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samedi 12 décembre 2009

Une victoire en trompe l'oeil pour Marseille.

Après son élimination logique de la Champion's, l'Olympique de Marseille avait comme obligation de redorer son blason face aux modestes Boulonnais, 18ème de L1.

On ne va tourner autour du pot: c'était dégeulasse à regarder. Entre un OM qui jouait l'attaque tout terrain et le faible Boulogne venu tenter le hold up en terres phocéennes, le public venu se peler a assisté au spectacle prévisible de 90 minutes d'attaque/défense.
Côté tactique, l'avantage de Laurent Guyot, entraîneur des joueurs de la Côte d'Opale, c'est qu'il n'a pas à s'embêter toute la semaine à hésiter sur la formation de son équipe. Ainsi, les Boulonnais ont évolué en 10/0 (certains y ont vu une esquisse de 4/5/1 mais faut pas trop déconner non plus).

Cependant, les Olympiens ont été tout surpris d'une telle option tactique (sic) puisque pendant 1 mi-temps, ils ont buté sur la défense regroupée des Nordistes. En même temps, quand tu n'as pas d'autres solutions que de jouer avec Brandao/Koné en pointe, il devient très compliqué de pratiquer un football efficace. Le mercato arrive à point car l'absence de Niang s'est cruellement fait ressentir sur la pelouse.

En revenant des vestiaires, on voyait revenir à grandes enjambées le spectre du match face à Lens deux semaines auparavant. Fort heureusement pour les Bleu et Blanc, il n'en fut rien. Mieux, la rencontre fut pliée en 5 minutes. Tout d'abord, Gaby Heinze (qui, quand on voit Diawara à côté de lui, semble être au niveau) qui reprit victorieusement de la cabeza un corner tiré premier poteau par Benoît Cheyrou qui a, par ailleurs, retrouvé quelques couleurs samedi soir. Ensuite, Taiwo inscrivit son premier but de la saison sur penalty frappé en... finesse sur la gauche de Bédenik, sorte de Carrasso époque Bibendum.

Tout cela était bien sympatoche mais il restait 35 minutes à jouer. Largement de quoi faire rentrer les Boulonnais en caleçons à fleurs. Mais Deschamps, qui avec son costard sur mesure devait franchement se geler, a décidé que, quitte à être là, autant se marrer un peu. Ainsi, à l'heure de jeu, il fit rentrer "le Messi sur 5m2" (il n'en a pas l'air, mais c'est un comique le Dassier!) de la Canebière, j'ai nommé sa Sainteté croqueuse Hatem Ben Arfa.

Depuis 1 an et demi, ses supporters braillent qu'il est le meilleur joueur du championnat et qu'il faut absolument lui donner sa chance. Donc, Hatem est rentré dans un match exempt de toute pression pendant une demi-heure. Résumé de sa partie: un enchaînement crochet gauche/ frappe du droit à la 62ème et sujet d'un attentat de l'arrière-droit boulonnais qui reçut un rouge pour fêter ça à la 88ème. Le chat est maigre. Il faudra se rendre à l'évidence, ni Gerets ni Deschamps n'ont réussi à lui faire comprendre que sans travail, le talent n'est rien qu'une sale manie (copyright Georges Brassens). Ne reste plus qu'à José Anigo de le refourguer à un bon prix à un second couteau de Premier League ou de Liga même si cela sent affreusement la moins-value pour un joueur acheté 15 millions d'€ à Lyon. Sacré Aulas va!

En dehors de ces 5 minutes d'euphorie au début de la seconde mi-temps, l'OM a fait le minimum, tout simplement parce que les joueurs étaient incapables de mieux, à l'image d'un Brandao de plus en plus énervant. A 5 reprises, il hérita de ballons exploitables mais se trompa à chaque fois de décision. On passera volontairement sur Baky Koné qui a dû être bon mais plus personne n'est encore vivant pour nous le raconter.
Cette inefficacité des attaquants est encore plus criante quand on s'aperçoit que ce sont deux défenseurs qui ont scoré. Heureusement qu'en face, c'était un relégable.

Malgré tout, il faut savoir savourer les 3 points pris sans trop se fatiguer face à une équipe venue à Marseille en victime expiatoire. Cela ramène les Phocéens sur le podium à 3 points d'un Bordeaux en danger face à Lyon (la réciproque est valable également).
Aucun doute: l'OM a fait la bonne affaire de la journée.

Choa d'Arelate.

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