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jeudi 11 mars 2010

Marseille en position favorable

Le retour de l'OM au Stadio de la Luz ne fut certainement pas aussi mythique que le match de 1990. Néanmoins, le Benfica a bien failli jouer un sale tour. Sans le premier but de la tête de Ben Arfa depuis la catégorie benjamin à l'orée des arrêts de jeu, Marseille serait rentré à la maison avec un violent goût de frustration dans la bouche.

La première demi-heure fut exclusivement à l'avantage des Olympiens. Alertes, remuants, les hommes de Deschamps posaient d'énormes problèmes aux Benfiquistes. Seulement, les Phocéens mangeaient copieusement la feuille notamment Lucho (rebaptisé désormais Louche-oh!) et Brandao. Le genre de ratés qui donne souvent des regrets... Durant les 15 dernières minutes, les Lisboètes déployaient enfin leur jeu offensif avec son trident argentin Aimar/Di Maria/Saviola. Mandanda faisait le boulot avec fermeté sur une frappe enroulée de l'ancien Valencian.
A la pause, les Marseillais se demandaient bien comment ils avaient fait pour rentrer aux vestiaires sans un avantage conséquent au tableau d'affichage.

A dire vrai, on ne se croyait que moyennement dans un match de Coupe d'Europe, fut-il de C3. Les deux équipes jouaient sur un faux rythme et ne parvenaient pas à débloquer leur compteur. Ultra-dominateurs pendant la majeure partie du match (la tête piquée de Niang méritait meilleur sort), les Phocéens déchantèrent à l'arrivée de l'invité surprise, j'ai nommé Son Altesse le But de Merde. Sur un arrêt au sol a priori anodin, Steve Mandanda relâcha le ballon dans les cannes de Maxi Pereira qui poussait la gonfle au fond des bois. De la même manière que face à Lorient samedi dernier, Marseille se faisait cueillir bêtement. Le Benfica poursuivait l'effort dans la foulée avec une praline de Ramires sur la barre effleurée ce qu'il faut par un Mandanda retrouvé.
La partie s'achevait et Deschamps grinçait des dents. C'est alors que sur un centre de Bonnard, Hatem Ben Arfa plaça sa ganache pour offrir enfin un avantage considérable à l'OM dans l'optique du match retour la semaine prochaine.

Au chapitre des bonnes nouvelles, on retiendra évidemment la prestation de Lucho que l'air lusitanien a revigoré. De la même manière, Laurent Bonnard a retrouvé de bonnes jambes, surtout depuis que les dirigeants ont entamé des discussions pour prolonger son contrat. Sinon, la rentrée de Valbuena ne fut pas vraiment concluante à l'image de Ben Arfa tous deux partant trop souvent dans des dribbles stériles et pourtant à l'origine et à la conclusion de l'égalisation salvatrice.
Côté Benfica, si Di Maria a confirmé par instants pourquoi il était titulaire avec l'Albiceleste, la révélation est sans conteste le défenseur brésilien David Luiz, parfait de bout en bout aux côté de Luisao le sosie officiel de Sammy Traoré. Une bonne idée cadeau pour Didier Deschamps pour la saison prochaine, même si les cadors européens seraient déjà sur le coup.

Avec ce but inscrit à l'arraché, Marseille aborde le match en retour dans une posture idéale. Cependant, il faudra être parfait et ne pas commettre de bourde comme ce soir car Benfica a les armes pour les faire payer comptant.

Francesco della Nuejouls

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