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mercredi 9 mars 2011

La Ruhr des miracles

C'était trop beau pour être réalité. Favori de ce 8ème de Champion's, València préfère décidément le costard de challenger. Comme au match aller, les Chés ont très tôt ouvert la marque avant d'être rejoints puis vaincus par Schalke, bien plus réaliste. Sans bénéficier d'une montagne d'occasions, les Allemands ont planté aux moments clés, juste avant et après la pause. A l'inverse, València a eu les cartouches pour renverser la vapeur et passer le cut mais les hommes d'Unaï Emery n'ont pu attraper la cible et voient s'échapper une qualification plus qu'accessible.

Les Blanquinegros ne sont pas venus en touristes et impriment le tempo d'emblée, de la même manière qu'à Mestalla trois semaines auparavant. A la 17ème minute, exactement comme à l'aller, le VCF ouvre la marque. Topal balade son défenseur et centre en plein dans la poire de Ricardo Costa dont on ne sait toujours pas vraiment ce qu'il pouvait bien faire là. Schalke n'a pas plus d'occasions qu'en terres valencianes mais sait pertinemment qu'il peut compter sur un allié de poids: la faiblesse criante de la défense ché, hormis Mathieu une nouvelle excellent. Action, réaction: à quelques encablures de la pause, Gavranovic provoque un coup franc à 20 mètres que transforme Farfan d'une frappe imparable.

Si la 1ère mi-temps avait davantage était en faveur des Chauve-souris, la 2ème mit en exergue leur manque de concentration et d'implication. A la 51ème minute, Guaita partit à la buvette sur un centre que la défense semblait en mesure de repousser puis repoussa la frappe qui suivit... sur Gravanovic qui touchait les deux poteaux avant de voir le cuir franchir enfin la ligne. Les 10 minutes qui suivirent furent valencianes mais Aduriz, déjà franchement nul à l'aller, manquait le coche à 2 reprises. N'est pas El Guaje Villa qui veut... De quoi laisser pas mal de regrets à ceux qui espéraient la titularisation de Soldado, d'autant plus qu'Aduriz revenait à peine de blessure.

Les Allemands, sans être transcendants, géraient bien leur affaire et laissaient Tino Costa, entré à la place d'un Banega décevant, puis Mathieu manger la feuille de match. En fin de match, délaissé par sa défense parti à l'abordage, Guaita encaissait un dernier pion de Farfan, quelques secondes après avoir soufflé très fort sur le ballon pour que le lob de Gravanovic -évidemment- achevasse sa course sur la transversale.

Ainsi, au terme d'une partie où elle a démontré tout son sang froid, Schalke 'nounefir' sauve la peau de Magath mais, à la fin de cette confrontation, on a surtout l'impression que c'est València qui s'est piégé tout seul et a offert un bien beau cadeau aux joueurs de la Ruhr. A coup sûr, beaucoup d'équipes prieront lors du tirage au sort des quarts pour tomber sur les résidents de la Veltins Arena qui sera incontestablement l'équipe la plus faible du tableau. Mais visiblement, l'étiquette de second couteau lui va plutôt bien.

Cesc Romero

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