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dimanche 12 septembre 2010

Paris sans pitié avec l'AC Arles

Qu'il est fastidieux l'apprentissage de la Ligue 1! L'AC Arles n'a absolument pas fait le poids face au PSG pourtant en proies à des troubles internes. Totalement dépassés, hors sujet, les Acéistes ont pris une avoinée au Parc des Princes 4-0. Le score est lourd, sans appel et l'addition aurait pu être encore un peu plus corsée avec davantage de concentration de la part des attaquants parisiens. Cette défaite, la 5ème en 5 journées, est extrêmement préoccupante car les Arlésiens ont été dépassés tout au long de la partie, ne se créant que quelques occasions en fin de match. Après seulement un mois de compétition, l'opération maintien paraît déjà fort compromise alors que se profile la rencontre face à l'Olympique de Marseille samedi prochain.

En fait, il n'est guère étonnant de voir l'ACA galérer autant quand la pente croît. Hier, Michel Estevan a fait évoluer une nouvelle charnière centrale 100% made in Real Madrid. L'alliage Mejia/Pavon fut peu concluant, c'est le moins que l'on puisse dire. Face une équipe réputée pour son attaque, aligner une défense sans automatismes était un pari risqué. L'ouverture du score en témoigne clairement. Comment Hoarau a-t-il pu se retrouver aussi seul face à Planté? Le mauvais alignement du backfour a précipité la chute de l'ACA alors que l'équipe avait bien contenu les offensives parisiennes jusqu'alors (18'). La distribution des cadeaux continua à la demi-heure de jeu. Sur un corner rentrant, Abenzoar laissa échapper Sakho au second poteau qui n'en demandait pas tant pour doubler la mise (29'). Les Acéistes sont atones, inexistants dans le jeu, étouffés par le milieu parisien. Malgré la supériorité incontestable des Franciliens, les hommes de Coach Estevan parvinrent à stopper l'hémorragie jusqu'à la pause.

Si les Lions avaient envie de renverser la vapeur, ils n'en eurent pas l'occasion. Dès la 49ème minute, Aït Ben Idir, pas assez prompt dans son intervention, offrit un coup franc à 20 mètres des bois de Planté. Pour Nenê, c'est presque un penalty. Action, réaction: lucarne, 3-0. Alea jacta est. Désormais, les Acéistes doivent résister pour ne pas prendre un bain. Or, 7 minutes plus tard, le Brésilien remporta un nouveau duel face au gardien, accentuant encore davantage au tableau d'affichage, le fossé qui existait entre les 2 équipes. Le reste de la partie, le PSG se promena sur sa pelouse, manquant d'à propos pour marquer encore plusieurs fois.

Après avoir démontré de vraies bonnes choses face à Rennes juste avant la trêve internationale, l'équipe a régressé. Tributaire d'un mercato dont il fut certainement plus spectateur qu'acteur, Michel Estevan a modifié une nouvelle fois toute son équipe. Le résultat est net: si cela continue, l'ACA sombrera. La charnière Mejia/Laurenti qui avait fait du bon travail face à Rennes n'a pas été reconduite car Francisco Pavon est arrivé à Arles le 31 août, date de clôture du mercato. A-t-il encore un suffisamment bon niveau pour être titulaire en Ligue 1? Le championnat de France a certes beaucoup de défauts, mais il est certain que sans une condition physique optimale, il est impossible de faire illusion, qui plus est en défense centrale. Hier soir, les 2 Espagnols ont été martyrisés par la paire Hoarau/Erding.
Par ailleurs, on peut s'interroger sur le choix de titulariser Abenzoar au milieu de terrain. Latéral droit de formation, il est étrange de l'avoir choisi et que Sébastien Piocelle soit resté sur le banc. L'ancien Lyonnais n'a jamais été dans le coup, de la même manière qu'Aït Ben Idir, pas assez tranchant pour alimenter correctement N'diaye, Meriem et Dja Djédjé en ballons. Chouchou des supporters arlésiens, Benjamin Psaume, malgré sa nonchalance chronique aux entraînements mais également connu pour être un "matcheur" aurait pu apporter de la vitesse sur un côté.
Enfin, il est surprenant que Dja Djédjé fut positionné tout seul sur le front de l'attaque alors qu'il préfère tourner autour d'un deuxième attaquant, Kermorgant en particulier. De plus, les choix tactiques de l'entraîneur furent désappointant. Ainsi, pourquoi faire entrer Charisteas puis Kermorgant alors que la messe était dite? Il aurait mieux valu en titulariser un plutôt que de les mettre tous les 2 sur le banc. Leur jeu en déviation ainsi que leur conservation de balle aurait pu permettre aux Acéistes de souffler pas instants et d'avoir un point d'ancrage dans les 30 derniers mètres. Au lieu de cela, Dja Djédjé fut contraint d'aller au casse-pipe face à une défense peu déstabilisée et un Makelele impeccable.

Cette défaite alarmante a mis en lumière le vaste chantier qu'est l'AC Arles. L'équilibre collectif n'a toujours pas été trouvé et il est toujours difficile de définir l'ossature de l'équipe. Michel Estevan le sait, il aura peu de temps pour parvenir à créer un 11 compétitif. Peut-être est-il déjà en sursis dans la tête de Marcel Salerno, lui qui avait voulu le débarquer aux prémices de l'été. Il ne faudra pas attendre monts et merveilles de la réception de l'OM la semaine prochaine. Face au champion en titre, il faudra que les Lions relèvent la tête, se battent et fassent honneur à leur maillot et à leurs supporters.

François Miguel Boudet

mercredi 8 septembre 2010

Sarajevo, le début du renouveau?

Après une défaite humiliante face à la Biélorussie vendredi dernier dans le Stade des Footix, l'Equipe de France devait impérativement gagner en Bosnie pour ne pas s'enfoncer encore un peu plus dans le défaitisme. Et, pour être honnête, on n'y croyait pas franchement. Conscient que son midfield avait été haché menu par Hleb and co., Laurent Blanc a joué la carte de la solidité dans un 4-3-3 équilibré avec un trident Diarra-M'Vila-Diaby. Bonne pioche Président! L'enfer prédit ne fut finalement qu'un pétard mouillé. Les Bosniens (c'est laid mais c'est comme ça qu'il faut dire) ont été étouffés et les Bleus de France l'ont emporté 2-0 grâce 2 galettes de la Benz' et la Maloude.
Et si un groupe était né?

Certes, tout ne fut pas parfait et en face, ce n'était pas l'Espagne ou l'Argentine. Malouda eut du mal à se positionner sur le pré, visiblement mal à l'aise dans ce nouveau système. Pour son grand retour chez les Bleus, Benzema démontrait beaucoup d'envie mais en faisait à la fois trop (de dribbles) et pas assez (de réalisme). Blessé à la cheville et apparemment ciblé par les hommes de Safet Susic, le n°9 du Real Madrid trouvait le poteau extérieur en première mi-temps et manquait le cadre d'un cheveu sur un coup franc. Ouais ouais, un Français a failli marquer sur un coup franc direct! Volontairement en plus.
En face, les Bosniens ne proposent rien, décomposés par le milieu de terrain. C'est bien d'avoir des cadors devant, encore faut-il qu'ils puissent avoir des ballons exploitables. Et force est de constater que Hugo Délire n'a pas eu beaucoup de taf tout au long de la partie.

Dominer c'est bien, marquer c'est mieux. Même dominés, les Bosniens tiennent le point du match nul. Annoncés favoris, ils se satisferaient bien d'un tel résultat. Les Bleus connaissent un coup de mou en début de 2ème mi-temps et la Benz' commence à souffrir physiquement. Un bail qu'il n'avait pas été titulaire le Gone de Bron... Et c'est au moment où il semblait frit qu'il inscrivit un golazo dans les caisses bosniennes. Si la roulette face au défenseur central est sublime, Benzema peut aussi remercier le gardien, qui avait une drôle de coupe de cheveux et des gants en peau de pêche. Le boulot était fait (72'). Six minutes plus tard, les Bleus portaient l'estocade au terme d'un contre éclair. Diaby offrait un caviar à Ptit Vélo Valbuena qui glissait au moment de frapper adressant une passe déc' à Malouda, récompensé de son abnégation.

Au-delà du résultat éminemment positif, c'est la manière qui a fait plaisir à voir. Appliqués, sérieux, quadrillant parfaitement le terrain, les Bleus ont réalisé un match plein. Depuis combien de temps ne nous étions pas fait plaisir devant un match des Bleus? Depuis France-Brésil 2006 peut-être. Certes en face, l'adversaire était limité. Safet Susic n'avait pas dit le contraire à ce propos tout au long de la semaine. Mais après avoir sombré face au Bélarus, Lolo la Touillette a opté pour un 4-3-3 ultra-solide avec un Diaby porté vers l'offensive et le trio Malouda-Valbuena-Benzema. La France n'a sûrement pas de fuoriclasse dans ses rangs mais avec une telle option tactique, les Bleus peuvent retrouver une véritable assise collective et ne plus trembler face à des équipes inférieures. Il n'en faudra pas plus pour se qualifier.

Enfin, cette victoire met en stand-by le mythe des "exclus de Knysna". En effet, avons-nous réellement besoin de Evra et Ribéry? Ceux qui n'étaient pas dans le groupe hier soir auront-ils une chance de s'intégrer à cette nouvelle ossature? Nasri et Gourcuff pourront-ils évoluer ensemble dans ce 4-3-3? Pas certain malgré tout leur talent.

Cette victoire à Sarajevo est de celle que l'on peut qualifier de "fondatrice", au même sens que le France-Roumanie de 1995 où la génération championne du Monde 1998 avait pris le pouvoir. La question est désormais de savoir si ce match était simplement un épiphénomène ou bien le début du renouveau des Bleus. Et si, finalement, cette Equipe de France là avait un réel avenir au haut niveau international?

Francesco della Nuejouls

mardi 7 septembre 2010

Portugal: c'est Algarve docteur?*

Dans la catégorie des grandes nations du football en crise, faites place au Portugal! Après un Mondial achevé en huitièmes face aux voisins Ibériques (Hunter), les Lusitaniens partent à la conquête du sésame pour l'Euro. Déjà pas terribles depuis 2 ans et une qualif' au Mondial obtenue à l'arrach' face à la Bosnie, les Portugais ont pris un coup sur la soupière avec un match nul 4 à 4 face à Chypre. Ouais ouais Chypre. Alors, avec un Queiroz suspendu pour 6 mois (un Quieroz qui s'est transformé en citrouille depuis un bail d'ailleurs) et sans Cricri Ronaldo blessé, la Selecçao a l'obligation de l'emporter en Norvège.

Auteur d'une Coupe du Monde pas flamboyante, le Portugal a déjà la tête sous l'eau après le match nul obtenu à Guimaraes vendredi soir. Avec le même backfour que lors du safari sud-af, les Guesh' ont mangé bon face aux Chypriotes qui n'en demandaient pas tant. Résultat: 2 pions encaissés au bout de 11 minutes de jeu. Pourtant en face, l'adversaire n'était pas un foudre de guerre. La preuve? Hugo Almeida a égalisé à la 8ème minute. Menés jusqu'à la demi-heure de jeu, il a encore fallu que Raul Mereiles remette ses coéquipiers sur les bons rails, comme il le fit lors des barrages en novembre dernier. Bon, en même temps, vu qu'il avait offert un but juste avant...
Le nuage sembla s'éloigner lorsque Danny inscrivit le 3ème but portugais à la 50ème minutes (même réflexion que pour Almeida). Or, Okkas, pour sa première...occaz', égalisa (57ème). Le chassé-croisé des vacances se poursuivit à la 60ème avec un pion de Manuel Fernandes (franchement, la défense chypriote était composé de plots, plus de doutes possibles).
La victoire semblait enfin acquise mais Eduardo fit une offrande à Avraam à la 89ème, permettant aux hommes d'Anastasiadis de réaliser un exploit.

Malgré les 4 galettes encaissées, tout n'est pas à jeter pour les Portugais. Tout d'abord, cela faisait des plombes que les attaquants n'avaient pas scoré 4 fois lors d'un même match, fessée face à la Corée du Nord exceptée. Cricri d'Amour a dû apprécier devant sa télé... A croire que le patron technique de l'équipe inhibe ses coéquipiers et le laisse se débrouiller tout seul. Cela dit, pas de quoi n'ont plu s'enflammer, les attaquants ont toujours les pieds carrés (ah! la vieille Madjer toute poucrave d'Almeida qui aurait permis de faire le break!) et feraient limite penser que la Gamine Nuno Gomes serait meilleure qu'eux... Quant à Quaresma a.k.a. le CR7 du pauvre, mis à part faire l'otarie et des gestes Ben-Arfesque (comprendre: esthétique mais surtout inutile et à contre-temps), il est surtout déstabilisant pour ses coéquipiers. Par ailleurs, le réservoir de joueurs est extrêmement faible. Faut vraiment avoir degun dans son équipe pour faire entrer Liédson, son passeport portugais tout neuf et ses 31 berges à l'heure de jeu ainsi que Yannick qui ferait mieux de continuer à chanter "Ses soirées-là".

Pour ce qui est de la défense, le constat est encore plus alarmant. Ancien taulier du backfour du Porto, il semble que le froid russe lui a coupé les pattes. Finalement, Lyon doit être content de se l'être fait chouraver par le Zénit Saint-Petersbourg. Quant à Miguel, un type capable d'avouer avoir une hygiène de vie scandaleuse sans jamais en changer (regardez les infos sur les télés de la régions de València et vous comprendrez), il souffre d'une excroissance terrible depuis déjà plusieurs saisons: la caravanite aigüe. S'il vous plait, faites un don à choa-garra-charrua qui fera suivre. Ou pas. Cependant, personne ne force ni Unaï Emery à le faire à València, ni Queiroz à le sélectionner avec la Selecçao. Espérons pour la survie des Tos que Carvalho et Coentrao tiennent la baraque derrière à Oslo.

Sur sa lancée de sa victoire face à la France en août dernier, la Norvège a remporté son match en Islande et ont l'ambition d'au moins prendre un point face à la Selecçao malgré l'absence de John l'Hargneux Riise qui a réussi l'exploit de se faire un traumatisme crânien à l'entraînement. De son côté, le Portugal est toujours en plein doute, incapable de trouver un équilibre collectif et choqué de la suspension de son sélectionneur qui doit se fader les matches en tribunes jusqu'à la fin de l'année. En cas de résultat négatif, la qualification serait déjà compromise. France, Portugal, même combat?

*on fait les jeux de mots qu'on peut, bien que capillo-tracté...

Cesc Romero

Les Bleus déjà au pied du mur

Inoffensifs et sans idées face aux modestes Biélorusses vendredi dernier, les Bleus de France sont déjà dans une situation défavorable. Ce soir, face à une Bosnie-Herzégovine en progrès constants et entraînés par la légende Safet Susic, les Bleus n'auront pas d'autre choix que de l'emporter dans le Stade Asim Ferhatovic Hase de Sarajevo chaud bouillant. A moins qu'un match nul satisfasse aussi bien des joueurs français encore sous le choc du désastre sud-africain.

Pour le match face au Belarus, Laurent Blanc avait tenté un coup plutôt osé en titularisant Jérémy Ménez. Comme prévu, le Romain a fait n'importe quoi, trop irrégulier pas nature pour prendre le match à son compte dans un rôle de meneur de jeu désaxé. Par ici la sortie!
Pour espérer faire un résultat positif en Bosnie, Blanc a donc modifié son 11 de départ et semble vouloir faire confiance à Petit Vélo Valbuena et à Diaby. Quand on se souvient que Valbuena a été le meilleur joueur vendredi, on peut se poser des questions sur le niveau des autres...

Surtout, c'est le moment parfait pour Benzema de montrer qui est le patron de l'attaque française. Parce que, bon, c'est bien gentillet les Gignac, Briand, Rémy et tutti quanti, mais celui qui doit être le Big Boss en pointe, c'est la Benz'. Problème: Rim-K n'est toujours pas titulaire au Dollar de Madrid. La saison dernière, nombreux ont été ceux qui ont blâmé l'Ingénieur Pellegrini qui préférait Pipita Higuain. Or, cette année, fini les excuses car les décisions du Special One ne se discutent pas. Pour Benzema, un match plein pourrait le relancer en club. De toute façon, le n°9 de la Maison Blanche n'a plus vraiment le choix, tant il a déçu en EdF jusqu'à présent.

Ce qui fait peur dans cet affrontement, c'est que la France a le trouillomètre à zéro. A tel point qu'on se dit qu'un match nul ne serait pas négligeable face à l'armada offensive bosniaque (Pjanic, Misimovic, Dzeko et Ibisevic). Le monde à l'envers en somme. Si Susic affirme qu'il ne dispose pas d'une grande équipe, il dispose de joueurs rompus aux joutes de Bundesliga et de Ligue 1 et qui ont une expérience en Champion's. Et quand on se souvient de la misère qu'avait infligé l'Autricien Janko à Fifou Mexès voici 2 ans, il n'y a pas de quoi être rassuré.
La défense Clichy-Rami-Mexès-Sagna sera reconduite ce soir. Apparemment, Lolo Blanc veut en faire son backfour type et a travaillé les automatismes lors des dernière séances d'entraînement. Espérons que cela tienne et que les erreurs d'inattention qui coutèrent la partie face aux Biélorusses seront rayées.

Sous pression dès le 2ème match de qualification, l'Equipe de France doit faire preuve de détermination et d'engagement face à des Bosniaques convaincus que leur tour est venu de se qualifier pour une grande compétitions, eux qui furent éliminés du dernier Mondial en barrages face au Portugal. Une deuxième défaite d'affilée précipiterait les Bleus dans une nouvelle spirale négative et prouverait de manière définitive que le chemin de la rédemption sera plus difficile que prévu.

Choa d'Arelate

samedi 4 septembre 2010

Grazie FantAntonio Cassano!

Dans la catégorie "Mondial pourri et équipe à reconstruire d'urgence", l'Italie n'avait guère de choses à envier à sa voisine française. Mis à part un état d'esprit irréprochable, la Nazionale s'était vautrée dans les grandes largeurs, dans un groupe ultra-faiblard (Paraguay, Néo-Zèd et Slovaquie). Exit Marcello Lippi, infiniment plus classe que Ray Dom' dans la victoire comme dans la défaite, et Buongiorno Cesare Prandelli. L'ancien Mister de la Fio arrive aux commandes de la sélection transalpine avec l'ambition de la faire jouer comme son ancienne maîtresse Viola. De quoi tordre le cou aux clichés foireux sur le jeu italien tant il met un point d'honneur à donner du plaisir aux spectateurs, parfois au détriment du résultat.

Après une défaite inaugurale face à la Côte d'Ivoire en août dernier, la Nazionale commençait ses qualif' en Estonie, à Tallinn. Froid glacial et équipe regroupée dans ses 35 mètres étaient au programme. Le jeu développé en 1ère mi-temps ne fut pas mauvais du tout avec Pirlo en chef d'orchestre mais la finition fit cruellement défaut. Cependant, pas de quoi s'affoler, l'opposition est limitée et guère dangereuse. Sauf que Sirigu, pour son premier grand match international, relâcha la gonfle sur un coup franc de Vassiljev. Cafouillage et but de raccroc de Zenjov. Le gardien palermitain rêvait certainement d'un meilleur baptême...

De retour des vestiaires, les Italiens revinrent avec les mêmes intentions. Mais cette fois-ci, le réalisme fut au rendez-vous. En 3 minutes, la partie fut totalement renversée grâce à Antonio Cassano. Le fantasque et souvent ingérable joueur de la Samp' remit tout d'abord ses coéquipiers sur les rail de la victoire avec un but de la tête (60'). Quelques instants plus tard, toujours sur un corner du Maestro Pirlo, Cassano déviait la gonfle pour Bonucci qui doublait la mise (63'). Longtemps persona non grata au sein du squad rital, FantAntonio a donné raison à Prandelli qui avait décidé de le titulariser aux côtés de Pazzini, son coéquipier en club.

Avec cette victoire, l'Italie débute bien sa campagne de qualification et a déjà démontré que, malgré sa convalescence, elle était capable de renverser la tendance et de faire preuve de caractère dans les moments cruciaux. Pour Prandelli, ce succès valide le travail effectué tout au long de la semaine où il a voulu insuffler un état d'esprit positif, exempt de toute pensée négative. Et si le renouveau de la Nazionale était déjà en marche?

Francesco della Nuejouls

On va finir par creuser!

Cela devait être le match du renouveau, de la reconstruction après l'ère Domenech. Caramba encore raté! Avec le Président Lolo Blanc à la baguette, les Bleus next gen' ont lamentablement paumé face au Belarus Globe Trotter. Au terme de la partie, un seul constat s'impose: même face à une équipe d'unijambistes, l'Equipe de France ne gagne plus. Et il faut remonter à 1937 pour trouver trace d'une série de 4 défaites d'affilée.

Laurent Blanc n'est pas une enclume. Il le sait, les joueurs dont il dispose sont limités techniquement, physiquement et tactiquement. A chaque sortie des Bleus de France, l'incompréhension se fait de plus en plus pressante. Surtout après un centre de Bacary Sagna. Peuchère, il pensait être capitaine en plus... Hormis Lloris et Malouda, la France n'a pas de joueurs au top du Hip Hop. Et il ne sert à rien de bramer le nom de Ribéry dans nos oreilles: depuis 4 ans, il est nase de chez nase.

Au niveau du backfour, on se demande encore comment Clichy a pu être débordé en fin de match face le frangin Hleb, terreur du championnat...chinois! Et comment Rami a-t-il pu oublier Kislyak, seul au point de penalty? Encensé pour ses prestations en L1, il serait temps de remettre en perspective ses prestations à haut niveau. En effet, il avait été dévoré tout cru en Ligue Europa par El Nino Torres pourtant sur une jambe et avait livré un match pas fameux en Norvège en août dernier. Par ailleurs, il est étrange de voir Mexès jouer dans l'axe gauche alors qu'il évolue côté droit à la Roma (quand il joue).

Pour ce premier match officiel, Laurent Blanc avait opté pour un milieu en trapèze, avec M'Vila et Diaby devant la défense et Ménez et Malouda sur les côtés. Problème: les joueurs de couloirs ne les prennent pas, ont tendance à jouer trop bas et ne créent pas de décalage. Par conséquent, les attaquants Hoarau et Rémy ne touchent pas une bille devant. Et il faut attendre les arrêts de jeu de la 1ère mi-temps pour assister à la première frappe potable du match. Sans surprise, c'est la Maloude, capitaine du soir, qui envoie la mine.
Pour ses vrais débuts avec l'EdF, Jérémy Ménez fait n'importe quoi. Ce n'est pas une nouveauté en soi, tant il est connu pour son illettrisme tactique. Avoir du ballon, c'est bien encore faut-il savoir mettre sa technique au service du jeu de son équipe. Annoncé comme un crack, Génération 87 oblige, on s'est demandé si ce n'était pas Bernard Ménez sur le pré.

Pour dire le niveau dégueu des Bleus, c'est Valbuena qui joue le mieux. Entré en jeu à la 34ème après la blessure de Rémy (Deschamps a dû kiffer devant sa télé), Petit Vélo, abonné au banc depuis le début de saison avec l'OM, remue pas mal mais rien n'y fait. Malgré toute la bonne volonté du monde, les Bleus déjouent et se font guère dangereux, hormis lors des 10 premières minutes du second acte. Le trouillomètre est à zéro et on se dit que, finalement, un point ce ne serait déjà pas si mal que ça. On est tombé bien bas mes amis...

Evidemment, à force de jouer petit pied, Sa Majesté Le But de Merde fait son apparition à la 86ème minute. Le coach biélorusse Bernd Stange, ancien de la Stasi et ancien sélectionneur de l'Irak à l'époque de l'humaniste Saddam Hussein, peut se la raconter malgré la faiblesse abyssale de ses joueurs qui n'auraient même pas leur place en CFA 2.

Enfin, il faut impérativement que la Fédération réagisse et décide d'exporter ses matches hors de Paname. Déjà que le Stade de France n'est absolument pas fait pour les sports collectifs si, en plus, on y introduit 75 000 Footix, drapeaux Bleu-Blanc-Rouge en guise de sabre Jedi pour encourager les joueurs, le désastre est proche. L'Italie a été une des premières à déplacer la Nazionale dans toute la Botte pour que chacun puisse s'approprier l'équipe. L'Espagne et le Portugal le font également alors why not? Et quand on dit matches de l'EdF, on veut dire "matches à enjeu" hein! Pas des parties moisies contre les Féroés ou Malte!

Entre l'élimination des Espoirs de l'Euro 2011 et, a fortiori, des Jeux Olympiques de 2012, et cette nouvelle défaite, le football français a connu une bien mauvaise journée. La construction d'une équipe ne prendra pas quelques jours mais des mois, voire des années. Il faut également comprendre que la France n'a plus de fuoriclasse dans ses rangs et qu'il est pour le moment illusoire de croire à une victoire à l'Euro. Dès mardi, la victoire face à la Bosnie sera obligatoire. L'ambiance à Sarajevo sera bouillante. L'occasion de savoir si les Bleus ont encore un avenir au haut niveau international.

Cesc Romero

jeudi 2 septembre 2010

Benfica enfin victorieux, Porto toujours en tête

Deux défaites de rang pour débuter le championnat, le Benfica Lisbonne n'avait pas connu cela depuis les années 1950. Après avoir paumé à domicile face à l'Académica Coimbra et dévissé face au Nacional Madeira, les Encarnados devaient impérativement l'emporter face au Vitoria Setubal. La saison dernière, les Benfiquistes avaient enfilé les buts comme des perles (8-1!) avec notamment un triplé de Cardozo, futur meilleur buteur de Superliga. Cette année, les attaquants lisboètes ont été moins en verve mais avec une large victoire 3-0, Jorge Jesus peut enfin respirer, lui qui commençait à s'exaspérer devant les ratés de son équipe, orpheline de Di Maria et Ramires. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, le SLB a enfin pu dégager Rodrigo, le portier espagnol recruté plus de 8M€ à l'Atlético de Madrid (pour un remplacement, c'est pas mal!), à Bolton a.k.a le cimetière des éléphants.

De son côté, le Porto a remporté son troisième match d'affilée face à Rio Ave (2-0). Malgré la perte de plusieurs cadres depuis 2 saisons (Lucho et Lisandro en 2009, Bruno Alves et Raul Mereiles en 2010) et une saison 2009/2010 fort terne achevée à la 3ème place, les Portistes partent pied au plancher, vexés qu'ils sont par la perte du titre au profit de Benfica. Les débuts de Villas Boas, à peine 32 ans, sur le banc d'une grande équipe sont probants. Le petit Mourinho apprend vite...

Certainement exténué par son tour préliminaire retour de Champion's face au FC Séville, le Sporting Braga a lutté pour venir à bout de la lanterne rouge Maritimo (1-0) Néanmoins avec ces 3 points, Braga réalise un très bon début de saison (7 points en 3 journées) et ses 2 victoires face au FC Séville ont démontré que ce club n'en est pas là par hasard.

Enfin, le Sporting l'a emporté 3-1 sur la pelouse du Naval de Victor Zvunka. Le score est traitre car les Lions ont galéré pour l'emporter et peut dire obligado au trio arbitral, apparemment en grève. Dans un premier temps, l'arbitre de touche a "oublié" un hors-jeu d'autant plus évident que c'était à sa hauteur sur l'ouverture du score de Liédson qui inventa la Madjer du genou. Puis, l'arbitre du centre offrit un penalty plus que contestable pour le 2-0. Malgré la réduction du score de Naval, Yannick, tout frais international portugais, clôtura la marque grâce à une cagade d'un défenseur central dont la passe en retrait manquait légèrement de force. Après une défaite inaugurale, le Sporting Portugal est désormais 4ème avec 6 points.

Malgré le retard à l'allumage de Benfica, il semble que les 4 puissances de Superliga sont déjà prêtes pour une lutte qui s'annonce féroce. Malgré la fuite de ses talents, O Porto est idéalement parti et avec Villas Boas aux manettes, il est certain que ses adversaires auront fort à faire pour les empêcher de récupérer leur titre perdu la saison dernière. L'affrontement face à Braga le 12 septembre sera un des sommets de ce début d'exercice. L'occasion de tester les forces en présence chez ces 2 candidats au titre.

Choa d'Arelate