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mercredi 9 décembre 2009

The Pessimistic hates you: Arsenal

De lui, nous ne savons que peu de choses. Bucco-rhôdanien de naissance, il fut abandonné un soir de novembre par sa famille sur l'aire d'autoroute des Cantarelles avant sa rénovation, quelque part entre Arles et Saint-Martin-de-Crau. Recueilli par un couple de sangliers provençaux d'origine juive slovaque, il exerça ses instincts bestiaux primaires très jeune en compagnie de ses frères adoptifs marcassins dans les vastes champs de foin de sa contrée natale. Doté d'un acuité visuelle supérieurement développée et d'une ouïe extrêmement fine capable de capter RMC en modulation de fréquences, il hante les nuits des braves gens et des fidèles de Téléfoot. Combattant le turn over et les pièges du hors-jeu, il enfile la nuit venue son costume sombre comme son âme. Torturé par ses démons intérieurs et par le 4/5/1 de Pablo Correa, il fait régner le respect des tacles à la carotide, des lassérations de crampons de 16 sur terrain gras et l'anti-fair play. De lui, nous ne connaissons que son nom: The Pessimistic.
The Pessimistic n'aime personne, il vous déteste et il vous le fait savoir.

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, The Pessimistic déglingue sans états d'âme ses cibles favorites: Arsenal et Arsène Wenger.

"Depuis une dizaine d'années, Arsenal attire toujours plus de joueurs hexagonaux à la recherche d'une médiatisation qu'il ne peuvent trouver en France. Pour un Français, cette passion pour le club londonien date de 1999. Mai 1999 pour être précis et un doublé Cup/Premier League des Gunners. Dans cette équipe figuraient pas moins de 6 natifs du pays de Victor Hugo: Gilles Grimandi, David Grondin, Rémi Garde, Patrick Vieira, Emmanuel Petit et Nicolas Anelka. A la tête des Cannoniers, Arsène Wenger écrivait une des plus belles pages de l'Histoire du club résidant à Highbury.

Or, depuis cette performance, Arsenal est devenu le lieu de pension favori des stars en devenir françaises. 1999 marque le début d'une antienne devenue désormais rituelle, une question que n'aurait pas renié par Jacques Martin époque Ecole des Fans: "Et tu voudras jouer où quand tu auras fini ta puberté? A l'OM, au PSG? Non à Arsenal!". Cette tendance s'est accentuée année après année dans la décennie 2000 chez la "génération Playstation" notamment grâce aux performances de Thierry Henry et à l'hypermédiatisation en France de Coach Wenger.

Désormais, les jeunes starlettes du foot français ne jurent plus que par Arsenal. D'autant plus que Wenger est porteur d'une pathologie orpheline dans le football moderne: la jeunite aiguë (marque déposée). Dès qu'un joueur a obtenu 7 dans l'Equipe grâce à une passe dec' contre Grenoble ou Toulouse, les scouts gunners s'empressent d'aller faire tourner la tête du jeune boutonneux en lui proposant un contrat bien plus valorisant que dans son club de pécores.

Prenons l'exemple paradigmique de Samir Nasri. Auteur d'une bonne demi-saison à l'OM en 2007, club dans lequel il fut formé de A à Z, il quitta (rien à voir avec le Président de Nantes) le Vieux-Port car il estimait avoir fait -je cite- 'le tour de la question' de l'équipe phocéenne. Combien de joueurs ont donc été dans un cas identique? Au lieu de s'affirmer dans leur championnat domestique, ses jeunes présomptueux ont cru qu'ils pourraient s'imposer d'emblée et que le tapis rouge leur serait déroulé. RIP Jérémy Aliadière.

Cette fixette des joueurs français pour 'Arsènal' s'est logiquement propagée aux media et a fortiori aux nouveaux amateurs porteurs, pour la plupart, du syndrôme du 'footixisme' (marque déposée itou). Combien de fois nombre d'entre nous (eh oui! moi aussi j'ai eu des moments de faiblesse et je m'en repens croyez-le) ont attendu la rubrique foot de Stade 2 pour voir un intérieur du pied de Titi sur un centre de Bob Pirès? Face à l'afflux massif de joueurs français, les media hexagonaux ont appelé cette 'colonie' les Frenchies. Sauf qu'en Angleterre, frenchy est extrêmement péjoratif. Ce n'est donc absolument pas un terme affectueux ou amical.

Les conséquences furent terribles. De nombreux se mirent à supporter sans raison particulière. Malgré leur aficion récente, jamais il ne s'intéressèrent au passé du club ou à l'histoire d'Highbury, à tel point qu'ils ignorent toujours jusqu'au nom de Ian Wright.
Aujourd'hui encore, il ne passe pas une semaine sans que nos oreilles soient polluées par des dythirambes sur le jeu si exceptionnel des Gunners. Tout ce que dit Wenger devient parole d'évangile. Il paraît que Benoît XVI envisage d'agréger les mémoires d'Arsène à la suite du Nouveau Testament.

Arsenal est un équipe de haut niveau certes. Leur football est très construit dont le leitmotiv est le fâmeux toque. Seul hic mais il est de taille: Arsenal gagne que dalle depuis 2005 est une victoire en FA Cup. Apparemment, les media ont tendance à occulter cette disette.

Métaphoriquement parlant, Arsenal ressemble trait pour trait à un ado qui arrive sans problème à galocher des demoiselles plus jeunes, plus naïves et au physique average (en langage Premier League: Burnley, Portsmouth, Hull City) mais qui, face à une fille plus expérimentée et beaucoup plus jolie, panique, transpire, se tétanise et, finalement, fait n'importe quoi (traduction: csc de Diaby contre MU, défaite sans appel 3-0 face à Chelsea). Et les rares fois où il réalise l'exploit d'encaper, il est incapable de garder sa conquête plus d'un mois (exemple: battre MU et finir 4ème du championnat).
Cette explication est mysogyne et je l'assume! The Pessimistic déteste tout le monde sans distinction!

A la rigueur, ce genre de choses n'est pas blâmable en soi. Seulement, Wenger est toujours persuadé qu'il a mieux joué que l'adversaire et que l'arbitre a fait perdre ses joueurs. Cela fait des années qu'il raconte sa vie dans des sujets cheap dans Téléfoot et personne ne lui a encore posé la question. Il faudrait aussi lui demander pourquoi, après avoir remporté deux championnats avec des vieux briscards (Seaman, Dixon, Winterburn, Adams, Keown-et après, Arsène nous fera des leçons de fair-play!- en 1999; Lehmann, Campbell, Pirès, Henry, Vieira en 2004) pour encadrer des jeunes talents, il a transformé Arsenal en Sochaux-upon-Thames.

Tout cela fait qu'aujourd'hui, énormément de Français sont convaincus que les Cannoniers règnent sur le football anglais. Du haut de ses 32 titres conquis avec Manchester United et ses hommes, Sir Alex Ferguson vous salue braves enfants!"

With all my hate,

The Pessimistic.

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