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samedi 26 juin 2010

L'Espagne tout en contrôle

Auteur une entame de tournoi piteuse avec une défaite face à la Nati suisse, la Roja, dos au mur, devait impérativement revenir aux bases qui avaient fait son succès à l'Euro 2008. Après une victoire en mode slow motion face au Honduras (2-0), les Espagnols avaient l'obligation de battre le Chili afin, à la fois, de se qualifier et d'éviter le Brésil en huitième.

Face au Honduriens, Vincente Del Bosque avait laissé Iniesta au repos après une partie compliquée face à la Suisse dont il sorti blessé. Pour ce match décisif, Vincente la Moustache a placé le stratège du Barça aux avant-postes aux côtés du Guaje Villa et d'El Nino Torres. Exilé sur l'aile gauche, David Villa semble encore meilleur qu'en pointe. Buteur dans l'âme, il a profité à merveille de la sortie à la buvette du gardien chilien Bravo le bien nommé pour placer un lob de 40 mètres du pied gauche. Peu de temps après, il a parfaitement fixé la défense chilienne pour adresse une passe en retrait au chef d'orchestre Iniesta. Plat du pied sécurité petit filet. 2-0 on plie boutique.

En face, les hommes d'El Loco Bielsa ont envoyé la sauce d'entrée de jeu. Tacles à la carotide, engagement disproportionné et défense centrale suspendue pour les huitièmes. En plus de Medel et Ponce, la Roja chilienne devra également se passer d'Estrada, expulsé pour une faute involontaire sur Torres sur le deuxième pion espagnol. Au prochain tour face au Brésil, il faudra un miracle pour atteindre les quarts.

Malgré la réduction du score du nouvel entrant Millar à la 47ème minute, l'Espagne n'a pas vraiment tremblé, d'autant plus que le Chili, grâce à ce but, ne pouvait plus être éliminé dans la mesure où la Suisse devait marquer 2 buts dans le même match. Même la Science Fiction est plus réaliste!

Si l'Espagne championne d'Europe a évité le Brésil de Dunga, elle devra sortir le Portugal de Cristiano Ronaldo pour espérer le doublé Euro/Mondial. Si les Espagnols semblent être une pente ascendante, il est guère évident de savoir où en sont les Lusitaniens puisque Carlos Queiroz n'a pas vraiment d'équipe-type. Le duel fratricide de la péninsule ibérique sera à n'en pas douter un des sommets de la compétition.

Cesc Romero

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