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jeudi 3 décembre 2009

Une tournée de Suze pour l'Irlande et Sepp Blatter










Deux semaines après la désormais mytique "hand of frog" de Thierry Henry, la Fifa, par la voix de son Big Boss Sepp Blatter, a décidé d'ouvrir une enquête disciplinaire à l'encontre du n°12 des Bleus.
Etrange coïncidence, cette annonce, à quelques heures du tirage au sort des groupes pour le Mondial sud-africain, sonne comme un procès en sorcellerie intenté contre le capitaine de l'Equipe de France. Cela intervient également après la tentative désespérée et franchement pathétique de la Fédé irlandaise de devenir la 33ème nation participante à la Coupe du Monde.

Visiblement, la Fifa semble avoir la volonté farouche de sauver les apparences suite à la qualif' rocambolesque de la France. Quitte à être ridicule jusqu'au bout, les dirigeants de la Fifa pointent du doigt un joueur dont l'image de marque est singulièrement écornée depuis sa roucoulette. Il est vrai qu'il est nettement plus aisé de se ruer sur une bête blessée que de s'attaquer efficacement au racisme dans les stades et au dopage (je rappelle aux lecteurs ne le sachant pas: la Fifa faisait des contrôles sanguins quand seuls les contrôles urinaires fonctionnaient; aujourd'hui, elle diligente des contrôles urinaires quand les contrôles sanguins se révèlent plus efficaces).

On arrive au comble de la crétinerie et de la démagogie la plus crasse avec l'attribution d'une compensation "morale" (qu'es aquo?) pour l'Irlande. En d'autres termes, la Fifa envisage fortement de remettre un trophée à une équipe éliminée dans une compétition. Rappelons tout de même à nos chers amis gaéliques qu'à aucun moment du match retour l'Irlande n'a été qualifiée pour le safari chez Mandela. Si on commence à partir dans de tels délires, la Fifa a intérêt à sponsoriser une usine de fabrication de breloques et de coupes en fer blanc.

Enfin, Titi des Ulis ne risque pas grand chose en termes de suspension. En effet, son geste a eu lieu dans le jeu et c'était aux arbitres de se rendre compte de l'illicéité de l'action. Cela n'a rien à voir avec une agression susceptible d'être sanctionnée a posteriori par une commission réunie exprès comme ce fut le cas pour Zidane et Materazzi. En résumé: beaucoup de bruit pour niente.

Il serait temps que l'Irlande comprenne enfin que le Mondial se passera sans elle et qu'il lui reste PES pour refaire l'Histoire. Quant à Sepp Blatter et ses collègues, ils devraient s'intéresser aux vrais problèmes qui gangrènent le football moderne notamment en ce qui concerne les paris truqués et les nouveaux actionnaires de clubs dont l'origine des fonds utilisés est sujette à caution pour ne pas dire plus.

Moralisateurs démagogues du football, à votre santé!

Cesc Romero.

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