Pages

mardi 9 mars 2010

Arsenal humilie le Porto

Sans Cesc Fabregas blessé, Arsène Wenger avait donné les clés du camion à Samir Nasri. Seul aux commandes du jeu des Gunners, l'international français a répondu présent en étant au centre de la démonstration des Londoniens de l'Est face au Porto désormais plus que l'ombre de l'équipe de la saison passée.

Pour comprendre une défaite d'une telle ampleur, en Champion's qui plus est, il faut en préambule se référer au classement des 2 équipes dans leur championnat domestique respectif. Après avoir pris des volées contre MU et Chelsea, Arsenal s'est refait la cerise lors du dernier mois avec 4 victoires consécutives face à seconds couteaux de Premier League. Le match de samedi face à Burnley avait permis à Samir Nasri de se remettre dans le sens de la marche.
A l'inverse, le Porto qui avait failli éliminer Manchester United sous les assauts conjugués de Lucho et Lisandro est en perte de vitesse comme en atteste le match nul de ce week-end en Super Liga face à Olhanense (2-2). Une contre-performance remarquée face au club qui sert de couveuse aux jeunes pousses du FCP et entraîné par un certain Jorge Costa figure emblématique du club bleu et blanc. Au classement, Porto est troisième à 11 points du leader Benfica.

D'emblée, Arsenal met une copieuse pression sur les bois de Helton. Après 10 minutes de domination outrancière, Bendtner ouvre la marque et se rachète des loupés énormes du week-end. Pourtant, on a l'impression que les Gunners ont marqué trop tôt. Le milieu portugais est déjà au-dessus de milieu anglais malgré la bonne entame de Diaby.
Certains joueurs lusitaniens se sentent d'humeur badine. A la 25ème minute, le côté droit du FCP se la raconte devant Alex Song, hésite à laisser sortir le ballon mais finalement tente une relance. Pas de bol, c'est en plein sur Arshavine, qui a retrouvé le bouton ON ce soir, qui déborde, centre sur Bendtner qui double la mise. Plus stupide comme but tu meurs. Cependant, Porto n'est qu'à un but de la prolongation et il reste 1 heure à jouer.

En deuxième mi-temps, Cristian Rodriguez ancien joueur du PSG fait son entrée sur la pelouse de l'Emirates Stadium. Si la défense portugaise est friable et que l'attaque est d'une faiblesse criante à un tel niveau, le milieu emmené par Raul Mereiles fait la loi dans l'entre-jeu. A tel point qu'on a du mal à croire que les Baby Gunners tiendront tout le reste du match. A l'heure de jeu, Rosicky sort au profit d'Eboué justement dans le but de stopper l'hémorragie. Sur un corner, le FCP est à deux doigts de traduire cette domination mais Nasri supplée Almunia au second poteau. C'est le tournant du match.

Car ensuite, Arsenal fait ce qu'il lui fait souvent défaut dans les grands rendez-vous: agir en tueurs. Au terme d'un slalom hallucinant au coeur de la défense du Porto, Samir Nasri inscrit ce qui sera peut-être le but de l'année (64ème). On se demande encore comment, à ce niveau de compétition, la défense portugaise a pu laisser passer le joueur sans rien tenter pour l'arrêter.
Dans la foulée, Arshavine contre à vitesse grand V, lance Eboué qui dribble Helton et pousse la gonfle au fond des bois (66ème). Porto peut chanter le fado.
Dans les arrêts de jeu, Bendtner transforme un penalty histoire de passer une manita aux Lusitaniens.

Le plus surprenant dans cette partie c'est que Porto a dominé la bataille du milieu mais a pâti de la faiblesse de ses attaquants, notamment Hulk, incapable de se créer une seule occasion valable malgré la dizaine de ballons qu'il reçut. Les départs du maître à jouer Lucho et du buteur Lisandro n'ont pas été remplacé et cela se ressent sur la prestation globale du FCP. A l'inverse, Arsenal l'a emporté en étant ultra-réaliste ce qui était sa principale faiblesse en février face à Chelsea, MU et Aston Villa.
Enfin, Samir Nasri a fait oublier le temps d'une soirée Cesc Fabregas dans l'axe. Considérant sa qualité de passe, il est évident que Nasri est un joueur d'axe pur et en aucun cas un joueur de couloir où il est aussi efficace qu'un tueur avec un cure-dent. Cependant, il semble peu probable voire complètement impossible que Wenger sacrifiera le Catalan pour la fin de saison. Et vu la difficulté des demis défensifs ce soir, il est difficilement envisageable de le voir reculer d'un cran étant donné ses lacune défensives. Malgré tout, et en dépit du match énorme qu'il vient de réaliser, il faut savoir replacer ce match dans son contexte (ah! Laurent Blanc sort de mon corps!). Le Porto était d'une extrême faiblesse, totalement incapable de concrétiser ses temps forts. La défense portugaise a laissé le Français combiner à loisir avec Arshavine et Bendtner. Surtout, il faudra que Nasri gagne en régularité car son dernier grand match date de 2008 face à MU. La force d'un Fabregas se situe justement dans sa faculté à réaliser des performances de qualité toutes les semaines. Alors, rendez-vous la semaine prochaine ou ... en 2012!

PS: je dédie ce papier à Frédéric avec qui je me suis écharpé la semaine dernière au sujet de Nasri. L'anti-Arsenal que je suis l'a en traviole ce soir je dois bien l'avouer. Mais je sais aussi reconnaître les grands matches quelle que soit l'équipe qui le réalise. Au fait Fred, tu as la bise de Sid Govou!

Choa d'Arelate

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire