Portrait d'un type forcément génial puisque Toscan.
Milieu de terrain de formation, Massimiliano Allegri n'a pas connu une grande carrière en tant que joueur. Le natif de Livourne a en effet davantage squatté les terrains des divisions inférieures que les sunlights de la Serie A. Au cours de ses 19 années professionnelles (1984/2003), Allegri a porté les couleurs de 11 équipes, notamment celle de Livorno (of course) mais aussi de Pescara, jouant aux côtés du poète Dunga (31 matches et 12 buts en Serie A), Cagliari (46 matches et 2 buts en 2 saisons), Perugia et le Napoli. Participant à de nombreuses montées en Serie A, Allegri aura joué la bagatelle de 374 matches pour 63 pions, dont 19 parmi l'élite.
Si ses débuts d'entraîneur en 2003 à l'Aglianese dans l'anonyme Serie C2, sa carrière prend une symbolique particulière en 2004 quand il rejoint les rangs de la SPAL Ferrare, società où débuta un certain... Fabio Capello! Dès 2005, il opte pour Grosseto et connaît lors de la 2ème année sa première désillusion en prenant la porte dès la 9ème journée. Il prendra sa revanche avec l'US Sassuolo en obtenant une montée historique en Serie B en mai 2008. Ce coup d'éclat lui permet d'être désigné meilleur coach de Serie C1. Ce titre honorifique attire la convoitise de Massimo Cellino, président de Cagliari, qui lui donne la possibilité d'entraîner pour la première fois en Serie A. L'ascension d'Allegri ne fait que commencer.
Pourtant, la saison 2008/2009 ne commença pas sous les meilleures auspices. Avec 5 défaites en 5 matches, Allegri est tout proche de la sortie mais Cellino lui apporte tout son soutien et le maintient à la tête des Sardes. Fort de cette confiance, Cagliari connaît une remontée spectaculaire, grappille 34 points en 17 matches et pointe à la 7ème place à la 21ème journée. Au passage, ses Rossoblu se payent le luxe d'étaler la Lazio (4-1) et la Juventus(3-2). Finalement, les Casteddu achevèrent la saison en 9ème position, à seulement 10 points d'un qualification européenne. Nécessairement, Allegri suscite les convoitises, notamment celles de la Juve, la Lazio et du Milan. Néanmoins, fidèle à Cagliari, il préfère poursuivre l'aventure en Sardaigne une année de plus.
En dépit d'une saison admirable, Cagliari débute sa saison 2009/2010 de manière catastrophique one more time (1 point en 5 matches). Ce qui n'empêche pas les Sardes ne repartir de plus belle puisqu'au soir de la 24ème journée, les Rossoblu figurent en bonne place dans le haut du tableau, à 4 points de la 4ème place qualificative à la Champion's. Mais après 9 parties sans succès, le torchon brûle entre Allegri et Cellino et le divorce est consommé en 13 avril, malgré l'obtention du titre de meilleur entraîneur de Serie A le 1er février.
Désormais sans contrat, rien n'empêche Mister Max de partir pour le Milan, en piètre état depuis l'infructueuse expérience Leonardo. Au sein d'une Serie A en reconstruction et sans produire un football à tomber à la renverse, Allegri est parvenu à remettre les Rossoneri au sommet et a réussi à se faire respecter d'un vestiaire rempli de cas sociaux: Ibra, Robinho, Cassano et Gattuso pour ne citer qu'eux. Seule ombre au tableau, une piteuse élimination en Champion's face à Tottenham avec une défaite rédhibitoire à San Siro (1-0). Mais, pour sa première année à la tête d'un grand club, Allegri a montré de belles dispositions qui devront être confirmées la saison prochaine.
A la tête d'une équipe aux noms ronflants et au vécu indéniable, Massimiliano Allegri a parfaitement rempli le contrat soumis par Zio Silvio à son arrivée en lui offrant un 18ème Scudetto. Et, afin de redevenir un acteur majeur sur la scène européenne, l'inénarrable président milaniste a promis l'arrivée d'un nouveau fuoriclasse chez les Cacciaviti. Pour la saison de la confirmation, le Toscan aura alors la lourde tache de confirmer toutes les espérances mises en lui par les tifosi.
Francesco della Nuejouls
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