5 mai 1992: peu avant le début de la demi-finale de Coupe de France Sporting Bastia/Olympique de Marseille, une tribune du Stade Armand-Cesari s'effondre. Le bilan est lourd: 18 personnes décèdent sous les décombres.
5 mai 2010: la France du football retient son souffle. En effet, l'OM peut, après 18 ans d'attente, reconquérir le titre de champion. Or, ce match n'aurait jamais dû se disputer aujourd'hui. En effet, la Ligue Nationale de Football avait promis qu'aucun match ne serait plus jamais joué un 5 mai en hommage aux disparus du pire accident jamais arrivé dans un stade en France.
En Angleterre, aucun match n'est joué le 15 avril, en hommage aux 96 victimes du drame d'Hillsborough le 15 avril 1989 ni le 29 mai en hommage aux victimes du Heysel le 29 avril 1985. Si la décision de jouer un tel jour devait être prise en Albion, nul doute que cela serait perçu comme une insulte.
En France, le drame de Furiani a été rayé des mémoires. Aucune commémoration, aucun communiqué, aucune intervention d'un officiel. Rien. Il faut croire que les dirigeants de la Ligue préfèrent compter scrupuleusement le nombre de fumigènes craqués dans les stades et encourager les dissolutions d'associations de supporters ultras...
Cet "oubli" est un véritable SCANDALE mais doit-on s'en étonner? Il suffit simplement se rappeler de l'absence remarquée des instances nationales lors de l'assassinat de Brice Taton en octobre dernier dans les rues de Belgrade. Alors que les autorités serbes avaient été profondément choquées par ce meurtre, aucun membre de la Ligue n'avait daigné se déplacer ni en Serbie ni lors des cérémonies d'hommage au jeune supporter.
Comment parler de culture sportive en France avec des dirigeants aussi ignares et peu scrupuleux? Le Président Thiriez a insulté la mémoire des victimes ainsi que leurs familles et trop peu de monde s'en offusque.
Ce 5 mai, ayons tous une pensée pour les victimes de cette tragédie.
François Miguel Boudet
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