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jeudi 7 avril 2011

Porto et Benfica, quel régal!

Alors comme ça, l'Europa League c'est tout moisi, ce sont des matches de seconde zone? Heureux les simples d'esprit! Ce soir, la petite frangine de la Champion's a offert un spectacle sublime, des buts, des mouvements collectifs jouissifs. Oui oui, jouissif. Comme j'ai pas 40 paires d'yeux, je me suis offert une soirée au Portugal. Sur leurs pelouses respectives, Porto et Benfica se sont ouverts en grand les portes des demis-finales et on se prend déjà à rêver d'une finale fratricide à Dublin.

Fraîchement titrés face au rival benfiquiste, les Dragons poursuivaient leur campagne de Russie, puisqu'après avoir écarté le CSKA, les hommes de Villas-Boas se coltinaient le Spartak, ancien adversaire de l'OM en Champion's. Souverains dans la possession de la balle, les Portistes ont failli être surpris à deux reprises par Wellington aux 2ème et 10ème minutes son imprécision puis Helton l'en empêchèrent. La 1ère mi-temps ressemblait à un tour de chauffe pour les Bleu et Blanc mais il s'agit d'accélérer, ils firent mouche immédiatement. Ainsi, à la 38ème minute, Moutinho décala pour Varela dont le centre fut repris victorieusement par Falcao. Le début du festival Varela /Falcao. Hulk n'est d'ailleurs pas en reste mais il donne l'impression de toujours forcer sa frappe en dépit d'une faculté d'élimination supersonique. A l'heure de jeu, O Incrivel trouvait la barre sur un coup franc frappé à l'entrée de la surface. La dernière demi-heure sera fatale aux Russes.
A la 66ème minute, Falcao décale Varela d'une remise de la poitrine pour Varela qui expédie une demi-volée au fond des ficelles de Dikan. Cinq minutes plus tard, Maicon, excellent sur le plan défensif, confortait l'avance portiste en concrétisant un corner de Joao Moutinho. Forcément, la concentration des Dragons diminuent et Kombarov en profite pour réduire la marque la minute suivante. Malgré un avantage de 2 pions, Porto n'est pas à l'abri et relance la machine. A la 85ème minute, James Rodriguez est lancé côté gauche par Belluschi (ça c'est du banc!) et centre pour son compatriote Falcao qui signe un doublé. Et finalement un triplé à la 92ème lorsqu'il parachève la démonstration des Dragons d'un coup de tête en lucarne.
Décidément, 5-1 était le score de ce côté-ci du tableau puisque le Sous-Marin Jaune de Villareal a pulvérisé Twente, le tout nouveau leader d'Eredivisie, avec le même résultat. Une demi-finale alléchante en perspective entre deux équipes réputées pour leur jeu d'équipe.

Déçu et un brin anti-fair play, O Glorioso veut 'sauver' sa saison en remportant la Taça et la C3. Face au PSV Eindoven, os Encarnados attaquent pied au plancher et El Conejo Saviola touche le poteau droit d'Isaksson dès la 6ème minute puis frôle le poteau gauche quelques secondes plus tard. Clairement, la Luz a retrouvé l'interrupteur et le SLB martyrise son adversaire batave. A la 30ème, Cardozo voit sa frappe repoussée par le géant suédois alors que la lucarne s'offrait à elle puis dans la foulée, Saviola manquait une nouvelle fois de réalisme avec un tir trop croisé que ne pouvait rabattre Gaitan, de plus en plus à l'aise au sein du collectif lisboète. C'est pas tout ça, mais le score reste désespérément à 0-0. Mais à la 37ème, ce même Gaitan débordait côté gauche, Cardozo était contrée par l'arrière-garde du PSV mais Aimar surgissait en 2ème lame pour glisser le cuir entre les jambes d'un défenseur et d'Isaksson pour traduire la supériorité affichée jusqu'ici par les Aigles. A quelques secondes des citrons, sur son côté gauche, Coentrao, qui s'était déjà bien échauffé auparavant, enrhuma le pauvre Marcelo d'une talonnade pour lui-même et centra pour Salvio qui doublait la mise d'une Madjer. Le break était fait au meilleur des moments et il était certain que le score allait encore évoluer pendant le second acte.
D'emblée, de 2ème période, Salvio s'offrit un slalom spécial dans le backfour néerlandais, régalait la chique avant de décocher une frappe croisée imparable (55'). Intenable, Salvio continua son festival mais Saviola ne parvenait toujours pas à régler la mire (64'). Guère plus en réussite, Cardozo vit sa frappasse du bout du bout des gants du portier suédois (67'). Etrangement, on n'avait pas encore vu Roberto à l'oeuvre, coupable de 2 belles cagades lors du classico de dimanche, il bégaya une sortie facile et relâcha la gonfle dans les pieds du Marocain Labyad dont on dit le plus bien dans le Royaume d'Orange (80'). Ce but atténuait la portée du résultat mais la Fortune voulut enfin du Conejo au bout des arrêts de jeu quand celui-ci, d'une volte laser, convertit enfin une offrande de Maxi Pereira, increvable sur son côté droit. Qualifié au forceps face à Lille et aux Glasgow Rangers, le PSV n'a pu échapper au couperet benfiquiste. En état de grâce, le SLB a démontré de belles facultés mentales en se remettant de la meilleure des manières de la déception de dimanche soir. Le Glorioso pourrait retrouver en terrain connu puisque le Sporting Braga a tenu en échec le Dynamo Kiev de Shevshenko- expulsé au demeurant- sur sa pelouse du Stade Lobanovski (1-1). Le match parfait pour inscrire son premier but à l'extérieur de la compétition...

Avec ces succès nets et sans bavure, Porto et Benfica se sont assurés, sauf cataclysme, d'une place dans le dernier carré. Ces démonstrations de force, tant par l'envie que par la qualité du jeu déployé, ont fait honneur au football portugais et il ne serait pas surprenant de voir l'un de ces deux clubs soulever la coupe.

Francesco della Nuejouls

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