Pages

samedi 4 septembre 2010

Grazie FantAntonio Cassano!

Dans la catégorie "Mondial pourri et équipe à reconstruire d'urgence", l'Italie n'avait guère de choses à envier à sa voisine française. Mis à part un état d'esprit irréprochable, la Nazionale s'était vautrée dans les grandes largeurs, dans un groupe ultra-faiblard (Paraguay, Néo-Zèd et Slovaquie). Exit Marcello Lippi, infiniment plus classe que Ray Dom' dans la victoire comme dans la défaite, et Buongiorno Cesare Prandelli. L'ancien Mister de la Fio arrive aux commandes de la sélection transalpine avec l'ambition de la faire jouer comme son ancienne maîtresse Viola. De quoi tordre le cou aux clichés foireux sur le jeu italien tant il met un point d'honneur à donner du plaisir aux spectateurs, parfois au détriment du résultat.

Après une défaite inaugurale face à la Côte d'Ivoire en août dernier, la Nazionale commençait ses qualif' en Estonie, à Tallinn. Froid glacial et équipe regroupée dans ses 35 mètres étaient au programme. Le jeu développé en 1ère mi-temps ne fut pas mauvais du tout avec Pirlo en chef d'orchestre mais la finition fit cruellement défaut. Cependant, pas de quoi s'affoler, l'opposition est limitée et guère dangereuse. Sauf que Sirigu, pour son premier grand match international, relâcha la gonfle sur un coup franc de Vassiljev. Cafouillage et but de raccroc de Zenjov. Le gardien palermitain rêvait certainement d'un meilleur baptême...

De retour des vestiaires, les Italiens revinrent avec les mêmes intentions. Mais cette fois-ci, le réalisme fut au rendez-vous. En 3 minutes, la partie fut totalement renversée grâce à Antonio Cassano. Le fantasque et souvent ingérable joueur de la Samp' remit tout d'abord ses coéquipiers sur les rail de la victoire avec un but de la tête (60'). Quelques instants plus tard, toujours sur un corner du Maestro Pirlo, Cassano déviait la gonfle pour Bonucci qui doublait la mise (63'). Longtemps persona non grata au sein du squad rital, FantAntonio a donné raison à Prandelli qui avait décidé de le titulariser aux côtés de Pazzini, son coéquipier en club.

Avec cette victoire, l'Italie débute bien sa campagne de qualification et a déjà démontré que, malgré sa convalescence, elle était capable de renverser la tendance et de faire preuve de caractère dans les moments cruciaux. Pour Prandelli, ce succès valide le travail effectué tout au long de la semaine où il a voulu insuffler un état d'esprit positif, exempt de toute pensée négative. Et si le renouveau de la Nazionale était déjà en marche?

Francesco della Nuejouls

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire