Pages

mardi 4 mai 2010

Une défaite salutaire pour l'AC Arles?

Après 3 victoires de rang obtenues à force de ténacité, les Acéistes ont bu la tasse au Stade Gaston-Petit de Châteauroux en s'inclinant lourdement 3 à 0. Si le score semble sévère, il traduit néanmoins avec force le non-match réalisé par les hommes de Coach Estevan en terres berrichones. Au soir de cette déroute collective, la question est désormais de savoir si cette défaite augure une fin de saison décevante ou si, au contraire, elle peut s'avérer salutaire dans la lutte pour la montée à deux journées de l'épilogue.

L'AC Arles n'avait pas perdu depuis le 12 mars face au Sporting Bastia. Ce soir-là, au stade Armand-Cesari, les insulaires, pourtant lanterne rouge, avaient infligé une rude défaite aux Jaune et Bleu (3-0).
Depuis lors, les Acéistes avaient repris leur marche en avant jusqu'à s'emparer de cette fameuse troisième place synonyme d'élite.

Ce soir, face à un relégable qui plus est, les Lions ont pêché par manque d'ambition dans le jeu. Il faut dire que La Berrichone a tout fait pour que les Arlésiens prennent le contrôle du match tant les joueurs de JPP manquèrent d'envie et de tranchant dans leurs offensives. S'attendant certainement à plus de rythme, les Acéistes se sont endormis sur ce tempo molto moderato.

Le tournant du match fut très certainement cette faute évitable de Liron sur Titi Buengo dans la surface de réparation. L'ouverture du score sur penalty de Constant juste avant la pause (44ème) sanctionna le manque d'entrain des joueurs au maillot orange (une couleur à proscrire dans le milieu footballistique soit dit au passage).

Ceux qui espéraient que ce but remettrait les Arlésiens dans le droit chemin se trompèrent. Pourtant, les Provençaux revinrent sur la pelouse avec de bien meilleures intentions, à l'image d'une frappe puissante de Deme N'diaye qui tutoya le poteau du portier castelroussin, apparemment battu. Malgré un léger mieux, la solidarité collective, marque de fabrique depuis le début de saison, s'étiola. Pis, l'ACA fut pris en contre à la 75ème minute et Titi Buengo, qui aime particulièrement briser les espoirs arlésiens (remember le 1/8ème de finale de Coupe de France en 2007 face à Amiens. Pour ceux qui ne s'en rappellent pas ou qui ne connaissaient pas l'existence du club avant cette année, Buengo égalisa à la 95ème minute; Amiens l'emporta aux tirs au but) reprit victorieusement de la tête un centre impeccable de Constant.
Histoire d'achever cette soirée cauchemardesque et glaciale, Dembele inscrivit un troisième but qui remet Arles et Metz à égalité au plan de la différence de buts.

Si l'ACA aurait quasiment pu fêter son accession en Ligue 1 ce soir en cas de succès -et ce d'autant plus que Clermont a perdu au Havre-, il ne faudrait pas brûler les joueurs après les avoir tant célébrés. Et il serait totalement injuste de stigmatiser les performances individuelles de ce soir car, malgré ce penalty, l'équipe a eu toute une mi-temps avant et toute une mi-temps après pour changer le cours d'un match où elle dominait techniquement ses adversaires sans discussion possible.

Avec toujours 3 points d'avance sur le FC Metz, désormais ultime rival dans cette lutte, l'AC Arles 1913 possède encore 2 matches pour réaliser un destin incroyable. Et nul doute que Coach Estevan ainsi que tous les cadres du groupe sauront trouver les mots pour donner de la force avant le match contre Sedan. Les supporters qui feront le déplacement dans les Ardennes donneront également de la voix pour que ce match soit historique pour le club. L'histoire est en marche et ce n'est pas le revers de ce soir qui la changera.

François Miguel Boudet

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire