joue toujours à Old Trafford, est qualifié en quart de Champion's et en plus, le club a empoché 94 millions d'Euro. Voici une belle leçon à méditer pour l'entrepreneur espagnol: on ne la fait pas à Sir Alex; à la fin c'est toujours lui qui gagne!

Sevré d'exploit depuis l'épopée monégasque, le football français retrouve des couleurs sur la scène continentale. Le chemin est encore pour Lyon mais pour une fois, cela fait du bien quand un club hexagonal terrasse un ogre du football. A Bordeaux et Marseille de s'en inspirer désormais lors des prochaines joutes européennes.

Cesc Romero

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