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jeudi 7 avril 2011

Vie pratique: Comment survivre à des quarts de finale de Champion's?

Quelle galère pour se mater l'intégrale des quarts de la Champion's! Certainement "les matches les plus intéressants à regarder de la saison "(copyright Pippo S.), parvenir à suivre les 4 confrontations est un véritable parcours du combattant. Du coup, le stratagème du double écran est indispensable si on ne veut rien manquer du fabuleux pestacle, au risque de finir avec un strabisme digne de Dalida. Du coup, quand il s'agit de livrer ses impressions, ben y a un peu tout qui se mélange, comme dans une soirée open-bar ou une backroom dans un obscur bar berlinois. Résumé de ma soirée, parce que ma vie est plus intéressante que la vôtre.

Le problème d'avoir cours tard (oui, je suis quelqu'un de sérieux!), c'est que le timing est franchement restreint pour commander sa bouffe. Ecrit comme ça, c'est pas très passionnant mais si les chicken wings pouvaient cuire plus vite, on n'aurait pas raté le but d'Iniesta à la 1ère minute. L'Institut Pasteur devrait se pencher sur ce problème eschatologique dard dard comme dirait Patrick Sébastien.

Ecran télé allumé sur MU/Chelsea et Mac (pas le mien, je suis un prolétaire du computer) posté en son sommet diffusant un streaming grec de Barça/Shakhtior, la soirée peut enfin commencer entre effluve de poulet et de bière. La bande à Messi me facilite quand même le taf, j'ai juste besoin de me focaliser sur le duel fratricide. Dans la mesure où nous sommes 5, au moindre frémissement, les paires d'yeux s'entre-croisent d'un écran à l'autre.

Evidemment, dans la mesure où on alterne sans cesse entre les deux affrontements, le risque est de tout voir mais mal. Heureusement, Iniesta crève l'écran et après avoir ouvert la marque, délivre une ouverture laser pour Daniel Alves qui devance la sortie de Pyatov, parti à l'aventure. Certes, le Shaktior a eu des occasions, mais ni Luiz Adriano ni Willian n'ont pu égaliser auparavant. Le train est passé, ça sent la boucherie chevaline sur les bords.

Dix minutes auparavant, Wazza Rooney avait donné l'avantage aux Red Devils au terme d'un mouvement d'école initié par Carrick. Le contrôle de l'Eternel Giggs est of course un régal, Bosingwa chope un rhume, le Gallois centre, Chicharito laisse filer pour Shrek. Poteau rentrant. Le fameux but à l'exter' est inscrit et les Blues, même en cas de victoire, ne pourra se targuer d'avoir réalisé la bonne affaire de la soirée. Cependant, Drogba donne tout ce qu'il a dans les cannes pour redonner espoir aux siens et après avoir trouvé les gants de Van der Sar à la 19ème, il s'en faut d'un rien pour que l'Ivoirien ne trouve El Nino Torres, transparent one more time again. A l'affût, Lampard mange sa reprise, sauvée à l'arrach' par Evra, dont ce fut le seul fait d'arme notable au demeurant.

Le début de 2ème mi-temps règle l'affaire pour les Ukrainiens avec le but de Sharika Boy (53') étrangement laissé seul par le marquage. La limite d'avoir des Brésiliens dans son équipe sans doute... Bon ben, retour sur MU. Et de 2 pour les Mancuniens! Ah non, hors de jeu du P'tit Pois. Tiens, le Shaktior a marqué! Mouais, un but moisi. A 3-1, ça laisserait un peu d'espoir... oh! quelle mine de Keita!!! Finalement, nan, l'espoir est mort. RIP. T'rappelle qu'il a été formé à l'OM le gars?! Il était tellement fort qu'on l'a viré!

Le match s'affole aussi à Stamford Bridge et les mirettes commencent à en prendre un coup. Drogbiche tente le ciseau de la muerte mais sa tentative passe à côté. A la 70ème, indignation générale: mais pourquoi donc Ancelotti fait-il sortir Didier au lieu de Torres??? Qui c'est qui rentre? Anelka! Bizarre de faire entrer un milieu de terrain... C'est Abramovitch qui fait l'équipe ou bien? A la 75ème, Torres se distingue enfin positivement avec un coup de tête mais par manque de puissance, Van der Sar parvint à la détourner.

Il ne reste plus que des cadavres de poulets sur la table et la discussion tourne autour de la règle du hors-jeu, rapport au but refusé à Xavi, en position illicite au moment où la Pulga recevait le cuir mais qui ne faisait pas action de jeu. Pas le temps de (trop) s'écharper (toute façon, c'est moi qui est raison), Xavi se venge sur une passe déc' aux petits oignons de Dani Alves. Comme quoi, on peut lire Paolo Coehlo et avoir du style.
Histoire d'avoir un sujet de conversation après la partie, Evra est sympatoche et attrape Ramires dans la surface. Pas de quoi relever la cote d'amour du latéral gauche, absolument hors-propos cette saison. Mais non, il tombe tu vois pas! Moi, de mauvaise foi parce que je supporte MU??? Allume la console au lieu de dire n'importe quoi!

Bilan de la soirée: 20 poulets décédés, 15 cadavres de bière (pas chacun hein!), une bonne trentaine de matches paumés à la Xbox (bon ça c'est juste pour moi), des rétines en vrac, une bonne centaine de répliques cultes et une nuit blanche. Y a pas à dire, le foot c'est vraiment un sport de combat!

Cesc Romero

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