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mardi 29 juin 2010

Les ennemis intimes tracent leur route

Critiqués pour leur jeu prétendument sans saveur, le Brésil et l'Argentine s'affirment depuis le début de la compétition comme les grands favoris pour une place en finale. Pourtant, les sélectionneurs Dunga et Maradona ont mangé bon depuis leurs nominations. Trop frileux pour l'ancien capitaine des Auriverdes et trop Maradona pour Dieguito.
Désormais en quarts de finale, beaucoup se prennent à rêver d'un affrontement fratricide le 11 juillet.

Face au Mexique, l'Albiceleste n'a laissé aucune chance à El Tri en l'emportant 3-1. Certains ergoteront que le 1er pion est hors-jeu mais, en dépit d'une bonne entame, les Mexicains on été débordés par l'envie et la technique argentines.
Après une série de matches bien poucraves, Jonas Gutierrez a été placé sur le banc, remplacé par Otamendi, guère plus convaincant il faut bien l'avouer. Autre changement notoire, la Brujita Veron a dû céder sa place à Maxi Rodriguez. Superstitieux comme c'est guère permis, El Diez s'est rappelé que Maxi avait planté un golazo de légende en prolongations du Mexique/Argentine du Mondial 2006...

De plus, l'Argentine a su profiter des erreurs colos-sales d'El Tri comme par exemple sur le deuxième but où Higuain a chouravé la gonfle dans les pieds d'Osario (32ème). Pour donner plus d'ampleur à cette qualification, Carlitos Tevez envoya une ogive sol-air dans la lucarne d'El Conejo Perez. Assurément un des buts du Mondial.
Pour l'anecdote, El Chicharito Hernandez parvient à réduire la marque grâce un enchaînement supersonique. Sir Alex Ferguson ne s'y est pas trompé, il tient là un futur fuoriclasse.

De son côté, le Brésil n'a laissé aucune chance à un Chili fatigué de sa confrontation face à l'Espagne et privé de sa défense centrale Medel/Ponce suspendue. Sans surprise, les coéquipiers de Julio Cesar a fait le métier sans trembler grâce à des buts de Juan, Luis Fabiano et petit Robin. Les Pays-Bas peuvent se faire du mauvais sang car il est bien difficile de trouver un défaut à cette équipe. Réalistes, très solides derrière avec la charnière Juan/Lucio, les Brésiliens paraissent pour le moment intouchable. Seule bonne nouvelle pour les Oranje, l'absence pour cause de suspension du Benfiquiste Ramires, auteur d'un match quasi-parfait qui tranche avec la faiblesse affichée par Felipe Melo lors de la phase de poules.

Malgré un début de tournoi parfait, il serait prématuré d'affirmer que le Brésil et l'Argentine s'affronteront en finale. Les chocs qui les opposeront respectivement aux Pays-Bas et à l'Allemagne au prochain tour s'annoncent indécis et il n'est pas dit que les nations européennes ne créent pas la surprise.

Francesco della Nuejouls

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