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jeudi 29 septembre 2011

Un seul être vous manque...

Le début de saison marseillais ne correspond pas vraiment aux espérances des dirigeants et des supporters. Mercato loupé, joueurs qui se prennent pour d'autres, fautes de concentrations, défaites face à Lille et Lyon, l'OM rame pour décoller même si les résultats en Champion's lui donne du baume au coeur.
Mais, n'avez-vous pas remarqué quelque chose? Ne manque-t-il pas quelqu'un?
Effectivement, le début du déclin des Phocéens date du départ de Brandão. Oui, oui, vous avez bien lu! Brandão, celui-là même qui est rentré au Brésil après un léger malentendu avec une demoiselle sur une aire d'autoroute.

Ramené par Le Lion de Rekem Eric Gerets, Brandão est Brésilien mais à mille lieues du joga bonito érigé en institution chez les Auriverdes. Certes meilleur buteur du championnat ukrainien avec le Shaktar Donetsk, l'attaquant n'est pas ce que l'on peut appeler un beau joueur. Néanmoins, il faisait preuve d'un sens du sacrifice rarement vu sur un terrain de foot. Premier défenseur, sans cesse au pressing pour gêner la relance adverse, Brandão était également là quand il fallait pousser le ballon au fond.

Toujours prompt à mettre les coudes dans les tronches des défenseurs, Brandão s'occupait de tout afin de créer des brèches pour Niang. Au final, l'OM avait fini champion avec Niang en meilleur buteur. Maintenant qu'il est rentré au pays (avec peu de succès d'ailleurs), l'avançado manque cruellement au collectif marseillais qui ne dispose plus d'un chien de garde en premier rideau.

Enfin, et il ne faut pas négliger ce point, Brandão servait de paratonnerre. En effet, tous les quolibets, toutes les insultes, toutes les remarques désobligeantes tombaient immanquablement sur lui. Pour ses cheveux longs, ses contrôles (ah! le célèbre contrôle américain moqué par Dugarry, oubliant un peu vite que c'était lui l'inventeur du geste!), son accent, le Brésilien était la cible facile de tous les pseudos observateurs du foot français. Du coup, les approximations des ses coéquipiers passaient inaperçus et les egos n'en pâtissaient pas. Or, depuis son départ, tout cela se voit, ce qui crée des tensions au sein de l'effectif.

Ouvrier du football comme il en existe trop peu, Brandão était la définition du collectif. Battant, il ne lâchait jamais et, malgré sa maladresse devant les cages, il faisait briller l'OM et ses coéquipiers. A l'heure actuelle, il n'a toujours pas été remplacé et cela se ressent sur l'équilibre et les performances du club. Cela confirme que pour bâtir une grande équipe, il faut des architectes mais aussi des maçons.

Choa d'Arelate

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