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samedi 26 juin 2010

Celeste épisode VI: Pour retrouver le lustre d'antan

De prime abord, la Celeste ne payait pas de mine. Un 3-5-2 qui se transforme en fonction des aléas du match en 4-4-2 plus classique, une défense hargneuse mais peut-être un peu trop lourde, un midfield compact avec quelques sécateurs comme Diego Perez. Seule l'attaque faisait frissonner car composée de la Bruja Forlan et de Suarez avec, en réserve de la patrie Cavani et Abreu.
Moins bling bling que l'Equipe de France, les Uruguayens étaient sûrs de leur force avec, pour preuve, la volonté du Maestro Tabarez de ne jouer qu'un seul match amical (victoire 4-1 face à Israël).
Premier du groupe A sans avoir encaissé le moindre but, l'Uruguay a toutes les cartes en main pour franchir l'obstacle sud-coréen.

Cela fait 40 ans que l'Uruguay attend le retour des Charruas dans le dernier carré d'un Mondial. Dans une partie de tableau plus qu'ouverte qui verra le vainqueur de cet affrontement s'opposer au vainqueur d'Etats-Unis-Ghana pour accéder aux demi-finales, le peuple uruguayen se voit déjà revivre les grandes heures du football charrua après les victoires en 1930 et 1950.

Pour le début des choses sérieuses, Oscar Tabarez n'a pas révolutionné sa tactique avec un seul changement: le retour de Godin, malade face au Mexique, à la place de Victorino.
Ainsi, les 11 joueurs au maillot bleus ciel seront: Fernando Muslera, Diego Godín, Diego Lugano, Maximiliano Pereira, Jorge Fucile, Egidio Arévalo Ríos, Diego Pérez, Álvaro Pereira, Diego Forlán, Luis Suárez, Edinson Cavani.

L'accent sera clairement mis sur la défense et le double rideau mis en place pour empêcher toute attaque sud-coréenne. Equipe défensive? Non. Simplement, une équipe qui a totalement confiance en ses joueurs offensifs, Diego Forlan en tête. Désormais en position de n°10, "Cachavacha" (sorcière d'un dessin animé populaire), en pleine possession de ses moyens peut décrocher, rentrer sur son pied droit et servir dans les meilleures conditions Suarez et le plus méconnu Cavani, auteur d'une très bonne saison à Palerme aux côtés de Fabrizio Miccoli.

Après être passés pour des doux rêveurs en début de compétition, affirmant leur volonté d'accéder dans le dernier carré, les Charruas font désormais figure d'épouvantail du tournoi. Mais gare aux coéquipiers de Park Ji-Sun qui ne l'entendent pas de cette oreille. L'opposition de styles de cet après-midi s'annonce palpitant.

Kiko Platense

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