Pour son entrée en lice dans la compétition, la National Mannschaft a régalé le monde avec une victoire sans bavure (4-0) face à des Australiens totalement dépassés par le jeu tout en mouvement des coéquipiers de Klose. Mais à trop vouloir flamber, la sélection de Joachim Löw s'est peut-être créée plus de problèmes que ce que l'on pourrait supposer de prime abord.
"Le football est un jeu qui se pratique à 11 contre 11 et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent". La phrase de Gentleman Gary Lineker s'est encore vérifiée après la démonstration teutone face à des Socceroos qui ne nous ont rarement habitués à de tels errements collectifs. Symbole de cette faillite, le portier Schwarzer pourtant auteur d'une excellente saison avec Fulham et partit à la buvette sur un centre de Lahm et repris par Klose. Ah! Sacré Miroslav! Bouté hors du pitch par Olic et Müller au Bayern Munchen, l'arrogant Miro prend sa revanche avec la sélection. Onzième galette en Coupe du Monde tout de même, à seulement 4 unités de Ronaldo le vrai, le seul, le gros.
Au rayon des confirmations, Özil a démontré tout le bien que l'on pensait de lui du côté du Werder Bremen. Une vision panoramique du jeu remarquable, une qualité de passe au dessus de la moyenne et une propension à croquer non négligeable inhérente à 21 ans. Exactement le genre de playmaker qui manque aux Bleus.
En attaque, Podolski a porté son total pions à 40 en 80 sélections. Quand on pense qu'il vient d'avoir 25 ans! Cette saison, Poldi est revenu dans son club formateur de Cologne mais sa saison fut médiocre. Cependant, la confiance que lui fait Löw le transforme avec le maillot national.
Le collectif germain est huilé et déjà performant. Au terme du meilleur match de la compétition jusqu'à présent, les Allemands font figures d'épouvantail. Les observateurs s'enflamment déjà sur le jeu déployé et l'Allemagne a désormais une cible dans le dos avec inscrit "tirez-moi dessus".
Se tirer une balle dans le pied en surclassant le premier tour était un rôle dévolu aux Espagnols mais ils sont parvenus à vaincre le signe indien en 2008.
Dans l'hypothèse d'un huitième de finale face à la Perfide Albion ou Uncle Sam, la position de favori pourrait nuire à la Mannschaft qui a davantage l'habitude de creuser son sillon sans bruit avant de se retrouver inlassablement dans le dernier carré. Le cliché de l'Allemand bourrin et bourru a volé en éclat hier soir et la qualification est quasiment acquise. Mais nous ne sommes qu'au début de la compétition et les équipes qui commencent tambour battant ne sont pas toujours celles qui soulèvent la coupe le soir de la finale.
Francesco della Nuejouls
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